Opinions
L’Arabie saoudite à la croisée des chemins

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Après trois semaines de couverture intensive, l’affaire Khashoggi est reléguée à l’arrière-plan, le temps pour les dirigeants saoudiens et occidentaux de reprendre la main et de décider du sort du prince héritier Mohammed ben Salman. Par son caractère choquant, le meurtre expose des réalités désormais difficiles à éluder. Des yeux se dessillent et des langues se délient. Les milliers de cadavres au Yémen attirent enfin l’attention. La mise à mort du journaliste tourne aussi les regards vers les maux de l’Arabie saoudite.
Ses troubles immédiats débutent fin 2014 avec l’effondrement de 50 % des cours du pétrole. Elle y contribue pour nuire aux bêtes noires que sont la Russie, l’Iran et le Venezuela. Ce faisant, elle se tire dans le pied, car les hydrocarbures représentent 70 % de son PIB et 90 % de ses exportations. La richissime monarchie entre dans l’ère nouvelle des déficits budgétaires et des compressions. Les dorures des palais cachent mal les finances obérées. Cette chute des revenus de l’État n’est pas sans périls politiques.
Les deux tiers des salariés saoudiens sont employés dans le secteur public et la moitié des dépenses va aux salaires et indemnités, ainsi qu’à l’éducation et la santé. Les restrictions touchent beaucoup de monde. La moitié de la population a moins de 30 ans et son taux de chômage, déjà à 30 %, empirera. Pour une population qui augmente, les conditions de vie se détérioreront. Or, la libéralité de l’État est indispensable à l’achat de la paix sociale. Pour l’avenir, la concurrence des réserves de schiste américaines pèse sur le pétrole saoudien.
L’Arabie saoudite traverse une étape charnière, un tournant historique. L’heure de vérité a sonné pour les autorités. Les problèmes conjoncturels appellent des mesures structurelles.
Des réponses ?
Les responsables s’engagent sur deux terrains, l’un économique, l’autre politique. Le 25 avril 2016 est dévoilé le plan Vision 2030 confectionné par le cabinet d’étude américain McKinsey pour diversifier l’économie en 15 ans et préparer l’après-pétrole. En 2017, la volonté de bétonner le pouvoir se traduit par le resserrement du mode de gouvernance familiale. Bouleversant par un coup de force l’ordre de succession de frère en frère, le roi Salman impose Mohammed Ben Salman, son fils, comme héritier du trône et roi de facto. Le pouvoir personnel se substitue à la gestion collégiale en conseil de famille. De premier entre les pairs, le roi devient un monarque autoritaire, hors de contrôle. S’ensuivent des actions répressives (milliers d’arrestations), agressives (guerre au Yémen, conflit avec le Qatar), extraordinaires (détention de riches saoudiens pour renflouer les coffres de l’État, démission forcée du premier ministre libanais Saad Hariri, meurtre de Khashoggi).
L’histoire ne fournit aucun précédent d’une pétromonarchie à économie rentière se réinventant en économie productive. Remplacer un système économique implique des transformations sociales et des changements politiques. Une société modernisée ne saurait coexister avec les privilèges d’une caste pléthorique de princes ou avec un modèle politique sans parlement, séparation des pouvoirs, partis politiques ou loi codifiée, tout en étant soumise au wahhabisme, idéologie officielle. Mais la concentration du pouvoir va dans le sens opposé au programme économique. Le contraire d’une « réforme », elle semble conçue pour prévenir les indispensables mutations politiques.
Quid de la dimension internationale ? Point de transformations économiques sans révision de la politique étrangère. Enrichie par la hausse des prix pétroliers depuis les années 1970, l’Arabie saoudite est catapultée au rang de puissance régionale et d’intervenant dans le monde, toujours dans le cadre de la politique américaine qui en fait une pièce centrale de son dispositif. Elle exporte pétrole, pétrodollars et wahhabisme. Vache à lait, elle fait vivre des industries de guerre occidentales par de colossales commandes d’armements dont elle n’a pas besoin et qu’elle ne peut utiliser. Premier ou deuxième importateur d’armes au monde, elle dépense le plus par habitant au chapitre militaire.
À partir des années 1980, elle commandite des djihadistes qui déstabilisent plusieurs pays. Trois ans de guerre au Yémen ont grevé son budget de 100 milliards de dollars. À cela s’ajoute l’obsession anti-iranienne dans laquelle elle communie avec les États-Unis et Israël. Son chéquier sera mis à contribution pour acheter l’appui de pays réticents, tout comme il le sera pour promouvoir le « contrat du siècle » de Nétanyahou-Trump auprès des Palestiniens. Les deux opérations étaient confiées à nul autre qu’à Mohammed Ben Salman. Alignement sur la politique américaine et ambitions démesurées entraînent un gaspillage de ressources nécessaires à la diversification, à la modernisation et au développement. Vision 2030 ne sera qu’un mirage en l’absence d’une authentique réforme et d’un retour au rôle international circonscrit et prudent d’avant les années 1970.
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COVID-19 – Massé à Trudeau: pas de bailout pour les pétrolières et les gazières de l’Alberta

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, presse le gouvernement Trudeau d’abandonner son plan de sauvetage du secteur pétrolier et gazier canadien, dont l’annonce est attendue la semaine prochaine et qui pourrait s’élever à 15 milliards de $.
« Quand l’économie coule, donner le premier canot de sauvetage à l’industrie pétrolière et gazière n’a aucun bon sens. Alors que les Québécoises et les Québécois se préparent à des pertes d’emploi massives, le gouvernement fédéral doit faire preuve de lucidité et intervenir pour rendre l’économie plus résiliente, pas l’exposer encore plus aux lubies de l’Arabie saoudite et aux tendances de fond du marché mondial de l’énergie. La priorité, c’est la santé financière des travailleurs et des familles, pas celle des actionnaires du pétrole et du gaz », a affirmé Mme Massé.
« Les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie mondiale. Dans un contexte plus ensoleillé, les hydrocarbures étaient déjà un puit sans fond pour les finances publiques. Au Québec comme au Canada, nous devons maintenant nous demander si le jeu en vaut encore la chandelle. Le meilleur service que nous pouvons rendre aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, c’est de leur donner un rôle à jouer dans la transition énergétique vers une économie verte et durable », a conclu la porte-parole de Québec solidaire.
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Matériel pédagogique – Des ressources pour favoriser l’égalité des chances, demande Christine Labrie

La députée de Sherbrooke et responsable pour Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, appelle le ministre Jean-François Roberge à bonifier son offre de matériel pédagogique afin de répondre aux besoins de tous les élèves, et lui demande de déployer rapidement un plan de rattrapage pour les élèves qui en auront besoin lorsque les mesures de distanciation physique seront levées.
« L’École ouverte est un bon point de départ pour enrichir la vie de nos enfants pendant les mesures de distanciation physique. Malheureusement, ça ne permet pas aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et ça ne suffira pas non plus pour remplacer plusieurs mois d’absence à l’école », déplore Mme Labrie.
« Le choix de proposer des ressources en ligne est pratique pour plusieurs familles, mais les élèves qui n’ont pas accès à des outils informatiques adéquats ou qui ont certaines limitations fonctionnelles, par exemple un handicap visuel, ne pourront pas les utiliser. Ça creuse un écart déjà grand entre les enfants. Il faut pallier à ce problème et fournir à tous les élèves une vraie trousse de matériel couvrant le contenu spécifique de leur niveau, par exemple en leur envoyant par la poste », ajoute-t-elle, en invitant aussi le ministre Roberge à augmenter les ressources d’Allô-prof, qui possède une expertise en soutien à distance.
Vers un plan de rattrapage
La députée de Sherbrooke appelle également le ministre de l’Éducation à rassurer les parents et les élèves en dévoilant rapidement les mesures de rattrapage qui seront mises en place au sortir de la crise pour venir en aide aux élèves qui se trouveraient en situation d’échec à la fin de l’année scolaire.
« Certains enfants ont la chance de poursuivre leur cursus scolaire avec leurs parents, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bien des parents travaillent encore et ne sont pas en mesure de consacrer du temps à la scolarisation de leurs enfants. Certains élèves ont aussi besoin de services spécialisés auxquels leurs parents ne peuvent pas répondre. Le ministère de l’Éducation a la responsabilité de l’égalité des chances et doit mettre des solutions en place pour éviter que ces élèves soient pénalisés. Je propose qu’on fournisse aux élèves qui seront en situation d’échec une occasion de faire du rattrapage pour qu’ils puissent être au même niveau que leur cohorte à la prochaine année scolaire », conclut la députée solidaire.
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Québec solidaire propose un Plan d’indépendance alimentaire pour subvenir aux besoins du Québec

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Subventionner une partie des salaires des employés agricoles en instaurant une prime salariale de 4$ l’heure pour les travailleurs et travailleuses agricoles.
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Stimuler le recrutement d’une main-d’œuvre agricole locale en permettant aux personnes qui le souhaitent, retraité-es ou personnes sans emplois, d’être formées et rémunérées pour travailler sur une ferme pour la saison estivale sans pénalité sur les prestations reçues;
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Augmenter les seuils de production hors quota pour les petits producteurs, notamment pour les œufs et la volaille;
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Autoriser l’accès aux services de garde d’urgence pour les enfants d’agriculteurs et d’agricultrices;
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Reconnaître les marchés publics et kiosques à la ferme dans la liste des « services essentiels ».
Instaurer les Jardins de la Victoire : cultiver partout où c’est possible
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Encourager les potagers collectifs et le jardinage citoyen dans toutes les municipalités du Québec;
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Autoriser la culture potagère en cour avant dans l’ensemble des municipalités du Québec;
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Convertir les serres ornementales publiques municipales et privées vers la production maraîchère;
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Convertir un maximum d’espaces prévus pour l’ornementation florale municipale en espaces de culture maraîchère.
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