NOUVEAUTÉ – Le constructeur américain enrichit la quatrième génération de sa compacte de versions performantes. Et convertit son SUV Kuga à l’éthanol E85.
C’est un signal fort. Malgré les objectifs ambitieux de réduction du CO2 assignés à l’industrie automobile par la Commission européenne à l’horizon 2021-2022 et le durcissement des normes de dépollution, Ford ne renonce pas à la berline sportive. Hier, le constructeur à l’ovale bleu a présenté le programme de déploiement de la gamme Focus. Bonne nouvelle pour tous les amateurs de modèles à tempérament sportif, alors que le renouvellement de la fameuse RS n’est pas assuré, la version ST sera de retour dans le courant de l’été. En berline et en break. Développée par la division Ford Performance, cette nouvelle GTI voit ses performances relevées d’un cran pour rivaliser avec la Peugeot 308 GTI, la Renault Mégane RS et la Seat Leon Cupra.
Des moteurs essence performants
Côté châssis, pas de transmission intégrale mais un différentiel mécanique à glissement limité piloté électroniquement Charlie Magee
Le 4-cylindres 2,3 litres Ecoboost emprunté à la Mustang gagne ainsi 30 chevaux pour afficher la puissance de 280 chevaux à 5 500 tr/min grâce à un turbo à double entrée. Le couple progresse aussi de 60 Nm. Avec 420 Nm de 3 000 à 4 000 tr/min, il rivalise désormais avec celui d’un gros moteur diesel. Les accélérations sont en nette hausse: Ford annonce moins de 6 secondes pour atteindre les 100 km/h. Ce nouveau bloc est associé, au choix, à une boîte manuelle à 6 rapports ou à la boîte automatique de la Focus dont on a enlevé un rapport pour n’en plus compter que sept. Côté châssis, pas de transmission intégrale comme sur l’ancienne RS mais un différentiel mécanique à glissement limité piloté électroniquement (eLSD). À ce système, la ST ajoute des pneumatiques Michelin Pilot Sport 4S spécialement étudiés pour elle et des suspensions actives en option. L’année 2019 verra aussi l’arrivée d’une version diesel EcoBlue de 190 ch et d’une variante de carrosserie Active dotée d’une garde au sol relevée.
Autre nouveauté, le constructeur américain revient à l’éthanol (E85) avec un Kuga «Flexifuel». L’expérience avait déjà été tentée en 2005 par la marque. Elle n’avait guère été concluante en raison d’un diesel-roi, d’aides publiques jugées peu encourageantes, et surtout d’un réseau peu étoffé. Le marché est aujourd’hui plus favorable à l’E85 avec un maillage de plus de 1 100 stations. Le SUV compact de Ford est équipé du bloc 1,5 litre Ecoboost de 150 chevaux, modifié pour supporter le biocarburant, plus corrosif que l’essence.
Comparé à un modèle classique, l’entretien n’est pas plus coûteux, la garantie est similaire et le surcoût à l’achat n’est que de 100 euros (le tarif débute à 29 100 euros). Si la consommation est supérieure de 25%, le bioéthanol se rattrape en étant plus de moitié moins cher que l’essence: 0,68 euro le litre en moyenne. Sur un trajet Paris-Toulouse, l’économie se chiffre à près de 30 euros! Aucun risque de panne sèche, car la voiture fonctionne tout aussi bien avec du SP95 ou du SP98.
Le SUV compact de Ford est équipé du bloc 1,5 litre Ecoboost de 150 chevaux, modifié pour supporter le biocarburant. Ford
Les bonnes surprises ne s’arrêtent pas là. Dans la majorité des régions, la carte grise est gratuite ou à moitié prix, et les entreprises récupèrent 80 % de la TVA sur ce type de véhicule. Lors du calcul du malus CO2, les émissions de l’engin sont réduites de 40 %. Ainsi, le Ford Kuga Flexifuel est homologué pour des émissions de 94 grammes de CO2 par kilomètre, contre 122 grammes pour son jumeau fonctionnant au sans-plomb. Sur un cycle complet, l’E85 rejetterait 70 % de CO2 et 90 % de particules en moins par rapport aux carburants d’origine fossile.
Rouler «vert» sans se ruiner
L’éthanol est de surcroît une spécialité tricolore. La France en est en effet le premier producteur européen (23 % de la production). Le Kuga Flexifuel arrive dans un contexte beaucoup plus favorable qu’il y a une quinzaine d’années. Contrairement à l’électrique, les automobilistes qui veulent rouler plus «vert» n’auront pas à payer au prix fort un nouveau véhicule à l’autonomie problématique. Ils n’auront pas non plus à modifier sensiblement leurs habitudes de circulation. Cette proposition, intéressante sur le papier, se traduira-t-elle dans les ventes de Kuga Flexifuel, actuellement seul véhicule de série roulant à l’éthanol? Rendez-vous en juin prochain, date de livraison des premiers exemplaires de ce modèle.
Comparé à un modèle classique, l’entretien n’est pas plus coûteux, la garantie est similaire et le surcoût à l’achat n’est que de 100 euros (le tarif débute à 29 100 euros). Ford
Après une première destination réussie pour les guinguettes de Montréal au parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest, c’est au tour de Griffintown d’accueillir cette fête estivale.
C’est l’organisme à but non lucratif (OBNL), le Village de Noël de Montréal, qui est derrière ce concept de fête gourmande, culturelle et artisanale sur le bord de l’eau.
Après de nombreux évènements préparés pendant la saison hivernale, comme au marché Atwater et au Quartier des spectacles de la Place des arts, le Village de Noël de Montréal souhaitait développer des activités pendant l’été.
«Au marché de Noël, c’est pas mal ça qu’on fait aussi. [On offre] une programmation culturelle variée et on met en relief l’artisanat et la gastronomie locale», explique la directrice générale de Village de Noël de Montréal, Line Basbous.
Ce nouvel évènement estival permet également à l’OBNL de conserver son personnel et de recruter de nouveaux employés tout au long de l’année.
Concept des guinguettes
Une guinguette est un cabaret populaire français, à l’image d’une station balnéaire estivale. À Montréal, quatre guinguettes mobiles sont prévues.
Le nouveau restaurant conçu pour l’événement, Merci Tata, accueille la population dans une ambiance décorée et festive sur le bord de l’eau, soit via le canal de Lachine, le fleuve Saint-Laurent et la rivière des prairies.
«C’est une conception alimentaire qui intègre l’événement. C’est la station gourmande qu’on retrouve dans toutes les guinguettes», précise la directrice générale.
Succès
Du 12 au 27 juin, le parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest a accueilli la première guinguette mobile.
«Quand on a commencé le montage [du site] la semaine qui a précédé le lancement, les gens s’arrêtaient pour poser des questions. On a senti qu’il y avait un certain enthousiasme pour le projet», note Mme Basbous.
Lors des dix jours d’opération de la guinguette au parc de l’Ancienne-cour-de-triage, située le long du canal de Lachine, environ 7000 personnes ont profité des installations de la première édition.
Retour
La guinguette mobile reviendra dans le Sud-Ouest. Un peu plus à l’est, cette fois, elle prendra place jusqu’au 25 juillet à la place des Ouvriers au parc Lien Nord, en bordure du canal de Lachine, au début de Griffintown.
Plusieurs artisans locaux seront sur place afin de présenter leurs cosmétiques, décorations, vêtements, bijoux et produits alimentaires.
Même s’il est encore tôt pour se prononcer sur un possible retour des guinguettes et de son restaurant Merci Tata l’an prochain, l’intérêt se fait sentir par la population.
«On voit bien qu’il y a un enthousiasme pour ce projet. On espère pouvoir le faire durer année après année», souligne Mme Basbous.
Une guinguette stationnaire pour l’été est présente au parc Jean-Drapeau jusqu’au 3 octobre. Une guinguette mobile est également prévue à l’Îlot John Gallagher dans Verdun en août.
Claudia Bouvette et Luis Clavis ont composé à distance la chanson «Kodak jetable», qu’ils interpréteront à «La belle tournée», où la région montréalaise sera en vedette, lundi soir.
Un duo mitonné alors qu’elle séjournait chez sa mère, à Bromont, et que lui était dans son studio de Montréal, pendant le premier confinement du printemps 2020.
Outre cette langoureuse pièce, Bouvette et Clavis ont en commun d’être natifs de l’Estrie et des Cantons de l’Est, Bromont pour elle, Sherbrooke pour lui, d’avoir adopté Montréal au début de leur carrière… et d’en être tombés amoureux.
Luis Clavis s’y est établi après le cégep avec ses comparses de Valaire et Qualité Motel, tandis que Claudia Bouvette avait 15 ans quand elle a participé à «Mixmania 2» et a dû pour ce faire s’installer pendant deux mois dans un loft du Vieux-Montréal. Elle a ensuite décroché rôles et engagements qui l’ont amenée de plus en plus souvent dans la métropole.
Début vingtaine, elle louait un premier logis dans Villeray et, depuis cinq ans, l’artiste de 26 ans est une fière résidente d’Hochelaga-Maisonneuve, un quartier qu’elle estime de plus en plus tendance, tout en demeurant accessible.
«Je me souviens, au début, quand j’habitais dans le sous-sol de mon « chum », dans Ahuntsic, je ne pouvais pas passer plus qu’une semaine à Montréal, car je trouvais ça trop intense, a raconté Claudia. J’avais besoin de retourner à la campagne, d’être dans un train de vie un peu moins bruyant et rapide. Après, je suis devenue plus autonome, et j’ai vraiment eu la piqûre. Maintenant, c’est l’inverse: je dois me forcer pour aller voir ma famille à Bromont!»
« Quand je suis passé chez le notaire, mes genoux ont flanché. Je me suis dit : est-ce que je viens de faire la plus grande connerie de ma vie ? Mais finalement, ç’a été une bonne décision », raconte en riant Peter Balov, propriétaire du nouveau Bistro Sofia.
Quelques mois plus tard, assis devant son établissement, en plein cœur de la Petite-Patrie à Montréal, il savoure maintenant le moment. Le Québec est déconfiné, son bistro est sur le chemin de la rentabilité, mais le saut vers la restauration a été parsemé de doutes.
« Je suis foncièrement un nomade. J’ai toujours travaillé dans le monde du cirque et du théâtre, en sonorisation, puis comme directeur de production. Je voyageais partout dans le monde avec ma conjointe qui a été longtemps acrobate. Puis, la pandémie est arrivée, ma vie a basculé », raconte-t-il.
D’un dépanneur… à un restaurant !
Lors de cette semaine fatidique du 9 mars 2020, il est en tournée en Iowa. Le spectacle est annulé en quelques heures, il doit rentrer en catastrophe à Montréal et réinventer sa vie professionnelle.
« On a fait une réunion sur Zoom avec les collègues. Et là, un artiste m’a demandé : que vas-tu faire ? À la blague, j’ai dit, je vais m’acheter un dépanneur, on aura toujours besoin de dépanneurs ! Et c’est resté dans ma tête, c’est devenu une petite épicerie, puis un café, puis je suis arrivé avec l’idée d’un restaurant », dit-il.
Une cuisine typiquement bulgare
Il décide alors d’ouvrir un bistro qui va mettre en valeur une cuisine qui célèbre ses origines. « Je suis né en Bulgarie et je suis arrivé à Montréal en 1994. Donc, je voulais un restaurant qui représente ce que je suis », relate Balov.
Son but ? S’approvisionner avec des produits bulgares, mais aussi des aliments frais du Québec. « J’ai toujours aimé le marché Jean-Talon. Donc, on achète là-bas, mais on fait une grande place à la cuisine des Balkans ».
Sur le menu du restaurant qui a ouvert en décembre dernier, on retrouve des mezze, des grillades et salades. Après des mois d’incertitudes, la clientèle augmente de semaine en semaine. « Il y a eu un excellent bouche-à-oreille et je souhaite vraiment que les gens se sentent bien ici », dit-il.