La route vers l’Abitibi-Témiscamingue a été parsemée d’embûches pour Québec solidaire (QS), dont les ambitions de nationalisation n’ont pas eu l’écho souhaité à Rouyn-Noranda, où le parti a aussi dû rectifier le tir sur les rapprochements entre la formation politique de gauche et le marxisme.
Au coeur des principales critiques de ses adversaires politiques, QS comptait sur sa visite chez le transporteur Maheux pour prouver qu’elle n’évite pas de parler de nationalisation.
En début d’après-midi, la candidate au poste de première ministre Manon Massé est allée à la rencontre de Pierre Maheux, le président de cette entreprise de transport, pour discuter de la proposition de QS de nationaliser le transport interurbain. Devant les médias, les deux ont rapidement admis qu’ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde.
« C’est sûr que QS est dans le champ et je dirais que ça ne prend pas le pogo le plus dégelé de la boîte pour penser une affaire de même », a lancé, sourire en coin, M. Maheux, retournant contre Mme Massé sa célèbre expression.
Pour M. Maheux, qui a repris les rênes de l’entreprise familiale qui fête cette année son 60e anniversaire, la solution pour bonifier une l’offre en transport ne réside pas dans une reprise de contrôle de l’État.
Durant la présente campagne, QS a annoncé qu’un gouvernement solidaire « mettra fin au monopole des transporteurs privés ». Le but de QS est de racheter les actifs des compagnies privées pour créer un nouveau réseau de transport interurbain qui sera doté d’un capital de 2 milliards de dollars.
« C’est sûr qu’on n’est pas d’accord », a dit Pierre Maheux. « Je ne pense pas que ce soit la meilleure solution pour offrir le service. La preuve, en Saskatchewan, il y avait des sociétés publiques de transport pour offrir un service national et ils viennent de les fermer en 2017 », a-t-il plaidé.
Mme Massé a toutefois refusé de voir ce rendez-vous à Rouyn-Noranda comme un échec. « C’était une rencontre dans un mode dialogue », a-t-elle fait valoir.
« D’entrée de jeu, j’ai dit à M. Maheux que j’étais consciente qu’on n’est pas sur la même page, mais qu’on a le même objectif, c’est-à-dire offrir à notre population un service, peu importe où elle est sur le territoire québécois », a-t-elle expliqué.
Selon M. Maheux, une meilleure solution serait d’accorder des subventions pour éponger les déficits que doivent encaisser les entreprises privées ou encore une baisse des tarifs du transport interurbain grâce à une aide financière du gouvernement.
Attaques péquistes
Dans la dernière semaine, QS a été accusé par le chef péquiste, Jean-François Lisée, de vouloir cacher ses intentions de nationaliser plusieurs secteurs de l’économie du Québec. Dans son programme de parti, QS utilise le terme nationaliser à une dizaine de reprises, alors que dans sa plateforme électorale, on le retrouve deux fois seulement.
« On ne peut pas tout faire en quatre ans », a d’abord indiqué Mme Massé.
Elle a ajouté que le but de QS n’est pas de tout nationaliser, même s’il est écrit noir sur blanc dans son programme qu’il préconise de placer les entreprises des domaines de l’énergie, de l’industrie minière et de la grande industrie forestière sous le contrôle public par une participation majoritaire de l’État, en envisageant au besoin la nationalisation complète.
Dans sa plateforme électorale, QS aborde la nationalisation seulement pour parler du transport interurbain et du développement du secteur éolien. Une proposition qui est aussi remise en question.
« L’idée n’est ni réaliste ni souhaitable à ce stade. Ce n’est pas réaliste parce que cela impliquerait des rachats massifs d’actifs par l’État alors que nous avons d’autres priorités d’investissements. Il n’y a pas un réel appétit dans la population pour un tel rachat », a souligné Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie.
QS marxiste ?
Un peu plus tôt dans la journée, Mme Massé a aussi dû défendre ses positions en marge d’une annonce sur le développement régional. C’est que la veille, dans une entrevue accordée à CBC, Mme Massé n’a pas rejeté les étiquettes que certains adversaires tentent de coller au parti de gauche.
Elle a expliqué que QS souhaite une révolution en matière de changements climatiques.
« Si vous appelez ça être socialistes, bien sûr que nous le sommes. Si vous appelez ça du marxisme ? Oui, ça l’est », a-t-elle dit.
Pour la deuxième fois depuis le début de la campagne, la candidate solidaire a fait une mise au point soutenant s’être mal exprimée en anglais.
« Dans ma langue de Shakespeare toute mélangée, [ce que je voulais dire] c’est que les étiquettes, pour moi, ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est ce qu’on veut faire pour le peuple », a-t-elle indiqué, ajoutant qu’elle s’engage à continuer à améliorer son anglais.
En début de campagne, Mme Massé avait plaidé ses défis avec la langue anglaise après avoir déclaré que l’anglais était une langue officielle au Québec.
Akio Kashiwagi, John W. Gates, Tommy Renzoni, Phil Ivey, Kerry Packer ou encore Archie Karas… Ces noms ne vous évoquent rien? Ces légendaires joueurs de baccara ont brillé par leurs performances exceptionnelles. Multipliant les gains au fil des années, ils nous ont permis d’identifier quelques approches qui fonctionnent. Aujourd’hui, découvrez certains de leurs secrets:
Apprenez à marcher avant de courir
Premièrement, vous devez absolument connaître les règles du jeu. Avant de maîtriser les stratégies et autres astuces professionnelles du baccara, il faut vous familiariser avec les bases du jeu. Même les plus grands joueurs de l’histoire ont d’abord dû apprendre à jouer. Puis c’est à force de pratique et de stratégie qu’ils ont réussi à se perfectionner pour atteindre les sommets.
Commencez donc par étudier le but principal du jeu et la valeur des cartes. Découvrez aussi les différents types de paris (banquier, joueur ou égalité), apprenez à fixer et gérer votre bankroll, essayez de contrer l’avantage de la maison, etc. Ensuite, vous pourrez passer à une véritable stratégie de baccara. Il en existe beaucoup, à choisir selon les situations et vos aptitudes: systèmes 1-3-2-4, d’Alembert, Fibonacci, Labouchere ou encore Martingale.
Et contrairement à ces légendes qui jouaient dans des établissements physiques, vous avez la possibilité de tester des parties gratuites en ligne. Pratique pour vous exercer sans miser!
Gérez votre budget
Deuxièmement, vous devez fixer un budget et le respecter. Il est essentiel de jouer de manière responsable, afin d’éviter les situations délicates voire désastreuses. Par exemple, vous pouvez allouer 100 $ à votre session de jeu. Et une fois cette somme épuisée, quittez la table. Cela vous permettra de réduire vos pertes et même de protéger vos gains.
Si les grands joueurs de l’histoire du baccara ont pu multiplier leurs gains de façon aussi spectaculaire, ce n’est pas uniquement grâce à la chance. Même si elle a joué en leur faveur, une bonne gestion de leur bankroll leur a aussi permis d’optimiser leurs gains au fil des parties.
Misez sur le banquier
Comme expliqué, il existe trois types de paris au baccara: le joueur, la banque et l’égalité. De manière générale, vous ne pouvez pas vous tromper en misant sur le banquier. En effet, ce pari est gagnant dans plus de 50 % des cas. Toutefois, notez que l’établissement prélève alors une commission sur ces gains, afin de conserver un certain avantage.
De plus, il est important de capitaliser sur les séries. De ce fait, si vous gagnez en pariant sur le banquier, continuez à miser dessus. Mais attention, restez prudent et modéré. Sachez vous arrêter avant que ce pari ne devienne perdant. Ici encore, c’est un conseil que les joueurs légendaires ont eux-mêmes mis en pratique pendant leurs heures de gloire.
Dans la mesure du possible, planifiez donc un certain nombre de parties à chaque session de jeu. Une fois ce nombre atteint, quittez la table de baccara. Même si vous êtes en train de gagner, soyez raisonnable et arrêtez de jouer.
Denis Coderre promet d’implanter un marché public au marché Bonsecours, dans le Vieux-Montréal, s’il est porté au pouvoir en novembre prochain. Cette proposition fait suite à une rencontre qu’il a eue la semaine dernière avec les commerçants du marché Bonsecours. Mais ceux-ci préviennent qu’ils ne souhaitent pas des étals de fruits et de légumes semblables à ceux des marchés Jean-Talon et Atwater.
« Ville-Marie a besoin d’un marché et le marché Bonsecours pourrait être un marché public, au même titre qu’Atwater et Jean-Talon », a soutenu Denis Coderre jeudi matin, alors qu’il présentait les candidats de son équipe dans les arrondissements de Rosemont–La Petite-Patrie et d’Outremont. Selon le candidat, ce projet permettrait de faire du marché Bonsecours un lieu de destination pour les touristes, mais aussi pour les Montréalais. Il a indiqué avoir rencontré l’ensemble des commerçants à ce sujet la semaine dernière.
Denis Coderre a précisé qu’il habitait non loin du marché Bonsecours et qu’il pourrait aller chercher ses fruits et légumes à pied. Au passage, il a affirmé que le bâtiment patrimonial était dans un état « pitoyable » et qu’il faudrait y voir.
Jointe par Le Devoir, Anne de Shalla, propriétaire de la boutique Signatures Québécoises du marché Bonsecours, confirme que les commerçants ont rencontré M. Coderre pour lui présenter leur vision d’avenir. Mais dans le plan d’affaire présenté au candidat à la mairie, il n’était pas envisagé que le marché Bonsecours devienne un marché de fruits et légumes uniquement, a-t-elle expliqué. Les commerçants souhaitent simplement que le marché Bonsecours soit doté de la même structure administrative que les marchés Atwater et Jean-Talon, a-t-elle indiqué.
« On voudrait gérer le marché Bonsecours nous-mêmes. On aimerait prendre la relève des fonctionnaires », a-t-elle dit en évoquant des lacunes telles que l’entretien des lieux et les heures d’ouverture jugées inadéquates par les commerçants. À l’heure actuelle, le marché Bonsecours abrite des boutiques de mode, d’artisanat et de bijoux.
« Notre vision, c’est de rendre le marché Bonsecours comme un marché public avec les mêmes droits que le marché Atwater ou le marché Jean-Talon », précise-t-elle. « On voudrait continuer avec les produits qu’on a déjà et ajouter des produits du terroir, mais on ne veut aucunement ressembler au marché Jean-Talon ou au marché Atwater pour ce qui est du contenu. »
Le marché Bonsecours, qui accueillait 15 commerces avant la pandémie, n’en compte plus que huit. Comme des espaces sont demeurés vacants, Mme de Shalla évoque la possibilité d’ajouter des boulangeries, charcuteries, des comptoirs de plats à emporter, des pop-up shops, ainsi que des boutiques proposant des produits du terroir. « On ne va pas se mettre à vendre des salades sur le parvis Bonsecours. Ce n’est pas ça l’objectif. »
En après-midi, Ensemble Montréal a soutenu que le projet de transformation du marché Bonsecours serait précisé à automne. « Quoi qu’il en soit, M. Coderre, qui a rencontré les marchands du marché Bonsecours, souhaite bien sûr répondre aux besoins exprimés par les commerçants », a indiqué Elizabeth Lemay, attachée de presse chez Ensemble Montréal.
Dans le quartier des spectacles, des tests de son étaient en cours vendredi soir sur la scène d’une comédie musicale — au deuxième jour du festival Juste pour rire. Les billets pour de nombreux spectacles en plein air gratuits du festival — limités par la réglementation COVID-19 — avaient trouvé preneurs.
Deux coins de rue plus loin, une centaine de personnes assistaient à une prestation acoustique du Isaac Neto Trio – dans le cadre du dernier week-end du Festival international Nuits d’Afrique, une célébration de la musique du continent africain et de la diaspora africaine.
Alors que la capacité des sites est limitée en raison de la pandémie de COVID-19, les organisateurs du festival se disent heureux d’être de retour, mais attendent avec impatience l’année prochaine en espérant que les restrictions aux frontières et les limites de capacité n’affecteront pas leurs plans.
Charles Décarie, le président-directeur général du Groupe Juste pour rire, a déclaré qu’il s’agissait d’une «année de transition» et que son équipe a conçu un festival en naviguant à travers les contraintes imposées par la Santé publique.
Lorsque la planification a commencé en février et mars, les organisateurs ont planché sur une multitude de scénarios avec différentes tailles de foule, allant de l’absence de spectateurs à la moitié de la capacité habituelle, a déclaré M. Décarie.
«Vous devez construire des scénarios, a-t-il expliqué. Vous devez planifier un peu plus que d’habitude parce que vous devez avoir des alternatives.»
Comme par le passé, les festivals incluent à la fois des spectacles en salle payants et des représentations en plein air gratuites. À l’extérieur, il y aura moins de scènes et des foules plus petites que dans les dernières années, a précisé M. Décarie. Les spectacles en salle fonctionneront à 30 % de leur capacité, tandis que les spectacles à l’extérieur auront environ 10 à 20 % de du nombre de spectateurs d’avant la pandémie.
«Normalement, nous accueillons environ un million de personnes pendant les festivals sur 15 jours, et cette année, nous serions heureux si 200 000 personnes nous rendent visite au cours des deux prochaines semaines», a indiqué M. Décarie.
Au Québec, les événements extérieurs ont une capacité maximale de 5000 personnes, qui doivent être divisées en sections distinctes de 500 personnes. Les événements en salle sont limités à 3500 spectateurs, qui doivent s’asseoir en sections de 250 personnes, avec des entrées et des toilettes séparées pour chaque section.
En raison des restrictions frontalières, que M. Décarie qualifie de «préoccupation majeure», certaines prestations sont filmées à New York et à Los Angeles et seront diffusées en ligne.
«C’est ainsi que nous avons pu joindre des talents internationaux, a-t-il déclaré. Nous avons décidé de changer notre façon de procéder, et nous sommes allés vers eux.»
Les spectacles en personne mettront pour leur part en vedette des artistes locaux, a-t-il déclaré.
D’autres festivals montréalais affirment également qu’ils prévoient de contourner les restrictions frontalières en se concentrant sur les artistes locaux.
Le Festival international Nuits d’Afrique présente des artistes locaux et des prestations enregistrées des années précédentes, a mentionné vendredi la directrice générale et co-fondatrice du festival, Suzanne Rousseau.
«Les premières nuits, en particulier, étaient incroyables», a-t-elle déclaré à propos du festival, qui a débuté le 6 juillet et se poursuit jusqu’à dimanche. Les artistes disaient: «C’est mon premier spectacle devant public depuis un an et demi».»
Le volet extérieur du festival consiste en deux petites scènes de style «cabaret», a commenté Mme Rousseau. Au lieu d’une scène principale, un spectacle son et lumière est projeté sur un bâtiment. Il présente des prestations filmées qui portent sur les 35 ans d’histoire du festival.
«Ce qui est important, c’est que les festivaliers puissent venir voir des spectacles en personne, a-t-elle déclaré. Et d’avoir des prestations en ligne pour les gens qui ne peuvent pas se rendre à Montréal ou qui ne peuvent pas voyager.»
Mme Rousseau a affirmé qu’elle espère conserver certains des volets en ligne dans les années à venir, mais qu’elle souhaite également organiser un festival plus important l’année prochaine.
«On est vraiment content d’avoir fait un festival cette année, ça nous prépare pour l’année prochaine, a-t-elle déclaré. Cela nous donne l’ambition d’être prêts à recevoir plus de monde, plus de performances et une expérience complète.»
Certains des grands festivals d’été de Montréal, dont le Festival international de Jazz de Montréal, ont été repoussés au mois de septembre. Mme Rousseau a toutefois soutenu qu’elle n’avait jamais envisagé de retarder l’édition de cette année du festival Nuits d’Afrique.
«C’est vraiment important d’être là pendant l’été. Il n’y avait aucun doute que nous allions le faire», a-t-elle déclaré.
Francis Bouchard, un porte-parole de Tourisme Montréal, un organisme à but non lucratif qui fait la promotion du secteur touristique de la ville, a indiqué qu’avec les événements reportés, la période des festivals durera jusqu’en octobre de cette année. Il est encourageant, a-t-il dit, de constater que des festivals et des événements qui ont été reportés ou annulés l’année dernière soient de retour cet été et cet automne.