ÉDITORIAL / Il y a environ un an jour pour jour, la Louisianaise Olivia Guidry écrivait ceci sur son fil Twitter.
« Ce vaccin a été déployé en utilisant de l’ADN recombiné, plus rapidement que tout autre vaccin au monde. Il manipule votre ADN au niveau moléculaire le plus petit possible. Ne. Le. Prenez. Pas. Ce n’est pas sécuritaire.»
Samedi dernier, cette femme de Lafayette, qui était infirmière et traitait des patients souffrant de la COVID-19, a elle-même succombé au virus.
Au Québec, on a eu un exemple un peu semblable en mai, à Drummondville. Encore là, une dame militant sur les réseaux sociaux contre le vaccin, a été emportée par la maladie. Dans le cas de Gisèle Beaudoin, ce fut toutefois accompagné d’un changement de cap de dernière minute. « Je vous mets en garde contre ce virus. Je n’aurais jamais pensé être si malade », a-t-elle écrit sur sa page Facebook, peu avant de mourir.
Ce n’était pas un appel à la vaccination. Mais une reconnaissance certaine de la gravité d’un danger qu’elle avait sous-estimé.
Est-ce que de telles anecdotes sont efficaces pour convaincre ceux qui ne veulent pas être vaccinés de le faire ?
J’en doute.
Portés parfois par des personnalités politiques, parfois par leurs propres phobies, ou par mille autres raisons, leurs réticences sont complexes. Multiples.
Certains résistent par principe aux efforts gouvernementaux. N’aiment pas qu’on leur dise quoi faire. Toute discussion les atteint peu. Ou, au contraire, renforce leur conviction. S’ils changent d’idée, ce sera discrètement, par eux-mêmes.
D’autres détestent l’idée de se faire injecter quelque chose dans le corps. On les retrouve non loin de ceux qui résistent aux médicaments, qui aiment les médecines douces. Et la nouveauté de ces vaccins, développés en catastrophe, attise leur scepticisme.
Ils ne font pas nécessairement partie de ceux qui minimisent le virus. Dans certains cas, ils en sont terrifiés. Mais ils ont aussi peur de l’injection. Leur solution : l’isolement.
On pourrait ainsi continuer longtemps à décrire ces allergiques aux campagnes d’immunisation. Il y en a de tous les genres, même s’ils se regroupent en deux grandes catégories d’après une enquête de Statistique Canada faite l’an dernier. « Les raisons les plus courantes étaient le manque de confiance à l’égard de la sécurité du vaccin (54,2 %) et les inquiétudes relatives aux risques et aux effets secondaires (51,7 %). »
Et ce qui ressort quand on leur parle et on les écoute, et qu’on les lit sur les réseaux sociaux, c’est effectivement ça et l’absence totale de confiance envers les gens qui leur disent que c’est sécuritaire et que c’est crucial.
Alors on fait quoi avec ça ?
Avec ce bloc de résistance, qui aurait pu être le tiers de la population selon des sondages de fin d’année 2020, qui semble tourner maintenant autour de 20 %, quand on consulte les différents bilans.
Leur parle-t-on efficacement ? Avec respect, même s’ils ne partagent pas nos opinions ? Ou ne sommes-nous pas en train de laisser le fossé se creuser entre les anti et les pro — la position de ce journal — par notre incrédulité face à leur attitude ?
Nous devons mieux dialoguer. Trouver des façons d’échanger. Nous nous devons tous ça, comme collectivité.
Et avec la rentrée scolaire qui arrive à grand pas, la question est partout et incontournable.
Comment peut-on augmenter les taux de vaccinations chez les réticents ? Et jusqu’à quel point faudra-t-il, dans certaines circonstances, serrer la vis ?
Parce que vu l’impact qu’ont eu les vaccins sur la contagion jusqu’à présent, vu les statistiques de contamination qui dégringolent, il est clair que leur effet est positif et est en train de permettre un retour vers la normalité.
La semaine dernière, la France a tranché, en rendant le vaccin obligatoire dans le réseau de la santé.
Doug Ford a dit que ça n’arriverait pas en Ontario.
Mais cette semaine, l’Université d’Ottawa a décidé d’exiger le vaccin pour les étudiants en résidence.
Et le Québec croit au passeport vaccinal, ouvrant les portes à plus de normalité aux personnes immunisées, une idée rejetée par Queen’s Park.
Pour les entreprises qui préparent le retour au travail en personne, en réel, la question sera très difficile.
Surtout celles qui espèrent que leurs employés reviendront « au bureau ».
Peut-on exiger la vaccination des travailleurs pour qu’ils reviennent dans des lieux qu’ils n’auront peut-être pas envie de fréquenter ?
Comment concilier des politiques favorisant le retour en vrai, en sécurité, et le vaccin pour diminuer au maximum le risque de contamination ?
Et les entreprises doivent-elles se mêler du débat pour faire leur part en santé publique ?
Nous ne faisons que commencer à plonger dans ce casse-tête.
Ces dernières saisons, les créateurs de mode popularisent les collections mixtes. Alors que le sac à main se fait de plus en plus unisexe, la maison Louis Vuitton dévoile sa première paire de baskets faites pour tous.t.e.s.
Charlie, une chaussure qui fait attention à son empreinte
Il ne sera pas nécessaire de se tourner vers tel ou tel rayon genré pour la trouver. Charlie est une paire de baskets unisexe, donc destinée à être portée par tous.
La gamme de pointures est large, allant d’une taille 34 au 47, et son design est lui intemporel : ce sont d’élégantes baskets blanches, habillées d’un logo noir Louis Vuitton. Alors pour varier le style, Charlie est imaginée en deux versions : basket basse et basket montante.
Et si son look a vocation de séduire le plus grand nombre, les détails de sa conception pourraient en intéresser plus d’un. Car comme le précise l’enseigne, le processus de conception circulaire de Charlie « a été appliqué de manière holistique ». Autrement dit, la démarche éco-responsable a été respectée depuis l’étape de la création jusqu’au passage à la Manufacture de souliers Louis Vuitton de Fiesso d’Artico, en Italie.
Résultat ? Les lacets sont entièrement recyclés, et la semelle de la chaussure est composée à 94% de gomme recyclée au minimum, un record en la matière. De la semelle intérieure au patch de la languette réalisé en ECONYL®, tout a été éco-conçu.
Le calendrier du prêt-à-porter prévu pour septembre prochain, avec les collections printemps-été 2022, débutera avec l’événement EVENING DRESSES SHOW (Edshow), qui revient, pour la troisième saison consécutive, dans la somptueuse gare maritime Zaha Hadid de Salerno, portant à 60 le nombre d’exposants avec des propositions de prêt-à-porter « soirée » et « cocktail », produites dans les huit régions du sud de l’Italie (Abruzzo, Basilicata, Calabria, Campania, Molise, Puglia, Sardegna et Sicilia).
Déjà inscrit au programme des défilés internationaux de la Conférence des Régions et Provinces Autonomes publié sur le site Regioni.it, Edshow est une vitrine internationale dédiée exclusivement aux looks de soirée et cocktail pour femmes, hommes et enfants.
L’édition à venir a un sens bien particulier, qui se résume dans le slogan « Come back to life », choisi pour la nouvelle affiche : l’envie de recommencer et de revenir à la vie.
Le spectacle des tenues de soirée est conçu et organisé par l’association IFTA avec le soutien de l’ICE- Agence italienne pour le commerce extérieur qui a pour mission la promotion à l’étranger et l’internationalisation des entreprises italiennes au sein du Plan d’exportation du Sud (PES 2) et de la région Campania. Il implique une soixantaine d’entreprises du huit régions méridionales : Abruzzo, Basilicata, Calabria, Campania, Molise, Puglia, Sardegna et Sicilia.
Mais pas seulement ! Grâce à la plateforme Fiera Smart 365, lancée par l’Agence ICE et connectée à ses 78 bureaux à travers le monde, les entrepreneurs qui participeront au salon de Salerno auront l’opportunité d’avoir un premier contact avec des détaillants internationaux qui ne pourront pas assister à l’événement en présentiel.
Une autre nouveauté de l’édition 2021 sera la section spéciale dédiée à l’élégance vestimentaire masculine avec 12 marques sélectionnées parmi les marques Made in Italy les plus dynamiques et intéressantes.
Pendant les trois jours du salon, des rencontres B2B auront lieu avec des acheteurs étrangers invités par l’Agence ICE et avec les meilleurs distributeurs et showrooms basés à Milan.
Edshow débutera avec une exposition des collections présentées en revue, dirigée par Titti Baiocchi pour MB Agency, l’un des noms les plus connus et les plus importants dans le domaine des défilés de mode internationaux.
La soirée du 2 septembre, vous ne verrez sur le podium que les entreprises de vêtements et l’avant-première d’un nouveau projet signé IFTA et SOUTH ITALIAN FASHION, le consortium d’entreprises de mode indépendantes né dans la région Campania pour valoriser et promouvoir, dans le monde, la créativité, l’élégance et « la culture du savoir-faire» qui caractérisent l’unicité du tissu du Sud.
L’une des trois collections du spectacle sera dédiée à la mode musulmane.
Une avant-première visant à annoncer un projet commercial international qui présentera à l’étranger, dans un calendrier qui sera bientôt défini, 30 collections pour femmes musulmanes créées avec des critères, des goûts et des procédures de confection exclusivement italiens.
Né pour aider les petites entreprises du Sud à franchir d’importants seuils commerciaux, le projet dédiée aux tenues musulmanes devient donc une prodigieuse rampe de lancement pour les entreprises prêtes à produire et commercialiser la nouvelle Couture musulmane conçue et réalisée dans leurs ateliers.
Quelques exemples : La robe-manteau crée par Sartoria 74 ; les petites robes noires de Simonetta Ricciarelli qui a lancé sa première collection de petites robes fourreau noires ; les caftans du soir aux couleurs de la côte amalfitaine de La Dolce Vita ; les chemisiers doux du soir de FMConcept ; les costumes fluides en soie bleu de Chine et rose shocking de Gianni Cirillo ; the grand soirée de Michele Miglionico, Nino Lettieri, Melina Baffa, Ferdinand, Valentina d’Alessandro, Maria Elena di Terlizzi, l’enfant prodige Arianna Laterza, jusqu’à la robe de soirée durable de Nanaleo et les longues chemises blanches à fermeture magnétique de Youareu.
L’étude du voile islamique avec les différentes options et usage dans différents pays, conçues pour harmoniser les tenues de soirée proposées est importante pour tout le monde.
Paris (awp/afp) – Le numéro un mondial du luxe LVMH continue son ascension en affichant un bénéfice de 5,3 milliards d’euros au premier semestre, soit nettement mieux qu’avant la pandémie, notamment grâce aux performances de sa branche Mode et Maroquinerie.
« LVMH réalise un excellent semestre », s’est réjoui le PDG de LVMH Bernard Arnault dans le communiqué diffusé lundi par le groupe, qui a ainsi décuplé son bénéfice net entre janvier et juin par rapport à l’année 2020, marquée par la pandémie de Covid, et qui le voit augmenter de plus de moitié (+62%) par rapport au premier semestre 2019, période de référence avant pandémie.
Les ventes du groupe de Bernard Arnault, première fortune française et deuxième mondiale selon Forbes, se sont établies au premier semestre à 28,7 milliards d’euros, en hausse de 53% (+11% par rapport à 2019).
« Dans le contexte actuel de sortie de la crise sanitaire et de reprise de l’économie mondiale, (…) LVMH est en excellente position pour poursuivre sa croissance et renforcer encore en 2021 son avance sur le marché mondial du luxe », a jugé M. Arnault.
Le résultat opérationnel courant du premier semestre 2021 est de 7,6 milliards d’euros, en croissance de 44% par rapport au premier semestre 2019 et plus de 4 fois supérieur à celui de 2020. La marge opérationnelle courante ressort à 26,6%, en hausse de 5,5 points par rapport à 2019.
Le groupe aux « 75 maisons » est notamment porté par une « performance remarquable de l’activité Mode et Maroquinerie », la division phare du géant du luxe qui a engrangé 13,9 milliards d’euros à elle seule, soit une progression de 38% par rapport à 2019 grâce aux performances de Louis Vuitton, Dior, Fendi, Loewe et Céline qui « gagnent partout des parts de marché et atteignent des niveaux records de ventes et de rentabilité ».
« Une croissance qui bénéficiera à la France »
Les ventes de vins et spiritueux augmentent de 12% par rapport à 2019 à 2,7 milliards d’euros (+44% par rapport à 2020) portées par une demande soutenue aux Etats-Unis et un fort rebond en Chine, explique le groupe qui a pris en début d’année une participation de 50% du capital de la Maison de champagne Armand de Brignac, marque de champagne du célèbre chanteur et producteur américain Jay-Z.
La division Montre et Joaillerie progresse de 5% à 4 milliards d’euros (+71% par rapport à 2020), à la faveur de l’acquisition de Tiffany’s.
Parfums et cosmétiques restent en recul (-3% par rapport à 2019) mais le groupe note des « avancées rapides de ventes directes ».
Dans la distribution sélective, Sephora montre une bonne performance mais DFS est encore pénalisé par la reprise limitées des voyages internationaux, et les ventes reculent globalement. Même chose pour les parfums et cosmétiques, même si les ventes directes avancent.
« La croissance de LVMH bénéficie aujourd’hui, et bénéficiera encore davantage dans l’avenir, à la France, premier bassin d’emploi, principal pays d’origine de nos produits, auquel nos maisons sont fières d’apporter leur contribution », assure Bernard Arnault qui a inauguré récemment la Samaritaine en présence du président de la République Emmanuel Macron.
Les résultats semestriels des concurrents français de LVMH sont attendus mardi soir pour Kering et vendredi matin pour Hermès.