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L’abécédaire de Dany Boon

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VIDÉO – Connu et aimé dans le monde entier par ses films, il revient sur scène dans une comédie férocement drôle et très humaine de Sébastien Thiéry. Au Théâtre Antoine (Xe), Huit euros de l’heure est mis en scène par Stéphane Hillel. Le comédien retrouve une des camarades de ses débuts, Valérie Bonneton. Ce contemporain phénoménal a accepté d’être le rédacteur en chef du premier Figaroscope de 2019.

Allons vite! Comme lui! C’est l’un des esprits les plus vifs que l’on connaisse. Une intelligence éblouissante, aiguë, fraternelle. Une intelligence enveloppée d’une humanité heureuse. Il rayonne. Il est la simplicité même. Accessible. Trouvant toujours le temps de s’intéresser aux autres. Père, artiste, homme d’affaires très responsable, prenant sans cesse des décisions. Mais le gamin est toujours là, cœur grand comme ça, petit garçon qui pense toujours à sa maman et loue toutes les personnalités, connues ou non, qui ont éclairé son chemin. Un être humain hors normes. Un grand homme qui se passionne pour le savoir. Qui apprend sans cesse. Qui comprend tout. Qui accueille, qui invente, qui répète qu’il doit tout à sa mère puisque sa vocation est née parce qu’il voulait la faire rire. Le succès planétaire ne l’a pas changé: il a une sacrée force d’âme, Dany. Et un sens profond de la discipline. Il a beaucoup aimé la pièce de Sébastien Thiéry à la lecture, et adoré en approfondir la force comique sous la direction de Stéphane Hillel, qui sait parfaitement laisser se développer le rire, tout en laissant affleurer ce qu’il y a de bienveillance chez Sébastien Thiéry, par-delà l’acidité de l’encre et l’énormité des situations. Tout ce que Valérie Bonneton, qui joue son épouse, Dany Boon lui-même, Jorge Calvo, Antonio Buil, Maria Rodriguez se préparent à vous offrir.

A comme Armentières

Je suis né à Armentières, j’y ai grandi. Une enfance pauvre mais heureuse. On se contentait du peu que l’on avait. La devise de la ville est «Pauvre mais fière». Elle dit bien l’état d’esprit des gens, modestes, mais accueillants. Dans les corons, aucune porte n’était jamais fermée à clé, même pas la nuit. Cette devise a été abandonnée il y a quinze ans au profit d’une formule qui ne veut rien dire: «L’alliance des caractères».

B comme Brel

Lorsque j’ai fait mes études à l’école Saint-Luc de Tournai, en Belgique, j’ai appris que jeune, Jacques Brel livrait à l’école les rames de papier à dessin que ses parents fabriquaient. À 16 ans, j’ai joué sur la scène de l’auditorium de la ville et j’ai pensé à lui, bien sûr, comme bien plus tard, la première fois que j’ai été à l’affiche de l’Olympia. C’était en 1995-96, c’était encore le «vrai» Olympia. Il n’avait pas été démoli et reconstruit… Les fantômes étaient là.

Avec Charles Aznavour lors de l'enregistrement de l'émission <i>Hier encore</i>, à l'Olympia, le 8 janvier 2014.
Avec Charles Aznavour lors de l’enregistrement de l’émission Hier encore, à l’Olympia, le 8 janvier 2014. Stephane ALLAMAN/SIPA/Stephane ALLAMAN/SIPA

C comme Charles Aznavour

J’aime le poète, l’auteur, le chanteur, l’acteur. Je l’ai rencontré chez Line Renaud, lors d’un dîner. Il m’a pris à part et m’a parlé de mon film Bienvenue chez les Ch’tis. Il m’a dit combien faire rire était une chance. Il a vu mon dernier spectacle à l’Olympia et moi son dernier récital à Los Angeles. J’ai beaucoup aimé cet homme avec qui on buvait du bon vin et qui était profondément humain et accessible, simple comme ma mère. Et il y a des chansons de lui que j’admire plus que tout. Ainsi Paris au mois d’août: «Balayé par septembre. Notre amour d’un été/ Tristement se démembre/ Et se meurt au passé/ J’avais beau m’y attendre/ Mon cœur vide de tout/Ressemble à s’y méprendre/ À Paris au mois d’août.» J’aime aussi particulièrement La Bohème.

D comme Dick Annegarn

J’ai découvert adolescent ce Hollandais élevé en Belgique. Il a beaucoup influencé les années 1970. Il avait du succès, mais il ne supportait pas d’être au Top 50. J’aime son univers. J’ai enregistré une chanson avec lui. Elle s’intitule Dans le trou… Or, c’est dans les airs que nous l’avons enregistrée! Nous sommes allés à trente kilomètres au sud de Toulouse. Il était quatre heures du matin. Dans un champ, à l’aube, nous attendait une montgolfière… C’était extraordinaire, très beau, mais évidemment, il fallait couper les brûleurs pour enregistrer… Nous avons fait cela dans le cadre d’un festival de poésie, à Toulouse.

E comme enfant

J’ai toujours été très conscient de ma responsabilité de père. Bien sûr, les exigences de mon métier ne m’ont pas toujours permis d’être présent au long cours, mais je n’ai jamais lâché le fil… Quatre garçons, une fille, une grande fratrie avec deux aînés qui s’orientent vers la musique. L’un, qui a 19 ans, suit les cours d’une école d’art de Los Angeles, l’autre, 21 ans, est à Paris, à l’American School of Music. Les autres sont adolescents, 12 et 13 ans, ils suivent leur scolarité normalement. Quant à la dernière, 8 ans, ma fille, évidemment, elle m’attendrit particulièrement…

E comme ennui

Je dis E comme enfant, et E comme ennui! Avec mes enfants, j’ai instauré les journées de l’ennui… Des journées où l’on se passe d’un programme précis, où l’on ait pas d’obligations, de rendez-vous, de cours, de télé, de jeux vidéo, etc. Des journées qui fassent la part au rêve, à l’inactivité, à l’imagination… Pour moi, cette vacance, ces moments suspendus que l’on pouvait appeler «ennui», ont été le terreau de ma créativité.

F comme famille

Étant l’aîné dans une famille pauvre, j’ai tout de suite été conscient de mes responsabilités. J’ai compris confusément quelles étaient les difficultés qu’avaient à affronter mes parents, et ma mère, particulièrement. Elle était rejetée par sa propre famille: je suis né hors mariage, ma mère avait 17 ans et mon père était kabyle… J’ai été très heureux dans mon enfance, mais je n’ai pas connu ce que l’on nomme l’insouciance de l’enfance. Ma mère, je le sentais bien, était confrontée à une forte agressivité extérieure. Je ne comprenais pas cette agressivité. Je voulais faire rire ma mère. Il y avait là quelque chose comme une réparation. Elle était très jeune, mais elle était très responsable, très protectrice et moi j’ai essayé d’être mature et protecteur, toujours…

<i>La Promesse de l'aube</i>, de Jules Dassin, avec Melina Mercouri et Didier Haudepin (1971).
La Promesse de l’aube, de Jules Dassin, avec Melina Mercouri et Didier Haudepin (1971). Rue des Archives/©Rue des Archives/Collection CSF

G comme Romain Gary

J’aime beaucoup l’écriture, le style de Romain Gary. J’aime aussi les histoires qu’il raconte. J’ai beaucoup aimé lire La Promesse de l’aube, livre que j’ai retrouvé par le cinéma, le film de Jules Dassin avec Melina Mercouri et l’enfant qui est incarné par trois comédiens différents. On dira que je suis sensible à ces relations mère-fils qui sont fondatrices… De Gary, je suis passé à Albert Cohen et je tiens Le Livre de ma mère comme l’un des textes qui m’ont le plus touché…

G comme Guillaume Gallienne

Je viens de tourner avec lui dans une adaptation du Dindon de Georges Feydeau. Je l’admirais auparavant, ce moment ensemble m’a confirmé dans tous mes élans. Il joue Pontagnac et moi, René Vatelin.

H comme Christian Hecq

J’ai une profonde admiration pour Christian Hecq, le comédien, le metteur en scène, l’artiste audacieux. Le clown. Je vais souvent à la Comédie-Française et si je cite Guillaume Gallienne et Christian Hecq, j’apprécie beaucoup toute la troupe.

I comme Icare

Petit, j’avais un rêve récurrent, je rêvais que je volais… Je parle d’un «vrai» rêve. Plus tard, j’ai commencé à apprendre à piloter des avions de tourisme, des hélicoptères. Il y a un lieu qui me fascine, c’est le Musée volant Salis, à Cerny-La Ferté-Alais. C’est Jean-Baptiste Salis, le fils de Jean Salis, qui fut un pionnier de l’aviation, qui le dirige aujourd’hui. J’ai connu Jean-Baptiste sur le tournage du Volcan, un film avec Valérie Bonneton, justement… Il faisait des numéros de voltige et il m’a d’ailleurs parfois entraîné avec lui dans les airs à la Ferté-Alais. C’est un lieu extraordinaire, avec une collection fascinante: l’avion de Blériot, et les répliques qui ont servi à Jean, puis à Jean-Baptiste à traverser à leur tour la Manche. Une collection impressionnante.

J comme Jean-Luc Jeener

Mon premier article, c’est lui, Jean-Luc Jeener! Je jouais au Lucernaire. J’avais déjà écumé pas mal de cafés-théâtres, de petites salles… À l’époque, on attendait Jean-Luc Jeener, car il était l’un des rares critiques – et il le demeure – à s’intéresser à des inconnus et à aller, ici et là, à la découverte de jeunes artistes. Cet article, publié en décembre 1992, a été déterminant pour moi. Ma mère, qui a toujours découpé tout ce qui me concernait, l’a bien sûr conservé. Le spectacle s’intitulait: Tout va bien, je vais bien. Jean-Luc Jeener disait: «Le type respire l’intelligence. Et certains de ses sketches sont incroyablement drôles.» Il concluait: «Bref, pour les fêtes, Danyboon fait boom!» C’était le titre de l’article. À l’époque, c’est ainsi que j’écrivais mon nom…

K comme Philip K. Dick

Il m’a fait aimer la lecture. Adolescent, j’ai beaucoup aimé cette littérature d’anticipation. De la fin des années 1970 aux années 1980, j’ai dévoré ses livres et me suis aventuré du côté d’autres écrivains d’anticipation, comme Isaac Asimov, par exemple dont j’ai lu les nouvelles. J’ai aussi aimé beaucoup, entre autres textes, 1984 d’Orwell et Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.

L comme lire

Les livres occupent une place centrale dans ma vie, ils sont constitutifs de ce que j’ai appris, de ce qui m’a fait progresser et cela continue. J’essaie de transmettre ce goût de la lecture, cette curiosité pour la lecture à mes enfants. Et lorsque j’arrive à leur faire lire un livre, je leur dis, après: «Mais qu’est-ce que tu as? Tu as un regard intelligent! C’est incroyable!»

David KOSKAS/Collection Christophel

L comme Line

Line, l’intelligence, le talent immense, la générosité, l’amour. Il faudrait des pages pour parler d’elle comme elle le mérite. Elle est une référence constante dans ma vie, dans mon travail, une amie merveilleuse. Ma mère et elle ont un lien très particulier, très profond et, lorsque je reste quelques jours sans faire signe à ma maman, elle appelle Line et lui dit: «Daniel (elle m’appelle Daniel, toujours) ne m’a pas téléphoné depuis trois jours…» Une sacrée amitié! Je l’aime comme une mère.

Line Renaud (ci-dessus) et sa mère (ci-contre): deux femmes exceptionnelles dans la vie <br/>de Dany Boon.
Line Renaud (ci-dessus) et sa mère (ci-contre): deux femmes exceptionnelles dans la vie
de Dany Boon. Franck CRUSIAUX /GAMMA/G2

M comme maman

Comme vous le constatez, presque toutes les entrées de cet abécédaire renvoient à elle, passent par elle. C’est une femme exceptionnelle, d’un courage extraordinaire et je lui dois tout, à commencer par mon destin, car ma vocation a démarré avec l’envie de la faire rire.

M comme François Morel

Je suis très heureux que ce comédien, auteur, chroniqueur à la radio, ait composé: J’ai des doutes. Moi, je n’en ai aucun, des doutes: je sais tout ce que cela apporte à la mémoire de Raymond Devos. Je suis très heureux à l’idée que le spectacle que François Morel a conçu, sur une suggestion de Jeanine Roze, à partir des textes de Raymond Devos, remette en lumière certains des sketches de cet homme unique et montre à un vaste public, dont de nombreux jeunes, à quel point jouer avec les mots, se jouer de la langue française, est un art extraordinaire! Il est très important que l’on veille à transmettre ses écrits. J’ai été très décontenancé, aux États-Unis, lorsque j’ai cherché en vain, dans plusieurs librairies, les écrits, en anglais (en français, j’en avais lu certains) de Woody Allen.

Et maintenant, on va où?,de Nadine Labaki (2011).
Et maintenant, on va où?,de Nadine Labaki (2011). © Pathe films / DR

N comme Nadine Labaki

J’aime le cinéma de cette artiste libanaise. Je l’ai découverte avecCaramel, il y a maintenant une dizaine d’années et, lors du dernier Festival de Cannes, elle a obtenu le prix du Jury avec Capharnaüm, film qui a été très diversement accueilli. De tous les films de Nadine Labaki, celui que je peux revoir sans cesse, sans me lasser, en étant toujours aussi ému, saisi par la force et de l’histoire et de la manière dont elle est racontée, c’estEt maintenant, où on va?. Il se passe dans un petit village libanais et il a quelque chose de presque fellinien. Les premières séquences font penser au cinéma italien, avec une vitalité, un humour, une manière de filmer avec des images très fortes. Les femmes du village perdent et leurs maris et leurs frères et leurs fils, qui s’entre-tuent. Alors les chrétiennes deviennent musulmanes et les musulmanes se convertissent elles aussi. On les voit, en une chorégraphie bouleversante, arriver au cimetière: «Et maintenant, on va où?»

O comme Gérard Oury

Pour moi, il est une référence. D’abord parce qu’il a résisté et jamais fait de suite à ses films! Surtout, c’est un artiste qui a su faire rire des publics très larges. Enfant, adolescent, je découvrais ses films à la télévision. J’ai des souvenirs extraordinaires de ses plus célèbres longs-métrages,La Grande Vadrouille, évidemment, qui date de 1966, l’année de ma naissance… et tous les autres, L’As des aset compagnie. Par ces films, j’ai eu accès à des comédiens exceptionnels qui faisaient du rire une noble mission. Cela a été très important dans ma formation. Aujourd’hui, je revois ces films, avec mes amis, avec mes enfants et son humour demeure d’une efficacité impeccable. J’ai eu la chance de le connaître un peu. Il m’avait vu dans un de mes sketches alors que j’étais invité chez Patrick Sébastien. Il est venu me voir sur scène et il m’avait complimenté, disant que ce qui était bien était qu’il y avait des textes, mais aussi la clownerie…

P comme Peter Brook

On peut aimer et admirer et Gérard Oury et Peter Brook. Oui! Lorsque j’étais au cours Simon, nous avions des invitations pour les spectacles des Bouffes du Nord. Paradoxalement, j’avais déjà joué, mais je n’étais jamais allé au théâtre, comme spectateur. J’ai vu Le Mahabharata, mais j’ai surtout vu, et cela m’a marqué, deux versions de La Tempête. La première, en vidéo, et l’autre, aux Bouffes. Et j’ai été saisi par la différence de traitement de La Tempête, justement. Comment, avec le temps, Peter Brook était parvenu à une épure, un geste pur et simple des comédiens, qui oscillaient sur le plateau, comme sur un bateau dans la houle… J’ai eu de grandes émotions, aux Bouffes du Nord. La première fois que j’y suis allé, je me suis trouvé assis à côté de Michel Piccoli… J’étais tétanisé! Mes premières grandes émotions de théâtre, c’est là. Plus tard, aux États-Unis, j’ai retrouvé un comédien d’Afrique du Sud qui a travaillé avec Peter Brook aux Bouffes du Nord, John Kani.

Raymond Devos sur scène en avril 1988.
Raymond Devos sur scène en avril 1988. Claude Delorme/UNIVERSAL MUSIC FRANCE

R comme Raymond Devos

J’ai eu la chance de rencontrer cet homme de génie et d’avoir une relation privilégiée, familiale avec lui. La première fois que j’ai eu la chance de l’approcher vraiment c’était en 1994. Je jouais Je vais bien, tout va bien. J’avais été nommé aux Molières. Je m’étais rendu à la soirée, un peu intimidé. Jean-Claude Brialy me l’avait assuré. «Tu verras, m’avait-il dit, le théâtre est une jolie famille», et j’étais heureux à l’idée d’entrer dans une famille choisie. Or, ce soir-là, rien ne s’est bien passé, le sketch que j’ai joué sur scène n’a pas plu, et j’ai très difficilement vécu cette soirée. Après, il devait y avoir un dîner au Fouquet’s, mais je n’avais aucune envie d’y aller. Raymond avait reçu un Molière d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Il me dit: «Allons chez Lipp!» Et là, chez Lipp, j’ai vu Raymond, qui était en smoking, prendre une serviette et se mettre à servir! Il m’a beaucoup appris et je continue d’écouter ses sketches, sa voix. Il éveille des zones endormies de notre cerveau, il nous rend intelligents.

S comme savoir

Savoir au lieu d’avoir. Il est bien plus essentiel de s’enrichir de ce qui nous entoure plutôt que de vouloir posséder à toute force. Évidemment, aujourd’hui, cela peut paraître risible que je m’exprime ainsi: mais c’est ma vérité depuis toujours et j’essaie de transmettre cela à mes enfants. Je suis conscient d’avoir eu une grande chance dans mes années d’apprentissage: une carte de bibliothèque et l’on avait accès aux livres et l’on découvrait le monde par la lecture. Jeune, j’ai pu prendre des cours de dessin et des cours de guitare, gratuitement et cela m’a donné des bases formidables!

Retrouvailles avec Valérie Bonneton, à l'affiche de Huit euros de l'heure, de Sébastien Thiéry.
Retrouvailles avec Valérie Bonneton, à l’affiche de Huit euros de l’heure, de Sébastien Thiéry. PASCALITO

T comme Sébastien Thiéry

Huit euros de l’heureest une comédie comme sait les composer Sébastien Thiéry: très féroce, mais, par-delà la cruauté des situations, la manière brutale dont semblent être traités certains personnages, très humaine. C’est ce qui m’a le plus frappé lorsque j’ai lu la pièce. Il sourd de l’ensemble une attention lucide à l’humain. Évidemment, le premier plaisir, avec ce retour au théâtre dans une comédie, est de retrouver Valérie Bonneton: on peut dire que l’on a débuté ensemble! Au Berry-Zèbre, boulevard de Belleville, dans un lieu qui a failli disparaître, deux ans plus tard, en 1994… À l’époque, Valérie sortait du conservatoire – où était d’ailleurs entré, un an après elle, Sébastien Thiéry – et nous avons joué La La Love You de Delphine Majoral.

T comme Laurent Terzieff

Dans le monde du théâtre, il a été un modèle. Nul n’a oublié sa formule, parlant du théâtre public et du théâtre privé. C’était lors d’une soirée des Molières: «Le théâtre n’est pas ceci ou cela, il est ceci et cela.» Nous devrions tous nous en souvenir. Il a fait beaucoup de cinéma, et on le revoit souvent, avec son visage très russe, son regard fiévreux. Lorsque j’étais au cours Simon, nous avions parfois des cours à l’Atelier et lui y répétait. Je le croisais dans les couloirs, dans l’escalier étroit. J’étais très impressionné. Il avait cette voix, unique et belle. Une voix qui servait les dramaturges, mais aussi et surtout les poètes… Je n’oublierai jamais un de ces spectacles qui s’intitulait Une heure avec Rilke et qu’il donnait avec Claude Aufaure, avec sa femme Pascale de Boysson. C’était magnifique.

V comme Francis Veber

J’ai grandi avec ses films. J’aime beaucoup son écriture, son humour. Il a un immense talent et il est d’une grande drôlerie. J’ai eu la grande chance de travailler avec lui, puisque j’ai joué Le Dîner de cons… Ses films, ce sont aussi tous ces comédiens: Pierre Richard, Gérard Depardieu, Jacques Villeret, des personnalités qui vous apprennent beaucoup, rien qu’en les regardant.

W comme Billy Wilder

Je passe beaucoup de temps à visionner des films. J’ai appris beaucoup en regardant les œuvres des grands réalisateurs. Je regardais le «Ciné Club» de la troisième chaîne et j’ai découvert, jeune, les films de Billy Wilder. Il faut aussi le lire! Il dit par exemple que, lorsque l’on n’arrive pas à terminer un film, il faut aller voir au début et que c’est là, souvent, que sont les solutions… J’ai bien sûr également découvert les films de Frank Capra, comme ceux de Sacha Guitry, de Jean Renoir, de Jacques Tati. Tant d’autres, de Hitchcock à Orson Welles en passant par la Nouvelle Vague. Je revois sans cesse ces films. Ces derniers temps, j’ai revu La Poisonde Guitry, construit d’une manière si extraordinaire etLa Fin du jour de Julien Duvivier qui m’a complètement bouleversé d’autant qu’il y est question de vieux acteurs.

Z comme zygomatique

Sans ce muscle, je ne serais rien.

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MAPEI Canada inaugure l’agrandissement de son usine à Laval, au Québec

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LAVAL, QC, le 15 sept. 2023 /CNW/ – MAPEI Inc., un renommé fabricant de produits pour l’industrie du bâtiment au Canada depuis 1978 faisant partie du Groupe MAPEI, a inauguré hier soir l’agrandissement de son installation phare à Laval, au Québec, lors d’une cérémonie qui célébrait l’ouverture officielle de la nouvelle usine de production de poudre et du nouvel entrepôt.

Marco et Veronica Squinzi, PDG du Groupe MAPEI, ainsi que Simona Giorgetta, actionnaire et membre du conseil d'administration. (Groupe CNW/MAPEI Inc.)
Marco et Veronica Squinzi, PDG du Groupe MAPEI, ainsi que Simona Giorgetta, actionnaire et membre du conseil d’administration. (Groupe CNW/MAPEI Inc.)

« Maintenant que les lignes de poudres et d’adjuvants sont opérationnelles, MAPEI Laval figure parmi les usines les plus grandes et les plus technologiquement avancées du réseau de MAPEI Amérique du Nord », dit Marco Roma, directeur général de MAPEI Canada. « Cette nouvelle installation nous permet de répondre aux besoins croissants du nord-est du Canada en matière de matériaux de construction, d’adjuvants pour béton et d’agents de mouture pour ciment », ajoute-t-il.

Entre autres, l’augmentation de la production à Laval créera un effet d’entraînement qui permettra une production plus équilibrée au Canada.

« En améliorant notre capacité à déplacer la production en conséquence pour une plus grande localisation entre nos usines du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique, nous pouvons réduire notre empreinte carbone partout au pays en effectuant des livraisons plus rapides sur des distances plus courtes lors du transport des fournitures vers les chantiers de construction », dit M. Roma.

Maximiser l’utilisation de matériaux locaux fait partie du pilier MAPEI qui vise à améliorer la durabilité dans le domaine de la construction. Cela fait partie de la philosophie qui a permis à MAPEI de participer à la construction et à la rénovation de certains des bâtiments et infrastructures les plus remarquables du Canada, allant du Centre aquatique Minoru à Richmond, en Colombie-Britannique, au Centre Avenir à Moncton, au Nouveau-Brunswick, en passant par la station Union à Toronto, en Ontario, pour n’en nommer que quelques-uns.

« Notre présence au Canada est née d’une occasion liée aux Jeux olympiques de Montréal qui ont eu lieu en 1976 », disent Marco et Veronica Squinzi, PDG du Groupe MAPEI. « Nous avons été appelés à fournir des produits pour l’installation des pistes d’athlétisme olympiques. Nous avons eu un effet tellement positif au pays que nous avons décidé en 1978 d’investir et d’ouvrir, ici même à Laval, notre première usine hors de l’Italie. Ce fut le début de notre stratégie d’internationalisation qui définit toujours l’entreprise aujourd’hui. Au cours des cinq dernières années, nous avons décidé de diversifier les marchés en ajoutant des lignes de produits qui n’étaient pas offertes au Canada à l’origine, mais qui étaient déjà bien étendues et rigoureusement testées par MAPEI en Europe, comme les additifs et les revêtements de sol industriels. Voilà ce qui a mené au projet d’agrandissement. »

« MAPEI Amérique du Nord avance à grands pas », dit Luigi Di Geso, président-directeur général de MAPEI Amérique du Nord. « Cet ajout répondra à une croissance qui a commencé ici même, dans une installation alors modeste qu’on ne reconnaitrait pas aujourd’hui, et qui était pourtant à la fine pointe de la technologie il y a quelques années seulement. »

La nouvelle ligne de production de poudre produira annuellement 30 000 tonnes par quart de travail. La nouvelle ligne de production d’adjuvants produira annuellement 7 000 tonnes par quart de travail. L’agrandissement de l’espace d’entreposage pourra dorénavant rendre plus efficace la distribution de toute cette production : 4 715 m² (50,750 pi²) supplémentaires s’ajoutent aux 11 892 m² (128,000 pi²) que constituent l’usine de polymères, le centre d’excellence en R. et D. pour la construction en béton et le siège social canadien, qui sont également sur place.

« Avec 11 lignes de produits couvrant tous les aspects de la construction, MAPEI Inc. est prête à atteindre des sommets encore plus élevés que jamais en aidant à construire le Canada de manière plus durable, et ce pour de nombreuses années à venir », ajoute M. Di Geso.

Parmi les invités d’honneur qui ont pris la parole au cours de la cérémonie, Son Excellence Andrea Ferrari, Ambassadeur d’Italie au Canada, et l’Honorable Tony Loffreda, Sénateur au Sénat du Canada.

L’année 2023 marque le 45e anniversaire de MAPEI au Canada, sous le nom de MAPEI Inc. En plus de l’emplacement à Laval, MAPEI Canada possède des installations de production à Maskinongé, au Québec, à Brampton, en Ontario, et à Delta, en Colombie-Britannique, ainsi qu’un centre de distribution à Calgary, en Alberta. Elle peut également se vanter de ses Services techniques, présents partout au pays et sans égal dans l’industrie. Pour plus de renseignements, consultez le www.mapei.ca.Au sujet de MAPEI

Fondée en 1937 à Milan, MAPEI est aujourd’hui l’un des principaux fabricants mondiaux de produits chimiques pour l’industrie du bâtiment et a contribué à la construction de certaines des créations architecturales et d’infrastructure les plus importantes au monde. Avec 102 filiales exerçant leurs activités dans 57 pays et 90 usines de fabrication dans 35 nations, le Groupe MAPEI emploie environ 11 900 personnes dans le monde. Les fondements du succès de l’entreprise sont la spécialisation, l’internationalisation, la recherche et le développement, ainsi que la durabilité.

MAPEI Amérique du Nord, dont le siège social est situé à Deerfield Beach, en Floride, compte les filiales MAPEI Corporation (pour les États-Unis), MAPEI Inc. (pour le Canada) et MAPEI Caribe (pour Porto Rico et les autres îles des Caraïbes). Celles-ci regroupent 28 installations où travaillent environ 1 800 employés. Les installations MAPEI sont certifiées selon les normes de qualité ISO 9001 et ISO 14001. MAPEI est un fabricant soucieux de l’environnement qui réinvestit 5 % de ses recettes dans la R. et D., et qui offre également de la formation aux architectes, aux entrepreneurs, aux installateurs et aux distributeurs par l’entremise de l’Institut technique MAPEI. Pour en savoir plus sur MAPEI, consultez le www.mapei.com ou composez le 1 800 42-MAPEI (1 800 426-2734).

SOURCE MAPEI Inc.

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Le Gala Elles reconnaissent célèbre les femmes remarquables de l’industrie de la construction

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MONTRÉAL, le 18 sept. 2023 /CNW/ – Les Elles de la construction sont fières d’annoncer le retour du Gala Elles reconnaissent, un événement destiné à célébrer les femmes exceptionnelles qui ont joué un rôle primordial dans l’industrie de la construction. Cette soirée promet glamour, réseautage et reconnaissance, offrant aux invitées une opportunité unique d’assister à une cérémonie de remise de prix spéciale mettant en valeur les femmes les plus remarquables et influentes du secteur. Le Gala aura le privilège de compter sur deux présidentes d’honneur : Lyne Laperrière, Directrice des ressources humaines chez Demospec Groupe, et Danièle Henkel, Présidente de Henkel Média et Fondatrice des entreprises Danièle Henkel Inc.

Le Gala Elles reconnaissent se tiendra le jeudi 5 octobre 2023, de 17h30 à 21h, au Théâtre Paradoxe situé au 5959 Boulevard Monk, Montréal, QC, H4E 3H5. Des discours mettront en lumière le parcours inspirant et les obstacles surmontés par des femmes pour réaliser leurs rêves dans le domaine de la construction.

« Le Gala Elles reconnaissent est une opportunité de favoriser le réseautage et de renforcer les liens au sein de notre industrie en rassemblant des professionnels influents et des entrepreneurs inspirants. Cet événement a pour objectif de reconnaître et de célébrer les réalisations exceptionnelles des femmes dans l’industrie de la construction. Depuis des décennies, elles ont joué un rôle significatif dans le succès et l’innovation de ce secteur, et il est grand temps de leur accorder la reconnaissance qu’elles méritent amplement. »
– Lyne Laperrière, Directrice des ressources humaines, Demospec Groupe

« Nous sommes fiers d’honorer ces femmes qui ont apporté une contribution inestimable au secteur de la construction et qui sont une source d’inspiration pour les générations futures. Le Gala Elles reconnaissent est une occasion unique de célébrer leurs réalisations et de se laisser inspirer par leurs brillants parcours. »
– Danièle Henkel, Présidente de Henkel média et Fondatrice des entreprises Danièle Henkel inc.

Le Gala Elles reconnaissent est soutenu par de nombreux commanditaires, dont Groupe RP. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site web officiel de l’événement sur www.ellesdelaconstruction.com.

SOURCE Les Elles de la construction

Renseignements: Relations de presse ; Yasmina Wahdani, 514-209-0799, ywahdani@exponentielconseil.com ; Gaëlle Gilles, 438 404-3553, communications@ellesdelaconstruction.com

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Préparez votre maison pour l’hiver afin d’éviter les réclamations d’assurance

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(NC) Se prélasser au coin du feu. Construire un fort dans la cour enneigée. Regarder un bon film au chaud. Au Canada, on peut faire une foule de choses agréables quand on passe l’hiver à la maison. Mais présenter une réclamation d’assurance habitation n’en fait pas partie.

Suivez nos conseils pour bien préparer votre maison pour un autre hiver enneigé et en profiter pleinement sans vous inquiéter des imprévus.

Inspectez, dégagez et nettoyez l’extérieur de la maison
Vous assurer que l’extérieur est bien entretenu est une étape clé de la préparation de votre maison pour l’hiver. Avant que les températures glaciales ne deviennent une réalité quotidienne, débarrassez-vous des feuilles et autres débris qui se sont accumulés dans les gouttières pour empêcher la formation de barrières de glace pendant l’hiver. Videz et fermez les conduites d’eau extérieures pour éviter les dégâts d’eau causés par le gel et l’éclatement des tuyaux.

Il est maintenant temps d’inspecter les coupe-froid autour des portes et des fenêtres. Trouver et réparer les fissures et les interstices aide à prévenir les pertes de chaleur et la hausse de votre facture d’électricité, tout en préservant l’intégrité architecturale de votre maison.

Vérifiez la sécurité à l’intérieur de la maison
La sécurité incendie et la qualité de l’air à l’intérieur de la maison sont importantes tout au long de l’année, mais l’ajout d’une vérification à votre liste de préparation pour l’hiver peut vous assurer que tout est en parfait état.

Vérifiez le fonctionnement de vos détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone. Et pendant que vous y êtes, prenez note de la date d’expiration de chaque détecteur. Selon le modèle, on devrait les remplacer tous les cinq à dix ans.

Ensuite, assurez-vous que vos extincteurs sont en bon état de fonctionnement et facilement accessibles. Si vous n’en avez pas, ajoutez-les en priorité à votre liste d’achats. En compagnie des autres membres de la famille, prenez le temps d’apprendre quand et comment vous en servir correctement.

Par souci de sécurité, vous pouvez également envisager de vous procurer une trousse de mesure du radon à long terme, qui comprend un détecteur. La ventilation, les points d’entrée, les drains et même la composition du sol peuvent avoir des répercussions sur votre exposition au radon, un gaz potentiellement cancérigène créé lorsque l’uranium présent à l’état naturel se désagrège. L’étage le plus bas de la maison est l’endroit idéal pour installer un détecteur de radon. Surveillez-le régulièrement pour votre sécurité et celle de votre famille.

Inspectez votre générateur d’air chaud et vos autres appareils de chauffage
Compte tenu de l’arrivée imminente de l’hiver et du temps froid, il est essentiel de faire des vérifications de routine et de voir à l’entretien de votre générateur d’air chaud pour vous assurer qu’il fonctionne efficacement et en toute sécurité, afin que vous puissiez rester bien au chaud pendant toute la saison froide.

Pour procéder vous-même à une inspection de base, vérifiez que la zone autour du générateur d’air chaud est exempte d’objets et de débris, examinez les tuyaux et les raccords pour déceler tout signe de dégradation et assurez-vous de remplacer les filtres selon le calendrier recommandé par le fabricant. Une inspection et un nettoyage annuels par une équipe technique d’entretien qualifiée sont aussi recommandés.

Si vous avez des appareils de chauffage au bois et des foyers dans votre maison, vous devriez retenir les services d’une équipe d’inspection de cheminée certifiée pour les examiner et les nettoyer avant de commencer à les utiliser. Cela réduit le risque d’incendie lié à une cheminée.

Découvrez d’autres conseils sur la façon de protéger votre maison tout au long de l’année au cooperators.ca.

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