Opinions
L’année de la praline | Le Devoir
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5 années agoon
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admin [ad_1]
Un homme ne se gratte jamais très longtemps les castagnettes à savoir s’il jouit du gland ou de la prostate. Mais nous, les femmes, étions condamnées à nous demander si nous étions vaginales, clitoridiennes, voire hystériques (qui vient d’utérus, en latin) jusqu’à aujourd’hui. Le boson de Higgs a été plus facile à trouver que le clitoris, seul organe dédié exclusivement au plaisir dans tout le corps humain, avec le lobe d’oreille.
On en parlait déjà dans la poésie grecque — au VIe siècle avant Jésus-Christ —, mais l’industrie pornographique du XXIe siècle, elle, nous ignore souverainement la praline. Et pour cause. La porno du moment — mis à part la porn féministe suédoise peut-être — demeure phallocrate à l’os. Enfin, si y’a un os. Ce dont je doute parfois.
Si vous n’avez pas la force de vous occuper d’un clitoris pendant quinze minutes (pauvre lapin), il est temps de reconsidérer votre hétérosexualité
Mon petit doigt (et pas que) me dit que 2019 sera l’année du clito, de la framboise, du bonbon, du bouton, de la petite fraise, vous choisissez. Il est partout le clitoris en ce moment, sauf peut-être dans les cours de sexualité de nos ados. Heureusement, ils ont des mères pour ça, du moins, on l’espère.
Certains raffinent leurs connaissances ces jours-ci en visionnant Sex Education sur Netflix. Cette nouvelle série britannique met en vedette un adolescent, Otis, qui ne parvient pas à se masturber. Sa mère, une sexologue sexy désinhibée qui multiplie les amants, est un personnage particulièrement inspirant. Mon B me l’a recommandée : « Dépêche-toi de la regarder au complet, qu’on puisse en parler ! » L’éducation, ce n’est jamais à sens unique, sinon ce serait une dictature intellectuelle. Et l’éducation sexuelle, je l’ai commencée avec lui dès l’âge de trois ans, aidée par les premiers livres d’images. La franchise et la curiosité ont fait le reste.
Dire que nous avons si longtemps entretenu l’idée — une fake news, finalement (merci Freud) — que les clitoridiennes avaient tout faux. Elles jouissaient de façon « immature ».
Selon une étude américaine conduite en 2015 auprès de 1055 femmes de 18 à 94 ans et parue dans le Journal of Sex Marital Therapy, moins du cinquième des femmes atteignent l’extase par simple pénétration ; le double d’entre elles (36 %) en y ajoutant la stimulation du haricot. Ma chroniqueuse sexe préférée, Maïa Mazaurette du journal Le Monde, y allait récemment d’un article intitulé : « Et si l’amant parfait était une lesbienne ? » Mes amies gaies ont beaucoup apprécié.
Festivulve ou Festiclit ?
Déjà en 1963, Colette Renard se faisait sucer la friandise, frotter la péninsule, reluire le berlingot et chatouiller le bijou dans sa célèbre chanson Les nuits d’une demoiselle. Comme quoi il y avait une pointe d’espoir dans le tunnel de l’obscurantisme ambiant. Mais il a fallu attendre 2018 pour accoucher d’un Festivulve montréalais, lequel adoptera cette année le clitoris comme logo, avec organe gonflable géant pour bien visualiser le phénomène en 3D.
J’ai demandé à son organisatrice et conceptrice, Mel Goyer, si le clitoris était monté en grade récemment dans notre inconscient collectif. « Mets-en ! On n’en parlait pas avant parce que ça ne sert pas à la reproduction. C’est un mythe tenace, les deux sortes d’orgasmes. On va sur Mars, mais on ne connaît pas le clitoris. Un homme qui ne jouit pas, c’est anormal. Mais une femme… » Son festival festival a attiré 2000 curieux-rieuses l’année dernière et généré du clic en abondance. Il y a une demande, c’est le moins qu’on puisse dire.
Quant aux lesbiennes que j’évoquais plus avant, encore selon une étude américaine, ce sont les grandes orgues pour elles à 86 %, contre 65 % pour les femmes hétéros. C’est mieux que les Saoudiennes, dont on apprenait la semaine dernière qu’elles doivent être accompagnées d’un homme pour être admises au paradis « après » leur mort. Sinon, elles demeurent dans le vestibule de l’enfer et le mec s’en va rejoindre ses 72 vierges. C’est comme ça.
Avec la méthode Marie Kondo, tu dois prendre chaque objet et te demander : « Est-ce que ça m’apporte de la joie ? » Bref, avec Marie Kondo, tout ce qui est safe, ce sont les dildos.
Mais revenons à nos boutons : ils n’aiment pas être stressés. Toujours Maïa, dans sa chronique du Monde le 13 janvier dernier à propos du cunnilingus, « Précisez que vous n’êtes pas pressée : parce que les hétérosexuels ont une fâcheuse tendance à instrumentaliser cette pratique pour remettre leur pénis au centre de l’univers (oh, quelle surprise, un pénis !). »
N’oublions jamais que nous, les femmes, sommes nées de la côte d’Adam, pas de sa queue.
Terra incognita
Si ça ne faisait que s’arrêter là. J’ai visionné quelques vidéos récentes de « méditation orgasmique » et trouvé le mode d’emploi gratuit sur leur page Facebook à Montréal. C’est un service public, ne me remerciez pas.
Une de mes amies aventureuses a offert son corps à cette science émergente qu’on nomme aussi « sexualité consciente ». En résumé, elle s’est retrouvée dans une pièce, étendue sur un tapis de yoga, les jambes écartées, entourée de coussins, un inconnu assis à ses côtés pour lui caresser le gardon durant 15 minutes, minuteur réglé sur le téléphone, la main dans un gant de latex et du lubrifiant au bout de l’index. On joue au docteur en groupe et j’imagine sans mal l’ambiance sonore. Apportez vos écouteurs.
Une participante évoquait la différence entre « orgasme » et « climax » (en anglais) et je trouve la nuance intéressante. L’orgasme engloberait toute l’expérience de montée symphonique. C’est le voyage dans le voyage qui compterait, davantage que la destination. Au prochain Meet Up (ils ont un groupe), je vous préviens.
En ce qui me concerne, je ne suis pas payée assez cher pour jouer les cobayes, même les yeux fermés. Mon espionne a trouvé l’expérience « intéressante », mais à mi-chemin entre le malaise et le WTF. C’est le genre d’anecdote qui parfois se raconte mieux qu’elle ne se vit, bien que certaines prétendent avoir échappé à la dépression grâce à cette technique révolutionnaire.
Grand bien leur fasse. Il n’y a pas de sots orgasmes. Évoquant le yogisme et le tantrisme, cette « méditation » revêt le grand mérite d’enseigner aux partenaires masculins à développer leur dextérité fine et leur patience. Et aux filles à s’extirper des balises de la performance. Faire durer le plaisir, il faut en éprouver le désir.
Parlant désir, le clitoris y est très sensible. Et il ne simule jamais, lui.
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Opinions
Même les jeunes RÉPUBLIQUES se lassent du capitalisme, selon les sondeurs américains — RT USA News
Published
3 années agoon
août 3, 2021By
adminMoins de la moitié des jeunes Américains ont une vision positive du capitalisme, selon un nouveau sondage. Même les jeunes républicains sont de plus en plus sceptiques – mais ne vous attendez pas à ce que l’Amérique devienne complètement socialiste pour l’instant.
Un sondage Axios publié vendredi a révélé qu’aux États-Unis capitalistes, seulement 49% des Américains âgés de 18 à 34 ans soutiennent réellement le capitalisme. Et 51% déclarent avoir une vision positive du socialisme.
Depuis plusieurs années, les sondages ont trouvé un soutien au socialisme croissant parmi les démocrates et les jeunes. En conséquence, les démocrates qui se présentent sur des plateformes explicitement socialistes – comme les membres des Democratic Socialists of America Alexandria Ocasio-Cortez (D-New York) et Rashida Tlaib (D-Michigan) – ont traduit ce mécontentement en succès électoral.
Cependant, le dernier sondage a révélé que les jeunes républicains, généralement des défenseurs infatigables du capitalisme de libre marché, en ont marre du système qu’ils ont l’habitude de défendre. Parmi les républicains âgés de 18 à 34 ans, environ 66% ont désormais une vision positive du capitalisme, contre 81% en 2019. Mais 56% des jeunes républicains souhaitent que le gouvernement se concentre sur la réduction des inégalités de richesse, contre seulement 40% en deux ans. depuis.https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?us_privacy=1—&client=ca-pub-5390986774482540&output=html&h=280&adk=180704450&adf=4168993513&pi=t.aa~a.2874080257~i.7~rp.4&w=1092&fwrn=4&fwrnh=100&lmt=1628065615&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=5987108905&psa=1&ad_type=text_image&format=1092×280&url=https%3A%2F%2Fnews-24.fr%2Fmeme-les-jeunes-republiques-se-lassent-du-capitalisme-selon-les-sondeurs-americains-rt-usa-news%2F&flash=0&fwr=0&pra=3&rh=200&rw=1092&rpe=1&resp_fmts=3&wgl=1&fa=27&dt=1628065633854&bpp=2&bdt=2280&idt=-M&shv=r20210729&mjsv=m202108030101&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3D5bc0ba73a725e77e-2207b6abaeca00da%3AT%3D1628065618%3ART%3D1628065618%3AS%3DALNI_MbfJtFs3LXLAMzQhf9X_KnK26CNWQ&prev_fmts=0x0%2C1092x280%2C1092x280%2C1092x280&nras=3&correlator=4582349290288&frm=20&pv=1&ga_vid=188329949.1628065617&ga_sid=1628065633&ga_hid=1441312153&ga_fc=0&u_tz=330&u_his=4&u_java=0&u_h=720&u_w=1280&u_ah=680&u_aw=1280&u_cd=24&u_nplug=0&u_nmime=0&adx=85&ady=1595&biw=1263&bih=567&scr_x=0&scr_y=416&eid=20211866&oid=3&pvsid=4333132958230926&pem=75&eae=0&fc=1408&brdim=-7%2C-7%2C-7%2C-7%2C1280%2C0%2C1295%2C695%2C1280%2C567&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=128&bc=31&ifi=5&uci=a!5&btvi=3&fsb=1&xpc=dqEjBFITRH&p=https%3A//news-24.fr&dtd=358
Axios attribue cette augmentation au fait que davantage d’Américains voient le « avantages tangibles de niveaux d’intervention gouvernementaux sans précédent » pendant la pandémie de coronavirus. En effet, le président de l’époque, Donald Trump, a critiqué les deux partis au Congrès pour avoir accepté d’envoyer « ridiculement bas » chèques de relance de 600 $ en décembre, au lieu des 2 000 $ qu’il a réclamés – une critique qui aurait été étrangère à un président républicain au cours des dernières décennies. Tout aussi rarement, Ocasio-Cortez et Tlaib étaient tous deux d’accord avec Trump sur la question.
Pourtant, l’abandon par la droite du capitalisme sans entraves est en cours depuis avant que la pandémie ne frappe. L’animateur de Fox News, Tucker Carlson, l’animateur de nouvelles du câble le plus regardé aux États-Unis et une influence sur Trump pendant son mandat à la Maison Blanche, a soutenu les propositions des démocrates visant à briser les monopoles technologiques de la Silicon Valley et a condamné « républicain grand public » se concentrer sur le « religion » de « capitalisme de marché ».
Opinions
« Aucune crise climatique ne causera la fin du capitalisme ! »
Published
3 années agoon
août 3, 2021By
adminAndreas Malm est un très sympathique quadragénaire suédois, militant de longue date contre le réchauffement climatique. Invité à Paris par son éditeur, La Fabrique, à l’occasion de la publication en France de son dernier ouvrage, il a par conviction traversé l’Europe en train, au départ de Malmö. Géographe spécialisé en écologie humaine de l’université de Lund, en Suède, il propose notamment une analyse du mouvement climat au sein de la vie politique suédoise (longtemps sous hégémonie sociale-démocrate), lui qui est originaire du même pays que Greta Thunberg. En septembre dernier, il a publié La Chauve-souris et le capital. Stratégie pour l’urgence chronique.
Andreas Malm est par ailleurs membre du collectif Zetkin, composé de chercheurs, d’enseignants et d’activistes de plusieurs nationalités œuvrant à la préservation du climat et de la biodiversité. Ce groupe s’intéresse notamment aux discours sur l’écologie politique de l’extrême droite européenne ou américaine. Malm a ainsi dirigé l’ouvrage collectif Fascisme fossile. L’extrême droite, l’énergie, le climat, qui met au jour la longue tradition de dénégation des enjeux climatiques due à l’engouement de l’extrême droite pour un développement fait de croissance économique constante grâce aux énergies fossiles.
Plus largement, il analyse ici la crise climatique, qu’il conçoit aujourd’hui comme intrinsèquement liée à la conjonction entre la crise sanitaire due au covid-19, source d’un effondrement de l’expansion capitalistique, et la destruction de la biodiversité, permettant la dispersion géographique des zoonoses. Le tout dans un mouvement incessant. En attendant la prochaine pandémie…
On parle généralement d’urgence climatique. Pourquoi lui préférez-vous celui d’« urgence chronique » ?
Andreas Malm : J’ai repris ce terme d’une étude de plusieurs scientifiques qui ont analysé la crise du covid-19 (notamment ses causes) et la crise climatique. Il traduit l’idée que ces deux désastres sont en train de devenir permanents, et non plus temporaires, l’un après l’autre : l’urgence apparaît donc comme chronique. Et la seule voie pour nous en sortir, c’est désormais d’agir contre les causes de ces crises, d’en modifier les conditions de développement.
Vous écrivez que le capitalisme, « survivant à tous ses hôtes », a longtemps semblé un « parasite qui ne meurt jamais », mais qu’il pourrait bien aujourd’hui avoir rencontré des « limites naturelles » à son « espérance de vie ». Que voulez-vous dire ?
Le capitalisme rencontre de réels problèmes, en raison de ce qu’il faut appeler ses « limites naturelles ». Toutefois, je ne crois pas que les problèmes environnementaux puissent causer son déclin avant qu’il ne parvienne à entraîner l’effondrement de la planète tout entière. Si le capitalisme a la possibilité de continuer ainsi dans la voie incontrôlée dans laquelle il se trouve, sans aucune régulation ni limitation, il ne pourra certainement causer – sans possibilité de retour – qu’un processus croissant vers une destruction incommensurable du climat, de la biodiversité et de tout le reste…
Je ne distingue aucune autre voie que la coercition pour obtenir des entreprises qu’elles changent leurs comportements.
Certains marxistes pensent que les problèmes environnementaux pourront être la cause d’une crise majeure du capitalisme et entraîner, à terme, sa chute. Même s’ils ne disposent pas vraiment de preuves à l’appui de cette thèse, on peut bien sûr interpréter le covid-19 (et la crise économique qu’il entraîne) comme un exemple potentiel de ce processus : celui d’un phénomène environnemental causant une maladie zoonotique ayant eu pour conséquence une crise économique majeure au début de la décennie 2020. Toutefois, le covid-19 n’a certainement pas tué le capitalisme. Et je ne pense pas que quelque chose puisse annihiler le système capitaliste, sauf certains processus sociaux précis par lesquels de nombreuses forces humaines s’organisent pour travailler ensemble dans les mêmes directions contre ce système. Mais je ne crois pas qu’une crise environnementale parviendra jamais à elle seule à causer la fin du capitalisme !
Opinions
Innovation : le capitalisme « responsable », faux problème et vraie diversion
Published
3 années agoon
août 3, 2021By
adminLa critique du capitalisme est une sorte de passage obligé pour un homme politique en difficulté en France. Elle est pratique parce qu’elle séduit sur un assez large spectre, de gauche à droite. On pourrait donc considérer cette déclaration comme un simple exercice de rhétorique sans grande importance, mais ce faisant on commettrait une erreur, car cette expression révèle beaucoup sur la grande difficulté de l’Europe et surtout de la France à établir un diagnostic pertinent sur leur déclin accéléré.
En se trompant de diagnostic, on s’interdit de résoudre le problème. L’exercice se révèle donc dangereux.
L’appel à un capitalisme « responsable » par le président de la République est bien sûr avant tout une tactique politique. Nous sommes en période électorale et il s’agit probablement pour lui de parler à la gauche en essayant de faire oublier son image libérale, c’est de bonne guerre.
En critiquant un capitalisme devenu « fou », il est certain de marquer des points, même si cela ne repose sur aucun fait tangible. Mais au-delà d’agiter de vieux épouvantails, cette déclaration pose deux problèmes : le premier, c’est qu’elle sert à faire diversion sur les dysfonctionnements de l’État, et le second c’est qu’elle traduit un diagnostic erroné sur l’état du capitalisme en Europe.
Exiger un capitalisme « responsable », une diversion
Prôner un capitalisme responsable, c’est tenter de faire diversion pour éviter de poser la question de la responsabilité de l’État. Rappelons que celui-ci a abordé la crise de la Covid en ayant détruit les stocks de masques, puis a officiellement expliqué aux Français que le port du masque était inutile, et que de toute façon ils étaient trop bêtes pour savoir en mettre un.
Il a ensuite fallu près d’une année à cet État pour mettre en place une campagne de tests systématiques et les débuts de la campagne de vaccination ont été une série d’humiliants dysfonctionnements très largement constatés sur lesquels il n’est pas utile de revenir. La seconde vague a été abordée sans qu’aucune capacité supplémentaire n’ait été créée en réanimation, ce qui a nécessité un nouveau confinement pour éviter l’engorgement des services.
Après 18 mois de Covid, le collège public de mes enfants n’a pas organisé une seule heure d’enseignement à distance via un logiciel de téléconférence, et son application d’espace numérique de travail date visiblement des années 1990 ; elle s’est d’ailleurs effondrée dès les premiers jours d’arrêt des cours présentiels. Dès les premiers jours du confinement, la Poste a quasiment cessé de fonctionner.
Et ce ne sont là que les défaillances directement liées à l’épidémie. On comprend que le chef de l’État souhaite parler d’autre chose que la réforme de l’État, et faire diversion… Au Moyen-Âge, quand les choses tournaient mal, on brûlait des sorcières. En France, on brûle le capitalisme, éternel bouc émissaire.
Cette critique est particulièrement mal venue aujourd’hui, car si la crise de la Covid a montré une chose, c’est que le capitalisme est profondément responsable, au sens le plus large qu’on puisse donner à ce terme. Après des semaines de blocage résultant d’une gestion catastrophique des masques, et alors que des professionnels de santé mouraient de leur absence, l’État s’est finalement résolu à ouvrir leur approvisionnement et leur distribution au secteur privé, bref, au capitalisme, et la pénurie a disparu en moins de deux semaines.
Capitalisme irresponsable ? Quand est arrivé le confinement, tout le monde a craint les pénuries et certains n’ont pas hésité à prophétiser l’effondrement du système. Rien ne s’est effondré et il n’y a eu aucune pénurie. La grande distribution, victime traditionnelle des discours bien-pensants, a nourri la France malgré des conditions extrêmes.
Capitalisme irresponsable ? Puis à partir de décembre 2020, Pfizer, BioNTech et Moderna, purs produits du capitalisme spéculatif que l’on se plait à décrier, ont sauvé des millions de vies humaines avec leurs vaccins et permis à nos économies de repartir, un exploit que quelques mois auparavant, les bien-pensants – encore eux- au premier rang desquels notre Président, jugeaient impossible.
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