Depuis la rentrée, ce lieu de vie de 2500 m2 ambitionne de renouveler l’offre de restauration et d’animation du premier quartier d’affaires européen, grâce à des enseignes branchées et de qualité.
À la station de métro Esplanade de La Défense, le projet Oxygen prend vie. L’idée de l’architecte Stéphane Malka se matérialise petit à petit, avec 1500m² de surfaces commerciales et un jardin végétalisé de 1000m². Avec l’ambition de faire respirer le premier quartier d’affaires européen, ce complexe souhaite devenir un lieu de vie quotidien avec ses adresses branchées. Restaurants, coffee shop, espace de coworking, barbier: visite guidée des différents espaces.
Boulot, shopping et coiffeur au même endroit
La salle «Redrum» pour les travailleurs en quête d’inspiration artistique. Pierre Lucet-Penato
Icône, c’est plusieurs choses à la fois. Ce lieu hybride héberge un espace de 400m² de coworking, ou plutôt de «coolworking», comme précisé à l’entrée. Les bureaux sont spacieux et calmes, dans une décoration épurée. Au milieu de ce nouvel espace de travail, on trouve des étagères nordiques et des tables où sont déposés une ribambelle de produits insolites à acheter: c’est le concept store. Pour ceux qui rechignent à travailler en «open space», le lieu dispose d’espaces cloisonnés comme ces bureaux individuels à l’étage ou de salles de réunion ambiance «cocooning». Détente assurée dans la «stress room» ou la «black box» avec ses airs de mini-théâtre privé. Les gérants d’Icône l’affirment, leurs principaux clients sont les grandes entreprises de La Défense qui privatisent certains espaces pour leurs employés. Les curieux ne se pressent pas encore, même pour tester l’annexe du salon de coiffure et barbier prisé La Barbière de Paris, qui se trouve au rez-de-chaussée (du lundi au vendredi, de 10h à 19h).
Icône. Esplanade de La Défense, Puteaux (92). Du lundi au vendredi, de 8h à 19h. Tarif: 6€ de l’heure.
Le café de spécialité débarque à La Défense
Pour la «pause-café», le torréfacteur parisien Coutume, expert en café de spécialité, répond aux désirs des clients. Accolé à l’espace de travail d’Icône, l’établissement propose une large gamme de cafés grands crus et d’infusions de plantes à déguster à partir de 2€. Les gourmands seront ravis de découvrir les pâtisseries maison: banana bread, carrot cake, cheese cake, cookie et barres chocolatées. Pour les grosses faims, vous pouvez compter sur le chef Cyril, qui officie dans la maison mère Coutume (VIIe) et propose une cuisine saine et vitaminée: deux salades copieuses (Finlandaise ou Veggie) ainsi que trois bols nommés «Vitalité», «Équilibre» et «Force».
Café Coutume. Esplanade de La Défense, Puteaux (92). Du lundi au vendredi, de 7h30 à 17h30.
Marco Marco: buon appetito!
La pizzeria Marco Marco. Pierre Lucet-Penato
On doit cet établissement à l’équipe des restaurants Louie Louie (XIe) et Da Vito (XIe), spécialisés dans les pizzas cuites au feu de bois sous les yeux ravis des clients. Sur le carrelage immaculé du «four de grand-mère», en écho à la cuisine traditionnelle des mammas italiennes, est marquée l’inscription «L’amour et la pizza». Le ton est donné! La carte propose des classiques mais aussi des recettes créatives (8 à 15€). Ainsi, on trouve trois sortes de Margherita (avec différentes sortes de tomates et mozza) et une Diavola pimentée adoucie par du miel. En bons représentants de la Botte, on retrouve d’autres incontournables locaux: une courte sélection de pâtes, de la burrata, du tiramisù ou encore du Negroni pour l’apéritif. Grâce à sa grande baie vitrée, le lieu ne manque pas de luminosité. Agréable pour déjeuner. Petit plus, Marco Marco propose aussi la vente à emporter.
Marco Marco. Esplanade de La Défense, Puteaux (92). Du lundi au vendredi, de 11h30 à 15h30 puis de 18h30 à 22h30.
Bioburger: la restauration rapide trendy
Comme son nom l’indique, l’enseigne tient sa promesse d’une alimentation 100% bio. Premier restaurant inauguré dans le cadre du projet et quatrième adresse de la franchise, son positionnement de burger healthy séduit les foules puisque le lieu ne désemplit pas malgré les 150 places disponibles! Pratique, il se situe face à la sortie du métro. L’emplacement est idéal puisqu’il offre également une vue imprenable sur la place de l’Étoile et l’Arc de Triomphe. La hauteur des sièges varie en fonction de son emplacement dans la salle, pour s’assurer de ne gâcher la vue de personne. Au menu, des formules de burgers oscillant de 11,90€ pour le Classic à 13,60€ pour l’Avocado bacon, et des milk-shakes maison. La viande peut être troquée contre une galette de tofu à la provencale pour les végétariens.
Bioburger. Esplanade de La Défense, Puteaux (92). Ouvert tous les jours, de 11h30 à 22h30.
Il n’y a pas que de l’herbe chez Prairie
Prairie propose un large choix de produits frais. Pierre Lucet-Penato
Ce bar à salades, voisin du Bioburger et de Marco Marco, a voulu recréer l’ambiance d’une «serre de maraîchers». Les tables et sièges vert d’eau sont séparés du lieu de commande par une grande verrière jaune criarde. On choisit parmi les ingrédients exposés sous nos yeux, frais et écoresponsables, fournis par des producteurs partenaires, pour composer sa salade: viandes, légumes, poissons… Le même principe est déclinable façon sandwich toasté.
Prairie. Esplanade de La Défense, Puteaux (92). Du lundi au vendredi, de 11h30 à 15h30.
Les derniers arrivés feront leur entrée sur l’Esplanade en janvier 2019: Nodd, un lieu festif ouvert jour et nuit qui accueillera afterwork et clubbing électro, et Octopus, une «brasserie moderne» et bar à cocktails marquant la collaboration entre la Maison Rostang (2 étoiles à Paris XVIIe, notamment) et Liquid Corp (les bars Dirty Dick, Moonshiner ou Bluebird).
Après une première destination réussie pour les guinguettes de Montréal au parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest, c’est au tour de Griffintown d’accueillir cette fête estivale.
C’est l’organisme à but non lucratif (OBNL), le Village de Noël de Montréal, qui est derrière ce concept de fête gourmande, culturelle et artisanale sur le bord de l’eau.
Après de nombreux évènements préparés pendant la saison hivernale, comme au marché Atwater et au Quartier des spectacles de la Place des arts, le Village de Noël de Montréal souhaitait développer des activités pendant l’été.
«Au marché de Noël, c’est pas mal ça qu’on fait aussi. [On offre] une programmation culturelle variée et on met en relief l’artisanat et la gastronomie locale», explique la directrice générale de Village de Noël de Montréal, Line Basbous.
Ce nouvel évènement estival permet également à l’OBNL de conserver son personnel et de recruter de nouveaux employés tout au long de l’année.
Concept des guinguettes
Une guinguette est un cabaret populaire français, à l’image d’une station balnéaire estivale. À Montréal, quatre guinguettes mobiles sont prévues.
Le nouveau restaurant conçu pour l’événement, Merci Tata, accueille la population dans une ambiance décorée et festive sur le bord de l’eau, soit via le canal de Lachine, le fleuve Saint-Laurent et la rivière des prairies.
«C’est une conception alimentaire qui intègre l’événement. C’est la station gourmande qu’on retrouve dans toutes les guinguettes», précise la directrice générale.
Succès
Du 12 au 27 juin, le parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest a accueilli la première guinguette mobile.
«Quand on a commencé le montage [du site] la semaine qui a précédé le lancement, les gens s’arrêtaient pour poser des questions. On a senti qu’il y avait un certain enthousiasme pour le projet», note Mme Basbous.
Lors des dix jours d’opération de la guinguette au parc de l’Ancienne-cour-de-triage, située le long du canal de Lachine, environ 7000 personnes ont profité des installations de la première édition.
Retour
La guinguette mobile reviendra dans le Sud-Ouest. Un peu plus à l’est, cette fois, elle prendra place jusqu’au 25 juillet à la place des Ouvriers au parc Lien Nord, en bordure du canal de Lachine, au début de Griffintown.
Plusieurs artisans locaux seront sur place afin de présenter leurs cosmétiques, décorations, vêtements, bijoux et produits alimentaires.
Même s’il est encore tôt pour se prononcer sur un possible retour des guinguettes et de son restaurant Merci Tata l’an prochain, l’intérêt se fait sentir par la population.
«On voit bien qu’il y a un enthousiasme pour ce projet. On espère pouvoir le faire durer année après année», souligne Mme Basbous.
Une guinguette stationnaire pour l’été est présente au parc Jean-Drapeau jusqu’au 3 octobre. Une guinguette mobile est également prévue à l’Îlot John Gallagher dans Verdun en août.
Claudia Bouvette et Luis Clavis ont composé à distance la chanson «Kodak jetable», qu’ils interpréteront à «La belle tournée», où la région montréalaise sera en vedette, lundi soir.
Un duo mitonné alors qu’elle séjournait chez sa mère, à Bromont, et que lui était dans son studio de Montréal, pendant le premier confinement du printemps 2020.
Outre cette langoureuse pièce, Bouvette et Clavis ont en commun d’être natifs de l’Estrie et des Cantons de l’Est, Bromont pour elle, Sherbrooke pour lui, d’avoir adopté Montréal au début de leur carrière… et d’en être tombés amoureux.
Luis Clavis s’y est établi après le cégep avec ses comparses de Valaire et Qualité Motel, tandis que Claudia Bouvette avait 15 ans quand elle a participé à «Mixmania 2» et a dû pour ce faire s’installer pendant deux mois dans un loft du Vieux-Montréal. Elle a ensuite décroché rôles et engagements qui l’ont amenée de plus en plus souvent dans la métropole.
Début vingtaine, elle louait un premier logis dans Villeray et, depuis cinq ans, l’artiste de 26 ans est une fière résidente d’Hochelaga-Maisonneuve, un quartier qu’elle estime de plus en plus tendance, tout en demeurant accessible.
«Je me souviens, au début, quand j’habitais dans le sous-sol de mon « chum », dans Ahuntsic, je ne pouvais pas passer plus qu’une semaine à Montréal, car je trouvais ça trop intense, a raconté Claudia. J’avais besoin de retourner à la campagne, d’être dans un train de vie un peu moins bruyant et rapide. Après, je suis devenue plus autonome, et j’ai vraiment eu la piqûre. Maintenant, c’est l’inverse: je dois me forcer pour aller voir ma famille à Bromont!»
« Quand je suis passé chez le notaire, mes genoux ont flanché. Je me suis dit : est-ce que je viens de faire la plus grande connerie de ma vie ? Mais finalement, ç’a été une bonne décision », raconte en riant Peter Balov, propriétaire du nouveau Bistro Sofia.
Quelques mois plus tard, assis devant son établissement, en plein cœur de la Petite-Patrie à Montréal, il savoure maintenant le moment. Le Québec est déconfiné, son bistro est sur le chemin de la rentabilité, mais le saut vers la restauration a été parsemé de doutes.
« Je suis foncièrement un nomade. J’ai toujours travaillé dans le monde du cirque et du théâtre, en sonorisation, puis comme directeur de production. Je voyageais partout dans le monde avec ma conjointe qui a été longtemps acrobate. Puis, la pandémie est arrivée, ma vie a basculé », raconte-t-il.
D’un dépanneur… à un restaurant !
Lors de cette semaine fatidique du 9 mars 2020, il est en tournée en Iowa. Le spectacle est annulé en quelques heures, il doit rentrer en catastrophe à Montréal et réinventer sa vie professionnelle.
« On a fait une réunion sur Zoom avec les collègues. Et là, un artiste m’a demandé : que vas-tu faire ? À la blague, j’ai dit, je vais m’acheter un dépanneur, on aura toujours besoin de dépanneurs ! Et c’est resté dans ma tête, c’est devenu une petite épicerie, puis un café, puis je suis arrivé avec l’idée d’un restaurant », dit-il.
Une cuisine typiquement bulgare
Il décide alors d’ouvrir un bistro qui va mettre en valeur une cuisine qui célèbre ses origines. « Je suis né en Bulgarie et je suis arrivé à Montréal en 1994. Donc, je voulais un restaurant qui représente ce que je suis », relate Balov.
Son but ? S’approvisionner avec des produits bulgares, mais aussi des aliments frais du Québec. « J’ai toujours aimé le marché Jean-Talon. Donc, on achète là-bas, mais on fait une grande place à la cuisine des Balkans ».
Sur le menu du restaurant qui a ouvert en décembre dernier, on retrouve des mezze, des grillades et salades. Après des mois d’incertitudes, la clientèle augmente de semaine en semaine. « Il y a eu un excellent bouche-à-oreille et je souhaite vraiment que les gens se sentent bien ici », dit-il.