Opinions
Une Alliance pour le Québec

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Mon souhait du Nouvel An serait de voir ouvrir une Alliance française au Québec en 2019. Présent dans 130 pays, le réseau des Alliances françaises compte 800 établissements, dont neuf au Canada — mais aucun au Québec. Cette absence est une anomalie absolue. Le Québec pèse lourd en francophonie, mais il frapperait plus fort s’il était représenté dans ce réseau mondial et très influent.
Pour comprendre ce que le Québec pourrait faire là-dedans, il faut remonter aux sources. C’est en 1883 qu’un groupe de Français a voulu créer une forme de diplomatie parallèle. La France était alors très isolée diplomatiquement. Pourquoi ne pas utiliser l’intérêt pour la langue et la culture françaises afin de susciter des Alliances françaises locales qui feraient « rayonner la civilisation française » ? D’autres pays ont imité la France avec leurs instituts Goethe, Cervantes, Confucius et autres British Councils. Sauf qu’il s’agit d’entités qui relèvent de la diplomatie officielle. Les Alliances françaises ont ceci d’unique qu’il s’agit d’organismes autonomes de droit local formés à l’initiative de citoyens locaux. L’esprit est davantage celui d’une franchise, même si certaines Alliances reçoivent du soutien des services culturels des consulats et de l’Éducation nationale française.
Mon travail m’a amené à visiter une cinquantaine d’Alliances de Dubaï à Tokyo, en passant par Toronto et Saint-Louis. Certaines de ces alliances sont très importantes. À New York, à Mexico, à Dublin, ce sont des écoles recevant des milliers d’apprenants, surtout des adultes. Plusieurs ont de grosses bibliothèques, un restaurant et des salles de spectacle. Chacune a sa vocation. Dans bien des pays, c’est l’Alliance locale qui fait passer les tests de français d’Immigration Québec.
Montréal a déjà eu son Alliance française, qui était très ancienne, mais qui a périclité au début des années 2000 faute d’avoir évolué. Selon moi, une Alliance française au Québec doit faire autre chose que des cours de langue et des soirées culturelles. Cette Alliance sauce québécoise devrait avoir l’ambition de corriger le plus gros trou de la relation France-Québec : l’absence quasi totale des Québécois dans l’enseignement supérieur français, et plus particulièrement les « grandes écoles ».
À l’instar du collègue Christian Rioux, de Louise Beaudoin et de feu Bernard Landry, je m’inquiète que si peu de Québécois étudient en France. Il y a là-dedans des causes presque inéluctables (la démographie, le marché du travail, le logement). Mais il y a aussi que le système postsecondaire français est difficilement lisible, et c’est là qu’une Alliance pourrait agir.
Trop d’étudiants québécois découvrent trop tard que l’enseignement supérieur français compte 500 « écoles » d’élite qui n’ont rien à voir avec les universités. Les plus connues sont l’ENA, Polytechnique, HEC ou l’École normale supérieure, mais ces écoles sont actives dans tous les domaines (sauf la médecine et le droit, qui n’existent qu’en « facultés »). Ces 500 « écoles » recrutent environ 10 % des étudiants français considérés comme les meilleurs ou les plus ambitieux. Pour être admis dans une « école », il faut un bac « avec mention », mais surtout deux années d’« école préparatoire ». Ces fameuses « prépas » astreignent les étudiants à un régime de 30 heures de cours formels par semaine pour les préparer aux séries d’examens d’admission écrits et oraux.
Vous me voyez venir. Une Alliance française à la québécoise devrait avoir pour vocation de servir d’école préparatoire aux étudiants québécois qui veulent accéder aux « écoles » françaises. Plus largement, son travail serait d’informer les étudiants de cégep des portes qu’un tel système ouvre et de ce qu’il faut faire pour y accéder.
Pour exister, une telle alliance aurait besoin du concours des deux États concernés ainsi que d’une université québécoise. Des crédits universitaires doivent récompenser la formation très dure en « prépa ». Il faut pouvoir recruter des professeurs capables de transmettre un cursus archi rigoureux. Et cette « prépa » québécoise doit absolument être agréée par les grandes écoles françaises en tant que filière reconnue.
Faire lever pareille organisation est un gros projet. C’est important pour le Québec et pour la francophonie. La France tient une place centrale dans le monde francophone. Placer des Québécois parmi les cadres français est donc une stratégie d’influence. Le Québec a besoin d’une nouvelle génération de dirigeants qui connaissent la France intimement. Mais la France, qui raffole d’idées québécoises, a aussi besoin de Québécois parmi ses hauts fonctionnaires et ses p.-d.g. Autre avantage : ce faisant, cette Alliance française québécoise développerait un savoir-faire de formation qui fait défaut aux autres Alliances, qui pourraient le reprendre, ce qui servirait la francophonie dans son ensemble.
C’est le cadeau que je nous souhaite pour 2030, mais d’ici là, il faudrait bien commencer par la refonder, cette Alliance.
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Opinions
COVID-19 – Massé à Trudeau: pas de bailout pour les pétrolières et les gazières de l’Alberta

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, presse le gouvernement Trudeau d’abandonner son plan de sauvetage du secteur pétrolier et gazier canadien, dont l’annonce est attendue la semaine prochaine et qui pourrait s’élever à 15 milliards de $.
« Quand l’économie coule, donner le premier canot de sauvetage à l’industrie pétrolière et gazière n’a aucun bon sens. Alors que les Québécoises et les Québécois se préparent à des pertes d’emploi massives, le gouvernement fédéral doit faire preuve de lucidité et intervenir pour rendre l’économie plus résiliente, pas l’exposer encore plus aux lubies de l’Arabie saoudite et aux tendances de fond du marché mondial de l’énergie. La priorité, c’est la santé financière des travailleurs et des familles, pas celle des actionnaires du pétrole et du gaz », a affirmé Mme Massé.
« Les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie mondiale. Dans un contexte plus ensoleillé, les hydrocarbures étaient déjà un puit sans fond pour les finances publiques. Au Québec comme au Canada, nous devons maintenant nous demander si le jeu en vaut encore la chandelle. Le meilleur service que nous pouvons rendre aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, c’est de leur donner un rôle à jouer dans la transition énergétique vers une économie verte et durable », a conclu la porte-parole de Québec solidaire.
Opinions
Matériel pédagogique – Des ressources pour favoriser l’égalité des chances, demande Christine Labrie

La députée de Sherbrooke et responsable pour Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, appelle le ministre Jean-François Roberge à bonifier son offre de matériel pédagogique afin de répondre aux besoins de tous les élèves, et lui demande de déployer rapidement un plan de rattrapage pour les élèves qui en auront besoin lorsque les mesures de distanciation physique seront levées.
« L’École ouverte est un bon point de départ pour enrichir la vie de nos enfants pendant les mesures de distanciation physique. Malheureusement, ça ne permet pas aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et ça ne suffira pas non plus pour remplacer plusieurs mois d’absence à l’école », déplore Mme Labrie.
« Le choix de proposer des ressources en ligne est pratique pour plusieurs familles, mais les élèves qui n’ont pas accès à des outils informatiques adéquats ou qui ont certaines limitations fonctionnelles, par exemple un handicap visuel, ne pourront pas les utiliser. Ça creuse un écart déjà grand entre les enfants. Il faut pallier à ce problème et fournir à tous les élèves une vraie trousse de matériel couvrant le contenu spécifique de leur niveau, par exemple en leur envoyant par la poste », ajoute-t-elle, en invitant aussi le ministre Roberge à augmenter les ressources d’Allô-prof, qui possède une expertise en soutien à distance.
Vers un plan de rattrapage
La députée de Sherbrooke appelle également le ministre de l’Éducation à rassurer les parents et les élèves en dévoilant rapidement les mesures de rattrapage qui seront mises en place au sortir de la crise pour venir en aide aux élèves qui se trouveraient en situation d’échec à la fin de l’année scolaire.
« Certains enfants ont la chance de poursuivre leur cursus scolaire avec leurs parents, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bien des parents travaillent encore et ne sont pas en mesure de consacrer du temps à la scolarisation de leurs enfants. Certains élèves ont aussi besoin de services spécialisés auxquels leurs parents ne peuvent pas répondre. Le ministère de l’Éducation a la responsabilité de l’égalité des chances et doit mettre des solutions en place pour éviter que ces élèves soient pénalisés. Je propose qu’on fournisse aux élèves qui seront en situation d’échec une occasion de faire du rattrapage pour qu’ils puissent être au même niveau que leur cohorte à la prochaine année scolaire », conclut la députée solidaire.
Opinions
Québec solidaire propose un Plan d’indépendance alimentaire pour subvenir aux besoins du Québec

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Subventionner une partie des salaires des employés agricoles en instaurant une prime salariale de 4$ l’heure pour les travailleurs et travailleuses agricoles.
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Stimuler le recrutement d’une main-d’œuvre agricole locale en permettant aux personnes qui le souhaitent, retraité-es ou personnes sans emplois, d’être formées et rémunérées pour travailler sur une ferme pour la saison estivale sans pénalité sur les prestations reçues;
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Augmenter les seuils de production hors quota pour les petits producteurs, notamment pour les œufs et la volaille;
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Autoriser l’accès aux services de garde d’urgence pour les enfants d’agriculteurs et d’agricultrices;
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Reconnaître les marchés publics et kiosques à la ferme dans la liste des « services essentiels ».
Instaurer les Jardins de la Victoire : cultiver partout où c’est possible
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Encourager les potagers collectifs et le jardinage citoyen dans toutes les municipalités du Québec;
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Autoriser la culture potagère en cour avant dans l’ensemble des municipalités du Québec;
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Convertir les serres ornementales publiques municipales et privées vers la production maraîchère;
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Convertir un maximum d’espaces prévus pour l’ornementation florale municipale en espaces de culture maraîchère.
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