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L’ abécédaire de Renaud Capuçon

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À quelques jours de son premier concert à l’Olympia, notre rédac’ chef d’un jour déroule la bande originale de sa vie de musicien. L’occasion de faire la lumière sur sa passion pour le septième art et les musiques qui l’accompagnent, auxquelles il dédie son dernier disque, Cinéma, à paraître le 12 octobre 2018 chez Warner. Une rétrospective à son image: sincère, humaine, exigeante et hautement personnelle.

On a parfois décrit Renaud Capuçon comme un boulimique. Jusqu’à 120 concerts par an, la direction artistique de deux festivals, d’un nouvel ensemble, la présidence du concours Long-Thibaud, des créations, écrites sur mesure par des compositeurs de toutes générations, jusqu’en 2021… Ce début de saison ne déroge pas à la règle. Pas de place à l’ennui. Juste à l’envie.

Comme celle de ce disque au format CinemaScope, gravé avec la complicité du Brussels Philharmonic et de son chef Stéphane Denève. Parce que, dit-il, «depuis que le cinéma existe, la musique transcende les images et donne du relief à nos émotions». Un projet vieux de dix ans, mais qui puise ses racines profondes dans son enfance savoyarde. Cette enfance à laquelle il revient toujours. Quitte à l’aborder par son versant le plus inattendu: celui des salles obscures. De ses premières émotions de cinéphile, magnifiées ou ravivées par ces mélodies atemporelles ou générationnelles, qu’il reprendra le 14 octobre 2018 à l’Olympia – accompagné cette fois par l’Orchestre Lamoureux.

On l’a parfois décrit comme boulimique? Lui préfère parler de curiosité, de goût du partage et des rencontres. Cet abécédaire, forcément non exhaustif, en est le reflet. Renaud Capuçon fait son numéro? Non, Renaud Capuçon fait son cinéma! Silence. Moteur. On tourne…

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A comme Abbado.

Sa disparition il y a bientôt cinq ans aura laissé un grand vide. Je fais partie de ces générations entières de musiciens qu’il a formés au sein de ses orchestres de jeunes et je n’ai pas peur de dire que je lui dois une très grande partie de ce que je suis aujourd’hui. Il m’a appris à quel point la musique était une chose organique. À quel point l’amitié et le partage étaient des ciments essentiels pour jouer. Surtout, il m’a permis de comprendre combien la transmission était importante pour moi et pour ce métier. Lorsque j’avais 17 ans et jouais comme soliste dans son orchestre, je lui ai demandé: «Toi qui es demandé par les plus grands orchestres de la planète, de Berlin à Vienne, pourquoi passes-tu presque tout ton temps à diriger des jeunes?» Il m’a répondu: «Tu sauras quand tu auras mon âge.» Je n’ai pas son âge, mais je comprends ce qu’il a voulu dire.

A comme Argerich

La pianiste argentine Martha Argerich, lors d'un concert en 2007.
La pianiste argentine Martha Argerich, lors d’un concert en 2007. ŠAlix Laveau/Leemage

Encore une personnalité musicale que j’admire et qui a marqué profondément l’interprète que je suis aujourd’hui. On joue ensemble depuis une quinzaine d’années, et elle m’a fait l’honneur de venir plusieurs fois sur mes festivals. Son amitié est pour moi un cadeau inestimable. J’aime sa générosité, son caractère pétillant. Et sa manière de toujours faire passer la musique au premier plan.

B comme Boulez

J’ai été très heureux de participer le mois dernier à la première Biennale Pierre Boulez à la Philharmonie de Paris. La page qu’il a ouverte en France n’est pas près de se refermer, même après sa disparition. Et le succès de fréquentation de la Philharmonie, où il a laissé son empreinte, en est la meilleure preuve.

C comme cinéma

J’ai toujours eu un amour profond pour le septième art. Et au-delà des films eux-mêmes, pour la musique qui les accompagne. Je me souviens qu’à partir de mes 12 ans, chaque fois que j’aimais un film passionnément, j’en achetais la bande originale. C’était une manière de revivre par la seule audition les émotions ressenties du film. Et, parfois des années plus tard, de replonger dans une époque et un moment particulier de ma vie. Il y a une part de nostalgie. Mais aussi de passion, de gourmandise. Une vraie curiosité pour le langage de certains compositeurs du cinéma, que je n’ai jamais considérés comme des compositeurs mineurs, ou différents de ceux que je côtoie habituellement en tant que violoniste classique.

C comme création

Travailler avec des compositeurs vivants me passionne. J’ai la chance depuis quelques années de faire beaucoup de créations et d’en avoir encore pas mal à mon agenda d’ici à 2021. Je viens de créer à Bruxelles le concerto Horizons perdus, que Guillaume Connesson a écrit pour moi, avec le Brussels Philharmonie et Stéphane Denève qui m’accompagnent justement aussi sur l’album Cinema. Quelques semaines avant, je créais une pièce de Benjamin Attahir dans le cadre de la Biennale Boulez à la Philharmonie de Paris. Attahir que je retrouverai en 2020 pour la création de son propre concerto pour violon, avec Daniel Barenboïm et la Staatskapelle de Berlin.

D comme Desplat

Le compositeur Alexandre Desplat lors des Oscars, le 4 mars 2018, à Hollywood.
Le compositeur Alexandre Desplat lors des Oscars, le 4 mars 2018, à Hollywood. Jeffrey Mayer / Bureau233/Jeffrey Mayer / Bureau233

Je voulais que cet album dédié au cinéma ait une part importante de musique française. Nous avons la chance dans notre pays d’avoir de merveilleux compositeurs de bandes originales, que nous envie le monde entier. Je pense à ces monuments encore vivants que sont Michel Legrand ou Vladimir Cosma, bien sûr. À ceux qui se sont éteints comme Georges Delerue ou Maurice Jarre. Mais aussi aux générations qui les ont suivies: celles de Philippe Rombi, Yann Tiersen et naturellement Alexandre Desplat, que j’ai eu la chance de connaître et dont j’admire la richesse d’écriture. Car chaque représentant de cette «French Connection» a su forger son propre style, son propre langage. Malgré les contraintes fortes qui sont celles du cinéma. Desplat en le meilleur exemple.

E comme éclectisme

Un mot qui, pour moi, va de pair avec excellence. Je ne suis absolument pas opposé à ce qu’un musicien, y compris classique, passe d’un genre à l’autre. Ce disque en est la preuve. Comme j’avais participé par le passé au disque Barbara de Patrick Bruel, par exemple. Pourvu que ce soit toujours dans le respect du souci de qualité et d’excellence qui doit être celui de tout musicien. J’ai moi-même commencé, à partir de 9-10 ans, à me faire une culture musicale très large, en fouillant dans les 33-tours des parents, puis en dévalisant les disquaires. Ce disque, bâti à la manière d’un kaléidoscope de musiques pour le septième art, mais qui pour moi sont toutes reliées l’une à l’autre, est le reflet de cet éclectisme. Je n’ai pas voulu un album sur le violon et le cinéma, mais un album où je parlerais de ma passion pour le septième art à la première personne. Qui raconte mon histoire dans toute sa diversité. C’est la raison pour laquelle nous avons eu recours à des arrangements afin d’adapter certaines partitions à mon instrument et à l’orchestre. J’aurais d’ailleurs pu ajouter de nombreuses autres musiques. Ce sera peut-être l’objet d’un second volume.

F comme films

«Cinema Paradiso» de Giuseppe Tornatore, 1989.
«Cinema Paradiso» de Giuseppe Tornatore, 1989. The Kobal Collection / Aurimages/CRISTALDIFILM/FILMS ARIANE

Impossible de citer tous ceux qui ont laissé une empreinte durable sur mon imaginaire. Mais de tous ceux qui ont marqué mon enfance, celui auquel je pense immédiatement est Cinema Paradiso , de Giuseppe Tornatore. Lorsqu’il est sorti en salle, je n’avais que 12 ans. Mais j’ai tout de suite été bouleversé par l’atmosphère qui s’en dégageait, la relation si simple et si humaine qui se noue entre cet enfant et Philippe Noiret. Bien sûr, les mélodies magnifiques d’Ennio Morricone n’y sont pas étrangères. Mais avec le recul, je crois que ce qui m’a vraiment touché, c’est cette simplicité. C’est au fond ce que je recherche dans l’art. La simplicité, qui parfois nous rapproche de l’artisan. Et encore une fois cette notion de filiation, de transmission, déjà à l’œuvre dans ce film qui est un pur bonheur à voir et revoir.

G comme générations

J’ai toujours été sensible au dialogue des générations que ce soit dans le cadre de mes projets de musique de chambre ou bien dans la programmation des festivals dont j’assure la direction artistique, comme le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence ou les Sommets musicaux de Gstaad. J’ai imaginé ce disque de la même façon: comme un voyage générationnel dans le septième art. Avec des atemporels, comme Robin des bois. Mais surtout des films grand public, dont les musiques ont marqué ma génération: Mission, Légendes d’automne, Out of Africa

H comme hiatus

On a souvent été tenté d’en mettre un entre la musique classique et les musiques de film. Considérant cette dernière comme un pas de côté. C’est une exception assez française et, à mon sens, une erreur de jugement, car c’est souvent la même musique. Ce programme est la preuve qu’un artiste classique peut se l’approprier comme une pièce de répertoire. Car pour moi, il s’agit bien de répertoire. La musique de film, c’est de la musique classique. Combien de bandes originales, dont on pourrait dire qu’elles sont des classiques au sens le plus noble du terme, sont d’ailleurs aujourd’hui dans la tête de millions de personnes, aux quatre coins du monde. Et pourraient être fredonnées à chaque coin de rue, traversant les générations comme l’a fait le grand répertoire?

K comme Korngold

Je ne pouvais laisser de côté pour cet enregistrement Erich Wolfgang Korngold, dont j’avais enregistré le concerto il y a presque dix ans. Il est le plus fort symbole de ce lien quasi indéfectible qui unit la musique classique et le cinéma. Compositeur viennois, il a émigré aux États-Unis pour fuir la montée du nazisme et y a pour ainsi dire inventé la musique de film. Dans son concerto, il reprend justement des éléments de ses musiques de film. C’est une partition que l’on joue en se sentant quasiment acteur. Il était donc légitime pour moi qu’il soit présent dans ce programme, et j’ai bien sûr choisi Robin des bois. Ce n’est pas le tout premier film dont il ait écrit la musique, mais celui qui scellera son destin à Hollywood. Et dont il dira qu’il lui a sauvé la vie. La Warner l’avait en effet fait venir spécialement de Vienne pour ce projet. Après avoir visionné le film, il était sur le point de décliner l’offre. L’annexion de l’Autriche en décida autrement. Près d’une douzaine de bandes originales suivront.

L comme Lausanne

Depuis trois saisons, Renaud Capuçon est directeur artistique des Sommets musicaux de Gstaad.
Depuis trois saisons, Renaud Capuçon est directeur artistique des Sommets musicaux de Gstaad. OFFICE DU TOURISME/Le Figaro

J’y enseigne depuis quatre ans à la Haute École de musique. C’est quelque chose de très important pour moi de pouvoir rendre ce que j’ai moi-même reçu de grands maîtres. J’y vois une forme de responsabilité. Mais c’est aussi une manière de se remettre en question. En voyant les élèves douter ou s’interroger face à des œuvres, on se confronte soi-même à ses propres interrogations. On se revoit à leur âge. Nous avons lancé cette année un ensemble, les Lausanne Soloists, qui sera constitué en priorité d’élèves de la Haute École de musique et avec lesquels nous devrions partir en tournée dès le début de l’année prochaine. Les tournées donnent une dynamique particulière, très importante pour de jeunes musiciens. Et au-delà de ça, Lausanne est important pour moi car, au même titre que Gstaad, dont je dirige le festival, ou Verbier où je joue presque chaque été, cela me rappelle la Savoie dont je suis originaire. Chambéry n’est pas très éloigné de la Suisse…

O comme Olympia

Un nom mythique pour n’importe quel musicien. Qu’il soit associé à la chanson ou non. J’ai toujours été convaincu que les murs avaient une mémoire. En tant qu’interprète classique, on est invité à jouer dans de très nombreuses salles qui, à travers le monde, ont accueilli, parfois pendant plusieurs siècles, quelques-uns des grands génies qui ont fait l’histoire de la musique. Pour le Français que je suis, l’Olympia a une résonance particulière. Je sais que je sentirai ses fantômes en jouant. Le simple fait de songer que je verrai le jour du concert mon nom en lettres rouges me donne le frisson. C’est un moment vraiment à part. Et si l’on met de côté la part d’émotion, c’est aussi l’opportunité de toucher un autre public que celui qui viendra m’écouter jouer Berg à la fin de l’année à la Philharmonie de Paris, avec l’orchestre symphonique de Sydney. Mais je crois que c’est cela la vie d’un violoniste du XXIe siècle. Pouvoir jouer à quelques semaines d’intervalle dans une même capitale une création d’un jeune compositeur d’à peine 30 ans, un concerto majeur du siècle dernier et se produire à l’Olympia dans un programme de musiques de films… En concert le 14 octobre 2018.

P comme Perlman

C’est l’album Cinema Serenade d’Itzhak Perlman, sorti à la fin des années 1990, qui a été l’un des déclencheurs de ce projet. On y retrouve d’ailleurs un certain nombre de bandes originales que j’aborde aussi, comme Yentl de Michel Legrand, Out of Africa de John Barry, La Liste de Schindler de John Williams ou Cinema Paradiso d’Ennio Morricone. Ce qui m’a tout de suite plu, c’est qu’on y retrouvait sa sonorité. C’était un disque grand public, enregistré avec la complicité du compositeur John Williams en personne. Mais il n’y a pas tromperie sur la marchandise. C’est bien du Perlman. J’espère que les auditeurs qui me connaissent auront la même réaction à l’écoute de mon disque. J’y ai mis le même sérieux que dans n’importe quel projet discographique. J’ai voulu faire un disque tout public. Pas un disque facile.

S comme Satrapi

«Poulet aux prunes» de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, 2011.
«Poulet aux prunes» de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, 2011. Rue des Archives/Rue des Archives/BCA

Je n’ai eu que très peu d’occasions d’enregistrer pour des bandes originales de films en production. L’une d’entre elles fut pour le poétique Poulet aux prunes de Marjane Satrapi, réalisé avec la complicité de Vincent Paronnaud et sorti en salle en 2011. L’histoire d’un violoniste qui n’a plus goût à la vie depuis que son instrument a été brisé et se rappelle sa jeunesse. Une musique entre classique et Orient. Les musiciens classiques anglo-saxons ont l’habitude de ce type de collaborations avec le septième art, presque usuelles pour certains. Mais en France, comme en Allemagne ou en Autriche, il y a encore une scission entre nos deux mondes qui ne facilite pas ces rencontres. Je trouve cela regrettable. J’espère que ce disque aidera à changer cette vision unilatérale et ouvrira quelques portes. Pas forcément pour moi mais aussi pour tous les interprètes classiques.

S comme Stern

J’ai la chance de jouer son violon. Le magnifique «Vicomte de Panette», du nom de l’un de ses anciens propriétaires. C’est un Guarnerius de 1737, à peu près la même époque que les Stradivarius. Lorsque je l’ai essayé pour la première fois en 2005, j’ai eu le coup de foudre immédiat. Cinq notes ont suffi pour me convaincre que ce serait celui-ci. Stern, qui l’avait acquis en 1947 et l’a joué pendant une cinquantaine d’années, fait partie des violonistes vers lesquels je reviens toujours. J’ai eu l’occasion de travailler avec lui, dix ans tout juste avant qu’on me confie son violon. Il fut plus qu’un maître, un exemple à suivre. C’était un visionnaire, un démiurge. Comme un dieu pour moi. Il avait aussi une relation particulière au cinéma, puisqu’il est apparu dans plusieurs films dont Un violon sur le toit de Norman Jewison ou La Musique de mon cœur de Wes Craven. Le film documentaire que lui a consacré Murray Lerner, De Mozart à Mao, Isaac Stern en Chine, a été présenté à Cannes et a valu à son réalisateur l’Oscar du meilleur documentaire.

T comme temps

On dit souvent que la musique est l’art du temps. C’est aussi la science du «timing». Ce disque est un vieux rêve. Depuis que je connais ma femme, Laurence, je crois qu’il ne s’est pas passé une année sans qu’elle me demande quand est-ce que je sauterai enfin le pas pour le réaliser. Finalement, ce n’est que l’an dernier que j’ai senti que c’était le bon moment. Je venais de passer le cap des 40 ans, j’étais libéré d’un certain nombre d’attentes. Surtout, j’avais pu démontrer par le passé que je ne recherchais pas la facilité en studio et n’enregistrais pas dans une logique commerciale. Je trouve ça cohérent de le faire maintenant, après avoir fait un disque de concertos contemporains autour de Bruno Mantovani, Pascal Dusapin et Wolfgang Rihm. Trois compositeurs proches de moi, dont j’ai créé les concertos ces cinq dernières années. Certains trouvent plus logique de commencer par un enregistrement grand public mais pas moi. D’ailleurs, le prochain projet n’aura rien à voir ni avec le cinéma ni avec la création, puisqu’il s’agira de sonates de Jean-Sébastien Bach avec le pianiste David Fray.

T comme Thibaud

Je suis très heureux que le Concours Long-Thibaud-Crespin m’ait demandé de présider le jury de la prochaine édition 2018, qui sera consacrée au violon. Cette prestigieuse et magnifique institution, qui fut fondée par Jacques Thibaud et Marguerite Long pour aider l’éclosion des jeunes talents, a failli disparaître. Pour cette renaissance, j’ai réuni autour de moi un jury qui, j’espère, permettra de donner une impulsion un peu différente. Guillaume Sutre, cofondateur du Trio Wanderer, a quant à lui fait un merveilleux travail de sélection à travers le monde, de Londres à Séoul. Et j’ai choisi un programme qui sortira des traditionnelles pièces de concours avec, entre autres, pour la finale récital, une création d’une toute jeune compositrice française, Camille Pépin. L’édition qui suivra, consacrée au piano, sera présidée par Martha Argerich, et c’est Bertrand Chamayou qui en assurera la direction artistique.

V comme violon

La relation de l’interprète à son instrument est unique. C’est presque une relation d’amour. Comme dans toute relation d’amour, il est parfois indispensable d’avoir le conseil d’une personne qui vous connaît bien tous les deux. Mon luthier Pierre Barthel joue un peu ce rôle de conseiller conjugal. J’ai fait l’acquisition du Vicomte de Panette l’an dernier, après qu’il m’avait été prêté par une banque pendant une décennie. Pour autant, j’aime à dire qu’un violon ne vous appartient pas. Vous n’êtes que de passage dans son histoire. Je crois que le bois a la mémoire de ceux qui l’ont joué: il faut se laisser inspirer, influencer par cette mémoire et la personnalité que l’instrument s’est construites au fil de sa vie. J’ai le sentiment que c’est exactement ce qui se produit entre lui et moi.

W comme Williams

John Williams entretient une relation privilégiée avec le violon.
John Williams entretient une relation privilégiée avec le violon. Rue des Archives/Rue des Archives/BCA

Que ce soit avec Isaac Stern, qui tenait la partie de soliste dans Le Violon sur le toit (dont John Williams avait réalisé les arrangements et les musiques additionnelles), ou bien avec Itzhak Perlman pour qui il écrivit le thème de La Liste de Schindler, il y a une relation très spéciale entre le compositeur et le violon. Il a laissé avec La Liste de Schindler une des pages violonistiques les plus belles et bouleversantes de l’histoire du cinéma. Et de la musique… Elle était forcément indissociable de ce projet. Comme de sa genèse.

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MAPEI Canada inaugure l’agrandissement de son usine à Laval, au Québec

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LAVAL, QC, le 15 sept. 2023 /CNW/ – MAPEI Inc., un renommé fabricant de produits pour l’industrie du bâtiment au Canada depuis 1978 faisant partie du Groupe MAPEI, a inauguré hier soir l’agrandissement de son installation phare à Laval, au Québec, lors d’une cérémonie qui célébrait l’ouverture officielle de la nouvelle usine de production de poudre et du nouvel entrepôt.

Marco et Veronica Squinzi, PDG du Groupe MAPEI, ainsi que Simona Giorgetta, actionnaire et membre du conseil d'administration. (Groupe CNW/MAPEI Inc.)
Marco et Veronica Squinzi, PDG du Groupe MAPEI, ainsi que Simona Giorgetta, actionnaire et membre du conseil d’administration. (Groupe CNW/MAPEI Inc.)

« Maintenant que les lignes de poudres et d’adjuvants sont opérationnelles, MAPEI Laval figure parmi les usines les plus grandes et les plus technologiquement avancées du réseau de MAPEI Amérique du Nord », dit Marco Roma, directeur général de MAPEI Canada. « Cette nouvelle installation nous permet de répondre aux besoins croissants du nord-est du Canada en matière de matériaux de construction, d’adjuvants pour béton et d’agents de mouture pour ciment », ajoute-t-il.

Entre autres, l’augmentation de la production à Laval créera un effet d’entraînement qui permettra une production plus équilibrée au Canada.

« En améliorant notre capacité à déplacer la production en conséquence pour une plus grande localisation entre nos usines du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique, nous pouvons réduire notre empreinte carbone partout au pays en effectuant des livraisons plus rapides sur des distances plus courtes lors du transport des fournitures vers les chantiers de construction », dit M. Roma.

Maximiser l’utilisation de matériaux locaux fait partie du pilier MAPEI qui vise à améliorer la durabilité dans le domaine de la construction. Cela fait partie de la philosophie qui a permis à MAPEI de participer à la construction et à la rénovation de certains des bâtiments et infrastructures les plus remarquables du Canada, allant du Centre aquatique Minoru à Richmond, en Colombie-Britannique, au Centre Avenir à Moncton, au Nouveau-Brunswick, en passant par la station Union à Toronto, en Ontario, pour n’en nommer que quelques-uns.

« Notre présence au Canada est née d’une occasion liée aux Jeux olympiques de Montréal qui ont eu lieu en 1976 », disent Marco et Veronica Squinzi, PDG du Groupe MAPEI. « Nous avons été appelés à fournir des produits pour l’installation des pistes d’athlétisme olympiques. Nous avons eu un effet tellement positif au pays que nous avons décidé en 1978 d’investir et d’ouvrir, ici même à Laval, notre première usine hors de l’Italie. Ce fut le début de notre stratégie d’internationalisation qui définit toujours l’entreprise aujourd’hui. Au cours des cinq dernières années, nous avons décidé de diversifier les marchés en ajoutant des lignes de produits qui n’étaient pas offertes au Canada à l’origine, mais qui étaient déjà bien étendues et rigoureusement testées par MAPEI en Europe, comme les additifs et les revêtements de sol industriels. Voilà ce qui a mené au projet d’agrandissement. »

« MAPEI Amérique du Nord avance à grands pas », dit Luigi Di Geso, président-directeur général de MAPEI Amérique du Nord. « Cet ajout répondra à une croissance qui a commencé ici même, dans une installation alors modeste qu’on ne reconnaitrait pas aujourd’hui, et qui était pourtant à la fine pointe de la technologie il y a quelques années seulement. »

La nouvelle ligne de production de poudre produira annuellement 30 000 tonnes par quart de travail. La nouvelle ligne de production d’adjuvants produira annuellement 7 000 tonnes par quart de travail. L’agrandissement de l’espace d’entreposage pourra dorénavant rendre plus efficace la distribution de toute cette production : 4 715 m² (50,750 pi²) supplémentaires s’ajoutent aux 11 892 m² (128,000 pi²) que constituent l’usine de polymères, le centre d’excellence en R. et D. pour la construction en béton et le siège social canadien, qui sont également sur place.

« Avec 11 lignes de produits couvrant tous les aspects de la construction, MAPEI Inc. est prête à atteindre des sommets encore plus élevés que jamais en aidant à construire le Canada de manière plus durable, et ce pour de nombreuses années à venir », ajoute M. Di Geso.

Parmi les invités d’honneur qui ont pris la parole au cours de la cérémonie, Son Excellence Andrea Ferrari, Ambassadeur d’Italie au Canada, et l’Honorable Tony Loffreda, Sénateur au Sénat du Canada.

L’année 2023 marque le 45e anniversaire de MAPEI au Canada, sous le nom de MAPEI Inc. En plus de l’emplacement à Laval, MAPEI Canada possède des installations de production à Maskinongé, au Québec, à Brampton, en Ontario, et à Delta, en Colombie-Britannique, ainsi qu’un centre de distribution à Calgary, en Alberta. Elle peut également se vanter de ses Services techniques, présents partout au pays et sans égal dans l’industrie. Pour plus de renseignements, consultez le www.mapei.ca.Au sujet de MAPEI

Fondée en 1937 à Milan, MAPEI est aujourd’hui l’un des principaux fabricants mondiaux de produits chimiques pour l’industrie du bâtiment et a contribué à la construction de certaines des créations architecturales et d’infrastructure les plus importantes au monde. Avec 102 filiales exerçant leurs activités dans 57 pays et 90 usines de fabrication dans 35 nations, le Groupe MAPEI emploie environ 11 900 personnes dans le monde. Les fondements du succès de l’entreprise sont la spécialisation, l’internationalisation, la recherche et le développement, ainsi que la durabilité.

MAPEI Amérique du Nord, dont le siège social est situé à Deerfield Beach, en Floride, compte les filiales MAPEI Corporation (pour les États-Unis), MAPEI Inc. (pour le Canada) et MAPEI Caribe (pour Porto Rico et les autres îles des Caraïbes). Celles-ci regroupent 28 installations où travaillent environ 1 800 employés. Les installations MAPEI sont certifiées selon les normes de qualité ISO 9001 et ISO 14001. MAPEI est un fabricant soucieux de l’environnement qui réinvestit 5 % de ses recettes dans la R. et D., et qui offre également de la formation aux architectes, aux entrepreneurs, aux installateurs et aux distributeurs par l’entremise de l’Institut technique MAPEI. Pour en savoir plus sur MAPEI, consultez le www.mapei.com ou composez le 1 800 42-MAPEI (1 800 426-2734).

SOURCE MAPEI Inc.

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Le Gala Elles reconnaissent célèbre les femmes remarquables de l’industrie de la construction

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MONTRÉAL, le 18 sept. 2023 /CNW/ – Les Elles de la construction sont fières d’annoncer le retour du Gala Elles reconnaissent, un événement destiné à célébrer les femmes exceptionnelles qui ont joué un rôle primordial dans l’industrie de la construction. Cette soirée promet glamour, réseautage et reconnaissance, offrant aux invitées une opportunité unique d’assister à une cérémonie de remise de prix spéciale mettant en valeur les femmes les plus remarquables et influentes du secteur. Le Gala aura le privilège de compter sur deux présidentes d’honneur : Lyne Laperrière, Directrice des ressources humaines chez Demospec Groupe, et Danièle Henkel, Présidente de Henkel Média et Fondatrice des entreprises Danièle Henkel Inc.

Le Gala Elles reconnaissent se tiendra le jeudi 5 octobre 2023, de 17h30 à 21h, au Théâtre Paradoxe situé au 5959 Boulevard Monk, Montréal, QC, H4E 3H5. Des discours mettront en lumière le parcours inspirant et les obstacles surmontés par des femmes pour réaliser leurs rêves dans le domaine de la construction.

« Le Gala Elles reconnaissent est une opportunité de favoriser le réseautage et de renforcer les liens au sein de notre industrie en rassemblant des professionnels influents et des entrepreneurs inspirants. Cet événement a pour objectif de reconnaître et de célébrer les réalisations exceptionnelles des femmes dans l’industrie de la construction. Depuis des décennies, elles ont joué un rôle significatif dans le succès et l’innovation de ce secteur, et il est grand temps de leur accorder la reconnaissance qu’elles méritent amplement. »
– Lyne Laperrière, Directrice des ressources humaines, Demospec Groupe

« Nous sommes fiers d’honorer ces femmes qui ont apporté une contribution inestimable au secteur de la construction et qui sont une source d’inspiration pour les générations futures. Le Gala Elles reconnaissent est une occasion unique de célébrer leurs réalisations et de se laisser inspirer par leurs brillants parcours. »
– Danièle Henkel, Présidente de Henkel média et Fondatrice des entreprises Danièle Henkel inc.

Le Gala Elles reconnaissent est soutenu par de nombreux commanditaires, dont Groupe RP. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site web officiel de l’événement sur www.ellesdelaconstruction.com.

SOURCE Les Elles de la construction

Renseignements: Relations de presse ; Yasmina Wahdani, 514-209-0799, ywahdani@exponentielconseil.com ; Gaëlle Gilles, 438 404-3553, communications@ellesdelaconstruction.com

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Préparez votre maison pour l’hiver afin d’éviter les réclamations d’assurance

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(NC) Se prélasser au coin du feu. Construire un fort dans la cour enneigée. Regarder un bon film au chaud. Au Canada, on peut faire une foule de choses agréables quand on passe l’hiver à la maison. Mais présenter une réclamation d’assurance habitation n’en fait pas partie.

Suivez nos conseils pour bien préparer votre maison pour un autre hiver enneigé et en profiter pleinement sans vous inquiéter des imprévus.

Inspectez, dégagez et nettoyez l’extérieur de la maison
Vous assurer que l’extérieur est bien entretenu est une étape clé de la préparation de votre maison pour l’hiver. Avant que les températures glaciales ne deviennent une réalité quotidienne, débarrassez-vous des feuilles et autres débris qui se sont accumulés dans les gouttières pour empêcher la formation de barrières de glace pendant l’hiver. Videz et fermez les conduites d’eau extérieures pour éviter les dégâts d’eau causés par le gel et l’éclatement des tuyaux.

Il est maintenant temps d’inspecter les coupe-froid autour des portes et des fenêtres. Trouver et réparer les fissures et les interstices aide à prévenir les pertes de chaleur et la hausse de votre facture d’électricité, tout en préservant l’intégrité architecturale de votre maison.

Vérifiez la sécurité à l’intérieur de la maison
La sécurité incendie et la qualité de l’air à l’intérieur de la maison sont importantes tout au long de l’année, mais l’ajout d’une vérification à votre liste de préparation pour l’hiver peut vous assurer que tout est en parfait état.

Vérifiez le fonctionnement de vos détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone. Et pendant que vous y êtes, prenez note de la date d’expiration de chaque détecteur. Selon le modèle, on devrait les remplacer tous les cinq à dix ans.

Ensuite, assurez-vous que vos extincteurs sont en bon état de fonctionnement et facilement accessibles. Si vous n’en avez pas, ajoutez-les en priorité à votre liste d’achats. En compagnie des autres membres de la famille, prenez le temps d’apprendre quand et comment vous en servir correctement.

Par souci de sécurité, vous pouvez également envisager de vous procurer une trousse de mesure du radon à long terme, qui comprend un détecteur. La ventilation, les points d’entrée, les drains et même la composition du sol peuvent avoir des répercussions sur votre exposition au radon, un gaz potentiellement cancérigène créé lorsque l’uranium présent à l’état naturel se désagrège. L’étage le plus bas de la maison est l’endroit idéal pour installer un détecteur de radon. Surveillez-le régulièrement pour votre sécurité et celle de votre famille.

Inspectez votre générateur d’air chaud et vos autres appareils de chauffage
Compte tenu de l’arrivée imminente de l’hiver et du temps froid, il est essentiel de faire des vérifications de routine et de voir à l’entretien de votre générateur d’air chaud pour vous assurer qu’il fonctionne efficacement et en toute sécurité, afin que vous puissiez rester bien au chaud pendant toute la saison froide.

Pour procéder vous-même à une inspection de base, vérifiez que la zone autour du générateur d’air chaud est exempte d’objets et de débris, examinez les tuyaux et les raccords pour déceler tout signe de dégradation et assurez-vous de remplacer les filtres selon le calendrier recommandé par le fabricant. Une inspection et un nettoyage annuels par une équipe technique d’entretien qualifiée sont aussi recommandés.

Si vous avez des appareils de chauffage au bois et des foyers dans votre maison, vous devriez retenir les services d’une équipe d’inspection de cheminée certifiée pour les examiner et les nettoyer avant de commencer à les utiliser. Cela réduit le risque d’incendie lié à une cheminée.

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