Depuis quelques années, elle se remet en question. L’application des neurosciences, la méditation de pleine conscience ou encore le développement des pédagogies alternatives au sein des structures publiques : tout cela illustre la prise de conscience d’une nouvelle approche éducative qui se met en place. Mais un grand chantier, celui de l’accès à l’art, à la culture et à l’expérience par les sens, n’était jusqu’ici pas clairement exploité. Pourtant, les recherches et les pratiques à l’étranger le montrent : apprendre est aussi et surtout une question d’expérimentation, de réalisation et d’intelligence sensible. Et cela passe par une notion simple : le développement de la créativité. Ken Robinson fut un des premiers, en 2006, à pointer du doigt le manque d’investissement de l’école dans l’exploration artistique, créative et sensorielle dans une vidéo intitulée « Comment l’école tue la créativité » vue par plus de 50 millions d’internautes.
Va-t-on (enfin) changer de paradigme ?
En juin 2015, ce pédagogue de renommée internationale, auteur du best-seller Changer l’école ! (Playbac), est allé à la rencontre d’enfants de tous les âges auprès du collectif Apprendre au xxie siècle. L’objectif : recueillir 100 idées d’élèves pour changer l’école. Les élèves des écoles primaires ont, avec leurs mots, exprimé leur envie d’être acteurs de leurs apprentissages ; les collégiens ont, eux, souligné leur désir de faire la classe hors la classe (musée, bibliothèque), de diversifier les savoirs en intégrant de nouvelles matières (cinéma, apprendre à apprendre) et de repenser la notation pour valoriser les talents de tous les élèves. Autant de réflexions qui mettent en avant le besoin chez l’enfant de vivre des expériences hors les murs, dans le concret. Avec le plan d’action présenté le 17 septembre dernier, intitulé « À l’école des arts et de la culture », la ministre de la Culture Françoise Nyssen et le ministre de l’Éducation nationale Jean- Michel Blanquer souhaitent permettre à tous les enfants de 3 à 18 ans de bénéficier d’un parcours d’éducation artistique et culturelle de qualité. Et ce ne sont pas les bonnes initiatives qui manquent : chorale dans les écoles élémentaires, cours d’éloquence au collège, ciné-club dans les lycées d’ici 2022, rencontre avec des artistes, ateliers d’image et d’arts, multiplication des temps forts culturels (théâtre, danse, concert, opéra, arts du cirque), 2 heures par semaine d’enseignement artistique consacré à l’éducation musicale et aux arts plastiques à l’école primaire, ateliers de recherche et de création pour les lycéens, confrontation régulière aux œuvres, « Plan mercredi » proposant des activités culturelles de qualité, un festival du film scolaire… Tout cela proposé sur le temps périscolaire, mais aussi sur le temps de l’école.
En quoi l’art dessine-t-il l’avenir de nos enfants ?
Parmi les arguments mis en avant, il y a la volonté de proposer une formation complète qui allie intelligence rationnelle et intelligence sensible. Car l’art et les pratiques artistiques ont des effets positifs relayés par nombre de spécialistes : ils gomment les inégalités sociales, favorisent les relations avec autrui, la confiance en soi, la réalisation personnelle, l’écoute, l’ouverture aux autres, l’enrichissement des perspectives. Et surtout, le développement des cinq sens et de la connaissance du réel. Pour Antonella Verdiani, ancienne fonctionnaire internationale à l’Unesco dans le secteur de l’éducation, créatrice du Printemps de l’éducation et auteure de Ces écoles qui rendent les enfants heureux (Actes Sud), l’heure doit être au changement de paradigme éducatif : « Il y a une vraie tentative de faire quelque chose de nouveau avec un budget plus confortable. Maintenant, la question de la formation des enseignants se pose. Vont-ils être correctement formés et va-t-on encourager leur collaboration avec les professionnels ? Va-t-on mettre en place une vision transdisciplinaire qui permettrait aux enfants de se confronter à l’art, à la culture, à l’expérience sensorielle de manière horizontale et non segmentée comme c’est le cas aujourd’hui ? Valoriser l’expression artistique, orale et corporelle, c’est permettre à l’enfant d’explorer l’individu qu’il est. C’est fondamental. » Et parce que l’apprentissage ne se limite pas à l’école, Antonella Verdiani poursuit : « L’acte éducatif doit être un continuum dans les familles. Favoriser, par des choses simples, la sensibilité d’un enfant en dehors du contexte scolaire est très important. »
Ces dernières saisons, les créateurs de mode popularisent les collections mixtes. Alors que le sac à main se fait de plus en plus unisexe, la maison Louis Vuitton dévoile sa première paire de baskets faites pour tous.t.e.s.
Charlie, une chaussure qui fait attention à son empreinte
Il ne sera pas nécessaire de se tourner vers tel ou tel rayon genré pour la trouver. Charlie est une paire de baskets unisexe, donc destinée à être portée par tous.
La gamme de pointures est large, allant d’une taille 34 au 47, et son design est lui intemporel : ce sont d’élégantes baskets blanches, habillées d’un logo noir Louis Vuitton. Alors pour varier le style, Charlie est imaginée en deux versions : basket basse et basket montante.
Et si son look a vocation de séduire le plus grand nombre, les détails de sa conception pourraient en intéresser plus d’un. Car comme le précise l’enseigne, le processus de conception circulaire de Charlie « a été appliqué de manière holistique ». Autrement dit, la démarche éco-responsable a été respectée depuis l’étape de la création jusqu’au passage à la Manufacture de souliers Louis Vuitton de Fiesso d’Artico, en Italie.
Résultat ? Les lacets sont entièrement recyclés, et la semelle de la chaussure est composée à 94% de gomme recyclée au minimum, un record en la matière. De la semelle intérieure au patch de la languette réalisé en ECONYL®, tout a été éco-conçu.
Le calendrier du prêt-à-porter prévu pour septembre prochain, avec les collections printemps-été 2022, débutera avec l’événement EVENING DRESSES SHOW (Edshow), qui revient, pour la troisième saison consécutive, dans la somptueuse gare maritime Zaha Hadid de Salerno, portant à 60 le nombre d’exposants avec des propositions de prêt-à-porter « soirée » et « cocktail », produites dans les huit régions du sud de l’Italie (Abruzzo, Basilicata, Calabria, Campania, Molise, Puglia, Sardegna et Sicilia).
Déjà inscrit au programme des défilés internationaux de la Conférence des Régions et Provinces Autonomes publié sur le site Regioni.it, Edshow est une vitrine internationale dédiée exclusivement aux looks de soirée et cocktail pour femmes, hommes et enfants.
L’édition à venir a un sens bien particulier, qui se résume dans le slogan « Come back to life », choisi pour la nouvelle affiche : l’envie de recommencer et de revenir à la vie.
Le spectacle des tenues de soirée est conçu et organisé par l’association IFTA avec le soutien de l’ICE- Agence italienne pour le commerce extérieur qui a pour mission la promotion à l’étranger et l’internationalisation des entreprises italiennes au sein du Plan d’exportation du Sud (PES 2) et de la région Campania. Il implique une soixantaine d’entreprises du huit régions méridionales : Abruzzo, Basilicata, Calabria, Campania, Molise, Puglia, Sardegna et Sicilia.
Mais pas seulement ! Grâce à la plateforme Fiera Smart 365, lancée par l’Agence ICE et connectée à ses 78 bureaux à travers le monde, les entrepreneurs qui participeront au salon de Salerno auront l’opportunité d’avoir un premier contact avec des détaillants internationaux qui ne pourront pas assister à l’événement en présentiel.
Une autre nouveauté de l’édition 2021 sera la section spéciale dédiée à l’élégance vestimentaire masculine avec 12 marques sélectionnées parmi les marques Made in Italy les plus dynamiques et intéressantes.
Pendant les trois jours du salon, des rencontres B2B auront lieu avec des acheteurs étrangers invités par l’Agence ICE et avec les meilleurs distributeurs et showrooms basés à Milan.
Edshow débutera avec une exposition des collections présentées en revue, dirigée par Titti Baiocchi pour MB Agency, l’un des noms les plus connus et les plus importants dans le domaine des défilés de mode internationaux.
La soirée du 2 septembre, vous ne verrez sur le podium que les entreprises de vêtements et l’avant-première d’un nouveau projet signé IFTA et SOUTH ITALIAN FASHION, le consortium d’entreprises de mode indépendantes né dans la région Campania pour valoriser et promouvoir, dans le monde, la créativité, l’élégance et « la culture du savoir-faire» qui caractérisent l’unicité du tissu du Sud.
L’une des trois collections du spectacle sera dédiée à la mode musulmane.
Une avant-première visant à annoncer un projet commercial international qui présentera à l’étranger, dans un calendrier qui sera bientôt défini, 30 collections pour femmes musulmanes créées avec des critères, des goûts et des procédures de confection exclusivement italiens.
Né pour aider les petites entreprises du Sud à franchir d’importants seuils commerciaux, le projet dédiée aux tenues musulmanes devient donc une prodigieuse rampe de lancement pour les entreprises prêtes à produire et commercialiser la nouvelle Couture musulmane conçue et réalisée dans leurs ateliers.
Quelques exemples : La robe-manteau crée par Sartoria 74 ; les petites robes noires de Simonetta Ricciarelli qui a lancé sa première collection de petites robes fourreau noires ; les caftans du soir aux couleurs de la côte amalfitaine de La Dolce Vita ; les chemisiers doux du soir de FMConcept ; les costumes fluides en soie bleu de Chine et rose shocking de Gianni Cirillo ; the grand soirée de Michele Miglionico, Nino Lettieri, Melina Baffa, Ferdinand, Valentina d’Alessandro, Maria Elena di Terlizzi, l’enfant prodige Arianna Laterza, jusqu’à la robe de soirée durable de Nanaleo et les longues chemises blanches à fermeture magnétique de Youareu.
L’étude du voile islamique avec les différentes options et usage dans différents pays, conçues pour harmoniser les tenues de soirée proposées est importante pour tout le monde.
Paris (awp/afp) – Le numéro un mondial du luxe LVMH continue son ascension en affichant un bénéfice de 5,3 milliards d’euros au premier semestre, soit nettement mieux qu’avant la pandémie, notamment grâce aux performances de sa branche Mode et Maroquinerie.
« LVMH réalise un excellent semestre », s’est réjoui le PDG de LVMH Bernard Arnault dans le communiqué diffusé lundi par le groupe, qui a ainsi décuplé son bénéfice net entre janvier et juin par rapport à l’année 2020, marquée par la pandémie de Covid, et qui le voit augmenter de plus de moitié (+62%) par rapport au premier semestre 2019, période de référence avant pandémie.
Les ventes du groupe de Bernard Arnault, première fortune française et deuxième mondiale selon Forbes, se sont établies au premier semestre à 28,7 milliards d’euros, en hausse de 53% (+11% par rapport à 2019).
« Dans le contexte actuel de sortie de la crise sanitaire et de reprise de l’économie mondiale, (…) LVMH est en excellente position pour poursuivre sa croissance et renforcer encore en 2021 son avance sur le marché mondial du luxe », a jugé M. Arnault.
Le résultat opérationnel courant du premier semestre 2021 est de 7,6 milliards d’euros, en croissance de 44% par rapport au premier semestre 2019 et plus de 4 fois supérieur à celui de 2020. La marge opérationnelle courante ressort à 26,6%, en hausse de 5,5 points par rapport à 2019.
Le groupe aux « 75 maisons » est notamment porté par une « performance remarquable de l’activité Mode et Maroquinerie », la division phare du géant du luxe qui a engrangé 13,9 milliards d’euros à elle seule, soit une progression de 38% par rapport à 2019 grâce aux performances de Louis Vuitton, Dior, Fendi, Loewe et Céline qui « gagnent partout des parts de marché et atteignent des niveaux records de ventes et de rentabilité ».
« Une croissance qui bénéficiera à la France »
Les ventes de vins et spiritueux augmentent de 12% par rapport à 2019 à 2,7 milliards d’euros (+44% par rapport à 2020) portées par une demande soutenue aux Etats-Unis et un fort rebond en Chine, explique le groupe qui a pris en début d’année une participation de 50% du capital de la Maison de champagne Armand de Brignac, marque de champagne du célèbre chanteur et producteur américain Jay-Z.
La division Montre et Joaillerie progresse de 5% à 4 milliards d’euros (+71% par rapport à 2020), à la faveur de l’acquisition de Tiffany’s.
Parfums et cosmétiques restent en recul (-3% par rapport à 2019) mais le groupe note des « avancées rapides de ventes directes ».
Dans la distribution sélective, Sephora montre une bonne performance mais DFS est encore pénalisé par la reprise limitées des voyages internationaux, et les ventes reculent globalement. Même chose pour les parfums et cosmétiques, même si les ventes directes avancent.
« La croissance de LVMH bénéficie aujourd’hui, et bénéficiera encore davantage dans l’avenir, à la France, premier bassin d’emploi, principal pays d’origine de nos produits, auquel nos maisons sont fières d’apporter leur contribution », assure Bernard Arnault qui a inauguré récemment la Samaritaine en présence du président de la République Emmanuel Macron.
Les résultats semestriels des concurrents français de LVMH sont attendus mardi soir pour Kering et vendredi matin pour Hermès.