VIDÉO – Fermé depuis un mois pour une rénovation de fond en comble, l’établissement de cire des Grands Boulevards se dévoile aux visiteurs à partir du 9 février.
Depuis le 7 janvier, le musée Grévin a entrepris une vaste opération de restructuration de son bâtiment. Pendant un mois, les équipes techniques se sont relayées jour et nuit pour redessiner entièrement tous les espaces. Seuls trois endroits ont été préservés: le théâtre à l’italienne – classé à l’inventaire des Monuments historiques – avec le haut-relief d’Antoine Bourdelle, la salle des colonnes avec la coupole et le Palais des Mirages.
En tout ce sont près de 3000 m² d’espaces de visite qui ont été repensés, réaménagés et réactualisés avec une scénographie musicale et des décors immersifs. Le musée compte désormais 10 univers différents. On retrouve ainsi la littérature avec un espace rempli de livres ouverts où les enfants s’immergent. «Grâce à l’interactivité, on est plongé directement dans l’univers du créateur et de l’auteur» explique Yves Delhommeau, directeur général de Grévin.
30 nouvelles statues de cire
Vous préférez la musique? Rendez-vous dans la zone concert et karaoké avec Stromae, Johnny Hallyday, Maître Gims… La politique n’est pas oubliée avec les invités de la garden-party à l’Élysée: le président Xi Jinping, Sa Majesté le roi Mohamed VI ou la Reine Elizabeth II. Et si vous êtes sportif, vous pourrez faire une passe à Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo ou le haka devant Sébastien Chabal.
Côté histoire, c’est une véritable machine à remonter le temps qui nous propulse à moins 45.000 ans avant notre ère, grâce la reproduction de la grotte Chauvet. Ici les visiteurs vont pouvoir s’adonner à la peinture rupestre. Puis le parcours continue, jalonné de célébrités emblématiques historiques comme Vercingétorix, Louis XIV, Napoléon mais aussi contemporaines: Brigitte Bardot, Bernard Pivot, Elton John… De nombreux personnages sont mis en situation: l’astronaute Thomas Pesquet, la journaliste Léa Salamé interviewant Al Pacino, le magicien Éric Antoine et sa Magic box…
Sur les 250 statues de cire, 30 nouvelles personnalités intègrent le musée. Parmi elles, Marcel Proust «lu dans le monde entier, qui correspond à l’âme française» comme aime le définir Yves Delhommeau mais aussi Guillaume Apollinaire, Jules Verne, Vincent Van Gogh… Les personnages fictifs sont aussi de la partie. Les Lapins crétins rejoignent Titeuf et le Petit Prince. Des grands standards et des nouveautés, le musée Grévin a réussi son pari.
Musée Grévin. 10, boulevard Montmartre (IXe). Tlj de 9h30 à 19h. Tarifs: à partir de 17€.
NOUVEAUTÉ – Version sportive de la Série 7, l’Alpina B7 bénéficie de la cure de jouvence apportée à la limousine BMW. Ses performances sont dignes d’une supersportive.
L’Alpina B7 n’a pas attendu longtemps pour profiter des retouches appliquées à la BMW Série 7. Rien de plus normal, puisque tous les véhicules Alpina dépendent de la production du constructeur Munichois. Chaque modification effectuée sur un modèle de la firme à l’hélice impacte donc directement son équivalent chez Alpina. Qu’apporte cette Série 7 ayant abandonné son badge d’origine? Elle constitue le complément sportif à la gamme BMW Série 7, à l’image de la Mercedes S 63 AMG. Certains diront que ce rôle revient déjà à la M760Li animée par un V12, mais ce bloc alourdit sensiblement ce modèle commercialisé uniquement en version limousine. D’ailleurs, en termes de performances, cette dernière ne fait pas mieux que l’Alpina B7 malgré sa cylindrée supérieure.
De l’extérieur, cette Alpina ressemble vraiment à une voiture de sport. La jupe avant dispose d’entrées d’air fonctionnelles et arbore le fameux lettrage «ALPINA», les sorties d’échappement sont doubles et le diffuseur se pare d’ailettes. Les jantes de 20 pouces (21 pouces en option) renforcent également le côté sportif du véhicule. À l’intérieur, la B7 installe les occupants dans une ambiance statutaire et luxueuse. Aides à la conduite et système d’infodivertissement dernier cri, matériaux précieux, plaque de production individuelle, rien ne manque pour un voyage en première classe.
Cette berline haut de gamme soigne aussi son comportement routier. La hauteur de caisse est réglable sur une amplitude de 35 mm, les amortisseurs sont pilotés, le mode «Sport Plus» fait partie des modes spécifiques aux véhicules Alpina, les quatre roues sont motrices et directrices, et le système de freinage haute performance emploie des disques de 395 mm de diamètre à l’avant et 398 mm à l’arrière. Sous le capot, on retrouve le V8 biturbo de 4,4 litres du précédent millésime. Sa puissance et son couple demeurent inchangés: 608 chevaux et 800 Nm.
Une information qui pourrait décevoir les adeptes du «toujours plus». Le couple maximal est toutefois disponible 1 000 tours/minute plus tôt qu’auparavant. Les performances sont dignes d’une supersportive: le 0 à 100 km/h est abattu en 3,6 secondes et la vitesse de pointe s’établit à 330 km/h. Impressionnant pour un engin de plus de deux tonnes.
L’ Alpina B7 sera disponible à la commande dès le mois de mars 2019 au prix de 154 800 euros. Les premières livraisons sont prévues à partir de juillet 2019.
Sous le capot, on retrouve le V8 biturbo de 4,4 litres du précédent millésime. Alpina
NOUVEAUTÉ – Désormais affublé de la particule «Speed», le Bentayga revendique le titre de SUV le plus rapide du monde.
L’appellation «Speed», apparue pour la première fois sur la Bentley Continental GT en 2007, indique une augmentation des performances du modèle qui la porte. À tel point que Bentley annonce que son Bentayga Speed est le SUV le plus rapide du marché. Le constructeur de Crewe aurait-il oublié que son cousin Lamborghini s’est récemment converti aux véhicules de loisirs avec l’Urus? Pas vraiment. Avec une vitesse maximale de 306 km/h, ce Bentayga vitaminé devance le SUV italien de… 1 km/h. Non content d’être très proches en performances, ces deux véhicules partagent la même plateforme.
Sous le capot, on retrouve le fameux W12 biturbo de 6 litres qui passe de 608 à 635 chevaux. Bentley
De l’extérieur, cette version Speed est reconnaissable à son kit carrosserie plus musclé, incluant jupes latérales, spoiler avant, diffuseur et aileron. Les grilles d’aération sont peintes en noir, et des badges «Speed» ornent le bas des portes avant. Enfin, les feux sont teintés et les jantes de 22 pouces lui sont spécifiques. L’habitacle abrite de nombreux logos «Speed», et s’habille, pour la première fois dans un Bentayga, de suédine.
Sous le capot, on retrouve le fameux W12 biturbo de 6 litres qui passe de 608 à 635 chevaux. Malgré le handicap de quatre cylindres, l’Urus conserve l’avantage avec une puissance de 650 chevaux. Le couple, pour sa part, est toujours de 900 Nm. Le mode Sport a été recalibré pour une meilleure réponse du moteur et de la boîte de vitesses automatique à 8 rapports. Pour achever d’affirmer le tempérament sportif de ce Bentayga Speed, sa suspension a été raffermie et son échappement libéré.
Certes, ce nouveau Bentayga est dorénavant le SUV le plus rapide du marché, mais question accélération il ne peut pas rivaliser avec l’Urus qui ne demande que 3,6 secondes pour atteindre 100 km/h, contre 3,9 secondes pour le 4×4 anglais. D’ailleurs, des modèles bien moins onéreux peuvent aussi se vanter de battre le Bentayga Speed à ce petit jeu.
Le Jeep Grand Cherokee Trackhawk et l’Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio, qui demandent respectivement 3,7 et 3,8 secondes pour passer de 0 à 100 km/h risquent de donner du fil à retordre au nouvel athlète de la firme de Crewe. De plus, avec Aston Martin sous le label Lagonda et Ferrari qui se préparent à investir le marché, le «record» de vitesse du Bentayga risque de ne pas subsister très longtemps.
Le Bentley Bentayga Speed sera dévoilé au Salon de Genève, et sa commercialisation aura lieu courant 2019 à un tarif encore inconnu.
De l’extérieur, cette version Speed est reconnaissable grâce à son kit carrosserie plus musclé, incluant jupes latérales, spoiler avant, diffuseur et aileron. Bentley
FICHE PLANTE – Ce superbe arbuste d’ornement à feuilles persistantes nous vient d’Extrême-Orient. Outre le camélia du Japon, le plus connu, il en existe un très grand nombre d’espèces et de variétés.
Nom latin: Camellia japonica.
Famille botanique: Théacées.
DESCRIPTION
Origine: Le camélia (Camellia japonica) ou Rose du Japon est un superbe arbrisseau d’ornement à feuilles persistantes, pouvant atteindre 15 m de haut et 7 à 8 m d’envergure qui nous vient d’Extrême-Orient où il fut longuement sélectionné, en particulier par certains Samouraïs dont il était l’emblème et dont les formes «Higo» à fleurs simples sont l’exemple le plus accompli.
Il a été découvert au Japon dès 1682 par le docteur Engelbert Kaempfer, attaché à la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales.
Décrit scientifiquement par Linné en 1735, le genre Camellia fut dédié au père jésuite Joseph Kamel qui signait ses envois du nom latinisé de Pater Camellus, en hommage à ses nombreux travaux botaniques, probablement sans aucun rapport avec le camélia, qu’il effectua aux Philippines jusqu’à sa mort en 1706.
L’introduction de C. japonica en Europe est inséparable de celle du thé, dont la végétation est fort similaire et que les botanistes considèrent d’ailleurs aujourd’hui comme une espèce voisine, le Camellia sinensis. Cultivé en chine depuis 3000 ans, le thé s’est répandu à l’ouest vers la Perse et à l’est au Japon au Ve siècle de notre ère.
Les camélias, arrivés par hasard à Londres, dès la fin du XVIIIe siècle, déçurent beaucoup les Anglais qui voulaient cultiver le thé dans leurs colonies. Erreur d’achat de graines ou tromperie délibérée des Chinois soucieux de protéger leur patrimoine économique? Les camélias firent au moins le bonheur des jardiniers qui commençaient à diversifier activement leurs collections ornementales.
Le XIXe siècle verra arriver diverses espèces de Camellia d’origines chinoise ou japonaise, notamment grâce au grand «corsaire» botanique que fut Robert Fortune. Le XXe siècle sera à son tour redevable à l’écossais Forrest de nouvelles espèces.
De grands collectionneurs et sélectionneurs européens ont puissamment contribué à la renommée de la Rose du Japon ou Tsubaki. L’engouement des élégantes et élégants de la monarchie de Juillet pour cette fleur rendit pour un temps, sa culture fortement rémunératrice. L’image de la Dame aux Camélias (avec un seul l, selon l’orthographe d’Alexandre Dumas fils, couramment utilisée depuis) ou la gravure de Grandville sont dans tous les esprits.
Principaux types:
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Outre C. japonica, on recense aujourd’hui pas moins de 38.000 variétés et cultivars du genre Camellia consignés dans un registre tenu à jour par l’Australie. Citons parmi les principales:
• C. lutchuensis, arbuste à fleurs blanches de 3 m environ. C’est le plus parfumé de tous.
• C. eeticulata: très appréciée pour ses grandes fleurs, cette espèce atteint 8 à 10 m de haut à l’état sauvage, 4 à 6 m en culture (difficile chez nous).
• C. sasanqua, ou «camellia d’automne. On le reconnaît facilement à ses feuilles plus petites, pointues et à sa floraison automnale simple, blanche, et délicatement parfumée. De nombreuses variétés sont issues d’hybridation de C. sasanqua avec d’autres espèces.
• C. saluenensis, originaire de Formose et très tôt hybridé avec C. japonica.
• C. reticulata, dont les grandes et belles fleurs rachètent la fragilité. Cette espèce, introduite en 1820 par Robert Fortune, entra dans de nombreuses hybridations et donna, entre autres, la célèbre race des X Williamsii.
• C; transnokoenesis donne une multitude de petits boutons roses sur des tiges très souples, qui s’ouvrent en fleurs parfumées blanches. Les jeunes pousses sont couleur bronze.
Cette liste s’est encore enrichie récemment d’espèces sur lesquelles les hybrideurs fondent de grands espoirs. C’est notamment le cas du C. granthamiana, découvert à Hong Kong en 1955, puis de diverses espèces vietnamiennes à fleurs jaunes telles que C. chrysantha découvertes entre 1992 et 2002.
Période de floraison: Le Camellia japonica fleurit de mars à mai.
Rusticité: Ces arbustes peuvent, tout au plus, souffrir de la neige qui dessèche leurs feuilles persistantes et qu’il suffit alors de faire tomber.
CULTURE
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Sol: On a longtemps cru que les camellias exigeaient la serre et la terre de bruyère, très acide. Il est vrai que les hivers du XIXe siècle furent longtemps rigoureux (ce fut jusque dans les années 1880, le «petit âge glaciaire» des climatologues).
En fait, ils peuvent dépasser dix mètres de haut à l’air libre, pourvu que le pH du sol et la douceur du climat leur soient favorables, comme c’est notamment le cas sur la façade atlantique française.
Toute situation de jardin favorable à l’hortensia (Hydrangea macrophylla) l’est aussi pour le camellia car leurs exigences sont assez voisines.
Semis/plantation: La multiplication par greffage est une affaire de spécialiste, mais le bouturage, voire le marcottage aérien, sont à la portée de l’amateur.
Certaines variétés fructifient régulièrement. Elles donnent des capsules pouvant atteindre la taille d’une petite pomme. La curiosité peut conduire à semer les graines qu’elles contiennent. Avec des soins et beaucoup de patience, le nouveau camélia donnera peut-être de jolies fleurs, sans doute différentes de celles du pied d’origine, entre cinq et dix ans après le semis.
Conduite de culture: La croissance des camélias est lente. Ils supportent bien la taille. Pour avoir de beaux arbustes, il faut les fertiliser. Leurs racines étant plutôt fragiles, on apportera une fumure organique très décomposée au moment de la plantation et des fertilisants à libération lente après la floraison.
Ne jamais laisser le sol d’un camellia se dessécher. Arroser régulièrement avec une eau non calcaire, bien sûr, surtout l’année qui suit la plantation.
Maladies et parasites courants:
• Pucerons: ces minuscules insectes sucent la sève, freinent le développement de l’arbre et favorisent l’apparition de la fumagine (cf ci-dessous).
• Otiorhynque: ce petit coléoptère nocturne se nourrit des feuilles en faisant des découpes sur les bords. Sa larve mange l’écorce au niveau du collet.
• Fumagine: c’est un champignon noir qui s’installe sur les exsudats sucrés laissés par les pucerons. Disgracieux mais pas dangereux. Pour le prévenir, il faut pulvériser un produit huileux en fin de printemps qui ne permet pas aux exsudats d’insectes de se coller aux feuilles. Eu égard à la réduction de l’emploi des pesticides au jardin, on pourra se rappeler l’efficacité du savon noir.
• La chlorose, décoloration des feuilles qui perdent leur belle teinte vert foncé pour adopter un jaune inquiétant avant de tomber. La chlorose, ou déficience en fer, est le symptôme d’un sol trop riche en calcium et qu’il faudra amender, soit trop peu drainant et causant une asphyxie racinaire.
Il ne faut pas confondre la chlorose avec les taches, stries, ponctuations irrégulières provoquées par des virus. Un sujet virosé pousse peu et fleurit peu, voire pas du tout. Il faut l’éliminer car il ne sera pas possible de le guérir.
• Chute des boutons floraux: provoquée souvent pas une baisse de température. Il faut protéger votre pied par une couverture ou un voile de forçage à l’annonce d’un coup de froid.
Fiche rédigée par Daniel Lejeune, administrateur de la SNHF et Martine Soucail de la section Arbres et arbustes d’ornement.