Donald Trump a rejoint Kim Jong Un à Hanoï ce mardi soir pour une deuxième rencontre centrée sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. L’avion présidentiel Air Force One s’est posé peu avant 21h00 heure locale (15h00 heure française) à l’aéroport international Noi Bai.
Mercredi et jeudi, la capitale vietnamienne accueillera un nouveau rendez-vous entre le dirigeant nord-coréen et le président américain, sur lequel très peu de détails ont été communiqués.
En juin à Singapour, Kim Jong Un s’était engagé à « travailler vers la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ». Cette formulation vague et l’absence d’avancées concrètes au cours des mois écoulés ont cependant rendu sceptiques nombre d’observateurs.
Des milliers de personnes étaient massées le long de la route pour voir passer le cortège présidentiel, agitant des petits drapeaux du Vietnam, des Etats-Unis et de la Corée du Nord.
Quelques heures plus tôt, Kim Jong Un était quant à lui descendu, après une odyssée ferroviaire de 4000 kilomètres, de son fameux train blindé vert olive en gare de Dong Dang. Des écoliers l’attendaient dans cette localité vietnamienne frontalière tranquille.
La carotte et le bâton
Les Etats-Unis ont maintes fois réclamé que Pyongyang se débarrasse de manière complète, vérifiable et irréversible de son arsenal nucléaire. Celui-ci lui a valu une impressionnante série de sanctions de l’ONU au fil des années.
La Corée du Nord dénonce de son côté ce qu’elle perçoit comme les menaces américaines, à savoir la présence militaire en Corée du Sud et dans la région en général.
Depuis des mois, le président américain manie la carotte et le bâton dans ce dossier. Il fait miroiter le potentiel économique de la Corée du Nord, tout en refusant l’allègement des sanctions.
Débouché plus concret?
« Avec une dénucléarisation complète, la Corée du Nord deviendra rapidement une puissance économique. Sans cela, on en reste juste au même point ! », a-t-il tweeté.
Pyongyang martèle, quant à lui, avoir déjà fait des gestes, avec le gel des essais militaires et en faisant sauter les accès à son site d’essais nucléaires. Il souligne néanmoins également qu’il a fini de développer son arsenal et qu’il n’a plus besoin de telles infrastructures.
De nombreux analystes estiment que la rencontre entre les deux leaders, passés en quelques mois d’échanges d’insultes personnelles à des déclarations « d’amour » – du moins de la part de Donald Trump -, doit déboucher sur quelque chose de plus concret qu’à Singapour.