Opinions
Un Québec cassé en morceaux

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Il y a trente ans, la revue Relations s’est penchée sur l’écart de richesse grandissant entre les centres urbains et ruraux et a découvert « un Québec cassé en deux ». L’expression est restée imprégnée dans l’esprit de bien des commentateurs. Une décennie plus tard, après la courte victoire du Non au référendum de 1995, elle fut empruntée pour décrire la division entre fédéralistes et souverainistes alors que le ministre fédéral des Affaires intergouvernementales de l’époque, Stéphane Dion, avait semé la polémique avec sa « loi sur la clarté » référendaire.
Si, aujourd’hui, il ne semble guère pertinent de parler d’un Québec cassé en deux sur la question nationale — question qui n’occupe plus une place prédominante dans l’esprit des Québécois —, la politique binaire d’autrefois a été remplacée par la politique multipolaire de la campagne électorale qui s’achève avec le vote de lundi. Le Québec n’est plus cassé en deux, mais en morceaux. Nul ne sait encore s’il s’agit d’une situation transitoire ou d’une réalité avec laquelle on devra apprendre à vivre pendant longtemps. Mais dans un avenir prévisible, la nouvelle donne politique rendra la prise de décisions collectives encore plus difficile que par le passé.
Ce n’est pas qu’au Québec que la fragmentation politique est devenue la réalité, comme en témoignent les résultats des dernières élections provinciales au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique. L’Espagne, qui a fonctionné avec deux grands partis politiques dès le retour de la démocratie en 1975, est maintenant aux prises avec un système politique à quatre partis qui rend plus courte la durée de vie de chaque gouvernement.
À travers l’Occident, l’époque où un parti politique pouvait rassembler une majorité de la population sur quelque enjeu que ce soit semble bel et bien révolue. Les partis « attrape-tout » (ou catch-all, dans le jargon des politicologues) n’existent presque plus à l’extérieur des États-Unis. Sauf qu’au sud de la frontière, les démocrates et les républicains sont aux prises avec des guerres internes qui mettent en évidence le caractère artificiel de chacun de ces partis politiques.
Pendant combien de temps le sénateur démocrate progressiste du Vermont Bernie Sanders et le sénateur démocrate conservateur Joe Manchin de la Virginie-Occidentale peuvent-ils cohabiter au sein du même parti ? Comment les républicains libre-échangistes peuvent-ils appuyer leur président protectionniste sans miner la raison d’être de leur parti ? Pour l’instant, seule la rigidité du système américain oblige des factions au sein des deux partis à vivre ensemble.
Chez nous, les tiers partis ont toujours existé. Souvent, ils canalisaient la grogne d’une partie de la population qui se sentait ignorée par les deux grands partis, mais disparaissaient au gré des revendications satisfaites ou devenues caduques. Dans le cas du Parti québécois, il s’agissait d’un tiers parti qui a su usurper la place qu’occupait l’Union nationale comme principal adversaire du Parti libéral du Québec. Hélas ! Le PQ semble maintenant succomber au même phénomène qui a condamné l’UN aux livres d’histoire. Comme le parti fondé par Maurice Duplessis en 1935, celui fondé par René Lévesque en 1968 n’a pas su se renouveler en attirant les jeunes. Dans l’esprit des jeunes Québécois de 2018, le PQ semble aussi vieux et incrusté de réactionnaires que fut l’UN aux yeux des péquistes de la première heure.
Le PLQ n’est pas en meilleure posture. À 151 ans, il a beau battre tous les records de longévité des partis politiques au Canada, il flirte maintenant avec le désastre chez l’électorat francophone. Le danger qui guette le PLQ, c’est qu’il devient principalement le parti des non-francophones. On peut déplorer la quasi-absence des anglophones et des minorités visibles au sein de l’électorat péquiste. Mais il ne sera pas plus réjouissant de voir le PLQ devenir un tiers parti chez les francophones.
Quant à la Coalition avenir Québec et à Québec solidaire, il est trop tôt pour savoir si ces « jeunes » partis survivront jusqu’à l’âge adulte. Ils ont beau chercher à fédérer les mécontents — la CAQ à droite, QS à gauche — à des fins électoralistes, feront-ils preuve de la maturité nécessaire pour gouverner au nom de toute la population et non seulement de « leur monde » ? Si, après lundi, aucun parti politique ne détient une majorité de sièges à l’Assemblée nationale, nos législateurs sauront-ils travailler ensemble dans l’intérêt supérieur du Québec ? Ou est-ce que chaque parti restera sur ses positions comme si la prochaine campagne électorale était déjà en cours ?
Le fonctionnement du prochain gouvernement, s’il est minoritaire, pourrait nous donner un aperçu de ce qui nous attend si nous changeons bel et bien le mode de scrutin. Nous n’avons pas une tradition de gouvernements de coalition. Est-ce que notre culture politique peut évoluer pour en développer une ? Ou est-ce que le Québec se cassera en encore plus de factions ?
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COVID-19 – Massé à Trudeau: pas de bailout pour les pétrolières et les gazières de l’Alberta

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, presse le gouvernement Trudeau d’abandonner son plan de sauvetage du secteur pétrolier et gazier canadien, dont l’annonce est attendue la semaine prochaine et qui pourrait s’élever à 15 milliards de $.
« Quand l’économie coule, donner le premier canot de sauvetage à l’industrie pétrolière et gazière n’a aucun bon sens. Alors que les Québécoises et les Québécois se préparent à des pertes d’emploi massives, le gouvernement fédéral doit faire preuve de lucidité et intervenir pour rendre l’économie plus résiliente, pas l’exposer encore plus aux lubies de l’Arabie saoudite et aux tendances de fond du marché mondial de l’énergie. La priorité, c’est la santé financière des travailleurs et des familles, pas celle des actionnaires du pétrole et du gaz », a affirmé Mme Massé.
« Les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie mondiale. Dans un contexte plus ensoleillé, les hydrocarbures étaient déjà un puit sans fond pour les finances publiques. Au Québec comme au Canada, nous devons maintenant nous demander si le jeu en vaut encore la chandelle. Le meilleur service que nous pouvons rendre aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, c’est de leur donner un rôle à jouer dans la transition énergétique vers une économie verte et durable », a conclu la porte-parole de Québec solidaire.
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Matériel pédagogique – Des ressources pour favoriser l’égalité des chances, demande Christine Labrie

La députée de Sherbrooke et responsable pour Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, appelle le ministre Jean-François Roberge à bonifier son offre de matériel pédagogique afin de répondre aux besoins de tous les élèves, et lui demande de déployer rapidement un plan de rattrapage pour les élèves qui en auront besoin lorsque les mesures de distanciation physique seront levées.
« L’École ouverte est un bon point de départ pour enrichir la vie de nos enfants pendant les mesures de distanciation physique. Malheureusement, ça ne permet pas aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et ça ne suffira pas non plus pour remplacer plusieurs mois d’absence à l’école », déplore Mme Labrie.
« Le choix de proposer des ressources en ligne est pratique pour plusieurs familles, mais les élèves qui n’ont pas accès à des outils informatiques adéquats ou qui ont certaines limitations fonctionnelles, par exemple un handicap visuel, ne pourront pas les utiliser. Ça creuse un écart déjà grand entre les enfants. Il faut pallier à ce problème et fournir à tous les élèves une vraie trousse de matériel couvrant le contenu spécifique de leur niveau, par exemple en leur envoyant par la poste », ajoute-t-elle, en invitant aussi le ministre Roberge à augmenter les ressources d’Allô-prof, qui possède une expertise en soutien à distance.
Vers un plan de rattrapage
La députée de Sherbrooke appelle également le ministre de l’Éducation à rassurer les parents et les élèves en dévoilant rapidement les mesures de rattrapage qui seront mises en place au sortir de la crise pour venir en aide aux élèves qui se trouveraient en situation d’échec à la fin de l’année scolaire.
« Certains enfants ont la chance de poursuivre leur cursus scolaire avec leurs parents, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bien des parents travaillent encore et ne sont pas en mesure de consacrer du temps à la scolarisation de leurs enfants. Certains élèves ont aussi besoin de services spécialisés auxquels leurs parents ne peuvent pas répondre. Le ministère de l’Éducation a la responsabilité de l’égalité des chances et doit mettre des solutions en place pour éviter que ces élèves soient pénalisés. Je propose qu’on fournisse aux élèves qui seront en situation d’échec une occasion de faire du rattrapage pour qu’ils puissent être au même niveau que leur cohorte à la prochaine année scolaire », conclut la députée solidaire.
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Québec solidaire propose un Plan d’indépendance alimentaire pour subvenir aux besoins du Québec

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Subventionner une partie des salaires des employés agricoles en instaurant une prime salariale de 4$ l’heure pour les travailleurs et travailleuses agricoles.
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Stimuler le recrutement d’une main-d’œuvre agricole locale en permettant aux personnes qui le souhaitent, retraité-es ou personnes sans emplois, d’être formées et rémunérées pour travailler sur une ferme pour la saison estivale sans pénalité sur les prestations reçues;
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Augmenter les seuils de production hors quota pour les petits producteurs, notamment pour les œufs et la volaille;
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Autoriser l’accès aux services de garde d’urgence pour les enfants d’agriculteurs et d’agricultrices;
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Reconnaître les marchés publics et kiosques à la ferme dans la liste des « services essentiels ».
Instaurer les Jardins de la Victoire : cultiver partout où c’est possible
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Encourager les potagers collectifs et le jardinage citoyen dans toutes les municipalités du Québec;
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Autoriser la culture potagère en cour avant dans l’ensemble des municipalités du Québec;
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Convertir les serres ornementales publiques municipales et privées vers la production maraîchère;
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Convertir un maximum d’espaces prévus pour l’ornementation florale municipale en espaces de culture maraîchère.
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