Opinions
Chronique d’Aurélie Lanctôt: «Se répandre (1)»

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J’ai grandi en banlieue, ce qui n’est pas très original, j’en conviens, sachant qu’aujourd’hui, plus des deux tiers des Canadiens y vivent. Une proportion, d’ailleurs, qui ne cesse de croître, tout comme celle des gens qui dépendent de leur automobile pour mener leurs activités quotidiennes. C’est du moins ce que nous apprenait cet été un rapport du Conseil canadien de l’urbanisme.
Durant mon adolescence banlieusarde, donc, j’ai assisté à la construction du Dix30. Vertiges en visitant pour la première fois ce site bétonné gigantesque, balayé par des bourrasques féroces. On a voulu recréer le dynamisme de la ville dans un croisement d’autoroutes, sur des terres agricoles dont on aurait certainement pu faire meilleur usage et, bien sûr, le décor est absolument contraire à ce qu’il prétend être.
Le collègue Jean-François Nadeau, qui me parle souvent du Dix30, une vraie passion, m’a fait remarquer les vallons de terrain de golf reconstitués autour des résidences plantées sur cette prairie autrefois cultivable. C’est l’idée de la nature parfaitement dominée, dont la topographie du terrain de golf devient le symbole. On fabrique des dénivelés, on ajoute des petits ponts-levis devant les maisons, recréant la frontière naturelle. Une domination de la nature en même temps qu’une inscription dans sa vérité, pour mettre en valeur des propriétés imitant l’esthétique victorienne.
Le commentaire n’est pas gratuit : il saisit l’esprit délirant qui pousse à étendre sans cesse la zone urbaine, à créer des banlieues en mille-feuilles. Depuis la construction du Dix30, on a freiné, en principe, le dézonage agricole. N’empêche que la pression sur le territoire s’accroît, tout comme les bouchons de circulation en périphérie des villes. Le parc automobile suit la même tendance. À l’heure de l’urgence climatique, c’est une mystification totale des exigences de l’époque.
La question du transport a certes été abordée durant la récente campagne électorale. En nommant son Conseil des ministres, François Legault a rappelé que la « mobilité » — terme vague et technocratique qui dépolitise la question du transport en contournant celle de l’aménagement du territoire — sera une priorité pour son gouvernement. M. Legault, à qui on a reproché, à raison, de négliger la question environnementale, a aussi promis que les changements climatiques seraient au coeur de son mandat. François Bonnardel, le ministre des Transports, martèle déjà l’importance de penser la « mobilité durable ». Pour aider les résidents des banlieues construites à la va-comme-je-te-pousse au fil du temps, il suffira, dit-on, d’étendre le REM, puis d’ajouter et d’élargir des autoroutes. Après tout, encore quelques jours avant son élection, M. Legault déclarait en entrevue au journal Métro qu’il ne croyait pas à l’argument voulant que l’ajout de routes ne règle pas les problèmes de congestion. Il est pourtant largement admis et démontré que le seul ajout de voies de transit ne réduit pas les bouchons de circulation, bien au contraire.
Un texte essentiel des urbanistes Jean-François Vachon et Alexandre Paré, paru dans ces pages, soulignait un point aveugle de ce type de raisonnement simpliste. Vachon et Paré soulignent qu’on ne peut parler de transports sans parler aussi d’aménagement ; que les solutions de mobilité doivent s’inscrire dans une vision plus large et cohérente de l’organisation du territoire. Or on a tellement négligé cet aspect qu’on vit désormais avec les conséquences de décennies passées à développer les couronnes urbaines avec insouciance et laxisme. Même les propositions en transport collectif sont souvent instrumentalisées pour séduire l’électorat, sans aborder les questions de fond. Et le gouvernement Legault fait mine de poursuivre dans cette voie.
Se répandre, donc, toujours plus, prétextant par exemple que la ligne rose, ça coûte trop cher, sans parler de la densification urbaine, qu’on ne veut pas trop évoquer, puisqu’elle soulèverait la question délicate du logement (sain et abordable) en ville.
Voilà ce qu’on refuse de voir : la question de l’aménagement du territoire est complexifiée par une double négligence. D’un côté, nous avons laissé au hasard et aux investisseurs le développement des couronnes métropolitaines, fragilisant des écosystèmes pour ériger des banlieues abordables, mais dépendantes de l’auto et prisonnières de la congestion routière. De l’autre, les promoteurs immobiliers dictent le développement de la ville, à défaut d’un plan d’aménagement et d’une véritable politique pour le logement. Sur ce plan aussi, l’heure est grave. Ainsi, pendant que les banlieusards s’arrachent les cheveux dans les bouchons, les Montréalais étouffent. Vous savez de quoi à l’air le parc locatif, à Montréal ? Vous savez combien coûte le loyer d’un logement conçu pour loger une famille ? C’est l’autre face de la même médaille. L’urgence, en somme, est aussi sociale qu’environnementale.
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Opinions
COVID-19 – Massé à Trudeau: pas de bailout pour les pétrolières et les gazières de l’Alberta

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, presse le gouvernement Trudeau d’abandonner son plan de sauvetage du secteur pétrolier et gazier canadien, dont l’annonce est attendue la semaine prochaine et qui pourrait s’élever à 15 milliards de $.
« Quand l’économie coule, donner le premier canot de sauvetage à l’industrie pétrolière et gazière n’a aucun bon sens. Alors que les Québécoises et les Québécois se préparent à des pertes d’emploi massives, le gouvernement fédéral doit faire preuve de lucidité et intervenir pour rendre l’économie plus résiliente, pas l’exposer encore plus aux lubies de l’Arabie saoudite et aux tendances de fond du marché mondial de l’énergie. La priorité, c’est la santé financière des travailleurs et des familles, pas celle des actionnaires du pétrole et du gaz », a affirmé Mme Massé.
« Les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie mondiale. Dans un contexte plus ensoleillé, les hydrocarbures étaient déjà un puit sans fond pour les finances publiques. Au Québec comme au Canada, nous devons maintenant nous demander si le jeu en vaut encore la chandelle. Le meilleur service que nous pouvons rendre aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, c’est de leur donner un rôle à jouer dans la transition énergétique vers une économie verte et durable », a conclu la porte-parole de Québec solidaire.
Opinions
Matériel pédagogique – Des ressources pour favoriser l’égalité des chances, demande Christine Labrie

La députée de Sherbrooke et responsable pour Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, appelle le ministre Jean-François Roberge à bonifier son offre de matériel pédagogique afin de répondre aux besoins de tous les élèves, et lui demande de déployer rapidement un plan de rattrapage pour les élèves qui en auront besoin lorsque les mesures de distanciation physique seront levées.
« L’École ouverte est un bon point de départ pour enrichir la vie de nos enfants pendant les mesures de distanciation physique. Malheureusement, ça ne permet pas aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et ça ne suffira pas non plus pour remplacer plusieurs mois d’absence à l’école », déplore Mme Labrie.
« Le choix de proposer des ressources en ligne est pratique pour plusieurs familles, mais les élèves qui n’ont pas accès à des outils informatiques adéquats ou qui ont certaines limitations fonctionnelles, par exemple un handicap visuel, ne pourront pas les utiliser. Ça creuse un écart déjà grand entre les enfants. Il faut pallier à ce problème et fournir à tous les élèves une vraie trousse de matériel couvrant le contenu spécifique de leur niveau, par exemple en leur envoyant par la poste », ajoute-t-elle, en invitant aussi le ministre Roberge à augmenter les ressources d’Allô-prof, qui possède une expertise en soutien à distance.
Vers un plan de rattrapage
La députée de Sherbrooke appelle également le ministre de l’Éducation à rassurer les parents et les élèves en dévoilant rapidement les mesures de rattrapage qui seront mises en place au sortir de la crise pour venir en aide aux élèves qui se trouveraient en situation d’échec à la fin de l’année scolaire.
« Certains enfants ont la chance de poursuivre leur cursus scolaire avec leurs parents, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bien des parents travaillent encore et ne sont pas en mesure de consacrer du temps à la scolarisation de leurs enfants. Certains élèves ont aussi besoin de services spécialisés auxquels leurs parents ne peuvent pas répondre. Le ministère de l’Éducation a la responsabilité de l’égalité des chances et doit mettre des solutions en place pour éviter que ces élèves soient pénalisés. Je propose qu’on fournisse aux élèves qui seront en situation d’échec une occasion de faire du rattrapage pour qu’ils puissent être au même niveau que leur cohorte à la prochaine année scolaire », conclut la députée solidaire.
Opinions
Québec solidaire propose un Plan d’indépendance alimentaire pour subvenir aux besoins du Québec

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Subventionner une partie des salaires des employés agricoles en instaurant une prime salariale de 4$ l’heure pour les travailleurs et travailleuses agricoles.
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Stimuler le recrutement d’une main-d’œuvre agricole locale en permettant aux personnes qui le souhaitent, retraité-es ou personnes sans emplois, d’être formées et rémunérées pour travailler sur une ferme pour la saison estivale sans pénalité sur les prestations reçues;
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Augmenter les seuils de production hors quota pour les petits producteurs, notamment pour les œufs et la volaille;
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Autoriser l’accès aux services de garde d’urgence pour les enfants d’agriculteurs et d’agricultrices;
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Reconnaître les marchés publics et kiosques à la ferme dans la liste des « services essentiels ».
Instaurer les Jardins de la Victoire : cultiver partout où c’est possible
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Encourager les potagers collectifs et le jardinage citoyen dans toutes les municipalités du Québec;
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Autoriser la culture potagère en cour avant dans l’ensemble des municipalités du Québec;
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Convertir les serres ornementales publiques municipales et privées vers la production maraîchère;
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Convertir un maximum d’espaces prévus pour l’ornementation florale municipale en espaces de culture maraîchère.
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