ESSAI – Le premier crossover compact de Lexus s’appuie sur sa motorisation hybride pour afficher une sobriété exemplaire et faire la différence avec ses rivales.
C’est tout le paradoxe de Lexus. Reconnue pour la qualité de ses produits et sa signature hybride, un parti pris dans l’air du temps, la marque de luxe de Toyota peine encore à s’imposer en Europe face aux trois mastodontes du marché (Audi, BMW et Mercedes). Une situation qui pourrait bien changer au cours de l’année 2019, à la faveur de l’arrivée sur le marché de l’UX, un véhicule de loisir compact en phase avec la physionomie du marché européen. Lexus projette d’augmenter ses volumes de 25 % pour atteindre 100 000 unités en Europe. En France, avec ce modèle, le constructeur espère quasiment doubler ses ventes et franchir le cap des 10 000 unités, à partir de 2020.
Les lignes démonstratives s’inspirent des derniers modèles Lexus. Rouffignac Bernard
Non content de surfer sur la vague hybride, l’UX comble un vide dans la gamme et se place au cœur du marché des véhicules de loisirs, entre la berline CT 200h et le SUV NX qui revendique le statut de grand frère. De ce dernier, l’UX épouse le style piquant et démonstratif qui le distinguera de ses concurrentes que sont l’Audi Q3, la BMW X1, la Jaguar E-Pace et la Mercedes GLA. À l’instar du crossover étoilé, l’UX s’apparente plutôt à une berline surélevée qu’à un SUV avec sa garde au sol de 160 mm. S’il prend la tête de la catégorie en longueur (4,49 m), il ne peut rivaliser avec les modèles allemands en habitabilité aux places arrière. Son empattement de 2,64 m est identique à celui du Toyota C-HR à qui sa plateforme GA-C doit beaucoup. L’UX diffère de sa cousine par une rigidité accrue due à l’association du collage et du soudage et par la possibilité de greffer une suspension adaptative, en option sur la finition UX F Sport et de série sur les versions haut de gamme.
L’intérieur du Lexus UX se distingue par une planche de bord profonde et un grand champ de vision. Rouffignac Bernard
Toute à sa logique de séduire l’automobiliste européen, l’UX s’appuie sur une ergonomie nettement améliorée. La console centrale est désormais orientée vers le conducteur comme chez BMW; la forêt de commandes caractéristique du NX s’est estompée; écran central de 7 ou 10,3 pouces s’inspire d’une tablette. Pour naviguer dans le menu, le curseur se déplace à l’aide d’un doigt sur le pavé tactile situé sur le tunnel central. Malgré la présence d’un retour d’effort, il faudra un peu de pratique avant de pointer la flèche sur la fonction désirée. Quant au choix des matériaux et à leur assemblage, il répond au même souci d’exigence que les autres modèles Lexus et prend ainsi ses distances avec ses rivales.
La banquette arrière est vraiment dessinée pour deux personnes. Rouffignac Bernard
Si l’espace est généreux aux places avant, on ne peut hélas pas en dire autant de la banquette arrière vraiment dessinée pour deux personnes et à l’accès vraiment exigu. L’UX est surtout handicapé par le volume de son coffre, rendant au moins 80 litres (277 litres) au C-HR en raison de l’intégration sous le plancher de la batterie du circuit 12 volts. Les ingénieurs espèrent cependant atteindre les 300 litres lors du lancement du véhicule, début 2019. En matière de technologie, le crossover Lexus n’a rien à envier à ses concurrents et reçoit l’affichage tête haute, des aérateurs éclairés et la batterie d’aides à la conduite, dont le système Safety+ de détection des piétons de nuit, des cyclistes de jour uniquement. La version Exécutive a même droit à la caméra panoramique (360 degrés) et à la fameuse chaîne hi-fi Mark Levinson de 668 watts. Une installation qui servira à masquer quelques bruits aérodynamiques au-dessus de 100 km/h car, pour le reste, l’UX est un modèle de silence.
Là réside son premier atout par rapport à ses concurrents, l’UX s’appuie sur sa technologie hybride de quatrième génération pour démarrer sur son moteur électrique. Le 4-cylindres 2 litres de 146 chevaux à cycle Atkinson ne s’anime à l’aide d’une seconde machine électrique que lorsque la batterie est vidée ou que l’on sollicite la puissance. Il établit un nouveau record de rendement à 41 % pour un moteur à essence, grâce à un apport volumétrique élevé (14: 1), une distribution variable à l’admission et une double injection D4-S (directe et indirecte) optimisée. Dans la pratique, on ne roule jamais très longtemps dans le silence de la propulsion électrique mais les stratégies de fonctionnement privilégient ce module. La batterie placée sous la banquette se recharge très vite.
L’UX 250h fait preuve d’une grande sobriété, échappant au malus. Rouffignac Bernard
Dans une descente, le système peut couper le moteur thermique jusqu’à 115 km/h. Au gré des kilomètres qui s’égrènent dans une ambiance apaisée, on est surtout frappé par le parfait accord moteur-transmission qui se caractérise par la disparition de l’emballement caractéristique du 1.8 litre du C-HR. Certes, malgré ses 178 chevaux de puissance cumulée, l’UX ne peut contester la supériorité des allemandes en termes d’agilité et de performances en raison d’une masse élevée, malgré des ailes, un capot avant et des portes en aluminium. La direction peu informative et dénuée de rappel en ville ainsi que le freinage délicat à doser ne contribuent pas au dynamisme de l’UX. Il est crédité de 8,5 secondes pour atteindre les 100 km/h. Mais à l’heure où les automobilistes traquent les coûts, le crossover pourrait bien empocher la mise. Sa consommation normalisée de 4,1 l/100 km lui vaut d’échapper au malus (96 g/km de CO2). Même la version 4 roues motrices E-Four (+ 1 500 euros) brille par sa sobriété, revendiquant 4,6 l/100 km (106 g de CO2). Ce modèle ajoute un troisième moteur électrique qui entraîne les roues arrière. Délivrant seulement 7 chevaux, il n’active la transmission intégrale que jusqu’à 70 km/h.
Notre avis
Lexus a tardé à proposer un véhicule de loisirs compact mais il arrive à point nommé avec un UX sans équivalent sur le marché du fait de son hybridation. Sa sobriété qui le dispense de malus, son confort remarquable, sa finition soignée, sa dotation généreuse et ses formes aguichantes pourraient lui valoir les faveurs d’une clientèle aspirant au changement. Il lui faudra alors fermer les yeux sur une transmission intégrale ne fonctionnant qu’à basse vitesse et sur un espace de chargement vraiment réduit.
Après une première destination réussie pour les guinguettes de Montréal au parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest, c’est au tour de Griffintown d’accueillir cette fête estivale.
C’est l’organisme à but non lucratif (OBNL), le Village de Noël de Montréal, qui est derrière ce concept de fête gourmande, culturelle et artisanale sur le bord de l’eau.
Après de nombreux évènements préparés pendant la saison hivernale, comme au marché Atwater et au Quartier des spectacles de la Place des arts, le Village de Noël de Montréal souhaitait développer des activités pendant l’été.
«Au marché de Noël, c’est pas mal ça qu’on fait aussi. [On offre] une programmation culturelle variée et on met en relief l’artisanat et la gastronomie locale», explique la directrice générale de Village de Noël de Montréal, Line Basbous.
Ce nouvel évènement estival permet également à l’OBNL de conserver son personnel et de recruter de nouveaux employés tout au long de l’année.
Concept des guinguettes
Une guinguette est un cabaret populaire français, à l’image d’une station balnéaire estivale. À Montréal, quatre guinguettes mobiles sont prévues.
Le nouveau restaurant conçu pour l’événement, Merci Tata, accueille la population dans une ambiance décorée et festive sur le bord de l’eau, soit via le canal de Lachine, le fleuve Saint-Laurent et la rivière des prairies.
«C’est une conception alimentaire qui intègre l’événement. C’est la station gourmande qu’on retrouve dans toutes les guinguettes», précise la directrice générale.
Succès
Du 12 au 27 juin, le parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest a accueilli la première guinguette mobile.
«Quand on a commencé le montage [du site] la semaine qui a précédé le lancement, les gens s’arrêtaient pour poser des questions. On a senti qu’il y avait un certain enthousiasme pour le projet», note Mme Basbous.
Lors des dix jours d’opération de la guinguette au parc de l’Ancienne-cour-de-triage, située le long du canal de Lachine, environ 7000 personnes ont profité des installations de la première édition.
Retour
La guinguette mobile reviendra dans le Sud-Ouest. Un peu plus à l’est, cette fois, elle prendra place jusqu’au 25 juillet à la place des Ouvriers au parc Lien Nord, en bordure du canal de Lachine, au début de Griffintown.
Plusieurs artisans locaux seront sur place afin de présenter leurs cosmétiques, décorations, vêtements, bijoux et produits alimentaires.
Même s’il est encore tôt pour se prononcer sur un possible retour des guinguettes et de son restaurant Merci Tata l’an prochain, l’intérêt se fait sentir par la population.
«On voit bien qu’il y a un enthousiasme pour ce projet. On espère pouvoir le faire durer année après année», souligne Mme Basbous.
Une guinguette stationnaire pour l’été est présente au parc Jean-Drapeau jusqu’au 3 octobre. Une guinguette mobile est également prévue à l’Îlot John Gallagher dans Verdun en août.
Claudia Bouvette et Luis Clavis ont composé à distance la chanson «Kodak jetable», qu’ils interpréteront à «La belle tournée», où la région montréalaise sera en vedette, lundi soir.
Un duo mitonné alors qu’elle séjournait chez sa mère, à Bromont, et que lui était dans son studio de Montréal, pendant le premier confinement du printemps 2020.
Outre cette langoureuse pièce, Bouvette et Clavis ont en commun d’être natifs de l’Estrie et des Cantons de l’Est, Bromont pour elle, Sherbrooke pour lui, d’avoir adopté Montréal au début de leur carrière… et d’en être tombés amoureux.
Luis Clavis s’y est établi après le cégep avec ses comparses de Valaire et Qualité Motel, tandis que Claudia Bouvette avait 15 ans quand elle a participé à «Mixmania 2» et a dû pour ce faire s’installer pendant deux mois dans un loft du Vieux-Montréal. Elle a ensuite décroché rôles et engagements qui l’ont amenée de plus en plus souvent dans la métropole.
Début vingtaine, elle louait un premier logis dans Villeray et, depuis cinq ans, l’artiste de 26 ans est une fière résidente d’Hochelaga-Maisonneuve, un quartier qu’elle estime de plus en plus tendance, tout en demeurant accessible.
«Je me souviens, au début, quand j’habitais dans le sous-sol de mon « chum », dans Ahuntsic, je ne pouvais pas passer plus qu’une semaine à Montréal, car je trouvais ça trop intense, a raconté Claudia. J’avais besoin de retourner à la campagne, d’être dans un train de vie un peu moins bruyant et rapide. Après, je suis devenue plus autonome, et j’ai vraiment eu la piqûre. Maintenant, c’est l’inverse: je dois me forcer pour aller voir ma famille à Bromont!»
« Quand je suis passé chez le notaire, mes genoux ont flanché. Je me suis dit : est-ce que je viens de faire la plus grande connerie de ma vie ? Mais finalement, ç’a été une bonne décision », raconte en riant Peter Balov, propriétaire du nouveau Bistro Sofia.
Quelques mois plus tard, assis devant son établissement, en plein cœur de la Petite-Patrie à Montréal, il savoure maintenant le moment. Le Québec est déconfiné, son bistro est sur le chemin de la rentabilité, mais le saut vers la restauration a été parsemé de doutes.
« Je suis foncièrement un nomade. J’ai toujours travaillé dans le monde du cirque et du théâtre, en sonorisation, puis comme directeur de production. Je voyageais partout dans le monde avec ma conjointe qui a été longtemps acrobate. Puis, la pandémie est arrivée, ma vie a basculé », raconte-t-il.
D’un dépanneur… à un restaurant !
Lors de cette semaine fatidique du 9 mars 2020, il est en tournée en Iowa. Le spectacle est annulé en quelques heures, il doit rentrer en catastrophe à Montréal et réinventer sa vie professionnelle.
« On a fait une réunion sur Zoom avec les collègues. Et là, un artiste m’a demandé : que vas-tu faire ? À la blague, j’ai dit, je vais m’acheter un dépanneur, on aura toujours besoin de dépanneurs ! Et c’est resté dans ma tête, c’est devenu une petite épicerie, puis un café, puis je suis arrivé avec l’idée d’un restaurant », dit-il.
Une cuisine typiquement bulgare
Il décide alors d’ouvrir un bistro qui va mettre en valeur une cuisine qui célèbre ses origines. « Je suis né en Bulgarie et je suis arrivé à Montréal en 1994. Donc, je voulais un restaurant qui représente ce que je suis », relate Balov.
Son but ? S’approvisionner avec des produits bulgares, mais aussi des aliments frais du Québec. « J’ai toujours aimé le marché Jean-Talon. Donc, on achète là-bas, mais on fait une grande place à la cuisine des Balkans ».
Sur le menu du restaurant qui a ouvert en décembre dernier, on retrouve des mezze, des grillades et salades. Après des mois d’incertitudes, la clientèle augmente de semaine en semaine. « Il y a eu un excellent bouche-à-oreille et je souhaite vraiment que les gens se sentent bien ici », dit-il.