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Surtout péquiste, un peu solidaire…

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Le Parti libéral du Québec (PLQ) se cherche. Conservateur sous Jean Charest, pseudo-caquiste dans la première moitié du mandat du premier ministre Philippe Couillard, le parti a retrouvé une fragile vertu progressiste à la faveur de surplus budgétaires arrachés sur le dos des familles et des enfants.

Rien ne saurait faire oublier le souvenir des parents, enfants et éducateurs qui faisaient la chaîne humaine pour « protéger » leur école, au plus fort des compressions en éducation. Le premier ministre a moult fois expliqué l’impérieuse nécessité de redresser les finances publiques du Québec — un objectif louable. En choisissant de l’atteindre aux dépens de l’éducation, pendant que le salaire des médecins spécialistes prenait une tangente exponentielle, il a fait preuve d’un manque de vision impardonnable.

Le PLQ de la dernière année n’a pas à rougir de son bilan. Le nouveau ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, figure parmi les titulaires de ce poste les plus compétents de la dernière décennie. Le gouvernement sortant promet de faire de l’éducation une priorité, avec un réinvestissement massif de 3,3 milliards de dollars. Comme le soulignaient dans nos pages Suzanne-G. Chartrand, Jean-Yves Richard et Guy Rocher, le programme libéral relève encore « d’une vision individualiste et économiste » de l’éducation. La lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales, de même que l’accessibilité à l’éducation (le plus grand acquis de la Révolution tranquille) sont isolées les unes des autres dans la vision libérale. Ce manque de cohésion limitera l’impact des réformes, qui, soit dit en passant, n’effaceront pas le recul des 15 dernières années.

Mais il y a plus important encore. Les libéraux furent au pouvoir pendant 13 des 15 dernières années. C’est un parti exsangue, comme en attestent le départ de vingt députés sortants et les difficultés à recruter des candidats de prestige, hormis de rares exceptions. L’alternance est souhaitable en démocratie pour le renouvellement des idées, des élus et des politiques publiques. Elle constitue le seul véritable gage d’introspection et de renouveau pour les formations politiques. Le PLQ est mûr pour cet exercice. Un séjour dans l’opposition serait bénéfique aux libéraux, avec l’espoir que les valeurs progressistes retrouvent chez eux un enracinement profond et durable.

La CAQ présente une équipe du renouveau. Gonflée par le souffle frais des sondages, elle a pu recruter des candidats de prestige. Nul ne peut douter que les candidats de la CAQ apporteront une contribution positive aux travaux de l’Assemblée nationale. Ils ne sont pas tous de vils populistes et des menaces à la paix sociale. Le problème de la CAQ, c’est son chef. À part l’économie et les finances publiques, François Legault maîtrise mal ses dossiers et ne semble pas s’intéresser à ce qu’il y a de plus précieux pour l’identité québécoise : la culture et la langue. Son test des valeurs pour les immigrants est un ridicule charabia qui plongerait les nouveaux arrivants ne maîtrisant pas le français dans une zone de non-droit : ni citoyens ni expulsés, ils deviendraient des Canadiens errants de l’époque contemporaine. Triste perspective pour le « vivre-ensemble », nécessaire, quoi qu’en pensent les tenants du discours identitaire. Ceux-ci devraient s’intéresser, à l’occasion, à l’altérité. Le Québec n’a pas un problème d’immigration, il fait plutôt face à un défi d’intégration des immigrants, que François Legault n’est pas en mesure de relever avec son approche punitive.

L’incohérence de M. Legault se manifeste aussi en environnement. Il veut encourager les transports collectifs tout en construisant un troisième lien entre Québec et Lévis, élargir les autoroutes, remblayer les milieux humides, faciliter la vie aux minières, soumettre à nouveau l’île d’Anticosti à l’exploration pétrolière, sans oublier bien sûr de lutter contre les changements climatiques.

Un gouvernement de la CAQ sera un gouvernement « girouette », sans véritable plan autre que celui de sabrer la fonction publique, par principe. Tout comme le PLQ, la CAQ fera passer l’économie avant l’environnement. Elle reprendra le combat pour l’austérité là où l’ont laissé les libéraux avant de préparer leur réélection. M. Legault incarne un changement, mais lequel ? En dépit de l’élan dont il bénéficiait au début de la campagne, il n’a pas su exprimer clairement sur quelle voie il mettra le Québec.

Rien n’est plus navrant, ces jours-ci, que la mésentente entre le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS), les deux seules formations qui défendent l’idéal de la social-démocratie à la québécoise et qui aspirent encore à faire du Québec un pays. Dans la plus pure tradition du mouvement souverainiste, le PQ et QS ont perdu de vue la poursuite du bien commun pour s’abandonner à des guerres fratricides.

Le chef péquiste, Jean-François Lisée, a complètement sapé les bases d’une campagne sans faute en s’en prenant à la co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Manon Massé, pour l’échec de la convergence souverainiste. S’il est vrai que QS a le mauvais rôle dans l’échec des discussions pour un rapprochement avec le PQ, il n’en demeure pas moins que M. Lisée vient de couper les ponts. Par son attitude, il représente maintenant l’un des principaux obstacles à la réunification des forces progressistes. L’heure de l’examen de conscience viendra bien assez tôt, pas seulement au PQ, mais aussi à QS. Les solidaires donnent l’impression de vouloir construire leur maison sur les cendres du PQ, pour ensuite se poser en seul garant de l’option indépendantiste et de la social-démocratie. Ce n’est pas souhaitable.

Le Québec a besoin de ces deux formations à l’Assemblée nationale, pour des raisons différentes. Québec solidaire a une véritable conscience de gauche. La cohésion de son message environnemental rapproche les solidaires des verts européens. Manon Massé parle « vrai », avec conviction. QS demeure toujours très clair sur ses intentions, n’en déplaise à ses critiques : la formation veut pousser la social-démocratie québécoise à gauche de la gauche. Ses promesses et son cadre financier annoncent le retour de l’État-providence comme aux belles années de la Révolution tranquille, la croissance démographique en moins pour doper l’économie.

Ce discours du tout à l’État détonne dans le contexte actuel. Le programme économique de QS et son cadre financier ne manquent pas d’optimisme, à défaut de réalisme. La nationalisation tous azimuts, la vision réductrice de l’économie au seul apport des PME et des groupes communautaires, l’ingérence de l’État jusque dans les finances personnelles des Québécois constituent autant de sources d’irritation dans la vision économique de Québec solidaire. Ce parti deviendra une véritable solution de remplacement au PQ le jour où il sera capable de se réconcilier avec l’économie de marché et d’interpeller le plus grand nombre, sans pour autant abdiquer ses volontés d’aplanir les inégalités sociales et de répartir la richesse.

Dans l’immédiat, le PQ demeure le mieux placé pour jouer ce rôle, ce pour quoi il a un avantage. Son programme en environnement n’a pas à rougir des comparaisons avec celui de Québec solidaire, et il a d’ailleurs suscité les éloges de la Fondation David Suzuki et de Greenpeace Québec. En éducation, les engagements du PQ répondent à un éventail de préoccupations. La décennie de l’alphabétisation, en dépit d’un certain flou, est une idée qui mérite d’être explorée. Le renforcement du réseau des CPE, l’une des plus belles réussites de Pauline Marois, demeure un incontournable de la réussite éducative. En matière de protection du français, de préservation de l’exception culturelle et du modèle d’intégration axé sur l’interculturalisme, le PQ garde le cap. On oserait croire que ce parti est encore celui du rassemblement, mais Jean-François Lisée a démontré l’exact contraire dans le sprint final. Il faut voir au-delà de son chef et se rappeler que le PQ a fait preuve de constance et de pragmatisme dans la défense des intérêts du Québec.

Cet appui n’est pas inconditionnel. Le PQ ne peut prétendre au monopole de la vérité sur la feuille de route vers la souveraineté. En matière d’immigration et d’intégration, il doit garder le centre et résister à l’appel des vieux démons de la charte des valeurs. Ce n’est pas du repli et de la peur de l’autre que naîtra l’appétit pour le pays encore lointain, surtout chez les plus jeunes.

Pour l’heure, l’indépendance du Québec est l’équivalent d’une semence remise en terre. Elle se réalisera le jour où le peuple sera persuadé qu’il s’agit de la meilleure option pour assurer la pérennité de l’expérience historique singulière du Québec, cette terre d’expression, d’institutions et de culture francophones en Amérique.

D’ici là, espérons que le PQ ne s’affirmera pas au détriment de QS, ou vice versa, mais peut-être est-il trop tard, dans le cycle politique qui s’achève, pour espérer mieux que l’éclatement d’un mouvement essoufflé.

 

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Même les jeunes RÉPUBLIQUES se lassent du capitalisme, selon les sondeurs américains — RT USA News

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Moins de la moitié des jeunes Américains ont une vision positive du capitalisme, selon un nouveau sondage. Même les jeunes républicains sont de plus en plus sceptiques – mais ne vous attendez pas à ce que l’Amérique devienne complètement socialiste pour l’instant.

Un sondage Axios publié vendredi a révélé qu’aux États-Unis capitalistes, seulement 49% des Américains âgés de 18 à 34 ans soutiennent réellement le capitalisme. Et 51% déclarent avoir une vision positive du socialisme.

Depuis plusieurs années, les sondages ont trouvé un soutien au socialisme croissant parmi les démocrates et les jeunes. En conséquence, les démocrates qui se présentent sur des plateformes explicitement socialistes – comme les membres des Democratic Socialists of America Alexandria Ocasio-Cortez (D-New York) et Rashida Tlaib (D-Michigan) – ont traduit ce mécontentement en succès électoral.

Cependant, le dernier sondage a révélé que les jeunes républicains, généralement des défenseurs infatigables du capitalisme de libre marché, en ont marre du système qu’ils ont l’habitude de défendre. Parmi les républicains âgés de 18 à 34 ans, environ 66% ont désormais une vision positive du capitalisme, contre 81% en 2019. Mais 56% des jeunes républicains souhaitent que le gouvernement se concentre sur la réduction des inégalités de richesse, contre seulement 40% en deux ans. depuis.https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?us_privacy=1—&client=ca-pub-5390986774482540&output=html&h=280&adk=180704450&adf=4168993513&pi=t.aa~a.2874080257~i.7~rp.4&w=1092&fwrn=4&fwrnh=100&lmt=1628065615&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=5987108905&psa=1&ad_type=text_image&format=1092×280&url=https%3A%2F%2Fnews-24.fr%2Fmeme-les-jeunes-republiques-se-lassent-du-capitalisme-selon-les-sondeurs-americains-rt-usa-news%2F&flash=0&fwr=0&pra=3&rh=200&rw=1092&rpe=1&resp_fmts=3&wgl=1&fa=27&dt=1628065633854&bpp=2&bdt=2280&idt=-M&shv=r20210729&mjsv=m202108030101&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3D5bc0ba73a725e77e-2207b6abaeca00da%3AT%3D1628065618%3ART%3D1628065618%3AS%3DALNI_MbfJtFs3LXLAMzQhf9X_KnK26CNWQ&prev_fmts=0x0%2C1092x280%2C1092x280%2C1092x280&nras=3&correlator=4582349290288&frm=20&pv=1&ga_vid=188329949.1628065617&ga_sid=1628065633&ga_hid=1441312153&ga_fc=0&u_tz=330&u_his=4&u_java=0&u_h=720&u_w=1280&u_ah=680&u_aw=1280&u_cd=24&u_nplug=0&u_nmime=0&adx=85&ady=1595&biw=1263&bih=567&scr_x=0&scr_y=416&eid=20211866&oid=3&pvsid=4333132958230926&pem=75&eae=0&fc=1408&brdim=-7%2C-7%2C-7%2C-7%2C1280%2C0%2C1295%2C695%2C1280%2C567&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=128&bc=31&ifi=5&uci=a!5&btvi=3&fsb=1&xpc=dqEjBFITRH&p=https%3A//news-24.fr&dtd=358

Axios attribue cette augmentation au fait que davantage d’Américains voient le « avantages tangibles de niveaux d’intervention gouvernementaux sans précédent » pendant la pandémie de coronavirus. En effet, le président de l’époque, Donald Trump, a critiqué les deux partis au Congrès pour avoir accepté d’envoyer « ridiculement bas » chèques de relance de 600 $ en décembre, au lieu des 2 000 $ qu’il a réclamés – une critique qui aurait été étrangère à un président républicain au cours des dernières décennies. Tout aussi rarement, Ocasio-Cortez et Tlaib étaient tous deux d’accord avec Trump sur la question.

Pourtant, l’abandon par la droite du capitalisme sans entraves est en cours depuis avant que la pandémie ne frappe. L’animateur de Fox News, Tucker Carlson, l’animateur de nouvelles du câble le plus regardé aux États-Unis et une influence sur Trump pendant son mandat à la Maison Blanche, a soutenu les propositions des démocrates visant à briser les monopoles technologiques de la Silicon Valley et a condamné « républicain grand public » se concentrer sur le « religion » de « capitalisme de marché ».

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« Aucune crise climatique ne causera la fin du capitalisme ! »

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Andreas Malm est un très sympathique quadragénaire suédois, militant de longue date contre le réchauffement climatique. Invité à Paris par son éditeur, La Fabrique, à l’occasion de la publication en France de son dernier ouvrage, il a par conviction traversé l’Europe en train, au départ de Malmö. Géographe spécialisé en écologie humaine de l’université de Lund, en Suède, il propose notamment une analyse du mouvement climat au sein de la vie politique suédoise (longtemps sous hégémonie sociale-démocrate), lui qui est originaire du même pays que Greta Thunberg. En septembre dernier, il a publié La Chauve-souris et le capital. Stratégie pour l’urgence chronique.

Andreas Malm est par ailleurs membre du collectif Zetkin, composé de chercheurs, d’enseignants et d’activistes de plusieurs nationalités œuvrant à la préservation du climat et de la biodiversité. Ce groupe s’intéresse notamment aux discours sur l’écologie politique de l’extrême droite européenne ou américaine. Malm a ainsi dirigé l’ouvrage collectif Fascisme fossile. L’extrême droite, l’énergie, le climat, qui met au jour la longue tradition de dénégation des enjeux climatiques due à l’engouement de l’extrême droite pour un développement fait de croissance économique constante grâce aux énergies fossiles.

Plus largement, il analyse ici la crise climatique, qu’il conçoit aujourd’hui comme intrinsèquement liée à la conjonction entre la crise sanitaire due au covid-19, source d’un effondrement de l’expansion capitalistique, et la destruction de la biodiversité, permettant la dispersion géographique des zoonoses. Le tout dans un mouvement incessant. En attendant la prochaine pandémie…

On parle généralement d’urgence climatique. Pourquoi lui préférez-vous celui d’« urgence chronique » ?

Andreas Malm : J’ai repris ce terme d’une étude de plusieurs scientifiques qui ont analysé la crise du covid-19 (notamment ses causes) et la crise climatique. Il traduit l’idée que ces deux désastres sont en train de devenir permanents, et non plus temporaires, l’un après l’autre : l’urgence apparaît donc comme chronique. Et la seule voie pour nous en sortir, c’est désormais d’agir contre les causes de ces crises, d’en modifier les conditions de développement.

Vous écrivez que le capitalisme, « survivant à tous ses hôtes », a longtemps semblé un « parasite qui ne meurt jamais », mais qu’il pourrait bien aujourd’hui avoir rencontré des « limites naturelles » à son « espérance de vie ». Que voulez-vous dire ?

Le capitalisme rencontre de réels problèmes, en raison de ce qu’il faut appeler ses « limites naturelles ». Toutefois, je ne crois pas que les problèmes environnementaux puissent causer son déclin avant qu’il ne parvienne à entraîner l’effondrement de la planète tout entière. Si le capitalisme a la possibilité de continuer ainsi dans la voie incontrôlée dans laquelle il se trouve, sans aucune régulation ni limitation, il ne pourra certainement causer – sans possibilité de retour – qu’un processus croissant vers une destruction incommensurable du climat, de la biodiversité et de tout le reste…

Je ne distingue aucune autre voie que la coercition pour obtenir des entreprises qu’elles changent leurs comportements.

Certains marxistes pensent que les problèmes environnementaux pourront être la cause d’une crise majeure du capitalisme et entraîner, à terme, sa chute. Même s’ils ne disposent pas vraiment de preuves à l’appui de cette thèse, on peut bien sûr interpréter le covid-19 (et la crise économique qu’il entraîne) comme un exemple potentiel de ce processus : celui d’un phénomène environnemental causant une maladie zoonotique ayant eu pour conséquence une crise économique majeure au début de la décennie 2020. Toutefois, le covid-19 n’a certainement pas tué le capitalisme. Et je ne pense pas que quelque chose puisse annihiler le système capitaliste, sauf certains processus sociaux précis par lesquels de nombreuses forces humaines s’organisent pour travailler ensemble dans les mêmes directions contre ce système. Mais je ne crois pas qu’une crise environnementale parviendra jamais à elle seule à causer la fin du capitalisme !

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Innovation : le capitalisme « responsable », faux problème et vraie diversion

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La critique du capitalisme est une sorte de passage obligé pour un homme politique en difficulté en France. Elle est pratique parce qu’elle séduit sur un assez large spectre, de gauche à droite. On pourrait donc considérer cette déclaration comme un simple exercice de rhétorique sans grande importance, mais ce faisant on commettrait une erreur, car cette expression révèle beaucoup sur la grande difficulté de l’Europe et surtout de la France à établir un diagnostic pertinent sur leur déclin accéléré.

En se trompant de diagnostic, on s’interdit de résoudre le problème. L’exercice se révèle donc dangereux.

L’appel à un capitalisme « responsable » par le président de la République est bien sûr avant tout une tactique politique. Nous sommes en période électorale et il s’agit probablement pour lui de parler à la gauche en essayant de faire oublier son image libérale, c’est de bonne guerre.

En critiquant un capitalisme devenu « fou », il est certain de marquer des points, même si cela ne repose sur aucun fait tangible. Mais au-delà d’agiter de vieux épouvantails, cette déclaration pose deux problèmes : le premier, c’est qu’elle sert à faire diversion sur les dysfonctionnements de l’État, et le second c’est qu’elle traduit un diagnostic erroné sur l’état du capitalisme en Europe.

Exiger un capitalisme « responsable », une diversion

Prôner un capitalisme responsable, c’est tenter de faire diversion pour éviter de poser la question de la responsabilité de l’État. Rappelons que celui-ci a abordé la crise de la Covid en ayant détruit les stocks de masques, puis a officiellement expliqué aux Français que le port du masque était inutile, et que de toute façon ils étaient trop bêtes pour savoir en mettre un.

Il a ensuite fallu près d’une année à cet État pour mettre en place une campagne de tests systématiques et les débuts de la campagne de vaccination ont été une série d’humiliants dysfonctionnements très largement constatés sur lesquels il n’est pas utile de revenir. La seconde vague a été abordée sans qu’aucune capacité supplémentaire n’ait été créée en réanimation, ce qui a nécessité un nouveau confinement pour éviter l’engorgement des services.

Après 18 mois de Covid, le collège public de mes enfants n’a pas organisé une seule heure d’enseignement à distance via un logiciel de téléconférence, et son application d’espace numérique de travail date visiblement des années 1990 ; elle s’est d’ailleurs effondrée dès les premiers jours d’arrêt des cours présentiels. Dès les premiers jours du confinement, la Poste a quasiment cessé de fonctionner.

Et ce ne sont là que les défaillances directement liées à l’épidémie. On comprend que le chef de l’État souhaite parler d’autre chose que la réforme de l’État, et faire diversion… Au Moyen-Âge, quand les choses tournaient mal, on brûlait des sorcières. En France, on brûle le capitalisme, éternel bouc émissaire.

Cette critique est particulièrement mal venue aujourd’hui, car si la crise de la Covid a montré une chose, c’est que le capitalisme est profondément responsable, au sens le plus large qu’on puisse donner à ce terme. Après des semaines de blocage résultant d’une gestion catastrophique des masques, et alors que des professionnels de santé mouraient de leur absence, l’État s’est finalement résolu à ouvrir leur approvisionnement et leur distribution au secteur privé, bref, au capitalisme, et la pénurie a disparu en moins de deux semaines.

Capitalisme irresponsable ? Quand est arrivé le confinement, tout le monde a craint les pénuries et certains n’ont pas hésité à prophétiser l’effondrement du système. Rien ne s’est effondré et il n’y a eu aucune pénurie. La grande distribution, victime traditionnelle des discours bien-pensants, a nourri la France malgré des conditions extrêmes.

Capitalisme irresponsable ? Puis à partir de décembre 2020, Pfizer, BioNTech et Moderna, purs produits du capitalisme spéculatif que l’on se plait à décrier, ont sauvé des millions de vies humaines avec leurs vaccins et permis à nos économies de repartir, un exploit que quelques mois auparavant, les bien-pensants – encore eux- au premier rang desquels notre Président, jugeaient impossible.

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