ESSAI – L’autonomie est l’une des clés du véhicule électrique. Hyundai l’a bien compris avec son Kona electric, un très agréable petit SUV doté d’accumulateurs de grande capacité.
Nous ne parlerons pas en premier de l’autonomie du Hyundai electric. Ni du temps de recharge de ses accumulateurs, ni de son poids ou encore de son prix, domaines où on attend en premier tout véhicule animé par la Fée électricité. Car ce petit SUV (4, 18 m de long) vaut d’abord à nos yeux pour le plaisir de conduite qu’il procure. Dès les premiers tours de roues, la voiture se montre vive et agréable. Sans être aussi spectaculaire que dans une Tesla, l’accélération vous plaque sur votre siège. La progression s’effectue en silence et sans à-coups: la voiture est dépourvue de boîte de vitesses.
Le premier virage confirme cette agréable impression d’agilité et de fluidité. Le Kona electric vire à plat et se place au millimètre sur sa trajectoire. Les accumulateurs, situés dans le plancher, d’une masse de 445 kg, abaissent le centre de gravité de l’engin et favorisent les changements de caps. Doté d’une aide d’urgence et d’un répartiteur électronique, le freinage du Kona electric ne souffre aucune critique. Mais avant d’appuyer sur la pédale de gauche (il n’y a pas d’embrayage), on aura eu recours aux palettes placées derrière le volant pour ralentir le véhicule en faisant varier la force du frein moteur.
Revers de sa bonne habitabilité, le volume du coffre ne s’établit qu’à 332 litres, valeur correcte, sans plus. Thomas Cortesi.
Freinage «régénératif»
Avec un peu d’habileté, on arrivera même à stopper la voiture. Cette conduite «une pédale» (celle de l’accélérateur) permet de bénéficier du freinage «régénératif» lors de chaque décélération. Nous avons déjà testé ce dispositif sur la récente Audi e-tron. Il se montre encore plus spectaculaire sur un véhicule sensiblement plus léger, lui assurant une intéressante récupération d’énergie lors de longues déclivités, telle une route de montagne.
Sur route, le Kona electric se montre stable dans toutes les conditions et sur toutes les chaussées. Ces bonnes aptitudes ne sont pas obtenues au détriment du confort. Suspensions, sièges, le petit SUV coréen ménage ses occupants.
Passagers et conducteur profitent d’un espace à bord généreux au regard de sa taille. Revers de cette bonne habitabilité, le volume du coffre ne s’établit qu’à 332 litres. Comme pour compenser un prix élevé, le constructeur a richement doté son Kona electric. Il possède nombre d’équipements dignes d’un véhicule premium. Tels les sièges chauffants et réglables électriquement, ou encore l’affichage «tête haute» sur le pare-brise. Un régulateur de vitesse adaptatif et une assistance active au maintien dans la voie de dernière génération (les variations de trajectoires sont mieux gérées) procurent un ersatz de conduite autonome tout de même bien agréable sur autoroute.
La finition manque de fantaisie, mais tout est construit pour durer de longues années. Thomas Cortesi.
Une journée pour une recharge complète
La planche de bord alterne une instrumentation digitale dernier cri et des commandes à l’esthétique un brin datée. La finition manque de fantaisie, mais tout est construit pour durer de longues années. Quid de l’autonomie? Hyundai annonce le chiffre de 289 km pour la version d’entrée de gamme (batterie de 39,2 kWh). Mais quasiment tous les premiers acheteurs du Kona electric ont opté pour la version dotée de la batterie de 64 kWh portant le rayon d’action à 449 kilomètres. Après plusieurs jours d’essais, nous dirions qu’il se situe plutôt aux alentours de 350 kilomètres, à condition de ne pas abuser de l’autoroute. Cela suffit pour envisager l’usage d’un Kona comme second véhicule ou comme appoint. Ses accumulateurs de bonne capacité peuvent être rechargés épisodiquement. On peut aussi «biberonner» tous les soirs, comme pour un téléphone portable. Mais attention: sur une prise domestique (2,7 kW), la recharge complète nécessite un délai de 24 heures, et encore près de 10 heures sur une borne de 7,2 kW. Malgré ces singulières contraintes de ravitaillement, Hyundai espère rallier entre 2 500 et 4 000 nouveaux adeptes de l’électrique en 2019 avec son remarquable Kona.
NOTRE AVIS
Les performances du Hyundai Kona lui permettent d’accomplir des trajets routiers. Pour fixer les idées, on peut aller de Paris à Troyes, aller et retour, sans passer par la case recharge. Sur une station de recharge rapide débitant 100 kW, le SUV coréen ne demande qu’une cinquantaine de minutes pour faire le plein d’énergie à 80%. Mais ce type d’équipement est encore rare. Et il faudra jongler avec les abonnements pour y avoir accès, sans être toujours certains que la recharge se fera au débit annoncé, où même qu’elle se déclenchera. Bref, s’apprêter à vivre la vie du pionnier de la mobilité électrique.
LA FICHE TECHNIQUE
Moteur: électrique synchrone
Puissance: 204 ch
Couple: 395 Nm
Transmission: traction, boîte-réducteur à rapport unique
Dimensions (L/l/h) : 4 100 × 1 800 × 1 570 mm
Coffre: 332 à 1 114 litres
Poids: 1 760 kg
Performances
0-100 km/h: 7, 6 secondes
Vitesse maximum: 167 km/h
Consommation : 15, 4 kWh/100 km (mixte EU)
Émissions: 0 g/km
Autonomie: 449 km (norme WLTP)
Prix: à partir de 42 200 €
Sur une prise domestique (2,7 kW), la recharge complète nécessite un délai de 24 heures, et encore près de 10 heures sur une borne de 7,2 kW. Thomas Cortesi.
Après une première destination réussie pour les guinguettes de Montréal au parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest, c’est au tour de Griffintown d’accueillir cette fête estivale.
C’est l’organisme à but non lucratif (OBNL), le Village de Noël de Montréal, qui est derrière ce concept de fête gourmande, culturelle et artisanale sur le bord de l’eau.
Après de nombreux évènements préparés pendant la saison hivernale, comme au marché Atwater et au Quartier des spectacles de la Place des arts, le Village de Noël de Montréal souhaitait développer des activités pendant l’été.
«Au marché de Noël, c’est pas mal ça qu’on fait aussi. [On offre] une programmation culturelle variée et on met en relief l’artisanat et la gastronomie locale», explique la directrice générale de Village de Noël de Montréal, Line Basbous.
Ce nouvel évènement estival permet également à l’OBNL de conserver son personnel et de recruter de nouveaux employés tout au long de l’année.
Concept des guinguettes
Une guinguette est un cabaret populaire français, à l’image d’une station balnéaire estivale. À Montréal, quatre guinguettes mobiles sont prévues.
Le nouveau restaurant conçu pour l’événement, Merci Tata, accueille la population dans une ambiance décorée et festive sur le bord de l’eau, soit via le canal de Lachine, le fleuve Saint-Laurent et la rivière des prairies.
«C’est une conception alimentaire qui intègre l’événement. C’est la station gourmande qu’on retrouve dans toutes les guinguettes», précise la directrice générale.
Succès
Du 12 au 27 juin, le parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest a accueilli la première guinguette mobile.
«Quand on a commencé le montage [du site] la semaine qui a précédé le lancement, les gens s’arrêtaient pour poser des questions. On a senti qu’il y avait un certain enthousiasme pour le projet», note Mme Basbous.
Lors des dix jours d’opération de la guinguette au parc de l’Ancienne-cour-de-triage, située le long du canal de Lachine, environ 7000 personnes ont profité des installations de la première édition.
Retour
La guinguette mobile reviendra dans le Sud-Ouest. Un peu plus à l’est, cette fois, elle prendra place jusqu’au 25 juillet à la place des Ouvriers au parc Lien Nord, en bordure du canal de Lachine, au début de Griffintown.
Plusieurs artisans locaux seront sur place afin de présenter leurs cosmétiques, décorations, vêtements, bijoux et produits alimentaires.
Même s’il est encore tôt pour se prononcer sur un possible retour des guinguettes et de son restaurant Merci Tata l’an prochain, l’intérêt se fait sentir par la population.
«On voit bien qu’il y a un enthousiasme pour ce projet. On espère pouvoir le faire durer année après année», souligne Mme Basbous.
Une guinguette stationnaire pour l’été est présente au parc Jean-Drapeau jusqu’au 3 octobre. Une guinguette mobile est également prévue à l’Îlot John Gallagher dans Verdun en août.
Claudia Bouvette et Luis Clavis ont composé à distance la chanson «Kodak jetable», qu’ils interpréteront à «La belle tournée», où la région montréalaise sera en vedette, lundi soir.
Un duo mitonné alors qu’elle séjournait chez sa mère, à Bromont, et que lui était dans son studio de Montréal, pendant le premier confinement du printemps 2020.
Outre cette langoureuse pièce, Bouvette et Clavis ont en commun d’être natifs de l’Estrie et des Cantons de l’Est, Bromont pour elle, Sherbrooke pour lui, d’avoir adopté Montréal au début de leur carrière… et d’en être tombés amoureux.
Luis Clavis s’y est établi après le cégep avec ses comparses de Valaire et Qualité Motel, tandis que Claudia Bouvette avait 15 ans quand elle a participé à «Mixmania 2» et a dû pour ce faire s’installer pendant deux mois dans un loft du Vieux-Montréal. Elle a ensuite décroché rôles et engagements qui l’ont amenée de plus en plus souvent dans la métropole.
Début vingtaine, elle louait un premier logis dans Villeray et, depuis cinq ans, l’artiste de 26 ans est une fière résidente d’Hochelaga-Maisonneuve, un quartier qu’elle estime de plus en plus tendance, tout en demeurant accessible.
«Je me souviens, au début, quand j’habitais dans le sous-sol de mon « chum », dans Ahuntsic, je ne pouvais pas passer plus qu’une semaine à Montréal, car je trouvais ça trop intense, a raconté Claudia. J’avais besoin de retourner à la campagne, d’être dans un train de vie un peu moins bruyant et rapide. Après, je suis devenue plus autonome, et j’ai vraiment eu la piqûre. Maintenant, c’est l’inverse: je dois me forcer pour aller voir ma famille à Bromont!»
« Quand je suis passé chez le notaire, mes genoux ont flanché. Je me suis dit : est-ce que je viens de faire la plus grande connerie de ma vie ? Mais finalement, ç’a été une bonne décision », raconte en riant Peter Balov, propriétaire du nouveau Bistro Sofia.
Quelques mois plus tard, assis devant son établissement, en plein cœur de la Petite-Patrie à Montréal, il savoure maintenant le moment. Le Québec est déconfiné, son bistro est sur le chemin de la rentabilité, mais le saut vers la restauration a été parsemé de doutes.
« Je suis foncièrement un nomade. J’ai toujours travaillé dans le monde du cirque et du théâtre, en sonorisation, puis comme directeur de production. Je voyageais partout dans le monde avec ma conjointe qui a été longtemps acrobate. Puis, la pandémie est arrivée, ma vie a basculé », raconte-t-il.
D’un dépanneur… à un restaurant !
Lors de cette semaine fatidique du 9 mars 2020, il est en tournée en Iowa. Le spectacle est annulé en quelques heures, il doit rentrer en catastrophe à Montréal et réinventer sa vie professionnelle.
« On a fait une réunion sur Zoom avec les collègues. Et là, un artiste m’a demandé : que vas-tu faire ? À la blague, j’ai dit, je vais m’acheter un dépanneur, on aura toujours besoin de dépanneurs ! Et c’est resté dans ma tête, c’est devenu une petite épicerie, puis un café, puis je suis arrivé avec l’idée d’un restaurant », dit-il.
Une cuisine typiquement bulgare
Il décide alors d’ouvrir un bistro qui va mettre en valeur une cuisine qui célèbre ses origines. « Je suis né en Bulgarie et je suis arrivé à Montréal en 1994. Donc, je voulais un restaurant qui représente ce que je suis », relate Balov.
Son but ? S’approvisionner avec des produits bulgares, mais aussi des aliments frais du Québec. « J’ai toujours aimé le marché Jean-Talon. Donc, on achète là-bas, mais on fait une grande place à la cuisine des Balkans ».
Sur le menu du restaurant qui a ouvert en décembre dernier, on retrouve des mezze, des grillades et salades. Après des mois d’incertitudes, la clientèle augmente de semaine en semaine. « Il y a eu un excellent bouche-à-oreille et je souhaite vraiment que les gens se sentent bien ici », dit-il.