Opinions
Le «droit au confort» des professeurs
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5 années agoon
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admin [ad_1]
Je n’ai pas été surpris par l’article paru dans Le Devoir du 25 janvier 2019 faisant état de l’annulation d’une conférence de madame El-Mabrouk par le syndicat APPM. Parmi les articles qui ont sauvé l’honneur en appelant cette annulation par son nom — une censure —, la plupart manifestaient pourtant leur surprise devant le fait que la censure soit exercée par des professeurs. Après avoir constaté pour ma part depuis longtemps cette exigence de censure chez un certain nombre de mes collègues, j’ai dépassé le stade de la sidération pour en venir à celui d’une tentative d’explication.
Je distinguerai deux types de raisons susceptibles d’expliquer cette exigence de censure. La première est d’ordre général, la seconde concerne spécifiquement les professeurs.
Droits individuels
La première raison s’inscrit dans le cadre du nouveau statut des droits fondamentaux ou droits individuels, dont nul ne conteste évidemment le bien-fondé, mais dont la tendance à prévaloir sur tout le reste dans nos sociétés les déstabilise. Marcel Gauchet décrit fort bien la profonde transformation des démocraties modernes en montrant que les rapports sociaux relèvent désormais d’une exigence de légitimité définie essentiellement par ces droits individuels, avec pour conséquence une tendance à délégitimer tout ce qui est d’ordre institutionnel : « Qu’importe la neutralité de l’institution judiciaire si mon droit individuel, c’est de pouvoir afficher ma religion partout et toujours ? » Dans ce cadre, tout ce qui s’impose comme une contrainte collective — se plier au caractère impersonnel d’une institution lorsqu’on la représente — est vécu comme une insupportable atteinte à son « identité ».
L’institution scolaire également se plie de plus en plus aux demandes individuelles de chaque élève, sous peine d’être accusée de bafouer ses « droits ». Un pas de plus dans cette direction, et chacun pourrait avoir le droit de choisir ce qu’il veut apprendre et ce dont il ne veut entendre parler sous aucun prétexte. Apprendre, pourtant, suppose que l’on se mette à distance de soi-même pour entrer dans un monde inconnu, qui s’adresse à tous les hommes. Sans ces contraintes, indifférentes à notre « identité », la mission de l’école est compromise. Aussi, lorsque certains pédagogues, inspirés semble-t-il par d’anciens décrocheurs, affirment qu’il y a encore trop de contraintes pour les élèves du cégep, on ne peut, si l’on connaît l’institution de l’intérieur, que leur opposer un formidable éclat de rire.
Un tel changement permet de comprendre pourquoi, dans la discussion qui oppose les partisans des signes religieux à l’école et leurs adversaires, les seconds (comme Nadia El-Mabrouk) se situent dans le cadre du bien commun — il est dans l’intérêt des élèves que les professeurs n’affichent pas leur croyance (ou d’ailleurs leur incroyance), mais que, dans un effort d’objectivité, ils la mettent temporairement de côté pour former les jeunes esprits —, tandis que les premiers (comme l’APPM) se situent dans le cadre de la revendication d’un droit individuel — « c’est mon droit de porter des signes religieux, car c’est mon identité, et si Nadia El-Mabrouk persiste dans sa position, j’invoquerai mon “inconfort” et je pourrai alors la censurer avec bonne conscience ».
Contrainte inacceptable ?
J’en viens maintenant à la raison précise pour laquelle bon nombre de professeurs n’échappent pas à cette tentation de la censure. La contestation de la légitimité des institutions a été renforcée à l’école par le courant pédagogique contemporain et son interprétation de tout cadre institutionnel comme contrainte inacceptable. La simple différence institutionnelle entre professeurs et élèves fait maintenant l’objet d’une contestation : n’est-ce pas une atteinte au « droit des élèves » que de reconnaître la différence entre un professeur qui sait plus et mieux et un élève qui sait moins et moins bien ?
Les directions des établissements scolaires flottent elles aussi entre perte de légitimité de l’institution et frénésie de reconnaissance des droits individuels. Le problème pour elles n’est plus de savoir si un professeur fait son travail ou s’il s’arrange pour en faire le moins possible (par exemple en se déclarant malade lorsqu’il ne l’est pas), il est de savoir s’il ne procure pas un « inconfort » à certains collègues ou employés lorsqu’il exprime ses idées ou s’il a un ton qui ne risque pas de heurter les âmes sensibles ou « inconfortables ».
Ne nous étonnons donc pas que, dans un tel contexte, certains professeurs ressentent un « inconfort » dès qu’un collègue critique dans la presse la pédagogie contemporaine ou rappelle l’exigence de neutralité politique ou religieuse dans les cours. Certains se précipitent alors dans les bureaux administratifs pour faire part de leur « mal-être ». Bien sûr, loin de les accueillir avec un haussement d’épaules — liberté d’expression oblige ! —, on prend au sérieux leur « droit au confort » et l’on s’en prend à celui qui participe au combat des idées, transformant ainsi l’institution d’enseignement en procédure contentieuse permanente.
Les professeurs « inconfortables » invoquent, contre ce noble combat, l’exigence de coopération, les « ponts » entre professeurs et départements. Mais la vie humaine n’est pas faite seulement de paix et de coopération. Elle est faite de coopération et d’affrontement, d’amitié et d’hostilité. Le moyen que les hommes ont trouvé dans nos sociétés pour que l’affrontement et l’hostilité ne dégénèrent pas en violence, c’est le combat des idées — avec des mots (words), non des épées (swords), dit Popper. Cela suppose, de la part des membres de ces sociétés, un peu de courage et de force d’âme pour surmonter leur « inconfort » lorsque leurs idées sont contestées ou moquées par d’autres. Les Occidentaux auraient tout intérêt à ne pas trop se ramollir s’ils veulent échapper au verdict implacable que Shakespeare a résumé en un vers : la prospérité et la paix enfantent des lâches.
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Opinions
Même les jeunes RÉPUBLIQUES se lassent du capitalisme, selon les sondeurs américains — RT USA News
Published
3 années agoon
août 3, 2021By
adminMoins de la moitié des jeunes Américains ont une vision positive du capitalisme, selon un nouveau sondage. Même les jeunes républicains sont de plus en plus sceptiques – mais ne vous attendez pas à ce que l’Amérique devienne complètement socialiste pour l’instant.
Un sondage Axios publié vendredi a révélé qu’aux États-Unis capitalistes, seulement 49% des Américains âgés de 18 à 34 ans soutiennent réellement le capitalisme. Et 51% déclarent avoir une vision positive du socialisme.
Depuis plusieurs années, les sondages ont trouvé un soutien au socialisme croissant parmi les démocrates et les jeunes. En conséquence, les démocrates qui se présentent sur des plateformes explicitement socialistes – comme les membres des Democratic Socialists of America Alexandria Ocasio-Cortez (D-New York) et Rashida Tlaib (D-Michigan) – ont traduit ce mécontentement en succès électoral.
Cependant, le dernier sondage a révélé que les jeunes républicains, généralement des défenseurs infatigables du capitalisme de libre marché, en ont marre du système qu’ils ont l’habitude de défendre. Parmi les républicains âgés de 18 à 34 ans, environ 66% ont désormais une vision positive du capitalisme, contre 81% en 2019. Mais 56% des jeunes républicains souhaitent que le gouvernement se concentre sur la réduction des inégalités de richesse, contre seulement 40% en deux ans. depuis.https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?us_privacy=1—&client=ca-pub-5390986774482540&output=html&h=280&adk=180704450&adf=4168993513&pi=t.aa~a.2874080257~i.7~rp.4&w=1092&fwrn=4&fwrnh=100&lmt=1628065615&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=5987108905&psa=1&ad_type=text_image&format=1092×280&url=https%3A%2F%2Fnews-24.fr%2Fmeme-les-jeunes-republiques-se-lassent-du-capitalisme-selon-les-sondeurs-americains-rt-usa-news%2F&flash=0&fwr=0&pra=3&rh=200&rw=1092&rpe=1&resp_fmts=3&wgl=1&fa=27&dt=1628065633854&bpp=2&bdt=2280&idt=-M&shv=r20210729&mjsv=m202108030101&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3D5bc0ba73a725e77e-2207b6abaeca00da%3AT%3D1628065618%3ART%3D1628065618%3AS%3DALNI_MbfJtFs3LXLAMzQhf9X_KnK26CNWQ&prev_fmts=0x0%2C1092x280%2C1092x280%2C1092x280&nras=3&correlator=4582349290288&frm=20&pv=1&ga_vid=188329949.1628065617&ga_sid=1628065633&ga_hid=1441312153&ga_fc=0&u_tz=330&u_his=4&u_java=0&u_h=720&u_w=1280&u_ah=680&u_aw=1280&u_cd=24&u_nplug=0&u_nmime=0&adx=85&ady=1595&biw=1263&bih=567&scr_x=0&scr_y=416&eid=20211866&oid=3&pvsid=4333132958230926&pem=75&eae=0&fc=1408&brdim=-7%2C-7%2C-7%2C-7%2C1280%2C0%2C1295%2C695%2C1280%2C567&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=128&bc=31&ifi=5&uci=a!5&btvi=3&fsb=1&xpc=dqEjBFITRH&p=https%3A//news-24.fr&dtd=358
Axios attribue cette augmentation au fait que davantage d’Américains voient le « avantages tangibles de niveaux d’intervention gouvernementaux sans précédent » pendant la pandémie de coronavirus. En effet, le président de l’époque, Donald Trump, a critiqué les deux partis au Congrès pour avoir accepté d’envoyer « ridiculement bas » chèques de relance de 600 $ en décembre, au lieu des 2 000 $ qu’il a réclamés – une critique qui aurait été étrangère à un président républicain au cours des dernières décennies. Tout aussi rarement, Ocasio-Cortez et Tlaib étaient tous deux d’accord avec Trump sur la question.
Pourtant, l’abandon par la droite du capitalisme sans entraves est en cours depuis avant que la pandémie ne frappe. L’animateur de Fox News, Tucker Carlson, l’animateur de nouvelles du câble le plus regardé aux États-Unis et une influence sur Trump pendant son mandat à la Maison Blanche, a soutenu les propositions des démocrates visant à briser les monopoles technologiques de la Silicon Valley et a condamné « républicain grand public » se concentrer sur le « religion » de « capitalisme de marché ».
Opinions
« Aucune crise climatique ne causera la fin du capitalisme ! »
Published
3 années agoon
août 3, 2021By
adminAndreas Malm est un très sympathique quadragénaire suédois, militant de longue date contre le réchauffement climatique. Invité à Paris par son éditeur, La Fabrique, à l’occasion de la publication en France de son dernier ouvrage, il a par conviction traversé l’Europe en train, au départ de Malmö. Géographe spécialisé en écologie humaine de l’université de Lund, en Suède, il propose notamment une analyse du mouvement climat au sein de la vie politique suédoise (longtemps sous hégémonie sociale-démocrate), lui qui est originaire du même pays que Greta Thunberg. En septembre dernier, il a publié La Chauve-souris et le capital. Stratégie pour l’urgence chronique.
Andreas Malm est par ailleurs membre du collectif Zetkin, composé de chercheurs, d’enseignants et d’activistes de plusieurs nationalités œuvrant à la préservation du climat et de la biodiversité. Ce groupe s’intéresse notamment aux discours sur l’écologie politique de l’extrême droite européenne ou américaine. Malm a ainsi dirigé l’ouvrage collectif Fascisme fossile. L’extrême droite, l’énergie, le climat, qui met au jour la longue tradition de dénégation des enjeux climatiques due à l’engouement de l’extrême droite pour un développement fait de croissance économique constante grâce aux énergies fossiles.
Plus largement, il analyse ici la crise climatique, qu’il conçoit aujourd’hui comme intrinsèquement liée à la conjonction entre la crise sanitaire due au covid-19, source d’un effondrement de l’expansion capitalistique, et la destruction de la biodiversité, permettant la dispersion géographique des zoonoses. Le tout dans un mouvement incessant. En attendant la prochaine pandémie…
On parle généralement d’urgence climatique. Pourquoi lui préférez-vous celui d’« urgence chronique » ?
Andreas Malm : J’ai repris ce terme d’une étude de plusieurs scientifiques qui ont analysé la crise du covid-19 (notamment ses causes) et la crise climatique. Il traduit l’idée que ces deux désastres sont en train de devenir permanents, et non plus temporaires, l’un après l’autre : l’urgence apparaît donc comme chronique. Et la seule voie pour nous en sortir, c’est désormais d’agir contre les causes de ces crises, d’en modifier les conditions de développement.
Vous écrivez que le capitalisme, « survivant à tous ses hôtes », a longtemps semblé un « parasite qui ne meurt jamais », mais qu’il pourrait bien aujourd’hui avoir rencontré des « limites naturelles » à son « espérance de vie ». Que voulez-vous dire ?
Le capitalisme rencontre de réels problèmes, en raison de ce qu’il faut appeler ses « limites naturelles ». Toutefois, je ne crois pas que les problèmes environnementaux puissent causer son déclin avant qu’il ne parvienne à entraîner l’effondrement de la planète tout entière. Si le capitalisme a la possibilité de continuer ainsi dans la voie incontrôlée dans laquelle il se trouve, sans aucune régulation ni limitation, il ne pourra certainement causer – sans possibilité de retour – qu’un processus croissant vers une destruction incommensurable du climat, de la biodiversité et de tout le reste…
Je ne distingue aucune autre voie que la coercition pour obtenir des entreprises qu’elles changent leurs comportements.
Certains marxistes pensent que les problèmes environnementaux pourront être la cause d’une crise majeure du capitalisme et entraîner, à terme, sa chute. Même s’ils ne disposent pas vraiment de preuves à l’appui de cette thèse, on peut bien sûr interpréter le covid-19 (et la crise économique qu’il entraîne) comme un exemple potentiel de ce processus : celui d’un phénomène environnemental causant une maladie zoonotique ayant eu pour conséquence une crise économique majeure au début de la décennie 2020. Toutefois, le covid-19 n’a certainement pas tué le capitalisme. Et je ne pense pas que quelque chose puisse annihiler le système capitaliste, sauf certains processus sociaux précis par lesquels de nombreuses forces humaines s’organisent pour travailler ensemble dans les mêmes directions contre ce système. Mais je ne crois pas qu’une crise environnementale parviendra jamais à elle seule à causer la fin du capitalisme !
Opinions
Innovation : le capitalisme « responsable », faux problème et vraie diversion
Published
3 années agoon
août 3, 2021By
adminLa critique du capitalisme est une sorte de passage obligé pour un homme politique en difficulté en France. Elle est pratique parce qu’elle séduit sur un assez large spectre, de gauche à droite. On pourrait donc considérer cette déclaration comme un simple exercice de rhétorique sans grande importance, mais ce faisant on commettrait une erreur, car cette expression révèle beaucoup sur la grande difficulté de l’Europe et surtout de la France à établir un diagnostic pertinent sur leur déclin accéléré.
En se trompant de diagnostic, on s’interdit de résoudre le problème. L’exercice se révèle donc dangereux.
L’appel à un capitalisme « responsable » par le président de la République est bien sûr avant tout une tactique politique. Nous sommes en période électorale et il s’agit probablement pour lui de parler à la gauche en essayant de faire oublier son image libérale, c’est de bonne guerre.
En critiquant un capitalisme devenu « fou », il est certain de marquer des points, même si cela ne repose sur aucun fait tangible. Mais au-delà d’agiter de vieux épouvantails, cette déclaration pose deux problèmes : le premier, c’est qu’elle sert à faire diversion sur les dysfonctionnements de l’État, et le second c’est qu’elle traduit un diagnostic erroné sur l’état du capitalisme en Europe.
Exiger un capitalisme « responsable », une diversion
Prôner un capitalisme responsable, c’est tenter de faire diversion pour éviter de poser la question de la responsabilité de l’État. Rappelons que celui-ci a abordé la crise de la Covid en ayant détruit les stocks de masques, puis a officiellement expliqué aux Français que le port du masque était inutile, et que de toute façon ils étaient trop bêtes pour savoir en mettre un.
Il a ensuite fallu près d’une année à cet État pour mettre en place une campagne de tests systématiques et les débuts de la campagne de vaccination ont été une série d’humiliants dysfonctionnements très largement constatés sur lesquels il n’est pas utile de revenir. La seconde vague a été abordée sans qu’aucune capacité supplémentaire n’ait été créée en réanimation, ce qui a nécessité un nouveau confinement pour éviter l’engorgement des services.
Après 18 mois de Covid, le collège public de mes enfants n’a pas organisé une seule heure d’enseignement à distance via un logiciel de téléconférence, et son application d’espace numérique de travail date visiblement des années 1990 ; elle s’est d’ailleurs effondrée dès les premiers jours d’arrêt des cours présentiels. Dès les premiers jours du confinement, la Poste a quasiment cessé de fonctionner.
Et ce ne sont là que les défaillances directement liées à l’épidémie. On comprend que le chef de l’État souhaite parler d’autre chose que la réforme de l’État, et faire diversion… Au Moyen-Âge, quand les choses tournaient mal, on brûlait des sorcières. En France, on brûle le capitalisme, éternel bouc émissaire.
Cette critique est particulièrement mal venue aujourd’hui, car si la crise de la Covid a montré une chose, c’est que le capitalisme est profondément responsable, au sens le plus large qu’on puisse donner à ce terme. Après des semaines de blocage résultant d’une gestion catastrophique des masques, et alors que des professionnels de santé mouraient de leur absence, l’État s’est finalement résolu à ouvrir leur approvisionnement et leur distribution au secteur privé, bref, au capitalisme, et la pénurie a disparu en moins de deux semaines.
Capitalisme irresponsable ? Quand est arrivé le confinement, tout le monde a craint les pénuries et certains n’ont pas hésité à prophétiser l’effondrement du système. Rien ne s’est effondré et il n’y a eu aucune pénurie. La grande distribution, victime traditionnelle des discours bien-pensants, a nourri la France malgré des conditions extrêmes.
Capitalisme irresponsable ? Puis à partir de décembre 2020, Pfizer, BioNTech et Moderna, purs produits du capitalisme spéculatif que l’on se plait à décrier, ont sauvé des millions de vies humaines avec leurs vaccins et permis à nos économies de repartir, un exploit que quelques mois auparavant, les bien-pensants – encore eux- au premier rang desquels notre Président, jugeaient impossible.
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