En attendant de révéler ses nouveaux étoilés, le 21 janvier salle Gaveau, le guide rouge vient de présenter sa nouvelle liste d’adresses françaises «au très bon rapport-qualité prix».
Très attendue, la cérémonie d’annonce du cru 2019 du guide Michelin – une «année record» avec de nombreuses nouvelles tables étoilées, selon les mots de son nouveau directeur international, Gwendal Poullennec, qui remplace depuis septembre Michael Ellis parti rejoindre la chaîne hôtelière Jumeirah – est prévue le 21 janvier à partir de 16h30 salle Gaveau (Paris VIIIe), présentée par Audrey Pulvar. Pour faire patienter les gourmets jusque là, le guide rouge vient de dévoiler les 67 nouvelles adresses (sur quelques 604 tables recensées) qui figurent dans son guide Bib Gourmand 2019.
Depuis 1997, le Bib Gourmand récompense les tables qui proposent un menu de qualité à un prix raisonnable. Ces établissements proposent un menu complet (entrée-plat-dessert) au prix maximum de 33 euros en région et 37 euros à Paris.
«Ces nombreuses tables Bib Gourmand ont su séduire, grâce à une cuisine diversifiée et qui valorise de beaux produits, les papilles voyageuses de nos inspecteurs. A travers celles-ci, c’est une France gastronomique et gourmande, ouverte, accessible qui s’exprime!» commente Gwendal Poullennec.
La région Auvergne-Rhône-Alpes, championne des Bib Gourmand
Avec un total de 109 restaurants, dont 17 nouveaux, la région Auvergne-Rhône-Alpes cumule le plus grand nombre de Bib Gourmand. Trois nouvelles tables se situent à Clermont-Ferrand: Un grain de saveur, Le Chardonnay et Le Bistrot d’à Côté. La Drôme compte aussi 3 nouvelles adresses (La Capitelle à Mirmande, Le Quai à Tain-L’Hermitage, Chez Mon Jules à Vesc) et la Cité des gones 4 (Aromatic, Le Jean Moulin, Racine et Sémantème).
La région Provence-Alpes-Côte-D’azur, grâce à ses 11 nouvelles tables distinguées (pour 54 au total), est la deuxième région la plus dynamique en termes de nouveautés: La Grange des Agapes (Cogolin), Chez Mimosa (Bormes-les-Mimosas), L’Arum (Hyères), Le Local (Toulon), La Table de la Réserve (Beaulieu sur Mer), Lougolin (Grasse), Vegan Gorilla (Nice), Les Plaisirs (Peillon), Le Clos Pierrepont (Montferrat), La Balade des Saveurs (L’Isle-sur-la-Sorgue) et L’Atelier L’Art des Mets (Taillades).
8 nouvelles tables sont distinguées en Bretagne, la région d’origine de Gwendal Poullennec: Le Brélévenez (Lannion), L’Ormeau (CancaleIlle-et-Vilaine), Essentiel (Rennes), Zest (Cesson-Sévigné), Le Cambusier (Saint-Malo), Le Comptoir Breizh Café (Saint-Malo), L’Atelier Bistrot (Langoëlan) et L’Eau d’Oust (Rohan).
Enfin, la région Nouvelle-Aquitaine fait elle aussi partie des régions françaises les plus dynamiques, avec 7 nouvelles adresses (pour 55 au total), dont 3 situées dans le seul département des Pyrénées-Atlantiques: Briket’Bistrot (Guéthary), Art’zain (Irissarry), Lou Esberit (Pau).
Le Bib Gourmand France (17,90€) sera disponible à la vente le même jour que le très attendu Guide Michelin France, à savoir le 25 janvier.
Après une première destination réussie pour les guinguettes de Montréal au parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest, c’est au tour de Griffintown d’accueillir cette fête estivale.
C’est l’organisme à but non lucratif (OBNL), le Village de Noël de Montréal, qui est derrière ce concept de fête gourmande, culturelle et artisanale sur le bord de l’eau.
Après de nombreux évènements préparés pendant la saison hivernale, comme au marché Atwater et au Quartier des spectacles de la Place des arts, le Village de Noël de Montréal souhaitait développer des activités pendant l’été.
«Au marché de Noël, c’est pas mal ça qu’on fait aussi. [On offre] une programmation culturelle variée et on met en relief l’artisanat et la gastronomie locale», explique la directrice générale de Village de Noël de Montréal, Line Basbous.
Ce nouvel évènement estival permet également à l’OBNL de conserver son personnel et de recruter de nouveaux employés tout au long de l’année.
Concept des guinguettes
Une guinguette est un cabaret populaire français, à l’image d’une station balnéaire estivale. À Montréal, quatre guinguettes mobiles sont prévues.
Le nouveau restaurant conçu pour l’événement, Merci Tata, accueille la population dans une ambiance décorée et festive sur le bord de l’eau, soit via le canal de Lachine, le fleuve Saint-Laurent et la rivière des prairies.
«C’est une conception alimentaire qui intègre l’événement. C’est la station gourmande qu’on retrouve dans toutes les guinguettes», précise la directrice générale.
Succès
Du 12 au 27 juin, le parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest a accueilli la première guinguette mobile.
«Quand on a commencé le montage [du site] la semaine qui a précédé le lancement, les gens s’arrêtaient pour poser des questions. On a senti qu’il y avait un certain enthousiasme pour le projet», note Mme Basbous.
Lors des dix jours d’opération de la guinguette au parc de l’Ancienne-cour-de-triage, située le long du canal de Lachine, environ 7000 personnes ont profité des installations de la première édition.
Retour
La guinguette mobile reviendra dans le Sud-Ouest. Un peu plus à l’est, cette fois, elle prendra place jusqu’au 25 juillet à la place des Ouvriers au parc Lien Nord, en bordure du canal de Lachine, au début de Griffintown.
Plusieurs artisans locaux seront sur place afin de présenter leurs cosmétiques, décorations, vêtements, bijoux et produits alimentaires.
Même s’il est encore tôt pour se prononcer sur un possible retour des guinguettes et de son restaurant Merci Tata l’an prochain, l’intérêt se fait sentir par la population.
«On voit bien qu’il y a un enthousiasme pour ce projet. On espère pouvoir le faire durer année après année», souligne Mme Basbous.
Une guinguette stationnaire pour l’été est présente au parc Jean-Drapeau jusqu’au 3 octobre. Une guinguette mobile est également prévue à l’Îlot John Gallagher dans Verdun en août.
Claudia Bouvette et Luis Clavis ont composé à distance la chanson «Kodak jetable», qu’ils interpréteront à «La belle tournée», où la région montréalaise sera en vedette, lundi soir.
Un duo mitonné alors qu’elle séjournait chez sa mère, à Bromont, et que lui était dans son studio de Montréal, pendant le premier confinement du printemps 2020.
Outre cette langoureuse pièce, Bouvette et Clavis ont en commun d’être natifs de l’Estrie et des Cantons de l’Est, Bromont pour elle, Sherbrooke pour lui, d’avoir adopté Montréal au début de leur carrière… et d’en être tombés amoureux.
Luis Clavis s’y est établi après le cégep avec ses comparses de Valaire et Qualité Motel, tandis que Claudia Bouvette avait 15 ans quand elle a participé à «Mixmania 2» et a dû pour ce faire s’installer pendant deux mois dans un loft du Vieux-Montréal. Elle a ensuite décroché rôles et engagements qui l’ont amenée de plus en plus souvent dans la métropole.
Début vingtaine, elle louait un premier logis dans Villeray et, depuis cinq ans, l’artiste de 26 ans est une fière résidente d’Hochelaga-Maisonneuve, un quartier qu’elle estime de plus en plus tendance, tout en demeurant accessible.
«Je me souviens, au début, quand j’habitais dans le sous-sol de mon « chum », dans Ahuntsic, je ne pouvais pas passer plus qu’une semaine à Montréal, car je trouvais ça trop intense, a raconté Claudia. J’avais besoin de retourner à la campagne, d’être dans un train de vie un peu moins bruyant et rapide. Après, je suis devenue plus autonome, et j’ai vraiment eu la piqûre. Maintenant, c’est l’inverse: je dois me forcer pour aller voir ma famille à Bromont!»
« Quand je suis passé chez le notaire, mes genoux ont flanché. Je me suis dit : est-ce que je viens de faire la plus grande connerie de ma vie ? Mais finalement, ç’a été une bonne décision », raconte en riant Peter Balov, propriétaire du nouveau Bistro Sofia.
Quelques mois plus tard, assis devant son établissement, en plein cœur de la Petite-Patrie à Montréal, il savoure maintenant le moment. Le Québec est déconfiné, son bistro est sur le chemin de la rentabilité, mais le saut vers la restauration a été parsemé de doutes.
« Je suis foncièrement un nomade. J’ai toujours travaillé dans le monde du cirque et du théâtre, en sonorisation, puis comme directeur de production. Je voyageais partout dans le monde avec ma conjointe qui a été longtemps acrobate. Puis, la pandémie est arrivée, ma vie a basculé », raconte-t-il.
D’un dépanneur… à un restaurant !
Lors de cette semaine fatidique du 9 mars 2020, il est en tournée en Iowa. Le spectacle est annulé en quelques heures, il doit rentrer en catastrophe à Montréal et réinventer sa vie professionnelle.
« On a fait une réunion sur Zoom avec les collègues. Et là, un artiste m’a demandé : que vas-tu faire ? À la blague, j’ai dit, je vais m’acheter un dépanneur, on aura toujours besoin de dépanneurs ! Et c’est resté dans ma tête, c’est devenu une petite épicerie, puis un café, puis je suis arrivé avec l’idée d’un restaurant », dit-il.
Une cuisine typiquement bulgare
Il décide alors d’ouvrir un bistro qui va mettre en valeur une cuisine qui célèbre ses origines. « Je suis né en Bulgarie et je suis arrivé à Montréal en 1994. Donc, je voulais un restaurant qui représente ce que je suis », relate Balov.
Son but ? S’approvisionner avec des produits bulgares, mais aussi des aliments frais du Québec. « J’ai toujours aimé le marché Jean-Talon. Donc, on achète là-bas, mais on fait une grande place à la cuisine des Balkans ».
Sur le menu du restaurant qui a ouvert en décembre dernier, on retrouve des mezze, des grillades et salades. Après des mois d’incertitudes, la clientèle augmente de semaine en semaine. « Il y a eu un excellent bouche-à-oreille et je souhaite vraiment que les gens se sentent bien ici », dit-il.