Back to the 90’s. Sébastien Kopp et François-Ghislain Morillon se rencontrent au lycée. Ils grandissent ensemble et se retrouvent aux Etats-Unis à la fin de leurs études d’économie. Tous deux préoccupés par l’écologie, ils fondent leur première association « Just Planet » en 2002. Grâce à ça, ils parcourent le monde pour étudier les projets de développement durable des grandes entreprises françaises. Afrique du Sud, Chine, Inde, Brésil, Bolivie, Maroc, Argentine… Déception. Beaucoup de dysfonctionnements, de déséquilibres, peu d’intérêt. Le capitalisme, déjà plus puissant que les politiques, était loin de placer l’écologie comme priorité numéro 1 (fun fact : une décennie plus tard, Nicolas Hulot abandonnera son poste de ministre de la transition écologique et solidaire à la rentrée pour les mêmes raisons). Pourtant, les deux compères, engagés optimistes, restent persuadés : si le monde change, ce sera grâce à l’économie.
Alors engageant, accessible au grand nombre et financièrement plus indépendant qu’une asso, Sébastien et François-Ghislain décident de lancer une marque. C’était en 2005, c’était « Veja ». Déjà, le nom annonce la couleur (ou plutôt la vision) : « Veja » signifie « Regarde » en portugais. Déjà l’idée d’une entreprise transparente. Un produit comme la basket ? Sebastien se souvient naturellement ; « c’était un pur produit de notre génération, complètement démocratisé dans les années 90, qu’on adorait porter ». Comprendre « accessible, engageant ET sexy ». Et ironiquement, selon lui, c’est un produit symbolique : mal fabriqué, dans des conditions souvent sociales et environnementales très dures. Pourquoi ne pas inverser la tendance, tout en se battant pour des causes qui leurs sont chères : l’écologie et l’humanité. Ou, l’avenir.
Plus que du bio, de l’agro-écologie
Pour ça les deux entrepreneurs se tournent vers le Brésil, un pays émergent aux ressources multiples, dont ils avaient savouré l’accueil. Et surtout dès les débuts, Veja s’entoure d’ONG et coopératives comme par exemple l’Esplar à Fortaleza (côté Nordeste au Brésil). Depuis plus de 40 ans, Pedro Jorge, fondateur de cette ONG (et pionnier de l’agro-écologie au Brésil) se bat pour supprimer les substances chimiques dans les récoltes, et améliorer les conditions de travail des producteurs. Comment ? Grâce au soutien technique et à l’éducation. En plantant des arbres de neem par exemple – les plantations sont protégées grâce à l’huile des fruits, répulsif naturel contre les insectes qui attaquent le coton – ou en mettant à disposition des citernes pour les zones arides.
Grâce à l’Esplar et l’ADEC (la principale association de producteurs du Nordeste), Veja privilégie le terrain et part à la rencontre des familles de producteurs de coton. Le but ? Passer non seulement à la production bio, mais surtout à l’agro-écologie*. *Kesako ? Le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation parle de « concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. ». Plus explicitement, on propose aux agriculteurs la polyculture : mélanger sur un même sol, plusieurs cultures (de ce côté de la planète du mais, du sésame, des haricots). En mélangeant le coton aux différentes cultures vivrières, les agriculteurs épuisent moins rapidement les sols et peuvent trouver d’autres sources de revenus, tout en se rendant auto-suffisants.
En terme de commerce équitable, Veja va encore plus loin. La marque achète le coton plus cher que le prix du marché (en 2017 3,04€/kg alors que le cours mondial était à 1,73€) et paye ces producteurs associés à l’ADEC à hauteur de 50% avant la livraison des récoltes. A la fin, l’association touche 0,5€/kg de prime de commerce équitable pour financer son activité et payer les labellisations biologiques et équitables, entre autres. Goal ultime : changer le monde. Et à court terme, obtenir une production moins polluante et plus respectueuse de l’environnement, puis de meilleures conditions de vie pour les familles concernées (plus de 400 au Brésil).
Seulement parfois, la nature reprend les rênes. En 2015, la sécheresse gagne du terrain. Enfin, tous les terrains. Veja s’adapte en utilisant du coton recyclé, et en développant une partie de sa production au Pérou, toujours dans les mêmes conditions. Last but not least, la marque n’oublie pas ses collaborateurs brésiliens et continue d’acheter, en avance, à ses petits producteurs (34.000 kg de coton cette année par exemple).
Si Sébastien et François-Ghislain tiennent au lien, en se déplaçant eux-même plusieurs fois par an (ndlr : ils auront mis 5 ans à devenir bilingues en portugais), sur place c’est Maria Valdenira qui prend le relais : fournisseurs, contrats d’approvisionnement, contrôle qualité, formation, transport et logistique… Val, comme l’appelle affectueusement l’équipe mène la barque -ou plutôt paquebot- d’une main de maître, et aura brassé plus de 180 tonnes de coton organique/équitable depuis le début de l’aventure. Une rencontre clé pour Sébastien et François-Ghislain qui participe pleinement à la réussite de Veja (80 employés et 1,7 millions de paires vendues aujourd’hui) !
Filé et tissé au centre du pays (entre Americana et Jundiai), le coton est envoyé dans l’usine d’assemblage côté Porto Alegre dans le sud. Là-bas, on le greffera aux semelles en caoutchouc. Le latex est préalablement récolté en Amazonie -le seul endroit du monde où poussent les hévéas- en « saignant » les arbres, le moyen le plus responsable car cette technique permet aux hévéas de se régénérer naturellement. Grâce au procédé FDL (un kit technique co-financé par l’Etat), les producteurs (dits « seringueiros ») peuvent transformer facilement le latex en feuille de caoutchouc et vendent ainsi, un produit semi-fini. Ici aussi, les fondateurs s’entourent d’associations et activistes reconnus, et achètent la matière première à un prix décorrélé du marché. Les familles vivent de manière décente et depuis 2004, 120.000 hectares cumulés de forêt ont pu être préservés.
Zéro pub et 1000 bénéfices Dans la fourmilière qu’est l’usine de Campo Bom (voir les photos ci-dessous) où sont assemblées plus de 3.500 paires de Veja chaque jour, tout est mis en place pour que les conditions de travail soient les plus respectables possibles pour les 1.200 salariés : équipement, syndicats et droits sociaux, semaines de 40 heures maximum… D’ailleurs, dans un souci de transparence absolue, Veja prône l’open source. Sur le site project.veja-store.com, chacun d’entre nous peut retrouver les contrats de producteurs, le salaire des fondateurs, les devis des usines, la certification Fairetrade, les tests chimiques… Du jamais vu dans l’industrie, comme le côté zéro publicité ; le moindre investissement restant consacré à l’innovation, à la chaîne de production, à l’humain. Au réel somme toute.
Alors quand on demande à Sébastien comment sensibiliser les générations futures, ce dernier répond : « en agissant ». Donner des leçons ? Très peu pour lui. Ce papa de 4 enfants espère montrer le bon exemple, tout simplement. Avec Veja, il crée de l’emploi, veille aux droits des travailleurs et à leur insertion, stoppe la déforestation, préserve les sols, se bat pour le droit à l’éducation ou l’égalité homme-femme… Plutôt un bon début, non ?
PS : La réponse était oui, des baskets peuvent changer le monde.
Ces dernières saisons, les créateurs de mode popularisent les collections mixtes. Alors que le sac à main se fait de plus en plus unisexe, la maison Louis Vuitton dévoile sa première paire de baskets faites pour tous.t.e.s.
Charlie, une chaussure qui fait attention à son empreinte
Il ne sera pas nécessaire de se tourner vers tel ou tel rayon genré pour la trouver. Charlie est une paire de baskets unisexe, donc destinée à être portée par tous.
La gamme de pointures est large, allant d’une taille 34 au 47, et son design est lui intemporel : ce sont d’élégantes baskets blanches, habillées d’un logo noir Louis Vuitton. Alors pour varier le style, Charlie est imaginée en deux versions : basket basse et basket montante.
Et si son look a vocation de séduire le plus grand nombre, les détails de sa conception pourraient en intéresser plus d’un. Car comme le précise l’enseigne, le processus de conception circulaire de Charlie « a été appliqué de manière holistique ». Autrement dit, la démarche éco-responsable a été respectée depuis l’étape de la création jusqu’au passage à la Manufacture de souliers Louis Vuitton de Fiesso d’Artico, en Italie.
Résultat ? Les lacets sont entièrement recyclés, et la semelle de la chaussure est composée à 94% de gomme recyclée au minimum, un record en la matière. De la semelle intérieure au patch de la languette réalisé en ECONYL®, tout a été éco-conçu.
Le calendrier du prêt-à-porter prévu pour septembre prochain, avec les collections printemps-été 2022, débutera avec l’événement EVENING DRESSES SHOW (Edshow), qui revient, pour la troisième saison consécutive, dans la somptueuse gare maritime Zaha Hadid de Salerno, portant à 60 le nombre d’exposants avec des propositions de prêt-à-porter « soirée » et « cocktail », produites dans les huit régions du sud de l’Italie (Abruzzo, Basilicata, Calabria, Campania, Molise, Puglia, Sardegna et Sicilia).
Déjà inscrit au programme des défilés internationaux de la Conférence des Régions et Provinces Autonomes publié sur le site Regioni.it, Edshow est une vitrine internationale dédiée exclusivement aux looks de soirée et cocktail pour femmes, hommes et enfants.
L’édition à venir a un sens bien particulier, qui se résume dans le slogan « Come back to life », choisi pour la nouvelle affiche : l’envie de recommencer et de revenir à la vie.
Le spectacle des tenues de soirée est conçu et organisé par l’association IFTA avec le soutien de l’ICE- Agence italienne pour le commerce extérieur qui a pour mission la promotion à l’étranger et l’internationalisation des entreprises italiennes au sein du Plan d’exportation du Sud (PES 2) et de la région Campania. Il implique une soixantaine d’entreprises du huit régions méridionales : Abruzzo, Basilicata, Calabria, Campania, Molise, Puglia, Sardegna et Sicilia.
Mais pas seulement ! Grâce à la plateforme Fiera Smart 365, lancée par l’Agence ICE et connectée à ses 78 bureaux à travers le monde, les entrepreneurs qui participeront au salon de Salerno auront l’opportunité d’avoir un premier contact avec des détaillants internationaux qui ne pourront pas assister à l’événement en présentiel.
Une autre nouveauté de l’édition 2021 sera la section spéciale dédiée à l’élégance vestimentaire masculine avec 12 marques sélectionnées parmi les marques Made in Italy les plus dynamiques et intéressantes.
Pendant les trois jours du salon, des rencontres B2B auront lieu avec des acheteurs étrangers invités par l’Agence ICE et avec les meilleurs distributeurs et showrooms basés à Milan.
Edshow débutera avec une exposition des collections présentées en revue, dirigée par Titti Baiocchi pour MB Agency, l’un des noms les plus connus et les plus importants dans le domaine des défilés de mode internationaux.
La soirée du 2 septembre, vous ne verrez sur le podium que les entreprises de vêtements et l’avant-première d’un nouveau projet signé IFTA et SOUTH ITALIAN FASHION, le consortium d’entreprises de mode indépendantes né dans la région Campania pour valoriser et promouvoir, dans le monde, la créativité, l’élégance et « la culture du savoir-faire» qui caractérisent l’unicité du tissu du Sud.
L’une des trois collections du spectacle sera dédiée à la mode musulmane.
Une avant-première visant à annoncer un projet commercial international qui présentera à l’étranger, dans un calendrier qui sera bientôt défini, 30 collections pour femmes musulmanes créées avec des critères, des goûts et des procédures de confection exclusivement italiens.
Né pour aider les petites entreprises du Sud à franchir d’importants seuils commerciaux, le projet dédiée aux tenues musulmanes devient donc une prodigieuse rampe de lancement pour les entreprises prêtes à produire et commercialiser la nouvelle Couture musulmane conçue et réalisée dans leurs ateliers.
Quelques exemples : La robe-manteau crée par Sartoria 74 ; les petites robes noires de Simonetta Ricciarelli qui a lancé sa première collection de petites robes fourreau noires ; les caftans du soir aux couleurs de la côte amalfitaine de La Dolce Vita ; les chemisiers doux du soir de FMConcept ; les costumes fluides en soie bleu de Chine et rose shocking de Gianni Cirillo ; the grand soirée de Michele Miglionico, Nino Lettieri, Melina Baffa, Ferdinand, Valentina d’Alessandro, Maria Elena di Terlizzi, l’enfant prodige Arianna Laterza, jusqu’à la robe de soirée durable de Nanaleo et les longues chemises blanches à fermeture magnétique de Youareu.
L’étude du voile islamique avec les différentes options et usage dans différents pays, conçues pour harmoniser les tenues de soirée proposées est importante pour tout le monde.
Paris (awp/afp) – Le numéro un mondial du luxe LVMH continue son ascension en affichant un bénéfice de 5,3 milliards d’euros au premier semestre, soit nettement mieux qu’avant la pandémie, notamment grâce aux performances de sa branche Mode et Maroquinerie.
« LVMH réalise un excellent semestre », s’est réjoui le PDG de LVMH Bernard Arnault dans le communiqué diffusé lundi par le groupe, qui a ainsi décuplé son bénéfice net entre janvier et juin par rapport à l’année 2020, marquée par la pandémie de Covid, et qui le voit augmenter de plus de moitié (+62%) par rapport au premier semestre 2019, période de référence avant pandémie.
Les ventes du groupe de Bernard Arnault, première fortune française et deuxième mondiale selon Forbes, se sont établies au premier semestre à 28,7 milliards d’euros, en hausse de 53% (+11% par rapport à 2019).
« Dans le contexte actuel de sortie de la crise sanitaire et de reprise de l’économie mondiale, (…) LVMH est en excellente position pour poursuivre sa croissance et renforcer encore en 2021 son avance sur le marché mondial du luxe », a jugé M. Arnault.
Le résultat opérationnel courant du premier semestre 2021 est de 7,6 milliards d’euros, en croissance de 44% par rapport au premier semestre 2019 et plus de 4 fois supérieur à celui de 2020. La marge opérationnelle courante ressort à 26,6%, en hausse de 5,5 points par rapport à 2019.
Le groupe aux « 75 maisons » est notamment porté par une « performance remarquable de l’activité Mode et Maroquinerie », la division phare du géant du luxe qui a engrangé 13,9 milliards d’euros à elle seule, soit une progression de 38% par rapport à 2019 grâce aux performances de Louis Vuitton, Dior, Fendi, Loewe et Céline qui « gagnent partout des parts de marché et atteignent des niveaux records de ventes et de rentabilité ».
« Une croissance qui bénéficiera à la France »
Les ventes de vins et spiritueux augmentent de 12% par rapport à 2019 à 2,7 milliards d’euros (+44% par rapport à 2020) portées par une demande soutenue aux Etats-Unis et un fort rebond en Chine, explique le groupe qui a pris en début d’année une participation de 50% du capital de la Maison de champagne Armand de Brignac, marque de champagne du célèbre chanteur et producteur américain Jay-Z.
La division Montre et Joaillerie progresse de 5% à 4 milliards d’euros (+71% par rapport à 2020), à la faveur de l’acquisition de Tiffany’s.
Parfums et cosmétiques restent en recul (-3% par rapport à 2019) mais le groupe note des « avancées rapides de ventes directes ».
Dans la distribution sélective, Sephora montre une bonne performance mais DFS est encore pénalisé par la reprise limitées des voyages internationaux, et les ventes reculent globalement. Même chose pour les parfums et cosmétiques, même si les ventes directes avancent.
« La croissance de LVMH bénéficie aujourd’hui, et bénéficiera encore davantage dans l’avenir, à la France, premier bassin d’emploi, principal pays d’origine de nos produits, auquel nos maisons sont fières d’apporter leur contribution », assure Bernard Arnault qui a inauguré récemment la Samaritaine en présence du président de la République Emmanuel Macron.
Les résultats semestriels des concurrents français de LVMH sont attendus mardi soir pour Kering et vendredi matin pour Hermès.