AU JARDIN CE WEEK-END – Rien de tel que la fraîcheur des frondaisons pour se protéger de l’ardeur du soleil. Surtout après l’été que l’on vient de vivre. Voici notre sélection à mettre en terre dès maintenant.
Hommes, plantes, animaux: tout le monde a souffert de la chaleur cet été. En particulier dans les parties très exposées du jardin, celles orientées au sud mais aussi à l’ouest que le soleil brûlant de l’après-midi a tôt fait de transformer en fournaise. Il peut sembler curieux de revenir sur ces épisodes caniculaires alors que l’hiver frappe à nos portes. C’est oublier que le jardinage est aussi affaire d’anticipation et que c’est en plantant maintenant des arbres aux endroits stratégiques que l’on aura les meilleures chances de bénéficier un jour de leur ombre protectrice. Reste à savoir quelle espèce choisir… «Plusieurs critères entrent en ligne de compte: la nature du sol, en particulier son pH, la taille de l’arbre une fois adulte, l’usage que l’on réserve à la zone ombragée et les aspects esthétiques», explique Éliane de Bourmont, présidente de la section Arbres et arbustes d’ornement de la Société nationale d’horticulture de France (SNHF).
Le sophora du Japon produit une belle ombre mais ses fleurs très mellifères attirent beaucoup d’insectes. Valentin Kundeus/velbort – stock.adobe.com
Si l’on souhaite prendre ses repas sous les frondaisons, mieux vaut exclure les espèces mellifères comme le sophora du Japon ou les tilleuls dont les exsudats de sève collent au mobilier. Même chose avec les arbres dont les baies génèrent des taches indélébiles sur les vêtements à l’image du mûrier platane (Morus bombycis), sauf s’il s’agit de variétés à fruits blancs ou stériles (fruitless). Cet arbre dont les feuilles servent de nourriture aux vers à soie, a l’avantage d’avoir une croissance très rapide à l’instar de l’arbre de Judée (Cercis siliquastrum) ou de l’orme du Caucase (Zelkova carpinifolia). Il faudra veiller cependant à ne pas les planter trop près de la maison ou de la limite de propriété (distance de 2 m minimum) et de les tailler régulièrement.
L’idéal, dans un jardin de dimension moyenne, consiste à opter pour des espèces pas trop volumineuses au feuillage dense comme les érables (Acer saccharum, negundoou cappadocicum), le marronnier à fleur rouge (Aesculus carnea), le virgilier à bois jaune (Cladastris lutea), le savonnier ou bois de Panama (Koelreuteria paniculata), l’amélanchier ou encore le févier d’Amérique (Gleditsia triacanthos) inerme ‘Sunburst’.
Joindre l’utile à l’agréable
Le chitalpa de Tashkent fleurit sans discontinuer de la fin du printemps jusqu’aux premières gelées. Wendy Cutler sous licence CC
Parmi les curiosités, le clérodendron (Clerodendrum trichotomum) ou arbre du clergé, se distingue par sa floraison spectaculaire et ses baies splendides qui ont l’avantage de ne pas tacher. Sans oublier le chitalpa de Tashkent, arbuste hybride issu du croisement entre le saule du désert (Chilopsis linearis) et le catalpa qui fleurit sans discontinuer de la fin du printemps jusqu’aux premières gelées mais n’accepte que les terrains légèrement acide (pH compris entre 6 et 7).
Les cerisiers sont aussi de bons candidats, qu’il s’agisse de l’espèce fruitière (Prunus cesarus), histoire de joindre l’utile à l’agréable, des cerisiers du Japon ou du cerisier du Tibet (Prunus serrula) avec sa belle écorce rouge. En outre ils ont l’avantage de bien supporter les sols calcaires.
Dans tous les cas, plantez des sujets de 2 mètres à racines nues dans un trou assez large et profond enrichi de terreau et de compost, afin de garantir une bonne reprise et… de gagner du temps. N’oubliez pas de bien les tuteurer, le temps qu’ils s’enracinent correctement. À ce propos, si vous habitez dans une région ventée, optez plutôt pour une pergola que vous recouvrirez de plantes grimpantes à pousse rapide comme l’akébie, la glycine ou la passiflore.
Vos rendez-vous «jardin» à ne (surtout) pas manquer
• 16, 17 et 18 novembre: exposition-vente «500 nuances d’orchidées», Parc floral de Paris, 1 route de la Pyramide, Paris 12e.
• 17 novembre: fête de la châtaigne, salle multifonctions, Pfaffenheim (Haut-Rhin).
SNHF
• 17-18 novembre: 30e foire aux arbres sur le thème de l’aménagement paysager des zones humides, Marché couvert, Pont-l’Évêque (Calvados).
• 20 novembre: «Fenêtre sur jardin: un univers de partage», journée d’étude de la bibliothèque de la SNHF, sur le thème des jardins collectifs, 84 rue de Grenelle, Paris 7e.
Après une première destination réussie pour les guinguettes de Montréal au parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest, c’est au tour de Griffintown d’accueillir cette fête estivale.
C’est l’organisme à but non lucratif (OBNL), le Village de Noël de Montréal, qui est derrière ce concept de fête gourmande, culturelle et artisanale sur le bord de l’eau.
Après de nombreux évènements préparés pendant la saison hivernale, comme au marché Atwater et au Quartier des spectacles de la Place des arts, le Village de Noël de Montréal souhaitait développer des activités pendant l’été.
«Au marché de Noël, c’est pas mal ça qu’on fait aussi. [On offre] une programmation culturelle variée et on met en relief l’artisanat et la gastronomie locale», explique la directrice générale de Village de Noël de Montréal, Line Basbous.
Ce nouvel évènement estival permet également à l’OBNL de conserver son personnel et de recruter de nouveaux employés tout au long de l’année.
Concept des guinguettes
Une guinguette est un cabaret populaire français, à l’image d’une station balnéaire estivale. À Montréal, quatre guinguettes mobiles sont prévues.
Le nouveau restaurant conçu pour l’événement, Merci Tata, accueille la population dans une ambiance décorée et festive sur le bord de l’eau, soit via le canal de Lachine, le fleuve Saint-Laurent et la rivière des prairies.
«C’est une conception alimentaire qui intègre l’événement. C’est la station gourmande qu’on retrouve dans toutes les guinguettes», précise la directrice générale.
Succès
Du 12 au 27 juin, le parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest a accueilli la première guinguette mobile.
«Quand on a commencé le montage [du site] la semaine qui a précédé le lancement, les gens s’arrêtaient pour poser des questions. On a senti qu’il y avait un certain enthousiasme pour le projet», note Mme Basbous.
Lors des dix jours d’opération de la guinguette au parc de l’Ancienne-cour-de-triage, située le long du canal de Lachine, environ 7000 personnes ont profité des installations de la première édition.
Retour
La guinguette mobile reviendra dans le Sud-Ouest. Un peu plus à l’est, cette fois, elle prendra place jusqu’au 25 juillet à la place des Ouvriers au parc Lien Nord, en bordure du canal de Lachine, au début de Griffintown.
Plusieurs artisans locaux seront sur place afin de présenter leurs cosmétiques, décorations, vêtements, bijoux et produits alimentaires.
Même s’il est encore tôt pour se prononcer sur un possible retour des guinguettes et de son restaurant Merci Tata l’an prochain, l’intérêt se fait sentir par la population.
«On voit bien qu’il y a un enthousiasme pour ce projet. On espère pouvoir le faire durer année après année», souligne Mme Basbous.
Une guinguette stationnaire pour l’été est présente au parc Jean-Drapeau jusqu’au 3 octobre. Une guinguette mobile est également prévue à l’Îlot John Gallagher dans Verdun en août.
Claudia Bouvette et Luis Clavis ont composé à distance la chanson «Kodak jetable», qu’ils interpréteront à «La belle tournée», où la région montréalaise sera en vedette, lundi soir.
Un duo mitonné alors qu’elle séjournait chez sa mère, à Bromont, et que lui était dans son studio de Montréal, pendant le premier confinement du printemps 2020.
Outre cette langoureuse pièce, Bouvette et Clavis ont en commun d’être natifs de l’Estrie et des Cantons de l’Est, Bromont pour elle, Sherbrooke pour lui, d’avoir adopté Montréal au début de leur carrière… et d’en être tombés amoureux.
Luis Clavis s’y est établi après le cégep avec ses comparses de Valaire et Qualité Motel, tandis que Claudia Bouvette avait 15 ans quand elle a participé à «Mixmania 2» et a dû pour ce faire s’installer pendant deux mois dans un loft du Vieux-Montréal. Elle a ensuite décroché rôles et engagements qui l’ont amenée de plus en plus souvent dans la métropole.
Début vingtaine, elle louait un premier logis dans Villeray et, depuis cinq ans, l’artiste de 26 ans est une fière résidente d’Hochelaga-Maisonneuve, un quartier qu’elle estime de plus en plus tendance, tout en demeurant accessible.
«Je me souviens, au début, quand j’habitais dans le sous-sol de mon « chum », dans Ahuntsic, je ne pouvais pas passer plus qu’une semaine à Montréal, car je trouvais ça trop intense, a raconté Claudia. J’avais besoin de retourner à la campagne, d’être dans un train de vie un peu moins bruyant et rapide. Après, je suis devenue plus autonome, et j’ai vraiment eu la piqûre. Maintenant, c’est l’inverse: je dois me forcer pour aller voir ma famille à Bromont!»
« Quand je suis passé chez le notaire, mes genoux ont flanché. Je me suis dit : est-ce que je viens de faire la plus grande connerie de ma vie ? Mais finalement, ç’a été une bonne décision », raconte en riant Peter Balov, propriétaire du nouveau Bistro Sofia.
Quelques mois plus tard, assis devant son établissement, en plein cœur de la Petite-Patrie à Montréal, il savoure maintenant le moment. Le Québec est déconfiné, son bistro est sur le chemin de la rentabilité, mais le saut vers la restauration a été parsemé de doutes.
« Je suis foncièrement un nomade. J’ai toujours travaillé dans le monde du cirque et du théâtre, en sonorisation, puis comme directeur de production. Je voyageais partout dans le monde avec ma conjointe qui a été longtemps acrobate. Puis, la pandémie est arrivée, ma vie a basculé », raconte-t-il.
D’un dépanneur… à un restaurant !
Lors de cette semaine fatidique du 9 mars 2020, il est en tournée en Iowa. Le spectacle est annulé en quelques heures, il doit rentrer en catastrophe à Montréal et réinventer sa vie professionnelle.
« On a fait une réunion sur Zoom avec les collègues. Et là, un artiste m’a demandé : que vas-tu faire ? À la blague, j’ai dit, je vais m’acheter un dépanneur, on aura toujours besoin de dépanneurs ! Et c’est resté dans ma tête, c’est devenu une petite épicerie, puis un café, puis je suis arrivé avec l’idée d’un restaurant », dit-il.
Une cuisine typiquement bulgare
Il décide alors d’ouvrir un bistro qui va mettre en valeur une cuisine qui célèbre ses origines. « Je suis né en Bulgarie et je suis arrivé à Montréal en 1994. Donc, je voulais un restaurant qui représente ce que je suis », relate Balov.
Son but ? S’approvisionner avec des produits bulgares, mais aussi des aliments frais du Québec. « J’ai toujours aimé le marché Jean-Talon. Donc, on achète là-bas, mais on fait une grande place à la cuisine des Balkans ».
Sur le menu du restaurant qui a ouvert en décembre dernier, on retrouve des mezze, des grillades et salades. Après des mois d’incertitudes, la clientèle augmente de semaine en semaine. « Il y a eu un excellent bouche-à-oreille et je souhaite vraiment que les gens se sentent bien ici », dit-il.