Opinions
La menace Wilson-Raybould | Le Devoir

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L’échange date de 1983. D’un côté, le premier ministre canadien de l’époque, Pierre Elliott Trudeau. De l’autre, un jeune chef autochtone de la Colombie-Britannique nommé Bill Wilson. En dénonçant le paternalisme qui caractérisait les relations entre le gouvernement fédéral et les Premières Nations, M. Wilson avait volé la vedette à M. Trudeau lors d’une conférence constitutionnelle en lui déclarant que chacune de ses deux filles adolescentes voulait devenir première ministre. L’une d’elles, a-t-il ajouté, était prête à remplacer M. Trudeau le jour même.
L’histoire réserve parfois de drôles de coïncidences. Si, en 1983, la petite Jody Wilson-Raybould était trop jeune pour limoger Trudeau père, l’ancienne ministre de la Justice pourrait bien finir par faire perdre à Trudeau fils le poste de premier ministre qu’il occupe depuis 2015.
Il va de soi que ce n’est pas ce qui devait arriver lorsque M. Trudeau a nommé Mme Wilson-Raybould au conseil des ministres après sa victoire électorale il y a un peu plus de trois ans. En choisissant une femme autochtone comme ministre de la Justice et procureure générale du Canada, M. Trudeau voulait souligner son engagement à améliorer les relations entre Ottawa et les Premières Nations, relations qui étaient devenues presque hostiles sous le règne de son prédécesseur, Stephen Harper. Cette frustration à l’égard du gouvernement Harper a convaincu Mme Wilson-Raybould, alors qu’elle était la chef régionale de l’Assemblée des Premières Nations de la Colombie-Britannique depuis 2009, de faire le saut en politique fédérale sous la bannière libérale en 2015. M. Trudeau l’avait d’ailleurs personnellement courtisée pour devenir candidate.
Regrette-t-il son choix aujourd’hui ? La crise que traverse le gouvernement Trudeau à la suite de la démission du conseil ministres cette semaine de Mme Wilson-Raybould est certainement la pire depuis l’élection de 2015, et elle pourrait bien lui coûter celle de l’automne prochain. Dans une quasi-unanimité, des leaders et des intellectuels autochtones du pays se sont portés à la défense de Mme Wilson-Raybould depuis quelques jours et ont dénoncé les tentatives de l’entourage du premier ministre de la discréditer en disant, sous couvert d’anonymat, qu’elle était incompétente, égocentrique et « difficile ». C’est surtout cette dernière critique qui a fait sursauter bon nombre de femmes, autochtones et non autochtones, qui pouvaient s’identifier au traitement réservé à Mme Wilson-Raybould.
Jusqu’à maintenant, M. Trudeau n’a pas fourni d’explication satisfaisante pour justifier sa décision de rétrograder Mme Wilson-Raybould au poste de ministre des Anciens combattants le mois dernier. Encore vendredi, le premier ministre insistait pour dire qu’elle serait encore ministre de la Justice si l’ancien président du Conseil du Trésor Scott Brison n’avait pas lui-même démissionné, forçant un remaniement ministériel. Or, jeudi, le député libéral montréalais Anthony Housefather avait invoqué l’unilinguisme anglais de Mme Wilson-Raybould pour défendre sa rétrogradation. Ces justifications ne tiennent simplement pas la route.
S’il s’avère que Mme Wilson-Raybould a été mutée pour avoir refusé de céder à des pressions venues du bureau du premier ministre pour intervenir auprès de la directrice des poursuites pénales dans le cas de SNC-Lavalin, qui fait face à des accusations de fraude, elle pourrait bien faire tomber le gouvernement. C’est d’ailleurs la thèse principale qui circule depuis que le Globe and Mail a révélé que Mme Wilson-Raybould a rencontré le secrétaire principal de M. Trudeau, Gerald Butts, en décembre, à l’hôtel Château Laurier d’Ottawa pour discuter du dossier de SNC-Lavalin. À peine un mois plus tard, elle a perdu son poste. Le jour même de sa rétrogradation, elle a diffusé un long énoncé dans lequel elle défendait son bilan comme ministre de la Justice. Quiconque savait lire entre les lignes devait conclure que sa mutation était tout sauf volontaire.
Il y a certainement de bonnes raisons de permettre à SNC-Lavalin de négocier, comme le réclame l’entreprise, un accord de réparation avec les autorités fédérales au lieu d’avoir à subir un procès qui pourrait mener à sa faillite. La décision de la directrice des poursuites pénales Kathleen Roussel de refuser d’accepter la demande de SNC-Lavalin semble aller à l’encontre de l’esprit du nouveau Régime d’intégrité que le gouvernement fédéral a adopté l’an dernier. S’il est vrai que les accusations qui pèsent sur SNC-Lavalin datent de 2015, soit avant l’adoption du nouveau régime, l’entreprise semble remplir tous les autres critères pour être admissible à un accord de réparation, ce qui lui permettrait d’éviter une condamnation en échange d’une amende et des réformes de sa gouvernance — réformes que l’entreprise a d’ailleurs déjà instaurées.
Mais de toute évidence, selon les articles du Globe, Mme Wilson-Raybould — qui, il faut le dire, n’a pas encore rendu publique sa version des événements — n’a pas aimé ce qui à ses yeux constituait de l’ingérence politique de la part du bureau du premier ministre dans un dossier juridique qui relevait d’elle. L’erreur de M. Trudeau fut de rétrograder Mme Wilson-Raybould au lieu de respecter sa décision de ne pas intervenir auprès de Mme Roussel. Il aurait dû se rappeler les mots du père de Mme Wilson-Raybould.
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COVID-19 – Massé à Trudeau: pas de bailout pour les pétrolières et les gazières de l’Alberta

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, presse le gouvernement Trudeau d’abandonner son plan de sauvetage du secteur pétrolier et gazier canadien, dont l’annonce est attendue la semaine prochaine et qui pourrait s’élever à 15 milliards de $.
« Quand l’économie coule, donner le premier canot de sauvetage à l’industrie pétrolière et gazière n’a aucun bon sens. Alors que les Québécoises et les Québécois se préparent à des pertes d’emploi massives, le gouvernement fédéral doit faire preuve de lucidité et intervenir pour rendre l’économie plus résiliente, pas l’exposer encore plus aux lubies de l’Arabie saoudite et aux tendances de fond du marché mondial de l’énergie. La priorité, c’est la santé financière des travailleurs et des familles, pas celle des actionnaires du pétrole et du gaz », a affirmé Mme Massé.
« Les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie mondiale. Dans un contexte plus ensoleillé, les hydrocarbures étaient déjà un puit sans fond pour les finances publiques. Au Québec comme au Canada, nous devons maintenant nous demander si le jeu en vaut encore la chandelle. Le meilleur service que nous pouvons rendre aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, c’est de leur donner un rôle à jouer dans la transition énergétique vers une économie verte et durable », a conclu la porte-parole de Québec solidaire.
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Matériel pédagogique – Des ressources pour favoriser l’égalité des chances, demande Christine Labrie

La députée de Sherbrooke et responsable pour Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, appelle le ministre Jean-François Roberge à bonifier son offre de matériel pédagogique afin de répondre aux besoins de tous les élèves, et lui demande de déployer rapidement un plan de rattrapage pour les élèves qui en auront besoin lorsque les mesures de distanciation physique seront levées.
« L’École ouverte est un bon point de départ pour enrichir la vie de nos enfants pendant les mesures de distanciation physique. Malheureusement, ça ne permet pas aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et ça ne suffira pas non plus pour remplacer plusieurs mois d’absence à l’école », déplore Mme Labrie.
« Le choix de proposer des ressources en ligne est pratique pour plusieurs familles, mais les élèves qui n’ont pas accès à des outils informatiques adéquats ou qui ont certaines limitations fonctionnelles, par exemple un handicap visuel, ne pourront pas les utiliser. Ça creuse un écart déjà grand entre les enfants. Il faut pallier à ce problème et fournir à tous les élèves une vraie trousse de matériel couvrant le contenu spécifique de leur niveau, par exemple en leur envoyant par la poste », ajoute-t-elle, en invitant aussi le ministre Roberge à augmenter les ressources d’Allô-prof, qui possède une expertise en soutien à distance.
Vers un plan de rattrapage
La députée de Sherbrooke appelle également le ministre de l’Éducation à rassurer les parents et les élèves en dévoilant rapidement les mesures de rattrapage qui seront mises en place au sortir de la crise pour venir en aide aux élèves qui se trouveraient en situation d’échec à la fin de l’année scolaire.
« Certains enfants ont la chance de poursuivre leur cursus scolaire avec leurs parents, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bien des parents travaillent encore et ne sont pas en mesure de consacrer du temps à la scolarisation de leurs enfants. Certains élèves ont aussi besoin de services spécialisés auxquels leurs parents ne peuvent pas répondre. Le ministère de l’Éducation a la responsabilité de l’égalité des chances et doit mettre des solutions en place pour éviter que ces élèves soient pénalisés. Je propose qu’on fournisse aux élèves qui seront en situation d’échec une occasion de faire du rattrapage pour qu’ils puissent être au même niveau que leur cohorte à la prochaine année scolaire », conclut la députée solidaire.
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Québec solidaire propose un Plan d’indépendance alimentaire pour subvenir aux besoins du Québec

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Subventionner une partie des salaires des employés agricoles en instaurant une prime salariale de 4$ l’heure pour les travailleurs et travailleuses agricoles.
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Stimuler le recrutement d’une main-d’œuvre agricole locale en permettant aux personnes qui le souhaitent, retraité-es ou personnes sans emplois, d’être formées et rémunérées pour travailler sur une ferme pour la saison estivale sans pénalité sur les prestations reçues;
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Augmenter les seuils de production hors quota pour les petits producteurs, notamment pour les œufs et la volaille;
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Autoriser l’accès aux services de garde d’urgence pour les enfants d’agriculteurs et d’agricultrices;
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Reconnaître les marchés publics et kiosques à la ferme dans la liste des « services essentiels ».
Instaurer les Jardins de la Victoire : cultiver partout où c’est possible
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Encourager les potagers collectifs et le jardinage citoyen dans toutes les municipalités du Québec;
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Autoriser la culture potagère en cour avant dans l’ensemble des municipalités du Québec;
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Convertir les serres ornementales publiques municipales et privées vers la production maraîchère;
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Convertir un maximum d’espaces prévus pour l’ornementation florale municipale en espaces de culture maraîchère.
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