C’EST NOUVEAU – Stéphane Pitré, fraîchement «macaroné» Michelin pour son Louis, se détend les casseroles, à deux pas, avec de jolis petits lots de produits portés par les vents d’ouest.
Genre: fraîchement «macaroné» Michelin pour son Louis, Stéphane Pitré se détend les casseroles, à deux pas, avec ce bar à vins de belle franchise. Jolis petits lots de produits portés par les vents d’ouest (dont les sardines de chez Courtin) et bon sens cuisiné pour des repas qui ne se paient pas de mots.
Prix: formules à 20 et 28 € (déj.). Env. 35-40 € (dîn.). Andouille de Guéméné en cocotte: fière allure. Vrai plateau de fromages (de la Maison Bordier) plutôt que dessert (quoiqu’une part de far, quand il y est).
Avec qui? Un Bretonnant.
Bonne table: au coin!
Service: chaleureux.
Le Cellier. 25, rue de la Victoire (IXe). Tél.: 01 48 74 61 03. Tlj sf sam. et dim. Métro: Notre-Dame-de-Lorette.
La première édition des World Restaurant Awards, présentée par Antoine de Caunes, a récompensé lundi soir au Palais Brongniart le Wolfgat, situé sur une plage en Afrique du Sud. 17 autres prix ont été décernés, dont le meilleur chef sans tatouage à Alain Ducasse et le compte Instagram de l’année à Alain Passard.
Costumes et robes de soirée étaient de sortie ce lundi au Palais Brongniart (Paris IIe). Les World Restaurant Awards (WRA), nouveau palmarès gastronomique lancé par IMG, déjà à l’origine du festival Taste, en partenariat avec Joe Warwick et Andrea Petrini, organisaient en grande pompe (tapis rouge, photocall et champagne) leur première remise de prix devant un parterre de chefs (Alex Atala, Hélène Darroze, Dan Barber, Clare Smyth…) et «d’influenceurs» internationaux. La cérémonie, entièrement en anglais, était présentée par Antoine de Caunes, prodigue en boutades lancées dans un accent frenchie.
Contrairement aux World’s 50 Best Restaurants ou à La Liste, les WRA ne se présentent pas comme un classement, mais comme un palmarès supposé célébrer «l’excellence, l’intégrité et la diversité de la scène culinaire mondiale». Dix-huit prix – plus ou moins originaux – ont été distribués lundi soir. Le dernier, et le plus attendu, était celui du «Restaurant de l’année». Il revient au Wolfgat, table confidentielle de 20 couverts située dans un coin reculé d’Afrique du Sud, qui repart aussi avec le prix de la destination «off-map» (en dehors des sentiers battus).
Le chef du restaurant, Kobus Van der Merwe, un ancien journaliste qui n’a commencé à cuisiner qu’à 30 ans, pousse à l’extrême le concept des produits locaux (moules, huîtres, plantes et herbes aromatiques poussant dans les dunes, plantes indigènes…) et fabrique lui-même son pain et son beurre. Le Wolfgat – dont le personnel, pour la plupart féminin, n’a aucune formation officielle – a ouvert ses portes il y a deux ans dans une maison de pêcheurs vieille de 130 ans, près du site de la grotte de Wolfgat, sur la plage idyllique de Paternoster, à 150 km du Cap sur la côte ouest. Le menu dégustation de sept plats y coûte l’équivalent de 53 euros.
Passard, Ducasse, la Mère Brazier et le Clarence primés
Alain Ducasse sacré du meilleur «chef sans tatouage». Dominique Charriau/Getty Images for IMG
36 pays étaient en lice, 10 repartent avec un prix, parmi lesquels «nouveauté de l’année» (Inua à Tokyo), «spécialité maison» (Lido 84 sur le lac de Garde pour ses pâtes cacio e pepe cuites en vessie de porc), «sans réservation» (Mocoto à Sao Paulo), «atmosphère de l’année» (Vespertine à Los Angeles), «cuisine sans pincettes» (Bo.Lan à Bangkok)…
Cinq Français ont aussi été honorés: le Clarence (Paris VIIIe), prix de «l’approche originale» ; la Mère Brazier (Lyon), meilleur «classique intemporel» ; Alain Ducasse, «chef sans tatouage» et Alain Passard, meilleur «compte Instagram».
Deux initiatives solidaires ont enfin été saluées: le Refettorio de Massimo Bottura et Lara Gilmore, qui lutte contre le gaspillage alimentaire et l’exclusion (catégorie «approche éthique»), et le Refugee Food Festival, qui permet à des chefs-cuisiniers réfugiés de cuisiner dans les restaurants qui les accueillent (catégorie «événement de l’année»).
Les votes ont été effectués par un jury composé de 100 membres, avec une parité hommes-femmes, composé de chefs célèbres tels que Elena Arzak, Alex Atala, Massimo Bottura, David Chang, Hélène Darroze, et René Redzepi ainsi que des journalistes et «influenceurs».
Plusieurs itinéraires cyclables nationaux et européens traversent la région francilienne. Le Havre, Strasbourg, mais aussi Londres et Hambourg sont des destinations desservies par ces autoroutes pour cyclovoyageurs.
Quitter Paris, s’enfoncer dans la campagne et parcourir des centaines de kilomètres par la seule force de ses mollets. Les Parisiens en quête de défi, de nature et de patrimoine peuvent emprunter l’une des nombreuses véloroutes qui traversent la capitale. Certaines promettent une balade de quelques kilomètres en Ile-de-France, notamment sur les bords de la Seine impressionniste. D’autres conduisent vers d’autres régions ou pays comme la Norvège et la République tchèque.
Points d’information réguliers, hébergements proches, «voies vertes» interdites aux véhicules à moteur… Autant d’aménagements qui facilitent les voyages à VTT, tandem, vélo couché ou vélo électrique. Avant d’enfourcher son vélo, mieux vaut se procurer une carte papier ou télécharger les données GPS de l’itinéraire. Gardez aussi en tête que certains tronçons ne sont pas balisés et qu’il peut exister des variantes au tracé officiel.
1. La Scandibérique (EV3), de Trondheim (Norvège) à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne)
Longue de 5100 km, l’EuroVelo 3 relie l’Espagne à la Norvège. Sa section française, appelée Scandibérique, inaugurée en 2018, relie Hendaye à Maubeuge sur 1700 km, ce qui en fait le plus long itinéraire cyclable en France. Surnommée «route des Pèlerins», la véloroute passe notamment par les Landes, la Gironde, la Charente et la région Centre. De Tours à Orléans, elle suit le tracé de La Loire à vélo. À partir de Fontainebleau, l’itinéraire suit les méandres de la Seine jusqu’au bassin de l’Arsenal, près de Bastille. Il longe ensuite le canal Saint-Martin et le canal de l’Ourcq jusqu’à Pantin. Puis la véloroute se dirige vers la Belgique, l’Allemagne, le Danemark, la Suède et la Norvège.
2. La Véloscénie (V40), de Paris au Mont-Saint-Michel
De la place Saint-Michel au Mont-Saint-Michel. La Véloscénie (V40) relie le cœur de Paris au célèbre îlot rocheux sur 450 km. L’itinéraire traverse les départements de l’Eure-et-Loir, de l’Orne et de la Manche et passe non loin de nombreux sites célèbres comme le château de Versailles, la cathédrale de Chartres et les thermes de Bagnoles de l’Orne. La sortie de l’Ile-de-France se fait via la Haute-Vallée de Chevreuse et Rambouillet. Près de la moitié du parcours s’effectue sur des «voies vertes», interdites aux véhicules motorisés. Tranquillité garantie.
3. L’Avenue verte (V16), de Paris à Londres (Royaume-Uni)
Comme pour réconcilier les deux villes candidates, l’Avenue verte a été inaugurée lors des Jeux olympiques et paralympiques de Londres de 2012. Depuis le parvis de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, la route s’élance vers Dieppe (Seine-Maritime) sur 246 km. Deux variantes sont proposées au départ de Paris: l’une via les bords de l’Oise et Beauvais (Picardie), l’autre via le Vexin la vallée d’Epte (Normandie). À Dieppe, les cyclistes rejoignent les côtes anglaises avec les ferries de la compagnie DFDS pour environ 30€. La traversée de la Manche jusqu’à Newhaven dure quatre heures. Une fois en Angleterre, n’oubliez pas de rouler sur la voie de gauche et rappelez-vous que les distances sont indiquées en miles.
4. La Seine à vélo (V33), de Paris au Havre
Pour descendre la Seine de Paris jusqu’à son embouchure, empruntez la dénommée Seine à vélo. D’une longueur de 390 km, elle prend fin au Havre ou à Deauville selon les variantes. En région francilienne, elle se superpose à l’Avenue verte de Paris à Londres. Cette balade est l’occasion de découvrir la Seine impressionniste et notamment Giverny, berceau du courant artistique, où l’on peut visiter la maison de Claude Monet. Le tracé définitif doit être affiné d’ici à 2020 et certaines portions sont encore en cours d’aménagement.
5. Via Carolina (V52), de Paris à Prague (République tchèque)
La V52 relie Paris à Strasbourg, la plus cycliste des villes de France. L’itinéraire traverse Troyes, Châlons-en-Champagne et Nancy. Il fait partie d’un grand itinéraire européen, Via Carolina (ou Paneuropea Radweg) qui relie les capitales française et tchèque sur 1500 km. Une fois franchi le Rhin, la véloroute traverse le sud de l’Allemagne en passant par Nuremberg. Le tracé coïncide avec la voie couramment empruntée au XIVe siècle par Charles IV, empereur du Saint-Empire et roi de Bohême.
» Vous pouvez également suivre Le Figaro Voyages sur Facebook et Instagram.
MON QUARTIER – Le cofondateur et propriétaire du guide du Routard habite en bordure de la place Denfert-Rochereau depuis vingt-cinq ans. S’il a déménagé plusieurs fois, il n’a jamais quitté ce quartier qui lui est cher.
Pour Philippe Gloaguen, flâner le samedi en compagnie de ses petites-filles participe aux plaisirs de sa vie. Les commerçants font un peu partie de sa famille. À pied, comme dans un village, il y retrouve de vrais Parisiens, de la poissonnerie à la librairie du coin. Lorsqu’il était petit, le cofondateur du «Routard» arrivait de Meudon par la gare Montparnasse et allait déjà y faire des courses avec son père. D’où l’idée d’y habiter. Aussi n’a-t-il pas négligé Paris avec quatre guides pour mieux connaître notre capitale. Celui sur Paris a maintenant 15 ans, Paris Balades propose des visites en thématique historique, le Routard des amoureux à Paris est réservé aux romantiques, et, depuis cet été, le Paris-Île-de-France à vélo conseille une cinquantaine de randonnées. Depuis 1973, date de sa création, la Bible du bourlingueur n’a pas pris une ride. Sa force, ce sont les rééditions annuelles, enrichies de cartes et de photos couleur depuis cinq ans. Le compagnon de route de tout voyageur s’affiche leader dans son secteur et n’a pas souffert d’Internet. Son créateur le vend avec passion et une pointe d’humour: «Le guide papier est le plus nomade qui soit, pas besoin de recharge, de prise, il peut tomber par terre, il supporte le sable et, si vous avez un moustique, le “Routard” est très efficace!»
N’oublie pas… de venir déguster la caïpirinha la meilleure du monde. Tout est authentique dans ce petit restaurant. Claudia, d’origine brésilienne, mitonne des plats typiques de son pays et Sébastien pourrait passer l’agrégation en cocktails calientes, option caïpirinha. J’ai une faiblesse pour celui à la passion accompagné de beignets ou de pains à l’ail. Avec les habitués, on refait le monde.
O Corcovado. 152, rue du Château (XIVe). Tél.: 01 43 27 50 87.
Au bon bougnat
Il existe encore de vrais bougnats, même si Éric, le patron, est… sarthois. Pas peu fier, il vient de recevoir la célèbre Bouteille d’or qui honore chaque année un authentique bistrot parisien. J’aime y venir avec mes petites-filles de 7 et 3 ans. Éric a des attentions pour tout le monde. Pas étonnant que ce soit un lieu de rendez-vous! On y croise Nicole Garcia, Anna Gavalda ou Léa Seydoux, qui viennent déguster le chou farci exceptionnel réalisé par Momo, à la tête de l’orchestre des casseroles.
Au P’tit Zinc. 2, rue des Plantes (XIVe). Tél.: 01 45 40 45 50.
Accordéon Paris Gourmands. Danielle Pauly et Jean-Philippe Laruelle
Vive Yvette Horner!
Les boutiques d’accordéons sont rares, mais une épicerie qui propose des cours d’accordéon encore plus! Unique et atypique, Jean-Philippe propose du vin et des produits du terroir pendant que son épouse, Danielle, donne des cours d’accordéon et vend aussi les instruments. Pas besoin de connaître le solfège, le professeur s’adapte à votre niveau. Vous saurez tout sur la différence entre accordéon diatonique ou chromatique. Et si vous êtes découragé, achetez un harmonica en dégustant d’excellentes victuailles!
Une des boulangeries des plus bio de Paris. On ne connaît pas beaucoup d’endroits qui proposent des gâteaux sans sucre (eh oui!) et même du pain pour diabétiques (allégé en sel et augmenté en fibres, il se rapproche du pain toscan). Avec quatre à cinq fournées par jour, le pain est toujours chaud. Sans oublier leurs spécialités, des pains au sarrasin ou au maïs, connus pour leur index glycémique bas. Les intolérants au gluten y trouveront aussi leur bonheur. Et c’est bon!
Cette librairie a su s’adapter à sa clientèle, qui est fidèle et nombreuse. On y va pour acheter un livre et on en ressort avec un deuxième opuscule… l’ouvrage préféré du patron. Lors d’une des rencontres avec des écrivains, je suis tombé sur l’auteur de L’Éloge immodéré du vin de Bordeaux. Non seulement l’écrivain donnait une explication passionnante des cépages bordelais, mais celle-ci a été suivie d’une dégustation (modérée) d’excellents breuvages. Rien de tel que les travaux pratiques pour mieux imprimer!
Une poissonnerie exceptionnelle! Elle est tenue de main de maître par la souriante patronne, Frédérique. Celle-ci a astucieusement ouvert quelques tables qui touchent ses bancs et le poisson n’a que quelques mètres à faire pour sauter dans votre assiette. Le secret de sa fraîcheur? L’arrivée tous les jours de camions qui viennent de douze criées du littoral français. Plus frais, on ne connaît pas!