Opinions
Quel avenir pour l’État de droit?

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L’élection présidentielle remportée le 28 octobre au Brésil par le candidat de l’extrême droite, Jair Bolsonaro, laisse présager le pire pour les institutions garantissant l’État de droit dans ce pays. Cela est d’autant plus inquiétant qu’on ne peut pas accuser la passivité de l’électorat — le taux de participation était particulièrement élevé, près de 80 % — ni l’absence d’opposition sérieuse. Si le pays est bel et bien divisé entre partisans et adversaires de Bolsonaro, il ne s’agit plus d’un simple affrontement entre gauche et droite, mais entre démocratie et fascisme.
Bolsonaro a proclamé à de nombreuses reprises ses opinions racistes et homophobes. Sa garde rapprochée, comme le général Hamilton Mourao, n’a jamais caché son mépris pour les droits et libertés civiles. Par prudence et par calcul, Bolsonaro a affirmé dès l’annonce des résultats qu’il respecterait l’État de droit. On peut se montrer sceptique étant donné la liste de ses déclarations passées. Son arrivée au pouvoir menace non seulement les libertés civiles, mais l’ensemble des protections sociales dont dispose la population, puisque Bolsonaro a clairement affiché ses intentions de réformer de fond en comble l’État social brésilien. Nous pouvons craindre le pire aussi pour les vastes forêts de l’Amazonie, convoitées par l’insatiable industrie agroalimentaire. Le meilleur moyen de constater l’interdépendance des droits est de voir la manière dont les gouvernements autoritaires s’y prennent pour les abolir.
Ailleurs dans le monde
Le même scénario se vérifie ailleurs dans le monde. L’Europe, qui a pourtant connu les dictatures, voit s’accumuler les succès électoraux de formations proches de l’extrême droite ou se réclamant de méthodes autoritaristes. En Italie, la présence de Matteo Salvini au sein du gouvernement Conte comme ministre de l’Intérieur et vice-président du Conseil lui permet de multiplier les annonces visant les personnes migrantes. En Autriche, le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), créé en 1956 et rassemblant au départ d’anciens nazis, a policé son discours pour le rendre plus acceptable, ce qui lui a assuré aujourd’hui une participation au gouvernement avec la droite. En Hongrie, si le Jobbik, le parti d’extrême droite, fait face au tout-puissant Fidesz de Victor Orban, ce dernier n’en attaque pas moins régulièrement les libertés civiles, comme la liberté d’association, l’indépendance de la justice, et s’en prend lui aussi aux personnes migrantes, qu’il juge responsables de tous les maux de l’Europe. En Pologne, on constate la même volonté de subordonner le pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif.
Certes, la Hongrie et la Pologne ne sont pas des États soumis à des dictatures, mais les gouvernements de droite qui les dirigent n’hésitent pas à justifier des pratiques très autoritaires par des valeurs très conservatrices, tout en utilisant les ressources de la démocratie comme instrument de légitimation. Ce modèle est proche à plusieurs égards de celui qu’on retrouve en Russie ou en Turquie. Enfin, on ne peut négliger la pression qu’exerce sur les gouvernements en France, en Finlande et en Suède la popularité grandissante des partis d’extrême droite.
Et chez nous ?
En Amérique du Nord, nous semblons loin de telles dérives. Vraiment ? Pensons à la facilité avec laquelle le gouvernement Trump impose sa volonté mois après mois, même s’il a subi quelques revers. Fin octobre, Trump laissait entendre qu’il pourrait se passer du Congrès et agir par décrets au sujet de l’immigration si les démocrates continuaient de freiner son action. Plus près de nous, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a recours à une violente rhétorique pour dénoncer le pouvoir des juges qui ne sont pas élus, comme lui l’a été, mais nommés et qui selon lui sont au service d’un programme gauchiste.
Est-ce que ces menaces pour l’État de droit pèsent aussi sur le Québec ? Nous avons vécu certaines périodes très autoritaires. Rien n’empêche que nous en subissions d’autres. La population connaît mal les institutions nécessaires au bon fonctionnement de la démocratie et de l’État de droit, ce qui les rend vulnérables. En effet, tout affaiblissement de celles-ci — par exemple par la diminution de leur budget ou de leur personnel — risque de passer inaperçu. Il en va de même pour le rôle fondamental joué par les acteurs de la société civile, comme les organismes communautaires et les organisations de défense des droits, qui représentent des contre-pouvoirs cruciaux, mais là encore méconnus et sous-financés. La tragédie du Brésil n’a rien à voir avec notre propre situation. Il serait par contre naïf de nous croire à l’abri d’une érosion rapide de l’État de droit : nous devons prendre conscience ici et maintenant de ce qu’il faut promouvoir pour le préserver. N’attendons pas le pire pour réagir. Il pourrait advenir bien plus tôt que prévu.
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COVID-19 – Massé à Trudeau: pas de bailout pour les pétrolières et les gazières de l’Alberta

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, presse le gouvernement Trudeau d’abandonner son plan de sauvetage du secteur pétrolier et gazier canadien, dont l’annonce est attendue la semaine prochaine et qui pourrait s’élever à 15 milliards de $.
« Quand l’économie coule, donner le premier canot de sauvetage à l’industrie pétrolière et gazière n’a aucun bon sens. Alors que les Québécoises et les Québécois se préparent à des pertes d’emploi massives, le gouvernement fédéral doit faire preuve de lucidité et intervenir pour rendre l’économie plus résiliente, pas l’exposer encore plus aux lubies de l’Arabie saoudite et aux tendances de fond du marché mondial de l’énergie. La priorité, c’est la santé financière des travailleurs et des familles, pas celle des actionnaires du pétrole et du gaz », a affirmé Mme Massé.
« Les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie mondiale. Dans un contexte plus ensoleillé, les hydrocarbures étaient déjà un puit sans fond pour les finances publiques. Au Québec comme au Canada, nous devons maintenant nous demander si le jeu en vaut encore la chandelle. Le meilleur service que nous pouvons rendre aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, c’est de leur donner un rôle à jouer dans la transition énergétique vers une économie verte et durable », a conclu la porte-parole de Québec solidaire.
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Matériel pédagogique – Des ressources pour favoriser l’égalité des chances, demande Christine Labrie

La députée de Sherbrooke et responsable pour Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, appelle le ministre Jean-François Roberge à bonifier son offre de matériel pédagogique afin de répondre aux besoins de tous les élèves, et lui demande de déployer rapidement un plan de rattrapage pour les élèves qui en auront besoin lorsque les mesures de distanciation physique seront levées.
« L’École ouverte est un bon point de départ pour enrichir la vie de nos enfants pendant les mesures de distanciation physique. Malheureusement, ça ne permet pas aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et ça ne suffira pas non plus pour remplacer plusieurs mois d’absence à l’école », déplore Mme Labrie.
« Le choix de proposer des ressources en ligne est pratique pour plusieurs familles, mais les élèves qui n’ont pas accès à des outils informatiques adéquats ou qui ont certaines limitations fonctionnelles, par exemple un handicap visuel, ne pourront pas les utiliser. Ça creuse un écart déjà grand entre les enfants. Il faut pallier à ce problème et fournir à tous les élèves une vraie trousse de matériel couvrant le contenu spécifique de leur niveau, par exemple en leur envoyant par la poste », ajoute-t-elle, en invitant aussi le ministre Roberge à augmenter les ressources d’Allô-prof, qui possède une expertise en soutien à distance.
Vers un plan de rattrapage
La députée de Sherbrooke appelle également le ministre de l’Éducation à rassurer les parents et les élèves en dévoilant rapidement les mesures de rattrapage qui seront mises en place au sortir de la crise pour venir en aide aux élèves qui se trouveraient en situation d’échec à la fin de l’année scolaire.
« Certains enfants ont la chance de poursuivre leur cursus scolaire avec leurs parents, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bien des parents travaillent encore et ne sont pas en mesure de consacrer du temps à la scolarisation de leurs enfants. Certains élèves ont aussi besoin de services spécialisés auxquels leurs parents ne peuvent pas répondre. Le ministère de l’Éducation a la responsabilité de l’égalité des chances et doit mettre des solutions en place pour éviter que ces élèves soient pénalisés. Je propose qu’on fournisse aux élèves qui seront en situation d’échec une occasion de faire du rattrapage pour qu’ils puissent être au même niveau que leur cohorte à la prochaine année scolaire », conclut la députée solidaire.
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Québec solidaire propose un Plan d’indépendance alimentaire pour subvenir aux besoins du Québec

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Subventionner une partie des salaires des employés agricoles en instaurant une prime salariale de 4$ l’heure pour les travailleurs et travailleuses agricoles.
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Stimuler le recrutement d’une main-d’œuvre agricole locale en permettant aux personnes qui le souhaitent, retraité-es ou personnes sans emplois, d’être formées et rémunérées pour travailler sur une ferme pour la saison estivale sans pénalité sur les prestations reçues;
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Augmenter les seuils de production hors quota pour les petits producteurs, notamment pour les œufs et la volaille;
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Autoriser l’accès aux services de garde d’urgence pour les enfants d’agriculteurs et d’agricultrices;
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Reconnaître les marchés publics et kiosques à la ferme dans la liste des « services essentiels ».
Instaurer les Jardins de la Victoire : cultiver partout où c’est possible
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Encourager les potagers collectifs et le jardinage citoyen dans toutes les municipalités du Québec;
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Autoriser la culture potagère en cour avant dans l’ensemble des municipalités du Québec;
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Convertir les serres ornementales publiques municipales et privées vers la production maraîchère;
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Convertir un maximum d’espaces prévus pour l’ornementation florale municipale en espaces de culture maraîchère.
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