OBJETS DU FUTUR – Et si, plutôt que d’avoir recours aux traditionnelles ampoules, vous éclairiez votre habitation de manière plus design et surtout moins conventionnelle?
Les fêtes sont passées. À regret, vous avez abandonné sur le trottoir le sapin, remisé boules et santons de Provence, débranché les guirlandes lumineuses. Nous sommes encore en hiver, les journées sont courtes et votre intérieur a perdu un peu de cette magie venue des lumières si particulières distillées par les décorations de Noël. La déprime post-vacances vous guette. Voici un remède: Nanoleaf.
Trois ingénieurs canadiens ont eu l’idée de créer un système de pads lumineux vendus en pack de neuf pièces (des kits d’extension sont également disponibles), à assembler soi-même à la manière d’un puzzle de la façon la plus simple possible. À partir d’un nombre de pads définis (jusqu’à 30 sur la même prise) que l’on reliera entre eux par des connecteurs, on crée son propre agencement que l’on fixera au mur grâce à des bandes adhésives. Effet déco garanti, mais pas seulement. Les pads peuvent distiller suffisamment de lumens pour parfaitement illuminer une pièce en mode économie d’énergie et sont contrôlables à la voix.
Le modèle Light Panels, des pads design. nanoleaf
Pour créer un motif sur le mur, il est possible d’utiliser l’appli Nanoleaf et se laisser guider par l’assistant de disposition ou partir le nez au vent si l’on se sent l’âme d’un créatif. La jouer à l’improvisation réclamera cependant d’être prudent. Mieux vaut tester le montage à plat sur une table pour être sûr de trouver les connecteurs au bon endroit avant de commencer à coller les plaques sur un mur.
En effet, les petites languettes double face collent très bien. Ne tentez pas de tirer à la hussarde sur un pad pour le décoller, le plâtre partirait avec. Il faut vraiment tirer sur les languettes à l’horizontal pour éviter tout dommage et recommencer avec de nouvelles bandes adhésives. Toutefois, si vous désirez les fixer définitivement, évitez de les laisser dépasser.
Des animations personnelles
Nanoleaf propose deux modèles différents de pads: celui appelé Light Panels, le plus ancien, avec ces pads triangulaires, ou le Canvas au pads carrées et tactiles. Il n’est pas possible de mixer les deux car les connecteurs sont différents. Chez Nanoleaf on ne mélange pas les triangles avec les carrées. Tant Pis. Aussi, hermétiques aux gadgets connectés rassurez-vous tout de suite, ces systèmes sont autonomes, donc nul besoin d’avoir recours à une appli pour les faire fonctionner. Ils sont équipés d’un carreau de contrôle regroupant toutes les fonctionnalités. Au fond d’une grotte, pourvu que l’on dispose d’une prise de courant, les Nanoleaf seront opérationnelles. Pour aller plus loin cependant, et pour les plus technophiles, l’application maison démultipliera les possibilités.
La vocation première de ces pads lumineux est donc de créer une ambiance pouvant évoluer avec l’humeur de son possesseur. Ainsi, il va être possible de choisir la couleur de chaque pad indépendamment, mais aussi de les faire varier en intensité comme en teintes en créant des animations personnelles (de l’utilité de l’application) ou préprogrammées (privé de Wifi au fond de la grotte). Cela va de la forêt d’émeraude au Grand Bleu en passant par le feu d’artifice. Un détecteur musical intégré peut aussi être enclenché pour faire réagir les pads au rythme de la musique. À chacun de choisir son scénario en fonction de ses envies, tout est personnalisable.
Alors, Light Panels ou Canvas?
Nanoleaf Light Panels se présente sous la forme de triangles équilatéraux de 25 cm de segments. Dans chaque angle, une led vise à distribuer l’équivalent de 100 lumens. À pleine puissance ce dispositif éclaire donc à la perfection d’autant que la surface éclairante de 9 pads réunis est conséquente. Light Panels est idéal pour donner de l’énergie à une pièce. Sa lumière est franche et sa découpe parfaitement design et moderne.
Les pads Canvas, la nouveauté Nanoleaf. nanoleaf
De son côté, Nanoleaf Canvas joue plus sur la sensualité puisque les pads, ici tactiles, distillent une lumière plus douce. Ils réagissent à la moindre caresse pour changer de modes de couleurs ou d’intensité. Selon le constructeur, ce modèle aux allures marbrées aurait les faveurs de la gent féminine. Posés au mur, éteints, ils s’apparentent à des carreaux de carrelage de 15 cm. Bien plus petits et moins ostentatoires donc que les Light Panels. Allumés, ils réagiront au toucher (selon une gestuelle programmée) en ondulant à la manière d’une ride sur l’eau ou en changeant de couleur et d’intensité.
Quel que soit le modèle sur lequel se porte le choix, on pourra être sûr que les systèmes Nanoleaf éclairent vraiment bien. Entendez par là que ces pads colorés ne seront pas qu’un élément de décor pour votre intérieur mais également une source de lumière exploitable pour éclairer toute une pièce et y travailler. La société canadienne assure que 500 panneaux peuvent être connectés à un seul carré de contrôles (en rajoutant une alimentation tout les 30 pads), pour des installations complètement immersives. Après avoir fait le calcul du prix de l’achat de près de 164 kits d’extension pour arriver aux 500 panneaux nous ne sommes pas sûrs de tenter l’expérience, mais c’est possible…
Prix: Nanoleaf (9 pads Light Panels ou Canvas): 199 euros. Pack d’extension de 3 pads: 65 euros.
Après une première destination réussie pour les guinguettes de Montréal au parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest, c’est au tour de Griffintown d’accueillir cette fête estivale.
C’est l’organisme à but non lucratif (OBNL), le Village de Noël de Montréal, qui est derrière ce concept de fête gourmande, culturelle et artisanale sur le bord de l’eau.
Après de nombreux évènements préparés pendant la saison hivernale, comme au marché Atwater et au Quartier des spectacles de la Place des arts, le Village de Noël de Montréal souhaitait développer des activités pendant l’été.
«Au marché de Noël, c’est pas mal ça qu’on fait aussi. [On offre] une programmation culturelle variée et on met en relief l’artisanat et la gastronomie locale», explique la directrice générale de Village de Noël de Montréal, Line Basbous.
Ce nouvel évènement estival permet également à l’OBNL de conserver son personnel et de recruter de nouveaux employés tout au long de l’année.
Concept des guinguettes
Une guinguette est un cabaret populaire français, à l’image d’une station balnéaire estivale. À Montréal, quatre guinguettes mobiles sont prévues.
Le nouveau restaurant conçu pour l’événement, Merci Tata, accueille la population dans une ambiance décorée et festive sur le bord de l’eau, soit via le canal de Lachine, le fleuve Saint-Laurent et la rivière des prairies.
«C’est une conception alimentaire qui intègre l’événement. C’est la station gourmande qu’on retrouve dans toutes les guinguettes», précise la directrice générale.
Succès
Du 12 au 27 juin, le parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest a accueilli la première guinguette mobile.
«Quand on a commencé le montage [du site] la semaine qui a précédé le lancement, les gens s’arrêtaient pour poser des questions. On a senti qu’il y avait un certain enthousiasme pour le projet», note Mme Basbous.
Lors des dix jours d’opération de la guinguette au parc de l’Ancienne-cour-de-triage, située le long du canal de Lachine, environ 7000 personnes ont profité des installations de la première édition.
Retour
La guinguette mobile reviendra dans le Sud-Ouest. Un peu plus à l’est, cette fois, elle prendra place jusqu’au 25 juillet à la place des Ouvriers au parc Lien Nord, en bordure du canal de Lachine, au début de Griffintown.
Plusieurs artisans locaux seront sur place afin de présenter leurs cosmétiques, décorations, vêtements, bijoux et produits alimentaires.
Même s’il est encore tôt pour se prononcer sur un possible retour des guinguettes et de son restaurant Merci Tata l’an prochain, l’intérêt se fait sentir par la population.
«On voit bien qu’il y a un enthousiasme pour ce projet. On espère pouvoir le faire durer année après année», souligne Mme Basbous.
Une guinguette stationnaire pour l’été est présente au parc Jean-Drapeau jusqu’au 3 octobre. Une guinguette mobile est également prévue à l’Îlot John Gallagher dans Verdun en août.
Claudia Bouvette et Luis Clavis ont composé à distance la chanson «Kodak jetable», qu’ils interpréteront à «La belle tournée», où la région montréalaise sera en vedette, lundi soir.
Un duo mitonné alors qu’elle séjournait chez sa mère, à Bromont, et que lui était dans son studio de Montréal, pendant le premier confinement du printemps 2020.
Outre cette langoureuse pièce, Bouvette et Clavis ont en commun d’être natifs de l’Estrie et des Cantons de l’Est, Bromont pour elle, Sherbrooke pour lui, d’avoir adopté Montréal au début de leur carrière… et d’en être tombés amoureux.
Luis Clavis s’y est établi après le cégep avec ses comparses de Valaire et Qualité Motel, tandis que Claudia Bouvette avait 15 ans quand elle a participé à «Mixmania 2» et a dû pour ce faire s’installer pendant deux mois dans un loft du Vieux-Montréal. Elle a ensuite décroché rôles et engagements qui l’ont amenée de plus en plus souvent dans la métropole.
Début vingtaine, elle louait un premier logis dans Villeray et, depuis cinq ans, l’artiste de 26 ans est une fière résidente d’Hochelaga-Maisonneuve, un quartier qu’elle estime de plus en plus tendance, tout en demeurant accessible.
«Je me souviens, au début, quand j’habitais dans le sous-sol de mon « chum », dans Ahuntsic, je ne pouvais pas passer plus qu’une semaine à Montréal, car je trouvais ça trop intense, a raconté Claudia. J’avais besoin de retourner à la campagne, d’être dans un train de vie un peu moins bruyant et rapide. Après, je suis devenue plus autonome, et j’ai vraiment eu la piqûre. Maintenant, c’est l’inverse: je dois me forcer pour aller voir ma famille à Bromont!»
« Quand je suis passé chez le notaire, mes genoux ont flanché. Je me suis dit : est-ce que je viens de faire la plus grande connerie de ma vie ? Mais finalement, ç’a été une bonne décision », raconte en riant Peter Balov, propriétaire du nouveau Bistro Sofia.
Quelques mois plus tard, assis devant son établissement, en plein cœur de la Petite-Patrie à Montréal, il savoure maintenant le moment. Le Québec est déconfiné, son bistro est sur le chemin de la rentabilité, mais le saut vers la restauration a été parsemé de doutes.
« Je suis foncièrement un nomade. J’ai toujours travaillé dans le monde du cirque et du théâtre, en sonorisation, puis comme directeur de production. Je voyageais partout dans le monde avec ma conjointe qui a été longtemps acrobate. Puis, la pandémie est arrivée, ma vie a basculé », raconte-t-il.
D’un dépanneur… à un restaurant !
Lors de cette semaine fatidique du 9 mars 2020, il est en tournée en Iowa. Le spectacle est annulé en quelques heures, il doit rentrer en catastrophe à Montréal et réinventer sa vie professionnelle.
« On a fait une réunion sur Zoom avec les collègues. Et là, un artiste m’a demandé : que vas-tu faire ? À la blague, j’ai dit, je vais m’acheter un dépanneur, on aura toujours besoin de dépanneurs ! Et c’est resté dans ma tête, c’est devenu une petite épicerie, puis un café, puis je suis arrivé avec l’idée d’un restaurant », dit-il.
Une cuisine typiquement bulgare
Il décide alors d’ouvrir un bistro qui va mettre en valeur une cuisine qui célèbre ses origines. « Je suis né en Bulgarie et je suis arrivé à Montréal en 1994. Donc, je voulais un restaurant qui représente ce que je suis », relate Balov.
Son but ? S’approvisionner avec des produits bulgares, mais aussi des aliments frais du Québec. « J’ai toujours aimé le marché Jean-Talon. Donc, on achète là-bas, mais on fait une grande place à la cuisine des Balkans ».
Sur le menu du restaurant qui a ouvert en décembre dernier, on retrouve des mezze, des grillades et salades. Après des mois d’incertitudes, la clientèle augmente de semaine en semaine. « Il y a eu un excellent bouche-à-oreille et je souhaite vraiment que les gens se sentent bien ici », dit-il.