En plus de régir les agences de recrutement de travailleurs étrangers temporaires (TET), le gouvernement Legault entend cibler les employeurs afin d’éviter des abus, a fait savoir le ministre du Travail, Jean Boulet, cette semaine.
« Je ne veux plus qu’il y en ait, des cas d’abus. On a besoin de ces personnes-là pour répondre à nos besoins. Il faut les accueillir de façon civique et respectueuse », a déclaré le ministre Boulet.
Le Devoir révélait récemment que des travailleurs temporaires venus combler des besoins de main-d’oeuvre étaient victimes d’abus ou de négligence dans diverses régions du Québec.
Pour corriger le problème, le gouvernement Legault a décidé de recourir à la Loi sur les normes du travail, qui avait déjà été modifiée l’an dernier, pour mieux encadrer la situation des travailleurs temporaires. Or, les changements n’étaient pas effectifs, faute de règlement pour les appliquer.
Le lendemain de la publication du reportage du Devoir, le ministre Jean Boulet a annoncé qu’il présenterait un projet de règlement en janvier afin de mieux encadrer les agences qui font venir ces travailleurs au pays.
Rappelons que pour engager des travailleurs temporaires, les entreprises paient des agences ou des consultants en immigration qui les recrutent ces employés à l’étranger et les font venir au Québec.
Non seulement ces agences vont-elles devoir obtenir un permis de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) pour exercer, mais elles vont devoir offrir un encadrement « de façon à ce que [les travailleurs temporaires] s’intègrent bien », a insisté le ministre Boulet. Elles auront aussi « l’obligation » au « moment du recrutement » de leur « donner des documents d’information concernant les droits des travailleurs ».
Enfin, elles devront s’assurer que les travailleurs « comprennent bien » ces droits, poursuit-il. Les travailleurs temporaires sont normalement protégés par toutes les lois québécoises s’appliquant aux travailleurs, comme la Loi sur les normes du travail et la CNESST. Toutefois, la majorité d’entre eux ne parlent ni anglais ni français et ignorent l’existence même de ces protections.
Miser sur la prévention
L’encadrement ne se limitera toutefois pas aux agences. Le ministre du Travail souhaite aller un peu plus loin en ciblant aussi les entreprises qui embauchent des travailleurs temporaires. « Je pense qu’il va falloir bien définir les obligations que les entreprises clientes auront à assumer », a-t-il expliqué en entrevue au Devoir.
La Commission « peut faire enquête et si elle a des motifs de croire qu’un travailleur temporaire a été victime d’une atteinte à un droit », et ce, même s’il n’y a pas de plainte, souligne-t-il.
Invitée à réagir, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante s’est montrée peu enthousiaste à cette perspective. « Ce qui me dérange un peu dans le débat, c’est qu’on part de cas condamnables et on en fait des généralités », fait valoir sa présidente, Martine Hébert.
Au lieu d’imposer des obligations aux entreprises, Mme Hébert préconise une prise en charge plus active des organismes communautaires. « Un des facteurs de réussite », dit-elle, « ça va être d’impliquer des groupes spécialisés là-dedans, des groupes communautaires ». « L’accompagnement, ce n’est pas juste au niveau des employeurs », dit-elle en ajoutant qu’il faut « travailler plutôt en amont, plutôt en prévention, en intégration ».
Le fédéral dépassé par la demande
Les révélations sur la vulnérabilité des travailleurs temporaires surviennent alors que le secteur privé presse les gouvernements de faciliter l’accès à ce programme, qui relève du gouvernement fédéral.
Pour pouvoir engager des TET, les entreprises doivent soumettre à Ottawa une étude montrant qu’elles ne peuvent pas trouver de travailleurs locaux et qu’elles ne privent pas les chômeurs canadiens d’occasions d’emploi. Dans le jargon, on appelle cela une « étude d’impact sur le marché du travail » (EIMT).
Or, selon Mme Hébert, le processus est beaucoup trop lourd. Une opinion partagée par le gouvernement de la CAQ, qui en a même fait une priorité gouvernementale et veut négocier dans ce but avec le gouvernement Trudeau.
Pendant ce temps, le ministère responsable du programme à Ottawa est complètement débordé. « Les délais de traitement habituels des EIMT sont plus longs », convient-on chez Emploi et Développement social Canada en soulignant que le programme connaît une augmentation du nombre de demandes « partout au Canada ».
« Le ministère a embauché de nouveaux agents de traitement et anticipe l’embauche de plus d’une trentaine d’agents d’ici la fin de l’année 2018 afin de traiter les volumes inhabituels de demandes », a-t-on signalé par courriel.
Depuis 2012, le Québec accueille en moyenne 13 000 travailleurs temporaires par an, dont la majorité sont des travailleurs agricoles et des aides domestiques. Sur le terrain, plusieurs signaux laissent croire depuis quelques mois que le nombre de TET des autres secteurs de l’industrie a augmenté de façon importante en 2018, mais ces données ne sont pas encore disponibles.
Akio Kashiwagi, John W. Gates, Tommy Renzoni, Phil Ivey, Kerry Packer ou encore Archie Karas… Ces noms ne vous évoquent rien? Ces légendaires joueurs de baccara ont brillé par leurs performances exceptionnelles. Multipliant les gains au fil des années, ils nous ont permis d’identifier quelques approches qui fonctionnent. Aujourd’hui, découvrez certains de leurs secrets:
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Commencez donc par étudier le but principal du jeu et la valeur des cartes. Découvrez aussi les différents types de paris (banquier, joueur ou égalité), apprenez à fixer et gérer votre bankroll, essayez de contrer l’avantage de la maison, etc. Ensuite, vous pourrez passer à une véritable stratégie de baccara. Il en existe beaucoup, à choisir selon les situations et vos aptitudes: systèmes 1-3-2-4, d’Alembert, Fibonacci, Labouchere ou encore Martingale.
Et contrairement à ces légendes qui jouaient dans des établissements physiques, vous avez la possibilité de tester des parties gratuites en ligne. Pratique pour vous exercer sans miser!
Gérez votre budget
Deuxièmement, vous devez fixer un budget et le respecter. Il est essentiel de jouer de manière responsable, afin d’éviter les situations délicates voire désastreuses. Par exemple, vous pouvez allouer 100 $ à votre session de jeu. Et une fois cette somme épuisée, quittez la table. Cela vous permettra de réduire vos pertes et même de protéger vos gains.
Si les grands joueurs de l’histoire du baccara ont pu multiplier leurs gains de façon aussi spectaculaire, ce n’est pas uniquement grâce à la chance. Même si elle a joué en leur faveur, une bonne gestion de leur bankroll leur a aussi permis d’optimiser leurs gains au fil des parties.
Misez sur le banquier
Comme expliqué, il existe trois types de paris au baccara: le joueur, la banque et l’égalité. De manière générale, vous ne pouvez pas vous tromper en misant sur le banquier. En effet, ce pari est gagnant dans plus de 50 % des cas. Toutefois, notez que l’établissement prélève alors une commission sur ces gains, afin de conserver un certain avantage.
De plus, il est important de capitaliser sur les séries. De ce fait, si vous gagnez en pariant sur le banquier, continuez à miser dessus. Mais attention, restez prudent et modéré. Sachez vous arrêter avant que ce pari ne devienne perdant. Ici encore, c’est un conseil que les joueurs légendaires ont eux-mêmes mis en pratique pendant leurs heures de gloire.
Dans la mesure du possible, planifiez donc un certain nombre de parties à chaque session de jeu. Une fois ce nombre atteint, quittez la table de baccara. Même si vous êtes en train de gagner, soyez raisonnable et arrêtez de jouer.
Denis Coderre promet d’implanter un marché public au marché Bonsecours, dans le Vieux-Montréal, s’il est porté au pouvoir en novembre prochain. Cette proposition fait suite à une rencontre qu’il a eue la semaine dernière avec les commerçants du marché Bonsecours. Mais ceux-ci préviennent qu’ils ne souhaitent pas des étals de fruits et de légumes semblables à ceux des marchés Jean-Talon et Atwater.
« Ville-Marie a besoin d’un marché et le marché Bonsecours pourrait être un marché public, au même titre qu’Atwater et Jean-Talon », a soutenu Denis Coderre jeudi matin, alors qu’il présentait les candidats de son équipe dans les arrondissements de Rosemont–La Petite-Patrie et d’Outremont. Selon le candidat, ce projet permettrait de faire du marché Bonsecours un lieu de destination pour les touristes, mais aussi pour les Montréalais. Il a indiqué avoir rencontré l’ensemble des commerçants à ce sujet la semaine dernière.
Denis Coderre a précisé qu’il habitait non loin du marché Bonsecours et qu’il pourrait aller chercher ses fruits et légumes à pied. Au passage, il a affirmé que le bâtiment patrimonial était dans un état « pitoyable » et qu’il faudrait y voir.
Jointe par Le Devoir, Anne de Shalla, propriétaire de la boutique Signatures Québécoises du marché Bonsecours, confirme que les commerçants ont rencontré M. Coderre pour lui présenter leur vision d’avenir. Mais dans le plan d’affaire présenté au candidat à la mairie, il n’était pas envisagé que le marché Bonsecours devienne un marché de fruits et légumes uniquement, a-t-elle expliqué. Les commerçants souhaitent simplement que le marché Bonsecours soit doté de la même structure administrative que les marchés Atwater et Jean-Talon, a-t-elle indiqué.
« On voudrait gérer le marché Bonsecours nous-mêmes. On aimerait prendre la relève des fonctionnaires », a-t-elle dit en évoquant des lacunes telles que l’entretien des lieux et les heures d’ouverture jugées inadéquates par les commerçants. À l’heure actuelle, le marché Bonsecours abrite des boutiques de mode, d’artisanat et de bijoux.
« Notre vision, c’est de rendre le marché Bonsecours comme un marché public avec les mêmes droits que le marché Atwater ou le marché Jean-Talon », précise-t-elle. « On voudrait continuer avec les produits qu’on a déjà et ajouter des produits du terroir, mais on ne veut aucunement ressembler au marché Jean-Talon ou au marché Atwater pour ce qui est du contenu. »
Le marché Bonsecours, qui accueillait 15 commerces avant la pandémie, n’en compte plus que huit. Comme des espaces sont demeurés vacants, Mme de Shalla évoque la possibilité d’ajouter des boulangeries, charcuteries, des comptoirs de plats à emporter, des pop-up shops, ainsi que des boutiques proposant des produits du terroir. « On ne va pas se mettre à vendre des salades sur le parvis Bonsecours. Ce n’est pas ça l’objectif. »
En après-midi, Ensemble Montréal a soutenu que le projet de transformation du marché Bonsecours serait précisé à automne. « Quoi qu’il en soit, M. Coderre, qui a rencontré les marchands du marché Bonsecours, souhaite bien sûr répondre aux besoins exprimés par les commerçants », a indiqué Elizabeth Lemay, attachée de presse chez Ensemble Montréal.
Dans le quartier des spectacles, des tests de son étaient en cours vendredi soir sur la scène d’une comédie musicale — au deuxième jour du festival Juste pour rire. Les billets pour de nombreux spectacles en plein air gratuits du festival — limités par la réglementation COVID-19 — avaient trouvé preneurs.
Deux coins de rue plus loin, une centaine de personnes assistaient à une prestation acoustique du Isaac Neto Trio – dans le cadre du dernier week-end du Festival international Nuits d’Afrique, une célébration de la musique du continent africain et de la diaspora africaine.
Alors que la capacité des sites est limitée en raison de la pandémie de COVID-19, les organisateurs du festival se disent heureux d’être de retour, mais attendent avec impatience l’année prochaine en espérant que les restrictions aux frontières et les limites de capacité n’affecteront pas leurs plans.
Charles Décarie, le président-directeur général du Groupe Juste pour rire, a déclaré qu’il s’agissait d’une «année de transition» et que son équipe a conçu un festival en naviguant à travers les contraintes imposées par la Santé publique.
Lorsque la planification a commencé en février et mars, les organisateurs ont planché sur une multitude de scénarios avec différentes tailles de foule, allant de l’absence de spectateurs à la moitié de la capacité habituelle, a déclaré M. Décarie.
«Vous devez construire des scénarios, a-t-il expliqué. Vous devez planifier un peu plus que d’habitude parce que vous devez avoir des alternatives.»
Comme par le passé, les festivals incluent à la fois des spectacles en salle payants et des représentations en plein air gratuites. À l’extérieur, il y aura moins de scènes et des foules plus petites que dans les dernières années, a précisé M. Décarie. Les spectacles en salle fonctionneront à 30 % de leur capacité, tandis que les spectacles à l’extérieur auront environ 10 à 20 % de du nombre de spectateurs d’avant la pandémie.
«Normalement, nous accueillons environ un million de personnes pendant les festivals sur 15 jours, et cette année, nous serions heureux si 200 000 personnes nous rendent visite au cours des deux prochaines semaines», a indiqué M. Décarie.
Au Québec, les événements extérieurs ont une capacité maximale de 5000 personnes, qui doivent être divisées en sections distinctes de 500 personnes. Les événements en salle sont limités à 3500 spectateurs, qui doivent s’asseoir en sections de 250 personnes, avec des entrées et des toilettes séparées pour chaque section.
En raison des restrictions frontalières, que M. Décarie qualifie de «préoccupation majeure», certaines prestations sont filmées à New York et à Los Angeles et seront diffusées en ligne.
«C’est ainsi que nous avons pu joindre des talents internationaux, a-t-il déclaré. Nous avons décidé de changer notre façon de procéder, et nous sommes allés vers eux.»
Les spectacles en personne mettront pour leur part en vedette des artistes locaux, a-t-il déclaré.
D’autres festivals montréalais affirment également qu’ils prévoient de contourner les restrictions frontalières en se concentrant sur les artistes locaux.
Le Festival international Nuits d’Afrique présente des artistes locaux et des prestations enregistrées des années précédentes, a mentionné vendredi la directrice générale et co-fondatrice du festival, Suzanne Rousseau.
«Les premières nuits, en particulier, étaient incroyables», a-t-elle déclaré à propos du festival, qui a débuté le 6 juillet et se poursuit jusqu’à dimanche. Les artistes disaient: «C’est mon premier spectacle devant public depuis un an et demi».»
Le volet extérieur du festival consiste en deux petites scènes de style «cabaret», a commenté Mme Rousseau. Au lieu d’une scène principale, un spectacle son et lumière est projeté sur un bâtiment. Il présente des prestations filmées qui portent sur les 35 ans d’histoire du festival.
«Ce qui est important, c’est que les festivaliers puissent venir voir des spectacles en personne, a-t-elle déclaré. Et d’avoir des prestations en ligne pour les gens qui ne peuvent pas se rendre à Montréal ou qui ne peuvent pas voyager.»
Mme Rousseau a affirmé qu’elle espère conserver certains des volets en ligne dans les années à venir, mais qu’elle souhaite également organiser un festival plus important l’année prochaine.
«On est vraiment content d’avoir fait un festival cette année, ça nous prépare pour l’année prochaine, a-t-elle déclaré. Cela nous donne l’ambition d’être prêts à recevoir plus de monde, plus de performances et une expérience complète.»
Certains des grands festivals d’été de Montréal, dont le Festival international de Jazz de Montréal, ont été repoussés au mois de septembre. Mme Rousseau a toutefois soutenu qu’elle n’avait jamais envisagé de retarder l’édition de cette année du festival Nuits d’Afrique.
«C’est vraiment important d’être là pendant l’été. Il n’y avait aucun doute que nous allions le faire», a-t-elle déclaré.
Francis Bouchard, un porte-parole de Tourisme Montréal, un organisme à but non lucratif qui fait la promotion du secteur touristique de la ville, a indiqué qu’avec les événements reportés, la période des festivals durera jusqu’en octobre de cette année. Il est encourageant, a-t-il dit, de constater que des festivals et des événements qui ont été reportés ou annulés l’année dernière soient de retour cet été et cet automne.