Opinions
Une stratégie globale de transition énergétique s’impose

[ad_1]
Dans le contexte actuel de la « crise climatique », des voix multiples s’élèvent au Québec comme ailleurs pour réclamer l’adoption de vigoureuses politiques publiques favorisant une transition énergétique efficace, juste et solidaire. Pour sa part, lors de la récente rencontre fédérale-provinciale à Montréal, François Legault a réaffirmé la pertinence d’une taxe sur le carbone et, se référant au principe d’acceptabilité sociale, il a rejeté fermement tout projet de pipeline comme celui d’Énergie-Est qui acheminerait à travers le Québec l’« énergie sale » de l’Ouest — sans évoquer toutefois le mégaprojet de canalisation de l’Alberta vers le Saguenay pour alimenter la filière du gaz naturel liquéfié. En contrepartie, M. Legault a promu auprès de ses homologues l’accroissement du commerce interprovincial et l’exportation de notre hydroélectricité. Cela permettrait, selon le programme de la CAQ, d’« enrichir tous les Québécois » et constituerait « la contribution la plus importante du Québec à la lutte contre les changements climatiques ».
Or nous nous inquiétons des analyses et des arguments qui sous-tendent le discours de vente intempestive de notre « énergie propre » aux voisins canadiens et à ceux du Sud : le Québec aurait déjà d’importants surplus d’hydroélectricité et peut en produire davantage en harnachant les dernières rivières encore préservées. Le patrimoine territorial et hydroélectrique du Québec serait donc d’abord à vendre, alors qu’il devrait être utilisé prioritairement pour la nécessaire restructuration de notre propre secteur énergétique.
Dans une telle logique commerciale, les projets d’exportation massive d’électricité lancés par Hydro-Québec à l’été 2017 marquent un virage radical par rapport à toutes les exportations réalisées par la société d’État sur le marché de gros du Nord-Est depuis plus de 20 ans. Il ne s’agit plus désormais d’une croissance des ventes à court terme, contractées sur une base d’enchères quotidiennes — ce à quoi il n’y a pas lieu de s’opposer a priori — mais bien d’ententes commerciales à long terme qui engagent formellement Hydro-Québec à réserver des actifs de production hydroélectrique et de transport pour acheminer en continu pendant 20 ans des livraisons massives d’électricité du Québec jusqu’à Boston, New York ou Toronto.
L’ampleur et la portée inédites de ce type de contrats constituent indéniablement un cas sans précédent dans l’histoire des exportations commerciales d’électricité du Québec. Pour autant, ni le gouvernement ni la société d’État n’ont présenté aux citoyens quelque indication sur les tenants et aboutissants d’un surbooking précipité des « surplus » d’électricité du Québec. Le débat public sur les conséquences de ce type d’exportations massives doit être lancé dans l’intérêt de tous les citoyens et abonnés d’Hydro-Québec.
Dans le contexte actuel, les risques d’une telle stratégie commerciale sont en effet multiples. Parmi ceux-ci, il y a la perte de souveraineté juridique, énergétique et opérationnelle du Québec qui résulterait de la « dérivation » permanente de capacités hydroélectriques et de transport actuellement en exploitation, désormais asservies aux livraisons prévues dans ces contrats commerciaux. Implicitement, lorsque Hydro-Québec polarise ainsi l’essentiel de son avoir propre en direction de la construction de futurs complexes hydroélectriques, il prive la restructuration de l’économie du Québec de capitaux et de ressources stratégiques et retarde indûment la mise en oeuvre immédiate d’une véritable transition énergétique cohérente, efficace et équitable au Québec.
Alors que le développement du gisement hydraulique résiduel du Québec n’offre plus de perspectives de rentabilité commerciale et s’avère très problématique d’un point de vue écologique, nous sommes préoccupés par le fait qu’Hydro-Québec continue d’entretenir un modèle d’affaires anachronique tourné vers la construction de futurs complexes hydroélectriques désormais toujours plus coûteux et éloignés, et qui soulèvent la question des droits autochtones. D’autres technologies, tant du côté de l’offre que de la demande, ouvrent assurément de meilleures perspectives.
À cet effet, l’idée selon laquelle les surplus énergétiques d’Hydro-Québec empêchent actuellement la mise en oeuvre d’un projet éolien comme celui d’Apuiat est une véritable imposture. D’une part, la diversité des approvisionnements en fonction des contextes est un principe à mettre en oeuvre — d’un point de vue tant écologique qu’économique — sur l’ensemble du territoire québécois. D’autre part, si on tient compte de l’évolution technologique contemporaine, l’éolien représente aujourd’hui pour le Québec une option plus prudente et plus rentable que l’hydraulique pour répondre aux nouveaux besoins d’approvisionnement énergétique. Cette réalité était déjà démontrée sur une base de comparaison à service équivalent en 2008, ce qui n’a malheureusement pas empêché la construction du complexe La Romaine. Il serait déplorable de répéter une telle erreur alors que l’urgence climatique requiert une transition énergétique basée sur la diversification des sources d’énergie renouvelable comme sur la réduction et l’efficacité énergétiques.
Par ailleurs, devant l’accélération des projets de la filière du gaz naturel liquéfié au Québec, nous tenons à rappeler que le gaz naturel — très lourd en carbone et requérant des investissements colossaux — ne fait pas partie d’une stratégie de diversification énergétique responsable pour le Québec. Le titre d’« énergie de transition » que la Politique énergétique 2030 lui a consenti mine la crédibilité internationale du plan d’action du Québec en matière de lutte contre les changements climatiques.
En somme, c’est l’ensemble de cette politique qui est à revoir. La mise en oeuvre audacieuse d’une stratégie globale de transition énergétique est non seulement possible au Québec, mais elle s’impose comme le premier projet de société capable de restructurer notre économie pour le long terme et de répondre à l’incontournable exigence écologique contemporaine.
* Membres du collectif : Bernard Saulnier, ing. retraité, Lucie Sauvé, Marc Brullemans. En collaboration avec Laurence Brière, Élyse-Anne Faubert, Louis-Étienne Boudreault, Carol Saucier, Johanne Béliveau.
[ad_2]
Source link
Opinions
COVID-19 – Massé à Trudeau: pas de bailout pour les pétrolières et les gazières de l’Alberta

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, presse le gouvernement Trudeau d’abandonner son plan de sauvetage du secteur pétrolier et gazier canadien, dont l’annonce est attendue la semaine prochaine et qui pourrait s’élever à 15 milliards de $.
« Quand l’économie coule, donner le premier canot de sauvetage à l’industrie pétrolière et gazière n’a aucun bon sens. Alors que les Québécoises et les Québécois se préparent à des pertes d’emploi massives, le gouvernement fédéral doit faire preuve de lucidité et intervenir pour rendre l’économie plus résiliente, pas l’exposer encore plus aux lubies de l’Arabie saoudite et aux tendances de fond du marché mondial de l’énergie. La priorité, c’est la santé financière des travailleurs et des familles, pas celle des actionnaires du pétrole et du gaz », a affirmé Mme Massé.
« Les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie mondiale. Dans un contexte plus ensoleillé, les hydrocarbures étaient déjà un puit sans fond pour les finances publiques. Au Québec comme au Canada, nous devons maintenant nous demander si le jeu en vaut encore la chandelle. Le meilleur service que nous pouvons rendre aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, c’est de leur donner un rôle à jouer dans la transition énergétique vers une économie verte et durable », a conclu la porte-parole de Québec solidaire.
Opinions
Matériel pédagogique – Des ressources pour favoriser l’égalité des chances, demande Christine Labrie

La députée de Sherbrooke et responsable pour Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, appelle le ministre Jean-François Roberge à bonifier son offre de matériel pédagogique afin de répondre aux besoins de tous les élèves, et lui demande de déployer rapidement un plan de rattrapage pour les élèves qui en auront besoin lorsque les mesures de distanciation physique seront levées.
« L’École ouverte est un bon point de départ pour enrichir la vie de nos enfants pendant les mesures de distanciation physique. Malheureusement, ça ne permet pas aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et ça ne suffira pas non plus pour remplacer plusieurs mois d’absence à l’école », déplore Mme Labrie.
« Le choix de proposer des ressources en ligne est pratique pour plusieurs familles, mais les élèves qui n’ont pas accès à des outils informatiques adéquats ou qui ont certaines limitations fonctionnelles, par exemple un handicap visuel, ne pourront pas les utiliser. Ça creuse un écart déjà grand entre les enfants. Il faut pallier à ce problème et fournir à tous les élèves une vraie trousse de matériel couvrant le contenu spécifique de leur niveau, par exemple en leur envoyant par la poste », ajoute-t-elle, en invitant aussi le ministre Roberge à augmenter les ressources d’Allô-prof, qui possède une expertise en soutien à distance.
Vers un plan de rattrapage
La députée de Sherbrooke appelle également le ministre de l’Éducation à rassurer les parents et les élèves en dévoilant rapidement les mesures de rattrapage qui seront mises en place au sortir de la crise pour venir en aide aux élèves qui se trouveraient en situation d’échec à la fin de l’année scolaire.
« Certains enfants ont la chance de poursuivre leur cursus scolaire avec leurs parents, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bien des parents travaillent encore et ne sont pas en mesure de consacrer du temps à la scolarisation de leurs enfants. Certains élèves ont aussi besoin de services spécialisés auxquels leurs parents ne peuvent pas répondre. Le ministère de l’Éducation a la responsabilité de l’égalité des chances et doit mettre des solutions en place pour éviter que ces élèves soient pénalisés. Je propose qu’on fournisse aux élèves qui seront en situation d’échec une occasion de faire du rattrapage pour qu’ils puissent être au même niveau que leur cohorte à la prochaine année scolaire », conclut la députée solidaire.
Opinions
Québec solidaire propose un Plan d’indépendance alimentaire pour subvenir aux besoins du Québec

-
Subventionner une partie des salaires des employés agricoles en instaurant une prime salariale de 4$ l’heure pour les travailleurs et travailleuses agricoles.
-
Stimuler le recrutement d’une main-d’œuvre agricole locale en permettant aux personnes qui le souhaitent, retraité-es ou personnes sans emplois, d’être formées et rémunérées pour travailler sur une ferme pour la saison estivale sans pénalité sur les prestations reçues;
-
Augmenter les seuils de production hors quota pour les petits producteurs, notamment pour les œufs et la volaille;
-
Autoriser l’accès aux services de garde d’urgence pour les enfants d’agriculteurs et d’agricultrices;
-
Reconnaître les marchés publics et kiosques à la ferme dans la liste des « services essentiels ».
Instaurer les Jardins de la Victoire : cultiver partout où c’est possible
-
Encourager les potagers collectifs et le jardinage citoyen dans toutes les municipalités du Québec;
-
Autoriser la culture potagère en cour avant dans l’ensemble des municipalités du Québec;
-
Convertir les serres ornementales publiques municipales et privées vers la production maraîchère;
-
Convertir un maximum d’espaces prévus pour l’ornementation florale municipale en espaces de culture maraîchère.
-
Anglais2 années ago
Body found after downtown Lethbridge apartment building fire, police investigating – Lethbridge
-
Styles De Vie2 années ago
Salon du chocolat 2018: les 5 temps forts
-
Anglais2 années ago
This B.C. woman’s recipe is one of the most popular of all time — and the story behind it is bananas
-
Santé Et Nutrition2 années ago
Gluten-Free Muffins
-
Anglais2 années ago
27 CP Rail cars derail near Lake Louise, Alta.
-
Anglais2 années ago
Man facing eviction from family home on Toronto Islands gets reprieve — for now
-
Santé Et Nutrition2 années ago
We Try Kin Euphorics and How to REALLY Get the Glow | Healthyish
-
Anglais2 années ago
Ontario’s Tories hope Ryan Gosling video will keep supporters from breaking up with the party