Opinions
Comment en sommes-nous arrivés là en immigration?

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Qui aurait pensé, il y a à peine quelques mois, que le Québec, qu’on citait partout dans le monde comme modèle d’accueil et d’ouverture à l’égard des immigrants, recevrait des félicitations de la part de Marine Le Pen ? Le premier ministre a eu beau les refuser, la réduction, contre toute logique, du nombre d’immigrants et la brutalité avec laquelle son gouvernement a déchiqueté les 18 000 dossiers des candidats à l’immigration ne peuvent que réjouir la droite xénophobe.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Si la politique d’austérité du gouvernement précédent a certainement contribué à l’avènement de ce parti xéno-sceptique au pouvoir, les causes sont multiples et vont bien au-delà du contexte québécois. Depuis au moins vingt ans, partout en Occident, l’immigration est présentée comme une menace sur les plans culturel, économique et social, tandis que les musulmans sont perçus comme les ennemis premiers de la civilisation occidentale.
Le discours anti-immigration se nourrit aussi de mythes tenaces. Parmi les plus récurrents, il y a celui des hordes de miséreux prêts à envahir les pays riches, alors qu’il n’y a qu’une très faible proportion, à peine 3,2 % de la population mondiale, qui ne vit pas dans son pays de naissance. Qui plus est, les deux tiers ont migré d’un pays du Sud à un autre pays du Sud, étant trop pauvres pour rejoindre les pays riches. Ces derniers feraient mieux de tout mettre en oeuvre pour en attirer davantage car, selon l’ONU, les pays industrialisés auront besoin de millions d’immigrants, dans les prochaines années, pour maintenir un bon équilibre entre personnes actives et retraitées.
Un autre mythe, qui sert la cause des xénophobes, est celui de croire que les humains seraient potentiellement tous des migrants. Pourtant, l’émigration est rarement un choix. La pauvreté, les guerres et les persécutions (et bientôt les catastrophes climatiques) expliquent la quasi-totalité des départs. C’est le cas de l’Italie qui, après avoir connu des exodes bibliques à cause de la pauvreté, est devenue un pays d’immigration. Plus près de nous, lorsque, en 2015, des fonctionnaires canadiens sont allés recruter des réfugiés syriens, au Moyen-Orient, ils ont découvert que 94 % d’entre eux souhaitaient retourner dans leur pays, malgré les ravages de la guerre. Il y a de ces richesses qui ne se traduisent pas en biens matériels.
Non, nous ne sommes pas menacés d’invasion. Au Québec, le nombre d’immigrants sera le résultat d’une délicate négociation entre les xénophobes qui en veulent le moins possible, les nativistes qui préfèrent des berceaux locaux, le milieu économique qui manque de main-d’oeuvre et ce gouvernement de droite qui, sans le dire clairement (peut-être par manque de vocabulaire), souhaite agrandir son armée de réserve de travailleurs temporaires, sans droits et corvéables à merci, dans le plus pur esprit du néolibéralisme qui conçoit la vie sociale comme un processus sans fin de sélection naturelle des plus performants.
Quant au discours antimusulman, il a pris la voie détournée de la laïcité utilisée à des fins de contrôle et de domination surtout des femmes. Il s’est beaucoup radicalisé ces dernières années. En 1994, 62 % des Québécois étaient contre l’interdiction du foulard islamique, aujourd’hui il y en a au moins autant pour. Pourtant, il n’y a que 3 % de musulmans au Québec, dont seulement 15 % sont pratiquants. En outre, 84 % d’entre eux sont francophones. Il n’est pas impossible que les générations futures aient non seulement honte de nous, mais aussi que notre fixation sur le couvre-chef de quelques musulmanes leur paraisse aussi ridicule que la crâniométrie de Lapouge.
Les musulmans d’ici sont au moins aussi sécularisés que les Québécois d’héritage catholique, mais beaucoup plus scolarisés qu’eux (pas moins de 45 % d’entre eux sont détenteurs d’un diplôme universitaire contre 21 % pour les francophones). Un musulman montréalais a récemment confié à un journaliste du Monde diplomatique qu’il s’est fait refuser un emploi parce qu’il parlait trop bien et que cela risquait d’intimider ses collègues québécois. Y a-t-il de cela aussi enfoui dans la psyché québécoise ?
Plus le pays d’immigration est ouvert et accueillant, plus l’immigrant a tendance à s’y fondre. C’est la xénophobie qui fait l’étranger et l’islamophobie qui fait le musulman. D’où qu’il vienne, l’immigrant n’a aucun intérêt à s’isoler ni à reproduire le cadre de vie qu’il a quitté. Il serait dommage que des peurs irrationnelles et des calculs politiciens nous interdisent, à l’avenir, de parler du Québec, malgré ses imperfections, comme un modèle d’accueil et d’ouverture.
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COVID-19 – Massé à Trudeau: pas de bailout pour les pétrolières et les gazières de l’Alberta

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, presse le gouvernement Trudeau d’abandonner son plan de sauvetage du secteur pétrolier et gazier canadien, dont l’annonce est attendue la semaine prochaine et qui pourrait s’élever à 15 milliards de $.
« Quand l’économie coule, donner le premier canot de sauvetage à l’industrie pétrolière et gazière n’a aucun bon sens. Alors que les Québécoises et les Québécois se préparent à des pertes d’emploi massives, le gouvernement fédéral doit faire preuve de lucidité et intervenir pour rendre l’économie plus résiliente, pas l’exposer encore plus aux lubies de l’Arabie saoudite et aux tendances de fond du marché mondial de l’énergie. La priorité, c’est la santé financière des travailleurs et des familles, pas celle des actionnaires du pétrole et du gaz », a affirmé Mme Massé.
« Les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie mondiale. Dans un contexte plus ensoleillé, les hydrocarbures étaient déjà un puit sans fond pour les finances publiques. Au Québec comme au Canada, nous devons maintenant nous demander si le jeu en vaut encore la chandelle. Le meilleur service que nous pouvons rendre aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, c’est de leur donner un rôle à jouer dans la transition énergétique vers une économie verte et durable », a conclu la porte-parole de Québec solidaire.
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Matériel pédagogique – Des ressources pour favoriser l’égalité des chances, demande Christine Labrie

La députée de Sherbrooke et responsable pour Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, appelle le ministre Jean-François Roberge à bonifier son offre de matériel pédagogique afin de répondre aux besoins de tous les élèves, et lui demande de déployer rapidement un plan de rattrapage pour les élèves qui en auront besoin lorsque les mesures de distanciation physique seront levées.
« L’École ouverte est un bon point de départ pour enrichir la vie de nos enfants pendant les mesures de distanciation physique. Malheureusement, ça ne permet pas aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et ça ne suffira pas non plus pour remplacer plusieurs mois d’absence à l’école », déplore Mme Labrie.
« Le choix de proposer des ressources en ligne est pratique pour plusieurs familles, mais les élèves qui n’ont pas accès à des outils informatiques adéquats ou qui ont certaines limitations fonctionnelles, par exemple un handicap visuel, ne pourront pas les utiliser. Ça creuse un écart déjà grand entre les enfants. Il faut pallier à ce problème et fournir à tous les élèves une vraie trousse de matériel couvrant le contenu spécifique de leur niveau, par exemple en leur envoyant par la poste », ajoute-t-elle, en invitant aussi le ministre Roberge à augmenter les ressources d’Allô-prof, qui possède une expertise en soutien à distance.
Vers un plan de rattrapage
La députée de Sherbrooke appelle également le ministre de l’Éducation à rassurer les parents et les élèves en dévoilant rapidement les mesures de rattrapage qui seront mises en place au sortir de la crise pour venir en aide aux élèves qui se trouveraient en situation d’échec à la fin de l’année scolaire.
« Certains enfants ont la chance de poursuivre leur cursus scolaire avec leurs parents, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bien des parents travaillent encore et ne sont pas en mesure de consacrer du temps à la scolarisation de leurs enfants. Certains élèves ont aussi besoin de services spécialisés auxquels leurs parents ne peuvent pas répondre. Le ministère de l’Éducation a la responsabilité de l’égalité des chances et doit mettre des solutions en place pour éviter que ces élèves soient pénalisés. Je propose qu’on fournisse aux élèves qui seront en situation d’échec une occasion de faire du rattrapage pour qu’ils puissent être au même niveau que leur cohorte à la prochaine année scolaire », conclut la députée solidaire.
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Québec solidaire propose un Plan d’indépendance alimentaire pour subvenir aux besoins du Québec

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Subventionner une partie des salaires des employés agricoles en instaurant une prime salariale de 4$ l’heure pour les travailleurs et travailleuses agricoles.
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Stimuler le recrutement d’une main-d’œuvre agricole locale en permettant aux personnes qui le souhaitent, retraité-es ou personnes sans emplois, d’être formées et rémunérées pour travailler sur une ferme pour la saison estivale sans pénalité sur les prestations reçues;
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Augmenter les seuils de production hors quota pour les petits producteurs, notamment pour les œufs et la volaille;
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Autoriser l’accès aux services de garde d’urgence pour les enfants d’agriculteurs et d’agricultrices;
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Reconnaître les marchés publics et kiosques à la ferme dans la liste des « services essentiels ».
Instaurer les Jardins de la Victoire : cultiver partout où c’est possible
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Encourager les potagers collectifs et le jardinage citoyen dans toutes les municipalités du Québec;
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Autoriser la culture potagère en cour avant dans l’ensemble des municipalités du Québec;
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Convertir les serres ornementales publiques municipales et privées vers la production maraîchère;
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Convertir un maximum d’espaces prévus pour l’ornementation florale municipale en espaces de culture maraîchère.
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