Opinions
L’intégration des nouveaux arrivants n’est pas l’échec que l’on dit

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L’élection d’un gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) provoque une certaine inquiétude quant à la politique d’immigration qui sera adoptée. Pendant la campagne électorale, le discours sur l’immigration fut rarement positif. François Legault, maintenant premier ministre, a martelé que l’intégration des immigrants était un échec et qu’en conséquence il faudrait en accueillir moins, mais en prendre soin.
Dans les propos du chef de la CAQ, nous pouvions déceler un début de programme politique centré sur l’accès à l’emploi, la maîtrise du français et la connaissance des valeurs dites québécoises. Il faut saluer cette ouverture, car il existe encore bien des écueils à l’intégration des nouveaux arrivants, principalement en ce qui concerne l’emploi et la francisation. Quant à la connaissance des valeurs québécoises, c’est un tout autre sujet.
La difficulté lorsque l’on parle d’intégration des immigrants, c’est d’avoir une conception commune de ce concept, ce qui est loin d’être évident. Les organismes en immigration regroupés autour de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) ont proposé, il y a déjà quelque temps, une vision de l’intégration qui peut être utile à nos réflexions.
Selon le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec (MIDI), l’intégration est un processus complexe par lequel une personne réfugiée ou immigrante en vient à participer pleinement à sa société d’accueil et à s’épanouir selon son potentiel et ses aspirations, arrivant ainsi à prendre part activement à la vie québécoise dans le respect du cadre civique commun. L’intégration réussie sera donc le résultat d’une démarche qui relève de la responsabilité première de l’immigrant, une démarche soutenue efficacement par sa société d’accueil. Comme le dit si justement l’écrivain Marco Micone, il y a deux sortes d’immigrants : ceux qui sont intégrés et ceux qui sont en voie de l’être.
Projet multidimensionnel
Comment la personne immigrante et la société d’accueil peuvent-elles se faire une idée du degré d’intégration atteint ? Les experts de la TCRI proposent un outil intéressant qui s’appuie sur des indicateurs que l’on peut énoncer ainsi : la personne immigrante ayant atteint un niveau d’intégration avancé…
– utilise les mêmes services et bénéficie des mêmes droits que l’ensemble des citoyens ;
– communique dans la langue commune du Québec, le français ;
– occupe un emploi de qualité relié à ses compétences et à ses acquis ;
– s’implique dans la vie citoyenne et démocratique de son milieu ;
– développe et renforce ses talents et améliore ses conditions de vie individuelles ;
– se sent acceptée et reconnue par la société d’accueil ;
– éprouve un sentiment d’inclusion et d’appartenance à sa société d’accueil.
Cette vision multidimensionnelle de l’intégration repose sur quelques principes fondamentaux à respecter. Par exemple :
l’intégration est d’abord une démarche individuelle : plusieurs facteurs personnels vont l’influencer, comme le sexe de la personne, son âge, son statut civil, sa situation familiale, son niveau de santé, sa classe sociale d’appartenance, sa formation, son parcours migratoire (réfugié, demandeur d’asile, immigrant économique, regroupement familial), les drames personnels vécus, ses convictions religieuses et politiques, sa personnalité, etc. ;
la personne immigrante a droit au respect de sa liberté individuelle : elle doit pouvoir choisir son niveau de participation aux différentes sphères de la vie sociale comme tout autre membre de la société ; elle doit pouvoir participer à la vie sociale comme elle l’entend, et ce, sans contrainte ; en contrepartie, elle a aussi l’obligation morale de s’engager dans son projet d’intégration, de faire sa place dans sa société d’accueil ;
l’intégration n’est pas l’assimilation : le Québec est une société très diversifiée du point de vue ethnique, culturel et religieux où il existe plusieurs manières d’être et de se comporter ; tout en s’intégrant, la personne immigrante peut rester elle-même, parler sa langue, manifester sa culture, pratiquer sa religion, etc. ; par contre, la société québécoise s’attend à ce que les nouveaux arrivants reconnaissent, acceptent et enrichissent la convergence sociale et culturelle québécoise qui la différencie du reste du Canada.
Cette approche holistique de l’intégration invite les gouvernements, les municipalités, les employeurs, les organismes, les partenaires sociaux et tous les membres de la communauté d’accueil à proposer aux nouveaux arrivants des programmes et des activités diversifiés qui les aideront à prendre en charge la réussite la plus parfaite possible de leur intégration à leur nouveau milieu de vie. Avec autant de facettes de l’intégration, il y a de la place pour la contribution originale de tous.
Au Québec (et au Canada), l’intégration des nouveaux arrivants n’est pas l’échec que l’on dit. Des centaines de milliers d’immigrants établis chez nous depuis toutes ces années peuvent en témoigner. Le gouvernement nouvellement élu doit bien sûr faire encore mieux pour offrir aux personnes immigrantes et réfugiées les aides nécessaires à la réussite de leur intégration, et ce, dans toutes ses dimensions, et non uniquement celles concernant l’accès à l’emploi et la maîtrise du français, si importantes soient-elles.
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COVID-19 – Massé à Trudeau: pas de bailout pour les pétrolières et les gazières de l’Alberta

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, presse le gouvernement Trudeau d’abandonner son plan de sauvetage du secteur pétrolier et gazier canadien, dont l’annonce est attendue la semaine prochaine et qui pourrait s’élever à 15 milliards de $.
« Quand l’économie coule, donner le premier canot de sauvetage à l’industrie pétrolière et gazière n’a aucun bon sens. Alors que les Québécoises et les Québécois se préparent à des pertes d’emploi massives, le gouvernement fédéral doit faire preuve de lucidité et intervenir pour rendre l’économie plus résiliente, pas l’exposer encore plus aux lubies de l’Arabie saoudite et aux tendances de fond du marché mondial de l’énergie. La priorité, c’est la santé financière des travailleurs et des familles, pas celle des actionnaires du pétrole et du gaz », a affirmé Mme Massé.
« Les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie mondiale. Dans un contexte plus ensoleillé, les hydrocarbures étaient déjà un puit sans fond pour les finances publiques. Au Québec comme au Canada, nous devons maintenant nous demander si le jeu en vaut encore la chandelle. Le meilleur service que nous pouvons rendre aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, c’est de leur donner un rôle à jouer dans la transition énergétique vers une économie verte et durable », a conclu la porte-parole de Québec solidaire.
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Matériel pédagogique – Des ressources pour favoriser l’égalité des chances, demande Christine Labrie

La députée de Sherbrooke et responsable pour Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, appelle le ministre Jean-François Roberge à bonifier son offre de matériel pédagogique afin de répondre aux besoins de tous les élèves, et lui demande de déployer rapidement un plan de rattrapage pour les élèves qui en auront besoin lorsque les mesures de distanciation physique seront levées.
« L’École ouverte est un bon point de départ pour enrichir la vie de nos enfants pendant les mesures de distanciation physique. Malheureusement, ça ne permet pas aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et ça ne suffira pas non plus pour remplacer plusieurs mois d’absence à l’école », déplore Mme Labrie.
« Le choix de proposer des ressources en ligne est pratique pour plusieurs familles, mais les élèves qui n’ont pas accès à des outils informatiques adéquats ou qui ont certaines limitations fonctionnelles, par exemple un handicap visuel, ne pourront pas les utiliser. Ça creuse un écart déjà grand entre les enfants. Il faut pallier à ce problème et fournir à tous les élèves une vraie trousse de matériel couvrant le contenu spécifique de leur niveau, par exemple en leur envoyant par la poste », ajoute-t-elle, en invitant aussi le ministre Roberge à augmenter les ressources d’Allô-prof, qui possède une expertise en soutien à distance.
Vers un plan de rattrapage
La députée de Sherbrooke appelle également le ministre de l’Éducation à rassurer les parents et les élèves en dévoilant rapidement les mesures de rattrapage qui seront mises en place au sortir de la crise pour venir en aide aux élèves qui se trouveraient en situation d’échec à la fin de l’année scolaire.
« Certains enfants ont la chance de poursuivre leur cursus scolaire avec leurs parents, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bien des parents travaillent encore et ne sont pas en mesure de consacrer du temps à la scolarisation de leurs enfants. Certains élèves ont aussi besoin de services spécialisés auxquels leurs parents ne peuvent pas répondre. Le ministère de l’Éducation a la responsabilité de l’égalité des chances et doit mettre des solutions en place pour éviter que ces élèves soient pénalisés. Je propose qu’on fournisse aux élèves qui seront en situation d’échec une occasion de faire du rattrapage pour qu’ils puissent être au même niveau que leur cohorte à la prochaine année scolaire », conclut la députée solidaire.
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Québec solidaire propose un Plan d’indépendance alimentaire pour subvenir aux besoins du Québec

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Subventionner une partie des salaires des employés agricoles en instaurant une prime salariale de 4$ l’heure pour les travailleurs et travailleuses agricoles.
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Stimuler le recrutement d’une main-d’œuvre agricole locale en permettant aux personnes qui le souhaitent, retraité-es ou personnes sans emplois, d’être formées et rémunérées pour travailler sur une ferme pour la saison estivale sans pénalité sur les prestations reçues;
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Augmenter les seuils de production hors quota pour les petits producteurs, notamment pour les œufs et la volaille;
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Autoriser l’accès aux services de garde d’urgence pour les enfants d’agriculteurs et d’agricultrices;
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Reconnaître les marchés publics et kiosques à la ferme dans la liste des « services essentiels ».
Instaurer les Jardins de la Victoire : cultiver partout où c’est possible
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Encourager les potagers collectifs et le jardinage citoyen dans toutes les municipalités du Québec;
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Autoriser la culture potagère en cour avant dans l’ensemble des municipalités du Québec;
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Convertir les serres ornementales publiques municipales et privées vers la production maraîchère;
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Convertir un maximum d’espaces prévus pour l’ornementation florale municipale en espaces de culture maraîchère.
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