Opinions
Il faut défendre la liberté académique des universitaires

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Au-delà de leur vocation de former des étudiant.e.s, les cégeps, collèges et universités ont aussi été créés pour la recherche, la diffusion et l’enseignement des connaissances nécessaires à l’évolution de notre société et à la participation libre, entière et éclairée des citoyen.ne.s à la vie démocratique. Or, prendre la parole pour aborder publiquement des pans controversés de la réalité, diffuser des études ou mettre en exergue des analyses critiques susceptibles de nuire aux intérêts de certaines personnalités ou organisations puissantes demande du courage. Pour exercer leurs fonctions et assumer la responsabilité qui leur incombe, les professeur.e.s, chercheur.e.s, chargé.e.s de cours et enseignant.e.s des collèges et des universités doivent impérativement bénéficier de protections institutionnelles garantissant leur liberté académique.
L’importance des protections institutionnelles
Depuis quelques années, plusieurs membres des établissements d’éducation supérieure ont fait l’objet d’inquiétantes attaques menaçant leur autonomie d’enseignant.e.s et de chercheur.e.s.
L’affaire Maillé en constitue un exemple patent. Cette professeure associée de l’UQAM a défendu en cour, en grande partie sans le soutien de son université, la confidentialité des données sur lesquelles était construite sa thèse (voir l’ouvrage L’affaire Maillé, 2018). Pensons aussi à la mise en demeure envoyée par le Séminaire des Pères Maristes au cégep François-Xavier Garneau dans l’affaire entourant la transmission par des étudiants de cette école secondaire de photos intimes d’une étudiante de l’école ; le séminaire enjoignait à la direction de l’établissement d’intervenir auprès de deux professeur.e.s qui, pour l’une, avait pris position publiquement sur l’affaire et, pour l’autre, souhaitait faire travailler ses étudiant.e.s sur cette question socialement vive.
De manière générale, de nombreux obstacles limitent actuellement la capacité des citoyen.ne.s de diffuser des informations critiques à l’encontre de personnalités et/ou d’institutions de pouvoir. On pense notamment aux dispositions interdisant la diffamation (qui furent invoquées dans la sinistre poursuite contre le livre Noir Canada d’Alain Deneault publié par Écosociété en 2008 ; voir aussi l’ouvrage récent d’Anne-Marie Voisard Le droit du plus fort, 2018) ou à une conception très rigide de l’obligation de loyauté en matière de relations de travail, selon laquelle tout.e employé.e pourrait être sanctionné.e pour avoir publiquement critiqué son employeur.
Ces obstacles rendent d’autant plus importantes les protections institutionnelles dont doivent bénéficier les membres des établissements d’éducation supérieure, en ce que ces établissements représentent l’un des derniers lieux où toute information d’intérêt public peut, voire doit, être librement diffusée et discutée.
Ces protections institutionnelles ne pourront s’incarner de manière effective qu’à travers un appui sans équivoque des directions de ces mêmes établissements. En effet, le courage nécessaire à la diffusion d’informations et/ou à la discussion de questions socialement délicates ou controversées pourrait mener certain.e.s professeur.e.s, chargé.e.s de cours ou chercheur.e.s à ne pas exercer leur liberté académique s’ils ou elles ne se sentent pas appuyé.e.s par leur établissement de rattachement. C’est pourquoi les directions des établissements d’éducation supérieure ont la responsabilité d’agir de manière vigoureuse en faveur de leurs membres lorsque ces derniers sont pris à partie dans le cadre de leurs fonctions.
Un effritement des protections
La réaction globale des directions d’établissement d’enseignement supérieur à des situations comme celles que nous avons évoquées témoigne d’un changement de paradigme inquiétant, voire dangereux, en ce qui concerne le fonctionnement de ces établissements.
En effet, l’intégration progressive de la mentalité associée au mode de « gouvernance » propre aux entreprises du secteur privé semble avoir été associée, pour plusieurs directions d’établissement, à une conception verticale du fonctionnement des cégeps et universités, où les enseignant.e.s, professeur.e.s, chercheur.e.s, chargé.e.s de cours et étudiant.e.s se trouveraient en simple situation de subordination par rapport aux dirigeant.e.s de ces établissements. Sans oublier les considérations liées à une obligation de loyauté qu’auraient les membres de ces établissements à l’égard de leur établissement.
Cette conception des rapports existant entre les directions d’établissement et les membres qui composent les communautés collégiales et universitaires est problématique, notamment parce qu’elle subordonne la liberté de parole et d’action des membres de ces établissements aux intérêts poursuivis par les directions.
Ce changement de paradigme pourrait également faire en sorte que certaines directions d’établissement soient tentées, pour protéger des partenariats financiers — éventuels ou avérés —, de ne pas prendre fait et cause pour des membres de leur établissement faisant l’objet de représailles ou d’attaques pour avoir diffusé des informations contraires à des intérêts privés ; elles préfèrent ainsi plier l’échine plutôt que de faire preuve du courage que l’ensemble de la population est en droit de s’attendre d’elles.
Un appel à l’engagement des directions d’établissement d’enseignement supérieur
Face à de telles dérives, il convient donc de rappeler que les membres des communautés collégiales et universitaires doivent jouir d’une large liberté de parole et d’action dans le cadre de leurs fonctions, tant en matière d’enseignement qu’en matière de recherche. Par les travaux qu’ils mènent et sur lesquels ils doivent être libres de s’exprimer, les membres des établissements supérieurs d’enseignement, qu’ils soient professeur.e.s, chercheur.e.s, chargé.e.s de cours ou d’enseignement, ou étudiant.e.s, sont appelés à jouer un rôle fondamental au sein de notre société.
À la lumière de ce qui précède, nous demandons aux directions des cégeps et des universités québécoises d’affirmer publiquement leur engagement à défendre leurs membres contre toute mesure ou pression, interne ou externe, qui pourrait entraver leur autonomie, compromettre la poursuite de leurs travaux et miner leurs capacités à participer à la vie intellectuelle, scientifique et citoyenne de la société québécoise.
Il en va de la santé de nos institutions publiques et démocratiques.
* Cette lettre est également signée par plus de 450 professeur.e.s, chercheurs, chercheuses et chargé.e.s de cours des cégeps et universités d’un peu partout au Québec.
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COVID-19 – Massé à Trudeau: pas de bailout pour les pétrolières et les gazières de l’Alberta

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, presse le gouvernement Trudeau d’abandonner son plan de sauvetage du secteur pétrolier et gazier canadien, dont l’annonce est attendue la semaine prochaine et qui pourrait s’élever à 15 milliards de $.
« Quand l’économie coule, donner le premier canot de sauvetage à l’industrie pétrolière et gazière n’a aucun bon sens. Alors que les Québécoises et les Québécois se préparent à des pertes d’emploi massives, le gouvernement fédéral doit faire preuve de lucidité et intervenir pour rendre l’économie plus résiliente, pas l’exposer encore plus aux lubies de l’Arabie saoudite et aux tendances de fond du marché mondial de l’énergie. La priorité, c’est la santé financière des travailleurs et des familles, pas celle des actionnaires du pétrole et du gaz », a affirmé Mme Massé.
« Les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie mondiale. Dans un contexte plus ensoleillé, les hydrocarbures étaient déjà un puit sans fond pour les finances publiques. Au Québec comme au Canada, nous devons maintenant nous demander si le jeu en vaut encore la chandelle. Le meilleur service que nous pouvons rendre aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, c’est de leur donner un rôle à jouer dans la transition énergétique vers une économie verte et durable », a conclu la porte-parole de Québec solidaire.
Opinions
Matériel pédagogique – Des ressources pour favoriser l’égalité des chances, demande Christine Labrie

La députée de Sherbrooke et responsable pour Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, appelle le ministre Jean-François Roberge à bonifier son offre de matériel pédagogique afin de répondre aux besoins de tous les élèves, et lui demande de déployer rapidement un plan de rattrapage pour les élèves qui en auront besoin lorsque les mesures de distanciation physique seront levées.
« L’École ouverte est un bon point de départ pour enrichir la vie de nos enfants pendant les mesures de distanciation physique. Malheureusement, ça ne permet pas aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et ça ne suffira pas non plus pour remplacer plusieurs mois d’absence à l’école », déplore Mme Labrie.
« Le choix de proposer des ressources en ligne est pratique pour plusieurs familles, mais les élèves qui n’ont pas accès à des outils informatiques adéquats ou qui ont certaines limitations fonctionnelles, par exemple un handicap visuel, ne pourront pas les utiliser. Ça creuse un écart déjà grand entre les enfants. Il faut pallier à ce problème et fournir à tous les élèves une vraie trousse de matériel couvrant le contenu spécifique de leur niveau, par exemple en leur envoyant par la poste », ajoute-t-elle, en invitant aussi le ministre Roberge à augmenter les ressources d’Allô-prof, qui possède une expertise en soutien à distance.
Vers un plan de rattrapage
La députée de Sherbrooke appelle également le ministre de l’Éducation à rassurer les parents et les élèves en dévoilant rapidement les mesures de rattrapage qui seront mises en place au sortir de la crise pour venir en aide aux élèves qui se trouveraient en situation d’échec à la fin de l’année scolaire.
« Certains enfants ont la chance de poursuivre leur cursus scolaire avec leurs parents, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bien des parents travaillent encore et ne sont pas en mesure de consacrer du temps à la scolarisation de leurs enfants. Certains élèves ont aussi besoin de services spécialisés auxquels leurs parents ne peuvent pas répondre. Le ministère de l’Éducation a la responsabilité de l’égalité des chances et doit mettre des solutions en place pour éviter que ces élèves soient pénalisés. Je propose qu’on fournisse aux élèves qui seront en situation d’échec une occasion de faire du rattrapage pour qu’ils puissent être au même niveau que leur cohorte à la prochaine année scolaire », conclut la députée solidaire.
Opinions
Québec solidaire propose un Plan d’indépendance alimentaire pour subvenir aux besoins du Québec

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Subventionner une partie des salaires des employés agricoles en instaurant une prime salariale de 4$ l’heure pour les travailleurs et travailleuses agricoles.
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Stimuler le recrutement d’une main-d’œuvre agricole locale en permettant aux personnes qui le souhaitent, retraité-es ou personnes sans emplois, d’être formées et rémunérées pour travailler sur une ferme pour la saison estivale sans pénalité sur les prestations reçues;
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Augmenter les seuils de production hors quota pour les petits producteurs, notamment pour les œufs et la volaille;
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Autoriser l’accès aux services de garde d’urgence pour les enfants d’agriculteurs et d’agricultrices;
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Reconnaître les marchés publics et kiosques à la ferme dans la liste des « services essentiels ».
Instaurer les Jardins de la Victoire : cultiver partout où c’est possible
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Encourager les potagers collectifs et le jardinage citoyen dans toutes les municipalités du Québec;
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Autoriser la culture potagère en cour avant dans l’ensemble des municipalités du Québec;
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Convertir les serres ornementales publiques municipales et privées vers la production maraîchère;
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Convertir un maximum d’espaces prévus pour l’ornementation florale municipale en espaces de culture maraîchère.
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