Plusieurs itinéraires cyclables nationaux et européens traversent la région francilienne. Le Havre, Strasbourg, mais aussi Londres et Hambourg sont des destinations desservies par ces autoroutes pour cyclovoyageurs.
Quitter Paris, s’enfoncer dans la campagne et parcourir des centaines de kilomètres par la seule force de ses mollets. Les Parisiens en quête de défi, de nature et de patrimoine peuvent emprunter l’une des nombreuses véloroutes qui traversent la capitale. Certaines promettent une balade de quelques kilomètres en Ile-de-France, notamment sur les bords de la Seine impressionniste. D’autres conduisent vers d’autres régions ou pays comme la Norvège et la République tchèque.
Points d’information réguliers, hébergements proches, «voies vertes» interdites aux véhicules à moteur… Autant d’aménagements qui facilitent les voyages à VTT, tandem, vélo couché ou vélo électrique. Avant d’enfourcher son vélo, mieux vaut se procurer une carte papier ou télécharger les données GPS de l’itinéraire. Gardez aussi en tête que certains tronçons ne sont pas balisés et qu’il peut exister des variantes au tracé officiel.
1. La Scandibérique (EV3), de Trondheim (Norvège) à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne)
Longue de 5100 km, l’EuroVelo 3 relie l’Espagne à la Norvège. Sa section française, appelée Scandibérique, inaugurée en 2018, relie Hendaye à Maubeuge sur 1700 km, ce qui en fait le plus long itinéraire cyclable en France. Surnommée «route des Pèlerins», la véloroute passe notamment par les Landes, la Gironde, la Charente et la région Centre. De Tours à Orléans, elle suit le tracé de La Loire à vélo. À partir de Fontainebleau, l’itinéraire suit les méandres de la Seine jusqu’au bassin de l’Arsenal, près de Bastille. Il longe ensuite le canal Saint-Martin et le canal de l’Ourcq jusqu’à Pantin. Puis la véloroute se dirige vers la Belgique, l’Allemagne, le Danemark, la Suède et la Norvège.
2. La Véloscénie (V40), de Paris au Mont-Saint-Michel
De la place Saint-Michel au Mont-Saint-Michel. La Véloscénie (V40) relie le cœur de Paris au célèbre îlot rocheux sur 450 km. L’itinéraire traverse les départements de l’Eure-et-Loir, de l’Orne et de la Manche et passe non loin de nombreux sites célèbres comme le château de Versailles, la cathédrale de Chartres et les thermes de Bagnoles de l’Orne. La sortie de l’Ile-de-France se fait via la Haute-Vallée de Chevreuse et Rambouillet. Près de la moitié du parcours s’effectue sur des «voies vertes», interdites aux véhicules motorisés. Tranquillité garantie.
3. L’Avenue verte (V16), de Paris à Londres (Royaume-Uni)
Comme pour réconcilier les deux villes candidates, l’Avenue verte a été inaugurée lors des Jeux olympiques et paralympiques de Londres de 2012. Depuis le parvis de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, la route s’élance vers Dieppe (Seine-Maritime) sur 246 km. Deux variantes sont proposées au départ de Paris: l’une via les bords de l’Oise et Beauvais (Picardie), l’autre via le Vexin la vallée d’Epte (Normandie). À Dieppe, les cyclistes rejoignent les côtes anglaises avec les ferries de la compagnie DFDS pour environ 30€. La traversée de la Manche jusqu’à Newhaven dure quatre heures. Une fois en Angleterre, n’oubliez pas de rouler sur la voie de gauche et rappelez-vous que les distances sont indiquées en miles.
4. La Seine à vélo (V33), de Paris au Havre
Pour descendre la Seine de Paris jusqu’à son embouchure, empruntez la dénommée Seine à vélo. D’une longueur de 390 km, elle prend fin au Havre ou à Deauville selon les variantes. En région francilienne, elle se superpose à l’Avenue verte de Paris à Londres. Cette balade est l’occasion de découvrir la Seine impressionniste et notamment Giverny, berceau du courant artistique, où l’on peut visiter la maison de Claude Monet. Le tracé définitif doit être affiné d’ici à 2020 et certaines portions sont encore en cours d’aménagement.
5. Via Carolina (V52), de Paris à Prague (République tchèque)
La V52 relie Paris à Strasbourg, la plus cycliste des villes de France. L’itinéraire traverse Troyes, Châlons-en-Champagne et Nancy. Il fait partie d’un grand itinéraire européen, Via Carolina (ou Paneuropea Radweg) qui relie les capitales française et tchèque sur 1500 km. Une fois franchi le Rhin, la véloroute traverse le sud de l’Allemagne en passant par Nuremberg. Le tracé coïncide avec la voie couramment empruntée au XIVe siècle par Charles IV, empereur du Saint-Empire et roi de Bohême.
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Après une première destination réussie pour les guinguettes de Montréal au parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest, c’est au tour de Griffintown d’accueillir cette fête estivale.
C’est l’organisme à but non lucratif (OBNL), le Village de Noël de Montréal, qui est derrière ce concept de fête gourmande, culturelle et artisanale sur le bord de l’eau.
Après de nombreux évènements préparés pendant la saison hivernale, comme au marché Atwater et au Quartier des spectacles de la Place des arts, le Village de Noël de Montréal souhaitait développer des activités pendant l’été.
«Au marché de Noël, c’est pas mal ça qu’on fait aussi. [On offre] une programmation culturelle variée et on met en relief l’artisanat et la gastronomie locale», explique la directrice générale de Village de Noël de Montréal, Line Basbous.
Ce nouvel évènement estival permet également à l’OBNL de conserver son personnel et de recruter de nouveaux employés tout au long de l’année.
Concept des guinguettes
Une guinguette est un cabaret populaire français, à l’image d’une station balnéaire estivale. À Montréal, quatre guinguettes mobiles sont prévues.
Le nouveau restaurant conçu pour l’événement, Merci Tata, accueille la population dans une ambiance décorée et festive sur le bord de l’eau, soit via le canal de Lachine, le fleuve Saint-Laurent et la rivière des prairies.
«C’est une conception alimentaire qui intègre l’événement. C’est la station gourmande qu’on retrouve dans toutes les guinguettes», précise la directrice générale.
Succès
Du 12 au 27 juin, le parc de l’Ancienne-cour-de-triage dans le Sud-Ouest a accueilli la première guinguette mobile.
«Quand on a commencé le montage [du site] la semaine qui a précédé le lancement, les gens s’arrêtaient pour poser des questions. On a senti qu’il y avait un certain enthousiasme pour le projet», note Mme Basbous.
Lors des dix jours d’opération de la guinguette au parc de l’Ancienne-cour-de-triage, située le long du canal de Lachine, environ 7000 personnes ont profité des installations de la première édition.
Retour
La guinguette mobile reviendra dans le Sud-Ouest. Un peu plus à l’est, cette fois, elle prendra place jusqu’au 25 juillet à la place des Ouvriers au parc Lien Nord, en bordure du canal de Lachine, au début de Griffintown.
Plusieurs artisans locaux seront sur place afin de présenter leurs cosmétiques, décorations, vêtements, bijoux et produits alimentaires.
Même s’il est encore tôt pour se prononcer sur un possible retour des guinguettes et de son restaurant Merci Tata l’an prochain, l’intérêt se fait sentir par la population.
«On voit bien qu’il y a un enthousiasme pour ce projet. On espère pouvoir le faire durer année après année», souligne Mme Basbous.
Une guinguette stationnaire pour l’été est présente au parc Jean-Drapeau jusqu’au 3 octobre. Une guinguette mobile est également prévue à l’Îlot John Gallagher dans Verdun en août.
Claudia Bouvette et Luis Clavis ont composé à distance la chanson «Kodak jetable», qu’ils interpréteront à «La belle tournée», où la région montréalaise sera en vedette, lundi soir.
Un duo mitonné alors qu’elle séjournait chez sa mère, à Bromont, et que lui était dans son studio de Montréal, pendant le premier confinement du printemps 2020.
Outre cette langoureuse pièce, Bouvette et Clavis ont en commun d’être natifs de l’Estrie et des Cantons de l’Est, Bromont pour elle, Sherbrooke pour lui, d’avoir adopté Montréal au début de leur carrière… et d’en être tombés amoureux.
Luis Clavis s’y est établi après le cégep avec ses comparses de Valaire et Qualité Motel, tandis que Claudia Bouvette avait 15 ans quand elle a participé à «Mixmania 2» et a dû pour ce faire s’installer pendant deux mois dans un loft du Vieux-Montréal. Elle a ensuite décroché rôles et engagements qui l’ont amenée de plus en plus souvent dans la métropole.
Début vingtaine, elle louait un premier logis dans Villeray et, depuis cinq ans, l’artiste de 26 ans est une fière résidente d’Hochelaga-Maisonneuve, un quartier qu’elle estime de plus en plus tendance, tout en demeurant accessible.
«Je me souviens, au début, quand j’habitais dans le sous-sol de mon « chum », dans Ahuntsic, je ne pouvais pas passer plus qu’une semaine à Montréal, car je trouvais ça trop intense, a raconté Claudia. J’avais besoin de retourner à la campagne, d’être dans un train de vie un peu moins bruyant et rapide. Après, je suis devenue plus autonome, et j’ai vraiment eu la piqûre. Maintenant, c’est l’inverse: je dois me forcer pour aller voir ma famille à Bromont!»
« Quand je suis passé chez le notaire, mes genoux ont flanché. Je me suis dit : est-ce que je viens de faire la plus grande connerie de ma vie ? Mais finalement, ç’a été une bonne décision », raconte en riant Peter Balov, propriétaire du nouveau Bistro Sofia.
Quelques mois plus tard, assis devant son établissement, en plein cœur de la Petite-Patrie à Montréal, il savoure maintenant le moment. Le Québec est déconfiné, son bistro est sur le chemin de la rentabilité, mais le saut vers la restauration a été parsemé de doutes.
« Je suis foncièrement un nomade. J’ai toujours travaillé dans le monde du cirque et du théâtre, en sonorisation, puis comme directeur de production. Je voyageais partout dans le monde avec ma conjointe qui a été longtemps acrobate. Puis, la pandémie est arrivée, ma vie a basculé », raconte-t-il.
D’un dépanneur… à un restaurant !
Lors de cette semaine fatidique du 9 mars 2020, il est en tournée en Iowa. Le spectacle est annulé en quelques heures, il doit rentrer en catastrophe à Montréal et réinventer sa vie professionnelle.
« On a fait une réunion sur Zoom avec les collègues. Et là, un artiste m’a demandé : que vas-tu faire ? À la blague, j’ai dit, je vais m’acheter un dépanneur, on aura toujours besoin de dépanneurs ! Et c’est resté dans ma tête, c’est devenu une petite épicerie, puis un café, puis je suis arrivé avec l’idée d’un restaurant », dit-il.
Une cuisine typiquement bulgare
Il décide alors d’ouvrir un bistro qui va mettre en valeur une cuisine qui célèbre ses origines. « Je suis né en Bulgarie et je suis arrivé à Montréal en 1994. Donc, je voulais un restaurant qui représente ce que je suis », relate Balov.
Son but ? S’approvisionner avec des produits bulgares, mais aussi des aliments frais du Québec. « J’ai toujours aimé le marché Jean-Talon. Donc, on achète là-bas, mais on fait une grande place à la cuisine des Balkans ».
Sur le menu du restaurant qui a ouvert en décembre dernier, on retrouve des mezze, des grillades et salades. Après des mois d’incertitudes, la clientèle augmente de semaine en semaine. « Il y a eu un excellent bouche-à-oreille et je souhaite vraiment que les gens se sentent bien ici », dit-il.