Un dimanche matin ensoleillé de septembre, entre mon café et mes tartines je zone tranquillement sur Facebook quand soudain, je tombe sur ça :
Une petite vidéo promotionnelle pour une marque de brosses à dents en bambou qui nous explique que chacune de leur brosse à dents vendue contribue à diminuer les 12 000 tonnes de déchets par an que constituent les brosses à dent.
Une brosse à dents en bambou c’est chouette, c’est compostable, c’est sans chimie, le bambou ça pousse bien, ça demande peu d’eau, pas d’engrais ou de pesticides.
C’est formidable.
C’est formidable mais je n’en PEUX PLUS de ce genre de messages. J’en ai assez souvent parlé sur les réseaux sociaux et alors que ce matin là je m’apprêtais à en faire une story instagram je me suis dit hé tant qu’à faire autant écrire un article – hashtag je tire mon inspiration de tous bords, admirable n’est-ce pas -, que le truc reste gravé dans la roche jusqu’à ce que le monde explose.
LES PETITS PAS
Je suis la première à aimer les petits pas. Les petits pas, les petits gestes, les petites pensées du quotidien, c’est bien c’est très bien. Prendre des décisions simples comme arrêter l’eau en bouteille, se tourner vers plus de vrac, acheter de seconde main, utiliser des cotons réutilisables, j’en passe et des meilleurs, sont des gestes qui m’ont toujours semblé à la portée de tous, économiques, intelligents et utiles.
Aujourd’hui plus que jamais il me semble primordial d’éveiller les consciences, de dire haut et fort que non on ne peut plus vivre « comme avant » et on doit arrêter de nourrir excessivement l’individualisme dont nous sommes tous un peu victimes. Mais qui ne s’est jamais demandé « à quoi bon ? ». À quoi bon se féliciter de ne sortir se poubelle que toutes les 2 semaines quand, sur le pallier d’à côté le voisin laisse dégueuler la sienne tous les 7 jours ? À quoi bon se tourner vers des marques de mode plus respectueuses de l’environnement quand on voit des personnes sortir de chez Primark avec 3 sacs géants remplis de fringues produites dans des conditions à gerber à tous les niveaux ? À quoi bon manger bio puisque de toute façon on va tous crever d’un cancer à cause des nano-particules à cause de ceux qui roulent au diesel et n’aiment pas faire du vélo ?
À quoi bon faire des efforts quand on nous répète constamment qu’on n’en fait pas assez ?
N’en déplaise à certains, je reste persuadée que bien que l’intérêt premier de la conscience écologique soit tourné vers la planète et une envie de « sauver », il n’en reste pas moins quelque chose d’assez égocentré, au travers du quel on se réjouit de « faire mieux ». Derrière beaucoup de gestes je pense qu’il se cache ce besoin de se déculpabiliser.
Et ce n’est pas un mal en soi. Loin de là. La culpabilité on en a assez parlé par ici, c’est de la merde. Ni plus ni moins. Quelle qu’en soit l’origine, la source, les fondements, c’est une émotion toxique. Et agir pour se débarrasser de cette culpabilité (quelle qu’elle soit et quelle qu’en soit la source, ça marche pour tout) est une action réellement positive.
Mais en matière d’écologie on a passé il y a longtemps le stade du « on nous prendrait pas pour des cons, là, à tout hasard ? ».
CULPABILITÉ JE CRIE TON NOM
Je me sens plutôt bien placée pour aborder la question de la sur-culpabilisation pour la simple et bonne raison que je parle d’écologie et de trucs « green » depuis des années, je suis des tas de blogs, comptes instagram, de pages facebook liés à ce sujet et s’il y a bien une chose que je ne supporte plus c’est d’être constamment confrontée à la SUR-culpabilisation des individus.
Quels que soient tes efforts on arrive toujours et de façon quasi systémique à te remettre le nez dans ton caca pour te dire « euh ouais mais pardon mais en fait tu fais ça c’est pas du tout écolo, t’es un mytho écolo, t’as le malheur de continuer à respirer et pis alors super l’utilisation d’internet plus polluant tu meurs et oh ben génial tu manges plus de viande mais et le cuir alors ? Et les produits laitiers tu y penses ? Comment ça tu manges du SOJA ?! DÉFORESTATIIIIIIION ! T’es au courant que ton tee-shirt a été fabriqué dans des conditions dégueulasses ? Tu te soucies de l’environnement ? Et les humains alors, HEIN LES HUMAINS ?? Le véganisme/écologie/zéro déchet, quelle mode de merde que tout le monde va zapper dans 3 mois comme les horribles baskets Balenciaga… COMMENT ÇA TU AS ENCORE L’EAU COURANTE ET L’ÉLECTRICITÉ CHEZ TOI MAIS TU TE FOUS DE NOTRE GUEULE OU COMMENT ÇA SE PASSE ??? »
Et ça vaut sur internet comme dans la vie de tous les jours. Tout. Le. Putain. De. Temps.
Alors bien entendu il ne faut surtout pas laisser de côté le biais psychologique qui pousse quasi inexorablement une grande partie des gens à réagir négativement face à quelqu’un qui fait les choses différemment d’eux, ou qui fait à priori « plus d’efforts ». Ça nous ramène à nos imperfections, on le vit mal, on est fâché, on s’en prend aux autres. Classique et humain.
Mais au delà de ça j’aimerais qu’on s’arrête une minute sur le cas de la SOCIÉTÉ. Oui en majuscule et en gras.
LA PAILLE ET LA POUTRE
On n’a jamais vécu dans une société qui prend autant la planète pour une poubelle mais de l’autre côté on n’a jamais vécu dans une société aussi culpabilisante.
Cette pub pour la brosse à dent en bambou est un exemple parfait. De même que, cet été, l’histoire des pailles en plastique. De même que les véhicules individuels. De même que 1 million d’autres trucs avec lesquels on nous rabat les oreilles depuis des années en nous disant que c’est pas bien on est vraiment méchants et on pense qu’à nous.
Mais non. Toi on vient te faire chier parce que tu as une Senseo et qu’hier, dans ton jean Zara, tu as pris une paille chez Mc Do pour boire ton Sprite.
On te fait croire que si la planète est devenue une déchetterie et qu’on va tous mourir c’est de ta faute à toi pauvre citoyen lambda, c’est de ta faute parce que putain t’es relou en fait, si tu achètes cette brosse à dent en bambou tu peux sauver le monde… SAUVER LE MONDE ! Tu ne sais pas lire ou tu ne sais pas lire ? Et, toi, tu ne le fais pas. Vieille raclure d’égoïste, va.
BIS REPETITA
Alors attention hein, je ne reviendrai jamais, ô grand jamais sur l’importance des petits pas et des actions individuelles. Parce que chaque action positive effectuée en ce bas monde nous permet de nous sentir de meilleurs humains et donc d’être de meilleurs humains tout court. Et ça, ça n’a pas de prix. Mais aussi parce que les industries suivent les consommateurs (oui, nous vivons toujours dans une société capitaliste, déso pas déco, c’est pas prêt de changer faut faire avec hein). Si ces dernières années tout le monde se met à jouer dans la cour de l’éthique ce n’est pas pour rien. C’est parce que les individus, les consommateurs (et donc leur pognon *insérer un clip de Abba*) ont envoyé des messages, encore et encore et encore et encore et encore…
Et en ce qui me concerne je n’arrêterai jamais de prôner les petites actions et de les saluer, qu’elles soient faites par des individus ou par des multi-nationales, mais il me semble qu’il est temps de comprendre que les actions d’envergure viendront des grands. Des entreprises, des gouvernements, des lobbys, j’en passe et des pire.
Alors la prochaine fois que l’on verra quelqu’un faire un effort, même si ce n’est que votre grand-mère qui comprend enfin que les bouteilles en plastique il faut les mettre dans le bac de recyclage et pas dans la poubelle, soutenons-le au lieu de lui dire que ce n’est pas assez.
Et saluons toutes les initiatives quelles qu’elles soient, sans hiérarchie, sans « ça ça sert à rien ! C’est ça qui faut qu’on fait ! ». Et n’hésitons pas aussi à dire aux marques qu’elles nous font royalement chier avec leurs messages de merde à la sauce « cette brosse à dents sauve le monde ».
Ces dernières saisons, les créateurs de mode popularisent les collections mixtes. Alors que le sac à main se fait de plus en plus unisexe, la maison Louis Vuitton dévoile sa première paire de baskets faites pour tous.t.e.s.
Charlie, une chaussure qui fait attention à son empreinte
Il ne sera pas nécessaire de se tourner vers tel ou tel rayon genré pour la trouver. Charlie est une paire de baskets unisexe, donc destinée à être portée par tous.
La gamme de pointures est large, allant d’une taille 34 au 47, et son design est lui intemporel : ce sont d’élégantes baskets blanches, habillées d’un logo noir Louis Vuitton. Alors pour varier le style, Charlie est imaginée en deux versions : basket basse et basket montante.
Et si son look a vocation de séduire le plus grand nombre, les détails de sa conception pourraient en intéresser plus d’un. Car comme le précise l’enseigne, le processus de conception circulaire de Charlie « a été appliqué de manière holistique ». Autrement dit, la démarche éco-responsable a été respectée depuis l’étape de la création jusqu’au passage à la Manufacture de souliers Louis Vuitton de Fiesso d’Artico, en Italie.
Résultat ? Les lacets sont entièrement recyclés, et la semelle de la chaussure est composée à 94% de gomme recyclée au minimum, un record en la matière. De la semelle intérieure au patch de la languette réalisé en ECONYL®, tout a été éco-conçu.
Le calendrier du prêt-à-porter prévu pour septembre prochain, avec les collections printemps-été 2022, débutera avec l’événement EVENING DRESSES SHOW (Edshow), qui revient, pour la troisième saison consécutive, dans la somptueuse gare maritime Zaha Hadid de Salerno, portant à 60 le nombre d’exposants avec des propositions de prêt-à-porter « soirée » et « cocktail », produites dans les huit régions du sud de l’Italie (Abruzzo, Basilicata, Calabria, Campania, Molise, Puglia, Sardegna et Sicilia).
Déjà inscrit au programme des défilés internationaux de la Conférence des Régions et Provinces Autonomes publié sur le site Regioni.it, Edshow est une vitrine internationale dédiée exclusivement aux looks de soirée et cocktail pour femmes, hommes et enfants.
L’édition à venir a un sens bien particulier, qui se résume dans le slogan « Come back to life », choisi pour la nouvelle affiche : l’envie de recommencer et de revenir à la vie.
Le spectacle des tenues de soirée est conçu et organisé par l’association IFTA avec le soutien de l’ICE- Agence italienne pour le commerce extérieur qui a pour mission la promotion à l’étranger et l’internationalisation des entreprises italiennes au sein du Plan d’exportation du Sud (PES 2) et de la région Campania. Il implique une soixantaine d’entreprises du huit régions méridionales : Abruzzo, Basilicata, Calabria, Campania, Molise, Puglia, Sardegna et Sicilia.
Mais pas seulement ! Grâce à la plateforme Fiera Smart 365, lancée par l’Agence ICE et connectée à ses 78 bureaux à travers le monde, les entrepreneurs qui participeront au salon de Salerno auront l’opportunité d’avoir un premier contact avec des détaillants internationaux qui ne pourront pas assister à l’événement en présentiel.
Une autre nouveauté de l’édition 2021 sera la section spéciale dédiée à l’élégance vestimentaire masculine avec 12 marques sélectionnées parmi les marques Made in Italy les plus dynamiques et intéressantes.
Pendant les trois jours du salon, des rencontres B2B auront lieu avec des acheteurs étrangers invités par l’Agence ICE et avec les meilleurs distributeurs et showrooms basés à Milan.
Edshow débutera avec une exposition des collections présentées en revue, dirigée par Titti Baiocchi pour MB Agency, l’un des noms les plus connus et les plus importants dans le domaine des défilés de mode internationaux.
La soirée du 2 septembre, vous ne verrez sur le podium que les entreprises de vêtements et l’avant-première d’un nouveau projet signé IFTA et SOUTH ITALIAN FASHION, le consortium d’entreprises de mode indépendantes né dans la région Campania pour valoriser et promouvoir, dans le monde, la créativité, l’élégance et « la culture du savoir-faire» qui caractérisent l’unicité du tissu du Sud.
L’une des trois collections du spectacle sera dédiée à la mode musulmane.
Une avant-première visant à annoncer un projet commercial international qui présentera à l’étranger, dans un calendrier qui sera bientôt défini, 30 collections pour femmes musulmanes créées avec des critères, des goûts et des procédures de confection exclusivement italiens.
Né pour aider les petites entreprises du Sud à franchir d’importants seuils commerciaux, le projet dédiée aux tenues musulmanes devient donc une prodigieuse rampe de lancement pour les entreprises prêtes à produire et commercialiser la nouvelle Couture musulmane conçue et réalisée dans leurs ateliers.
Quelques exemples : La robe-manteau crée par Sartoria 74 ; les petites robes noires de Simonetta Ricciarelli qui a lancé sa première collection de petites robes fourreau noires ; les caftans du soir aux couleurs de la côte amalfitaine de La Dolce Vita ; les chemisiers doux du soir de FMConcept ; les costumes fluides en soie bleu de Chine et rose shocking de Gianni Cirillo ; the grand soirée de Michele Miglionico, Nino Lettieri, Melina Baffa, Ferdinand, Valentina d’Alessandro, Maria Elena di Terlizzi, l’enfant prodige Arianna Laterza, jusqu’à la robe de soirée durable de Nanaleo et les longues chemises blanches à fermeture magnétique de Youareu.
L’étude du voile islamique avec les différentes options et usage dans différents pays, conçues pour harmoniser les tenues de soirée proposées est importante pour tout le monde.
Paris (awp/afp) – Le numéro un mondial du luxe LVMH continue son ascension en affichant un bénéfice de 5,3 milliards d’euros au premier semestre, soit nettement mieux qu’avant la pandémie, notamment grâce aux performances de sa branche Mode et Maroquinerie.
« LVMH réalise un excellent semestre », s’est réjoui le PDG de LVMH Bernard Arnault dans le communiqué diffusé lundi par le groupe, qui a ainsi décuplé son bénéfice net entre janvier et juin par rapport à l’année 2020, marquée par la pandémie de Covid, et qui le voit augmenter de plus de moitié (+62%) par rapport au premier semestre 2019, période de référence avant pandémie.
Les ventes du groupe de Bernard Arnault, première fortune française et deuxième mondiale selon Forbes, se sont établies au premier semestre à 28,7 milliards d’euros, en hausse de 53% (+11% par rapport à 2019).
« Dans le contexte actuel de sortie de la crise sanitaire et de reprise de l’économie mondiale, (…) LVMH est en excellente position pour poursuivre sa croissance et renforcer encore en 2021 son avance sur le marché mondial du luxe », a jugé M. Arnault.
Le résultat opérationnel courant du premier semestre 2021 est de 7,6 milliards d’euros, en croissance de 44% par rapport au premier semestre 2019 et plus de 4 fois supérieur à celui de 2020. La marge opérationnelle courante ressort à 26,6%, en hausse de 5,5 points par rapport à 2019.
Le groupe aux « 75 maisons » est notamment porté par une « performance remarquable de l’activité Mode et Maroquinerie », la division phare du géant du luxe qui a engrangé 13,9 milliards d’euros à elle seule, soit une progression de 38% par rapport à 2019 grâce aux performances de Louis Vuitton, Dior, Fendi, Loewe et Céline qui « gagnent partout des parts de marché et atteignent des niveaux records de ventes et de rentabilité ».
« Une croissance qui bénéficiera à la France »
Les ventes de vins et spiritueux augmentent de 12% par rapport à 2019 à 2,7 milliards d’euros (+44% par rapport à 2020) portées par une demande soutenue aux Etats-Unis et un fort rebond en Chine, explique le groupe qui a pris en début d’année une participation de 50% du capital de la Maison de champagne Armand de Brignac, marque de champagne du célèbre chanteur et producteur américain Jay-Z.
La division Montre et Joaillerie progresse de 5% à 4 milliards d’euros (+71% par rapport à 2020), à la faveur de l’acquisition de Tiffany’s.
Parfums et cosmétiques restent en recul (-3% par rapport à 2019) mais le groupe note des « avancées rapides de ventes directes ».
Dans la distribution sélective, Sephora montre une bonne performance mais DFS est encore pénalisé par la reprise limitées des voyages internationaux, et les ventes reculent globalement. Même chose pour les parfums et cosmétiques, même si les ventes directes avancent.
« La croissance de LVMH bénéficie aujourd’hui, et bénéficiera encore davantage dans l’avenir, à la France, premier bassin d’emploi, principal pays d’origine de nos produits, auquel nos maisons sont fières d’apporter leur contribution », assure Bernard Arnault qui a inauguré récemment la Samaritaine en présence du président de la République Emmanuel Macron.
Les résultats semestriels des concurrents français de LVMH sont attendus mardi soir pour Kering et vendredi matin pour Hermès.