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Saint-Émilion, la romaine – Le Figaro Vin

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Quatre pieds (soit 1,30 mètre) entre chaque rangée et cep planté en « échalas « . C’est-à-dire sans palissage. L’unité de mesure s’appelle un « carré romain ». Ordre symétrique chanté par Virgile dans les Géorgiques : « Que tes ceps soient ainsi disposés en rangs égaux, non pour que leur perspective soit seulement un vain spectacle pour l’esprit, mais pour que la terre puisse donner également à tous les plants et que leurs rameaux ne puissent s’étendre librement dans l’espace. » Aujourd’hui, sur une parcelle d’un demi-hectare déclassé de leur Château La Gaffelière, premier grand cru classé B de l’AOC Saint-Emilion, la famille Malet Roquefort rend hommage au carré parfait prôné par le poète. Un clin d’oeil à l’occupation romaine dans la région. En témoignent les vestiges archéologiques découverts sur leur vignoble mais également à Fombrauge, le plus vaste domaine parmi les crus classés de l’appellation avec ses 58,7 hectares de vignes alors que la moyenne des prestigieuses propriétés sur l’AOC avoisine les 8 hectares. Quand il en fait l’acquisition en 1999, l’homme d’affaires Bernard Magrez fait défricher une zone recouverte de buissons. Que n’avait-il fait ? L’école d’archéologie de Bordeaux lui signifie qu’il vient de défigurer l’un des plus anciens observatoires permettant de voir arriver les envahisseurs depuis la Dordogne. Nouveau venu sur ce terroir antique, Magrez, entrepreneur visionnaire à la tête de 42 propriétés viticoles dans le monde entier – dont 510 hectares de crus classés -, se retrouve dans la position de l’envahisseur des temps modernes. « On ne fait pas ce qu’on veut à Saint-Emilion, reconnaît l’investisseur. Protégé par ses remparts, le village s’enorgueillit de son passé qui lui confère un aspect précieux, partie intégrante du storytelling. Au même titre que les histoires « à la Mauriac » de ces prestigieuses familles présentes depuis des siècles sur l’appellation et que se transmettent les domaines de génération en génération. Avec toujours cette même question : l’héritier va-t-il faire aussi bien ? » M. Magrez ne revendique aucun ancêtre à Saint-Emilion. C’est donc en « homme libre » qu’il s’est plié à la campagne de fouilles avant d’entreprendre les grands travaux qu’il projetait pour redonner à Fombrauge son lustre d’antan.

Château Fombrauge

Saint-Emilion, petite bourgade médiévale qui parade sur son éperon rocheux. Rive droite de la Garonne, 8 kilomètres à l’est de Libourne, un village classé depuis 1999 par l’Unesco pour son « paysage culturel remarquable » avec son exceptionnel tapis de vignes. Un joyau médiéval du Bordelais avec ses remparts, ses placettes ombragées, ses toits de tuiles et sa collégiale, son église monolithique creusée dans ce calcaire blond qui servit à construire les plus belles demeures de Bordeaux et, depuis 2007, son hôtel 5 étoiles, l’Hostellerie de Plaisance, désormais table réputée, mais autrefois une guinguette dont le jardin est situé à quelques mètres des marches où le poète latin Ausone aimait – dit-on – méditer.

Une demeure à péristyle

Au pied du village de Saint-Emilion, une petite route serpente sur moins de 2 kilomètres entre la gare et le village. Collé à la départementale, avec vue fracassante au sud-est sur la colline de Pavie et son nouveau chai, paquebot minéral arrimé à un océan émeraude, se trouve un modeste lieu-dit baptisé Le Moulin du Palat. Un pré en friche où me voici penchée au bord d’un ruisseau, encouragée par Bérangère de Malet Roquefort-Petges à faufiler ma main entre les herbes folles et les bouquets d’orties pour deviner, à tâtons, le bourrelet arrondi d’un bassin. Daté du IVe siècle avant J.-C., ce plan d’eau monumental (60 mètres de long pour 6 de large) venait autrefois compléter l’aménagement somptueux d’une villégiature gallo-romaine. Une demeure à péristyle ornée de magnifiques tapis de mosaïques. Scènes de chasse, rondes de poissons, pampres de vignes entrelacés, grappes de raisins, guirlandes de lauriers et autres motifs plus géométriques. Les décors témoignent d’un savoir-faire inhabituel en Gaule. Une célébration de ce beau pays du Libournais béni des dieux depuis l’Antiquité. La demeure a été excavée par inadvertance en 1969 lors de travaux de défrichage entrepris par le père de Bérangère, le comte Léo de Malet Roquefort (descendant d’un guerrier fait chevalier par Guillaume le Conquérant en 1066), copropriétaire avec ses trois enfants, Bérangère, Alexandre et Guillaume, du Château La Gaffelière. Un vignoble extraordinaire dans leur famille depuis quatre siècles, 22 hectares de grands crus classés orientés plein sud sur le « triangle d’or » des trois terroirs spécifiques de Saint-Emilion : le plateau calcaire, les coteaux argilo-calcaires et le pied de côte, plus siliceux.

Un paysage enchanteur à la mesure de la demeure antique qui, « vu la quantité de marbre, devait appartenir à un notable important », s’enthousiasme Bérangère de Malet Roquefort-Petges, persuadée qu’il pourrait s’agir de Lucaniacum, la villa préférée d’Ausone. Parmi les « indices concordants », les 35 lieues comptabilisées par le poète entre sa villa et Bordeaux, y compris la distance de 7 lieues depuis le petit port du Condat d’où il finissait le voyage à bord d’une charrette à boeufs. Mais aussi la vue sur la plaine et la « mer de Dordogne ». Et le bonheur qu’il ressentait à ramer sur son bassin. Or, d’après l’héritière Malet Roquefort, le bassin de la villa du Palat est l’unique de cette taille répertorié en Aquitaine. L’idée serait donc d’édifier un musée sur le site, « un bâtiment tout en longueur avec billetterie, vestiaire, boutique, salle de projection en 3D pour partager ce trésor archéologique avec le public… » Un projet ambitieux qui s’inscrirait dans la valorisation du domaine de La Gaffelière entrepris depuis quinze ans. « Une façon de prouver que les vieilles familles « un peu poussiéreuses » peuvent aussi innover », s’amuse Bérangère de Malet Roquefort-Petges. Une nécessité pour ces domaines ancestraux confrontés à la concurrence de puissants investisseurs qui affolent un peu plus les prix chaque année en déployant des moyens considérables. En cinq ans, 25% des 82 crus classés de Saint-Emilion ont changé de main. Près de 180 millions d’euros auraient été déboursés en juillet 2017 par le groupe de réassurance Scor pour Château Troplong-Mondot, un premier grand cru classé. L’hectare a été propulsé à 7 millions d’euros ! En comparaison, les 240 millions de francs alignés en 1998 par l’ex-patron d’hypermarchés de la région parisienne et autodidacte Gérard Perse pour s’offrir Château Pavie paraissent bien modestes. Château Pavie, Gérard Perse en rêvait.

Le carré d’as des premiers grands crus classés A

Déjà propriétaire de Monbousquet depuis 1993, ce fan de vélo enfourchait sa bécane tous les matins et pédalait sur la colline en admirant Pavie, l’un des premiers vignobles plantés à l’époque romaine. Tous les jours, il s’ébaudissait devant ce « plateau calcaire à 85 mètres au-dessus du niveau de la Dordogne, ce milieu de côte composé d’un sol brun argilo-calcaire et ces 90 mètres de dénivelé : ça n’existe nulle part ailleurs. Quand il a été mis en vente, j’ai à peine regardé l’état du vignoble et des chais, j’ai acheté un terroir. Pour moi, le plus beau de tout le Bordelais. » Il a fallu tout refaire, tout reprendre à zéro. Mais, vingt ans après, Pavie fait partie du carré d’as des premiers grands crus classés A de l’appellation.
Un club très sélect intégré en 2012 (avec Château Angélus) alors que n’y trônaient, depuis 1955, que les deux fleurons historiques de l’AOC, Château Ausone et Cheval Blanc. Le premier, constitué de 7 hectares splendides accrochés à quelques mètres des remparts de la ville et dans la famille de l’actuel propriétaire Alain Vauthier depuis le XVIIIe siècle. Le second, de 40 hectares argilo-graveleux à la limite de Pomerol et propriété de Bernard Arnault et de son ami le baron Albert Frère depuis 1998. Dans cette bataille pour se hisser au sommet du classement, Pavie et Angélus se sont comportés comme une légion romaine concentrée et décidée à atteindre son but. Et ils ont réussi. Car, contrairement à la classification des vins du Médoc figée depuis 1855, l’une des spécificités de l’AOC Saint-Emilion repose sur un classement revu tous les dix ans par l’Institut national des appellations d’origine (Inao). La possibilité pour certaines propriétés de grimper les échelons. Le risque pour d’autres de les redescendre si elles se laissent aller. « Une émulation », philosophe Pierre Lurton, autoproclamé « LE Saint-Emilionnais ». Cavalier émérite à l’humour et à la faconde réjouissants, le très puissant directeur de Cheval Blanc s’enorgueillit du domaine qu’il dirige, mais aussi de ses trente-sept années passées « face à la collégiale » de Saint-Emilion. Une prouesse. Car ils sont rares à avoir vécu aussi longtemps dans ce village transformé en carte postale, vidé au fil des ans de ses commerces comme de sa population au profit des caves à vins et des touristes. « Plus de 1,3 million par an pour 120 habitants à l’année, rendez-vous compte », s’énerve Alain Vauthier, accroché à son magnifique coteau abrupt d’Ausone. Un terroir d’exception planté à 45 % de merlot et 55% de cabernet en terrasses avec un microclimat qui le préserve du gel – « Les Romains ne s’installaient pas n’importe où. » Refusant de céder aux sirènes de l’oenotourisme, « ça pourrit l’image », Alain Vauthier, tel Astérix dans son village gaulois déploie des trésors d’ingéniosité pour se préserver des importuns. On ne trouve pas le chemin jusqu’à chez lui ? C’est exprès. Aucun panneau ne l’indique. Les visites de touristes ? « Perte de temps ! » Et le temps, il préfère le consacrer à son vin. Car que ne ferait-on pas pour ce nectar dont la légende veut qu’il ait été le préféré de Jules César ?

Château Cheval Blanc

C’est Alain Vauthier qui me glisse de grimper en haut du clocher de l’église monolithe creusée dans la roche de Saint-Emilion : « deux cents marches, vous verrez, ce n’est rien… », pour appréhender le paysage dans sa globalité. Il a raison. Vu d’en haut, le panorama est époustouflant. Au premier plan, le village, le couvent des Cordeliers, la collégiale, son cloître, la tour du Roy, le mur d’enceinte. Sur la droite, Château Canon et ses vignobles clos de murets qui se dorent au soleil couchant : 34 hectares d’un seul tenant, 75 % de merlot, 25 % de cabernet, les racines ancrées dans la roche. « On est sur le plateau pur et dur. C’est le calcaire qui apporte fraîcheur, minéralité et tension à des vins d’une grande sophistication », analyse Nicolas Audebert. Il a été surnommé « el Gaucho de Saint-Emilion » depuis son retour d’Argentine où il a passé dix ans missionné par Pierre Lurton pour lancer sur orbite Cheval des Andes. Un mariage entre le prestigieux premier cru classé A de Saint-Emilion et Terrazas de los Andes, propriété de Moët-Hennessy. Un succès pour le beau gosse des vignobles recruté ensuite par la maison Chanel pour diriger Canon et Château Berliquet, autre grand cru de l’AOC. Tout en veillant sur Rauzan-Ségla à Margaux. Trois propriétés auxquelles il redonne du souffle, de l’énergie et qu’il relooke. Chemise en jean, Land Rover 1970, petite quarantaine bronzée, faux air de poète rock and roll, aussi féru de ses vignes que des brassées de cosmos qu’il a fait semer pour égayer une friche, du jardin de roses aménagé devant la jolie chartreuse, du potager secret, de l’enclos précieux au sein de la ville même, Nicolas Audebert veille surtout à se débarrasser du sempiternel « on n’a jamais fait comme ça avant » seriné si souvent par les anciens de Saint-Emilion. Peu de risques, avec « el Gaucho ». Il va vite, pense vite, ose tout.

« Beaucoup d’humilité, des nerfs solides »

Même audace au Château Corbin, quand, en 2007, Anabelle Cruse prend la succession de sa grand-mère maternelle à la tête de ce grand cru classé « qui sommeillait, miné par l’indivision ». Pour réveiller le bel endormi bourré de charme, elle décide de restructurer des parcelles mal plantées. « Ici, on n’arrache pas », lui signifie-t-on en la regardant avec « des yeux ronds ». Issue d’une famille de négociants protestants d’origine danoise, élevée au Château Laujac, propriété de son père sur la rive gauche, la jeune oenologue ne s’en laisse pas conter. Elle restructure, inaugure son nouveau cuvier en béton, « une cuve par parcelle, j’en rêvais » avant d’être frappée de plein fouet par le gel qui détruit sa récolte en 2017. Un drame dont elle se remet à peine, mais qui la ramène au vrai « métier de l’agriculture : beaucoup d’humilité, de bon sens, des nerfs solides ».

Du haut du clocher, le tour d’horizon court vers la Dordogne nichée dans sa vallée après le plateau calcaire. Côté nord-ouest, les sols sablonneux et peu profonds prennent le relais. Cheval Blanc et son chai dessiné par Christian de Portzamparc comme une voile blanche. Et Figeac, en limite de la petite butte argileuse de Pétrus, navire amiral de Pomerol. Pétrus le secret. Le visage de saint Pierre et les clés du paradis sur l’étiquette. Peu d’élus ont le privilège de franchir les grilles du domaine. « La discrétion est un choix de la famille Moueix. Les vins parlent d’eux-mêmes, tout en retenue, en onctuosité. Parmi les plus tanniques de Bordeaux », rappelle le directeur de la propriété, Olivier Berrouet. Pétrus se démarque de ses proches voisins notamment par son sol. Contrairement à l’AOC saint-émilion, où le calcaire dominant était prisé des Romains pour y planter vignes et oliviers, Pétrus est « un bouton d’argile bleue exceptionnelle de plus de 40 millions d’années ». Une rareté. « Sur un point culminant, on ne devrait pas trouver d’argile, c’est toute la magie du site. L’essentiel de Pétrus est contenu dans ce sol. » Autre « petit détail qui nous différencie », explique le fier et jeune directeur, « l’encépagement à 100 % merlot, l’un des plus sensibles au geste de l’homme, aux agressions, aux excès de chaleur ». La combinaison de ce cépage unique et d’un sol si particulier demande des précautions infinies mais également « le moins d’interventions possible ». Aussi paradoxal que cela puisse paraître pour une propriété du XVIIIe, « l’histoire de Pétrus comme celle des vins de la rive droite est assez récente », rappelle Olivier Berrouet. C’est Edmonde Loubat, fille d’aubergistes dotée d’une « force de persuasion hors norme » qui, la première, est convaincue du potentiel extraordinaire de Pétrus dont elle a acquis 12 hectares dans les années 1920, à une époque où la rive droite était à peine regardée par les négociants qui n’en ont que pour le Médoc. Peu lui importe. A force de travail et grâce à un art de la communication très poussé, elle parvient à faire servir son vin en 1947 lors du mariage de la reine d’Angleterre. Elle en confie la commercialisation à un négociant corrézien, Jean-Pierre Moueix, père de l’actuel propriétaire, qui « travaille » le marché américain. Vin préféré de la famille Kennedy, Pétrus acquiert ses lettres de noblesse à l’étranger avant que la France ne le consacre, à partir des années 1970. Avec Pétrus, les crus de la rive droite sont lancés. « Des vins rouges avec un supplément d’âme, des noms et des parcelles connues aujourd’hui jusqu’aux confins de la Chine », se réjouit Jean-Valmy Nicolas, cogérant du Château La Conseillante, emblématique propriété familiale de 12 hectares voisine directe de Pétrus sur l’appellation pomerol. Sa particularité ? Etre gérée depuis quinze ans par un conseil de famille sur le mode d’une PME avec « reporting, newsletter, réunion tous les quatre mois, décisions expliquées et prises ensemble », atteste son président, lui-même financier à Paris. Un professionnalisme doublé d’un sens des « affaires de famille » qui lui vaut d’avoir été appelé par Marie-France Manoncourt et ses quatre filles au chevet de Château Figeac, premier grand cru classé dès 1955 de l’AOC saint-émilion dans leur famille depuis 1892.

Sur l’emplacement de la demeure gallo-romaine des Figeacus, Figeac fait partie des propriétés historiques de Saint-Emilion. Cinquante-quatre hectares dont 41 consacrés au vignoble planté en grande partie de cabernet sur trois collines d’alluvions et de graves sableuses. Figeac remodelé par Thierry Mononcourt à partir de 1947 et un très grand nom de Bordeaux jusque dans les années 1970-1980 avant d' »oublier de le faire savoir », risque le très diplomate winemaker et actuel directeur de la propriété, Frédéric Faye. Sous sa direction, Figeac redresse la barre, vise à se repositionner dans le peloton de tête, se lance dans la construction d’un chai monumental. Mais Figeac ce sont aussi 13 hectares d’un parc centenaire considéré comme « une pièce de la maison » par Blandine et Hortense Manoncourt. En leur compagnie, me voici comme Alice au pays des merveilles. Cabanes perchées, bambouseraie, séquoias, chênes-lièges, verts ou pédonculés, rosiers du Bengale par centaines, étang, collection rare de chauves-souris, potager et maison de famille. Une vraie. Avec des chapeaux de paille suspendus aux trumeaux des cheminées, un joyeux désordre, des fleurs des champs en bouquets qui racontent une demeure aimée. Château Figeac est un « organisme vivant », un lieu adoré qui existe et ne subsiste que grâce au vin. Il s’agit donc qu’il « fonctionne bien », explique Blandine.

Château Canon

code d’honneur

« Venez, je vous embarque, on va faire un tour, il faut que je vous montre » me suggère, pour finir, Jean-Luc Thunevin, l’une des personnalités les plus atypiques de l’AOC. « Regardez ! De ce côté de la route, l’hectare vaut tant. De l’autre, il vaut le double. Et là, dans la plaine, il ne vaut plus rien. La vie est très dure pour certains. Il n’y a pas que les belles propriétés sur les 5 400 hectares de Saint-Emilion. » Fils de pied-noir, Thunevin sait de quoi il parle. Alors qu’il n’y connaît rien à la vigne, il s’endette en 1989 « à 100 % » pour acheter 60 ares dans un vallon qu’il baptise Château Valandraud. Val pour vallon, Andraud en l’honneur de sa femme, Murielle Andraud. Le couple travaille d’arrache-pied, conseillé par Alain Vauthier, propriétaire d’Ausone et son copain de jeunesse. « Je lui dois tout. Il m’a tout appris. » Aujourd’hui, Château Valandraud fait 8,88 hectares. Entre-temps, il y a eu « cette espèce de folie des grandeurs », dit Thunevin de l’époque où il proposait son vin « plus cher que Cheval Blanc », encouragé par le critique américain Richard Parker, bluffé par ce « Mozart de Saint-Emilion » qui osait tout. Les acheteurs ont suivi car le vin était bon. « Mon histoire est connue. Je suis le type sans fric qui est devenu riche. C’est très rare dans le vin. J’ai eu du bol. » Thunevin vit à Saint-Emilion, village qu’il adore. Il y possède ses bureaux, sa maison, je ne sais combien de boutiques de vins. Il y a aussi des amis. Car, s’il a « bousculé les règles tarifaires », il n’a jamais transgressé son code de l’honneur : ne pas importuner ses voisins, ne jamais écrire ou dire que leur vin est mauvais, ne pas les provoquer, essayer de comprendre la main de l’autre comme à la belote, mais éviter la triche du poker. Fuir les jeux de hasard en somme. Comme ceux du cirque.

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MAPEI Canada inaugure l’agrandissement de son usine à Laval, au Québec

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LAVAL, QC, le 15 sept. 2023 /CNW/ – MAPEI Inc., un renommé fabricant de produits pour l’industrie du bâtiment au Canada depuis 1978 faisant partie du Groupe MAPEI, a inauguré hier soir l’agrandissement de son installation phare à Laval, au Québec, lors d’une cérémonie qui célébrait l’ouverture officielle de la nouvelle usine de production de poudre et du nouvel entrepôt.

Marco et Veronica Squinzi, PDG du Groupe MAPEI, ainsi que Simona Giorgetta, actionnaire et membre du conseil d'administration. (Groupe CNW/MAPEI Inc.)
Marco et Veronica Squinzi, PDG du Groupe MAPEI, ainsi que Simona Giorgetta, actionnaire et membre du conseil d’administration. (Groupe CNW/MAPEI Inc.)

« Maintenant que les lignes de poudres et d’adjuvants sont opérationnelles, MAPEI Laval figure parmi les usines les plus grandes et les plus technologiquement avancées du réseau de MAPEI Amérique du Nord », dit Marco Roma, directeur général de MAPEI Canada. « Cette nouvelle installation nous permet de répondre aux besoins croissants du nord-est du Canada en matière de matériaux de construction, d’adjuvants pour béton et d’agents de mouture pour ciment », ajoute-t-il.

Entre autres, l’augmentation de la production à Laval créera un effet d’entraînement qui permettra une production plus équilibrée au Canada.

« En améliorant notre capacité à déplacer la production en conséquence pour une plus grande localisation entre nos usines du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique, nous pouvons réduire notre empreinte carbone partout au pays en effectuant des livraisons plus rapides sur des distances plus courtes lors du transport des fournitures vers les chantiers de construction », dit M. Roma.

Maximiser l’utilisation de matériaux locaux fait partie du pilier MAPEI qui vise à améliorer la durabilité dans le domaine de la construction. Cela fait partie de la philosophie qui a permis à MAPEI de participer à la construction et à la rénovation de certains des bâtiments et infrastructures les plus remarquables du Canada, allant du Centre aquatique Minoru à Richmond, en Colombie-Britannique, au Centre Avenir à Moncton, au Nouveau-Brunswick, en passant par la station Union à Toronto, en Ontario, pour n’en nommer que quelques-uns.

« Notre présence au Canada est née d’une occasion liée aux Jeux olympiques de Montréal qui ont eu lieu en 1976 », disent Marco et Veronica Squinzi, PDG du Groupe MAPEI. « Nous avons été appelés à fournir des produits pour l’installation des pistes d’athlétisme olympiques. Nous avons eu un effet tellement positif au pays que nous avons décidé en 1978 d’investir et d’ouvrir, ici même à Laval, notre première usine hors de l’Italie. Ce fut le début de notre stratégie d’internationalisation qui définit toujours l’entreprise aujourd’hui. Au cours des cinq dernières années, nous avons décidé de diversifier les marchés en ajoutant des lignes de produits qui n’étaient pas offertes au Canada à l’origine, mais qui étaient déjà bien étendues et rigoureusement testées par MAPEI en Europe, comme les additifs et les revêtements de sol industriels. Voilà ce qui a mené au projet d’agrandissement. »

« MAPEI Amérique du Nord avance à grands pas », dit Luigi Di Geso, président-directeur général de MAPEI Amérique du Nord. « Cet ajout répondra à une croissance qui a commencé ici même, dans une installation alors modeste qu’on ne reconnaitrait pas aujourd’hui, et qui était pourtant à la fine pointe de la technologie il y a quelques années seulement. »

La nouvelle ligne de production de poudre produira annuellement 30 000 tonnes par quart de travail. La nouvelle ligne de production d’adjuvants produira annuellement 7 000 tonnes par quart de travail. L’agrandissement de l’espace d’entreposage pourra dorénavant rendre plus efficace la distribution de toute cette production : 4 715 m² (50,750 pi²) supplémentaires s’ajoutent aux 11 892 m² (128,000 pi²) que constituent l’usine de polymères, le centre d’excellence en R. et D. pour la construction en béton et le siège social canadien, qui sont également sur place.

« Avec 11 lignes de produits couvrant tous les aspects de la construction, MAPEI Inc. est prête à atteindre des sommets encore plus élevés que jamais en aidant à construire le Canada de manière plus durable, et ce pour de nombreuses années à venir », ajoute M. Di Geso.

Parmi les invités d’honneur qui ont pris la parole au cours de la cérémonie, Son Excellence Andrea Ferrari, Ambassadeur d’Italie au Canada, et l’Honorable Tony Loffreda, Sénateur au Sénat du Canada.

L’année 2023 marque le 45e anniversaire de MAPEI au Canada, sous le nom de MAPEI Inc. En plus de l’emplacement à Laval, MAPEI Canada possède des installations de production à Maskinongé, au Québec, à Brampton, en Ontario, et à Delta, en Colombie-Britannique, ainsi qu’un centre de distribution à Calgary, en Alberta. Elle peut également se vanter de ses Services techniques, présents partout au pays et sans égal dans l’industrie. Pour plus de renseignements, consultez le www.mapei.ca.Au sujet de MAPEI

Fondée en 1937 à Milan, MAPEI est aujourd’hui l’un des principaux fabricants mondiaux de produits chimiques pour l’industrie du bâtiment et a contribué à la construction de certaines des créations architecturales et d’infrastructure les plus importantes au monde. Avec 102 filiales exerçant leurs activités dans 57 pays et 90 usines de fabrication dans 35 nations, le Groupe MAPEI emploie environ 11 900 personnes dans le monde. Les fondements du succès de l’entreprise sont la spécialisation, l’internationalisation, la recherche et le développement, ainsi que la durabilité.

MAPEI Amérique du Nord, dont le siège social est situé à Deerfield Beach, en Floride, compte les filiales MAPEI Corporation (pour les États-Unis), MAPEI Inc. (pour le Canada) et MAPEI Caribe (pour Porto Rico et les autres îles des Caraïbes). Celles-ci regroupent 28 installations où travaillent environ 1 800 employés. Les installations MAPEI sont certifiées selon les normes de qualité ISO 9001 et ISO 14001. MAPEI est un fabricant soucieux de l’environnement qui réinvestit 5 % de ses recettes dans la R. et D., et qui offre également de la formation aux architectes, aux entrepreneurs, aux installateurs et aux distributeurs par l’entremise de l’Institut technique MAPEI. Pour en savoir plus sur MAPEI, consultez le www.mapei.com ou composez le 1 800 42-MAPEI (1 800 426-2734).

SOURCE MAPEI Inc.

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Le Gala Elles reconnaissent célèbre les femmes remarquables de l’industrie de la construction

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MONTRÉAL, le 18 sept. 2023 /CNW/ – Les Elles de la construction sont fières d’annoncer le retour du Gala Elles reconnaissent, un événement destiné à célébrer les femmes exceptionnelles qui ont joué un rôle primordial dans l’industrie de la construction. Cette soirée promet glamour, réseautage et reconnaissance, offrant aux invitées une opportunité unique d’assister à une cérémonie de remise de prix spéciale mettant en valeur les femmes les plus remarquables et influentes du secteur. Le Gala aura le privilège de compter sur deux présidentes d’honneur : Lyne Laperrière, Directrice des ressources humaines chez Demospec Groupe, et Danièle Henkel, Présidente de Henkel Média et Fondatrice des entreprises Danièle Henkel Inc.

Le Gala Elles reconnaissent se tiendra le jeudi 5 octobre 2023, de 17h30 à 21h, au Théâtre Paradoxe situé au 5959 Boulevard Monk, Montréal, QC, H4E 3H5. Des discours mettront en lumière le parcours inspirant et les obstacles surmontés par des femmes pour réaliser leurs rêves dans le domaine de la construction.

« Le Gala Elles reconnaissent est une opportunité de favoriser le réseautage et de renforcer les liens au sein de notre industrie en rassemblant des professionnels influents et des entrepreneurs inspirants. Cet événement a pour objectif de reconnaître et de célébrer les réalisations exceptionnelles des femmes dans l’industrie de la construction. Depuis des décennies, elles ont joué un rôle significatif dans le succès et l’innovation de ce secteur, et il est grand temps de leur accorder la reconnaissance qu’elles méritent amplement. »
– Lyne Laperrière, Directrice des ressources humaines, Demospec Groupe

« Nous sommes fiers d’honorer ces femmes qui ont apporté une contribution inestimable au secteur de la construction et qui sont une source d’inspiration pour les générations futures. Le Gala Elles reconnaissent est une occasion unique de célébrer leurs réalisations et de se laisser inspirer par leurs brillants parcours. »
– Danièle Henkel, Présidente de Henkel média et Fondatrice des entreprises Danièle Henkel inc.

Le Gala Elles reconnaissent est soutenu par de nombreux commanditaires, dont Groupe RP. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site web officiel de l’événement sur www.ellesdelaconstruction.com.

SOURCE Les Elles de la construction

Renseignements: Relations de presse ; Yasmina Wahdani, 514-209-0799, ywahdani@exponentielconseil.com ; Gaëlle Gilles, 438 404-3553, communications@ellesdelaconstruction.com

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Préparez votre maison pour l’hiver afin d’éviter les réclamations d’assurance

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(NC) Se prélasser au coin du feu. Construire un fort dans la cour enneigée. Regarder un bon film au chaud. Au Canada, on peut faire une foule de choses agréables quand on passe l’hiver à la maison. Mais présenter une réclamation d’assurance habitation n’en fait pas partie.

Suivez nos conseils pour bien préparer votre maison pour un autre hiver enneigé et en profiter pleinement sans vous inquiéter des imprévus.

Inspectez, dégagez et nettoyez l’extérieur de la maison
Vous assurer que l’extérieur est bien entretenu est une étape clé de la préparation de votre maison pour l’hiver. Avant que les températures glaciales ne deviennent une réalité quotidienne, débarrassez-vous des feuilles et autres débris qui se sont accumulés dans les gouttières pour empêcher la formation de barrières de glace pendant l’hiver. Videz et fermez les conduites d’eau extérieures pour éviter les dégâts d’eau causés par le gel et l’éclatement des tuyaux.

Il est maintenant temps d’inspecter les coupe-froid autour des portes et des fenêtres. Trouver et réparer les fissures et les interstices aide à prévenir les pertes de chaleur et la hausse de votre facture d’électricité, tout en préservant l’intégrité architecturale de votre maison.

Vérifiez la sécurité à l’intérieur de la maison
La sécurité incendie et la qualité de l’air à l’intérieur de la maison sont importantes tout au long de l’année, mais l’ajout d’une vérification à votre liste de préparation pour l’hiver peut vous assurer que tout est en parfait état.

Vérifiez le fonctionnement de vos détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone. Et pendant que vous y êtes, prenez note de la date d’expiration de chaque détecteur. Selon le modèle, on devrait les remplacer tous les cinq à dix ans.

Ensuite, assurez-vous que vos extincteurs sont en bon état de fonctionnement et facilement accessibles. Si vous n’en avez pas, ajoutez-les en priorité à votre liste d’achats. En compagnie des autres membres de la famille, prenez le temps d’apprendre quand et comment vous en servir correctement.

Par souci de sécurité, vous pouvez également envisager de vous procurer une trousse de mesure du radon à long terme, qui comprend un détecteur. La ventilation, les points d’entrée, les drains et même la composition du sol peuvent avoir des répercussions sur votre exposition au radon, un gaz potentiellement cancérigène créé lorsque l’uranium présent à l’état naturel se désagrège. L’étage le plus bas de la maison est l’endroit idéal pour installer un détecteur de radon. Surveillez-le régulièrement pour votre sécurité et celle de votre famille.

Inspectez votre générateur d’air chaud et vos autres appareils de chauffage
Compte tenu de l’arrivée imminente de l’hiver et du temps froid, il est essentiel de faire des vérifications de routine et de voir à l’entretien de votre générateur d’air chaud pour vous assurer qu’il fonctionne efficacement et en toute sécurité, afin que vous puissiez rester bien au chaud pendant toute la saison froide.

Pour procéder vous-même à une inspection de base, vérifiez que la zone autour du générateur d’air chaud est exempte d’objets et de débris, examinez les tuyaux et les raccords pour déceler tout signe de dégradation et assurez-vous de remplacer les filtres selon le calendrier recommandé par le fabricant. Une inspection et un nettoyage annuels par une équipe technique d’entretien qualifiée sont aussi recommandés.

Si vous avez des appareils de chauffage au bois et des foyers dans votre maison, vous devriez retenir les services d’une équipe d’inspection de cheminée certifiée pour les examiner et les nettoyer avant de commencer à les utiliser. Cela réduit le risque d’incendie lié à une cheminée.

Découvrez d’autres conseils sur la façon de protéger votre maison tout au long de l’année au cooperators.ca.

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