À la tête d’une dynastie de l’image en un temps où la photographie était reine, Jules-Ernest Livernois (1851-1933) fait construire en 1905, près des rivières Saint-Charles et Lorette, une immense villa qui témoigne de sa notoriété autant que de sa fortune. Depuis 2015, l’immense maison a été laissée à l’abandon, même si, pour la Ville de Québec, cette résidence située sur le boulevard Masson « possède une valeur patrimoniale supérieure » qui tient autant à son ancienneté qu’à son caractère historique et à ses qualités architecturales.
Sur l’une des photographies que Jules-Ernest réalise près de sa villa, on voit devant la porte d’entrée son fils, le petit Paul Livernois, cravache à la main, dos bien droit, coiffé d’un bachi, chevauchant une jument au crin bien taillé. Toute la grandeur du lieu semble concentrée dans la puissante musculature de l’animal pour lequel on a édifié des écuries. Comment un tel lieu s’est-il retrouvé à l’abandon ?
« Voilà un autre bel exemple du manque réel de contrôle des municipalités sur leur patrimoine », affirme Catherine Ferland, de la Société d’histoire Les Rivières, qui est aussi une des animatrices d’une page Facebook intitulée Sauvons la villa Livernois.
« La Ville a beau avoir classé la maison, il n’y a pas de contrainte pour le propriétaire, qui la laisse dépérir. Je l’ai visitée il y a un peu plus de deux ans. Depuis, je peux vous dire qu’elle s’est vraiment beaucoup dégradée », explique l’historienne au Devoir, où elle publie par ailleurs des critiques de restaurant pour la région de Québec.
La présidente du conseil de l’arrondissement, Dominique Tanguay, explique que le service des incendies de la Ville a été slot onlineforcé de barricader la maison. « La facture va être envoyée au propriétaire. Le bâtiment a été négligé. On a demandé à plusieurs reprises au propriétaire de s’en occuper. »
Quelle sera la prochaine étape ? « Là, on est rendus à des constats d’infraction. Je peux dire qu’on n’a pas beaucoup de collaboration. »
La villa est notamment dotée de plusieurs volumes juxtaposés, dont une tour de trois étages, de toits en pavillon dont les rives sont ornées de consoles et de frontons, de nombreuses ouvertures de dimensions variées dont une fenêtre palladienne, sans parler des boiseries ornementales qui rehaussent des chambranles, des planches cornières, des épis, des aisseliers, et jusqu’au portail d’entrée.
Développer pour sauver ?
Rien d’autre ne peut être fait pour préserver ce bâtiment ? « On y est allés avec le pouvoir qu’on avait », dit Dominique Tanguay. Elle espère que la propriété sera vendue et que quelqu’un verra à la développer. « Ça reste un bon espoir. […] Juste pour la restaurer, personne ne va être intéressé. Il n’y a pas d’intérêt non plus. Faudrait développer autour. Le terrain est suffisamment grand. »
Pourquoi ne pas avoir fait appel au ministère de la Culture pour envisager un classement de cette maison à un niveau slot gacor supérieur ? « Je ne connais pas bien la législation là-dessus », dit la conseillère municipale, tout en ajoutant que le dossier a été judiciarisé par la Ville de Québec. « On veut forcer le propriétaire à faire certains travaux. J’ai bon espoir. »
En attendant, elle constate comme les citoyens que la villa Livernois continue de se dégrader à grande vitesse, ouverte à tous les vents.
La propriété et ses terrains sont à vendre sur le site d’Immeubles Tandem, la vitrine commerciale de Capital Transit, le promoteur immobilier à qui appartient désormais la villa. On y affirme que le terrain peut accueillir différents projets immobiliers, par exemple de 24 à 30 condominiums, de 10 à 12 maisons en rangée et près de 40 logements à prix modique, tout en faisant miroiter la possibilité d’obtenir « une subvention pour restauration de l’immeuble ». L’ensemble est offert à la vente pour un peu plus d’un million.
L’immeuble a une histoire, mais on ne peut pas dire que c’est historique
En 2016, la villa avait fait l’objet d’un préavis de vente pour défaut de paiement de la taxe foncière de la part du propriétaire.
Joint par Le Devoir, un responsable d’Immeubles Tandem refuse de donner son nom. « C’est un projet immobilier. L’immeuble est condamné en attendant. C’est normal. La Ville a de l’intérêt pour cet immeuble. Au niveau du souhait, c’est une chose ; au niveau de la réalité, c’en est une autre. Vouloir sauver le vieil immeuble, ça complique les choses. »
Pierre Papillon, président de Capital Transit, explique pour sa part au Devoir que son entreprise s’est retrouvée propriétaire à la suite d’une mauvaise créance. Il dit être en discussion depuis plusieurs mois avec un acheteur potentiel, mais regrette que la Ville ne se branche pas sur les possibilités offertes par le zonage. « J’ai vu la maison quand notre client l’avait achetée. Je suis d’accord pour dire que c’était une belle maison. Mais il y a de l’eau qui a coulé dedans. Là, ça s’est détérioré. Une cheminée est tombée. » Il doute que la maison soit récupérable.
Ne pas la chauffer aggrave-t-il sa condition ? « C’est certain que ça n’aide pas ! » Mais pourquoi alors ne pas la chauffer, d’autant que cette villa de style néo-Renaissance italienne dessinée par l’architecte Joseph-Pierre Ouellet possède une importante valeur patrimoniale ?
« L’immeuble a une histoire, mais on ne peut pas dire que c’est historique », soutient M. Papillon.
Akio Kashiwagi, John W. Gates, Tommy Renzoni, Phil Ivey, Kerry Packer ou encore Archie Karas… Ces noms ne vous évoquent rien? Ces légendaires joueurs de baccara ont brillé par leurs performances exceptionnelles. Multipliant les gains au fil des années, ils nous ont permis d’identifier quelques approches qui fonctionnent. Aujourd’hui, découvrez certains de leurs secrets:
Apprenez à marcher avant de courir
Premièrement, vous devez absolument connaître les règles du jeu. Avant de maîtriser les stratégies et autres astuces professionnelles du baccara, il faut vous familiariser avec les bases du jeu. Même les plus grands joueurs de l’histoire ont d’abord dû apprendre à jouer. Puis c’est à force de pratique et de stratégie qu’ils ont réussi à se perfectionner pour atteindre les sommets.
Commencez donc par étudier le but principal du jeu et la valeur des cartes. Découvrez aussi les différents types de paris (banquier, joueur ou égalité), apprenez à fixer et gérer votre bankroll, essayez de contrer l’avantage de la maison, etc. Ensuite, vous pourrez passer à une véritable stratégie de baccara. Il en existe beaucoup, à choisir selon les situations et vos aptitudes: systèmes 1-3-2-4, d’Alembert, Fibonacci, Labouchere ou encore Martingale.
Et contrairement à ces légendes qui jouaient dans des établissements physiques, vous avez la possibilité de tester des parties gratuites en ligne. Pratique pour vous exercer sans miser!
Gérez votre budget
Deuxièmement, vous devez fixer un budget et le respecter. Il est essentiel de jouer de manière responsable, afin d’éviter les situations délicates voire désastreuses. Par exemple, vous pouvez allouer 100 $ à votre session de jeu. Et une fois cette somme épuisée, quittez la table. Cela vous permettra de réduire vos pertes et même de protéger vos gains.
Si les grands joueurs de l’histoire du baccara ont pu multiplier leurs gains de façon aussi spectaculaire, ce n’est pas uniquement grâce à la chance. Même si elle a joué en leur faveur, une bonne gestion de leur bankroll leur a aussi permis d’optimiser leurs gains au fil des parties.
Misez sur le banquier
Comme expliqué, il existe trois types de paris au baccara: le joueur, la banque et l’égalité. De manière générale, vous ne pouvez pas vous tromper en misant sur le banquier. En effet, ce pari est gagnant dans plus de 50 % des cas. Toutefois, notez que l’établissement prélève alors une commission sur ces gains, afin de conserver un certain avantage.
De plus, il est important de capitaliser sur les séries. De ce fait, si vous gagnez en pariant sur le banquier, continuez à miser dessus. Mais attention, restez prudent et modéré. Sachez vous arrêter avant que ce pari ne devienne perdant. Ici encore, c’est un conseil que les joueurs légendaires ont eux-mêmes mis en pratique pendant leurs heures de gloire.
Dans la mesure du possible, planifiez donc un certain nombre de parties à chaque session de jeu. Une fois ce nombre atteint, quittez la table de baccara. Même si vous êtes en train de gagner, soyez raisonnable et arrêtez de jouer.
Denis Coderre promet d’implanter un marché public au marché Bonsecours, dans le Vieux-Montréal, s’il est porté au pouvoir en novembre prochain. Cette proposition fait suite à une rencontre qu’il a eue la semaine dernière avec les commerçants du marché Bonsecours. Mais ceux-ci préviennent qu’ils ne souhaitent pas des étals de fruits et de légumes semblables à ceux des marchés Jean-Talon et Atwater.
« Ville-Marie a besoin d’un marché et le marché Bonsecours pourrait être un marché public, au même titre qu’Atwater et Jean-Talon », a soutenu Denis Coderre jeudi matin, alors qu’il présentait les candidats de son équipe dans les arrondissements de Rosemont–La Petite-Patrie et d’Outremont. Selon le candidat, ce projet permettrait de faire du marché Bonsecours un lieu de destination pour les touristes, mais aussi pour les Montréalais. Il a indiqué avoir rencontré l’ensemble des commerçants à ce sujet la semaine dernière.
Denis Coderre a précisé qu’il habitait non loin du marché Bonsecours et qu’il pourrait aller chercher ses fruits et légumes à pied. Au passage, il a affirmé que le bâtiment patrimonial était dans un état « pitoyable » et qu’il faudrait y voir.
Jointe par Le Devoir, Anne de Shalla, propriétaire de la boutique Signatures Québécoises du marché Bonsecours, confirme que les commerçants ont rencontré M. Coderre pour lui présenter leur vision d’avenir. Mais dans le plan d’affaire présenté au candidat à la mairie, il n’était pas envisagé que le marché Bonsecours devienne un marché de fruits et légumes uniquement, a-t-elle expliqué. Les commerçants souhaitent simplement que le marché Bonsecours soit doté de la même structure administrative que les marchés Atwater et Jean-Talon, a-t-elle indiqué.
« On voudrait gérer le marché Bonsecours nous-mêmes. On aimerait prendre la relève des fonctionnaires », a-t-elle dit en évoquant des lacunes telles que l’entretien des lieux et les heures d’ouverture jugées inadéquates par les commerçants. À l’heure actuelle, le marché Bonsecours abrite des boutiques de mode, d’artisanat et de bijoux.
« Notre vision, c’est de rendre le marché Bonsecours comme un marché public avec les mêmes droits que le marché Atwater ou le marché Jean-Talon », précise-t-elle. « On voudrait continuer avec les produits qu’on a déjà et ajouter des produits du terroir, mais on ne veut aucunement ressembler au marché Jean-Talon ou au marché Atwater pour ce qui est du contenu. »
Le marché Bonsecours, qui accueillait 15 commerces avant la pandémie, n’en compte plus que huit. Comme des espaces sont demeurés vacants, Mme de Shalla évoque la possibilité d’ajouter des boulangeries, charcuteries, des comptoirs de plats à emporter, des pop-up shops, ainsi que des boutiques proposant des produits du terroir. « On ne va pas se mettre à vendre des salades sur le parvis Bonsecours. Ce n’est pas ça l’objectif. »
En après-midi, Ensemble Montréal a soutenu que le projet de transformation du marché Bonsecours serait précisé à automne. « Quoi qu’il en soit, M. Coderre, qui a rencontré les marchands du marché Bonsecours, souhaite bien sûr répondre aux besoins exprimés par les commerçants », a indiqué Elizabeth Lemay, attachée de presse chez Ensemble Montréal.
Dans le quartier des spectacles, des tests de son étaient en cours vendredi soir sur la scène d’une comédie musicale — au deuxième jour du festival Juste pour rire. Les billets pour de nombreux spectacles en plein air gratuits du festival — limités par la réglementation COVID-19 — avaient trouvé preneurs.
Deux coins de rue plus loin, une centaine de personnes assistaient à une prestation acoustique du Isaac Neto Trio – dans le cadre du dernier week-end du Festival international Nuits d’Afrique, une célébration de la musique du continent africain et de la diaspora africaine.
Alors que la capacité des sites est limitée en raison de la pandémie de COVID-19, les organisateurs du festival se disent heureux d’être de retour, mais attendent avec impatience l’année prochaine en espérant que les restrictions aux frontières et les limites de capacité n’affecteront pas leurs plans.
Charles Décarie, le président-directeur général du Groupe Juste pour rire, a déclaré qu’il s’agissait d’une «année de transition» et que son équipe a conçu un festival en naviguant à travers les contraintes imposées par la Santé publique.
Lorsque la planification a commencé en février et mars, les organisateurs ont planché sur une multitude de scénarios avec différentes tailles de foule, allant de l’absence de spectateurs à la moitié de la capacité habituelle, a déclaré M. Décarie.
«Vous devez construire des scénarios, a-t-il expliqué. Vous devez planifier un peu plus que d’habitude parce que vous devez avoir des alternatives.»
Comme par le passé, les festivals incluent à la fois des spectacles en salle payants et des représentations en plein air gratuites. À l’extérieur, il y aura moins de scènes et des foules plus petites que dans les dernières années, a précisé M. Décarie. Les spectacles en salle fonctionneront à 30 % de leur capacité, tandis que les spectacles à l’extérieur auront environ 10 à 20 % de du nombre de spectateurs d’avant la pandémie.
«Normalement, nous accueillons environ un million de personnes pendant les festivals sur 15 jours, et cette année, nous serions heureux si 200 000 personnes nous rendent visite au cours des deux prochaines semaines», a indiqué M. Décarie.
Au Québec, les événements extérieurs ont une capacité maximale de 5000 personnes, qui doivent être divisées en sections distinctes de 500 personnes. Les événements en salle sont limités à 3500 spectateurs, qui doivent s’asseoir en sections de 250 personnes, avec des entrées et des toilettes séparées pour chaque section.
En raison des restrictions frontalières, que M. Décarie qualifie de «préoccupation majeure», certaines prestations sont filmées à New York et à Los Angeles et seront diffusées en ligne.
«C’est ainsi que nous avons pu joindre des talents internationaux, a-t-il déclaré. Nous avons décidé de changer notre façon de procéder, et nous sommes allés vers eux.»
Les spectacles en personne mettront pour leur part en vedette des artistes locaux, a-t-il déclaré.
D’autres festivals montréalais affirment également qu’ils prévoient de contourner les restrictions frontalières en se concentrant sur les artistes locaux.
Le Festival international Nuits d’Afrique présente des artistes locaux et des prestations enregistrées des années précédentes, a mentionné vendredi la directrice générale et co-fondatrice du festival, Suzanne Rousseau.
«Les premières nuits, en particulier, étaient incroyables», a-t-elle déclaré à propos du festival, qui a débuté le 6 juillet et se poursuit jusqu’à dimanche. Les artistes disaient: «C’est mon premier spectacle devant public depuis un an et demi».»
Le volet extérieur du festival consiste en deux petites scènes de style «cabaret», a commenté Mme Rousseau. Au lieu d’une scène principale, un spectacle son et lumière est projeté sur un bâtiment. Il présente des prestations filmées qui portent sur les 35 ans d’histoire du festival.
«Ce qui est important, c’est que les festivaliers puissent venir voir des spectacles en personne, a-t-elle déclaré. Et d’avoir des prestations en ligne pour les gens qui ne peuvent pas se rendre à Montréal ou qui ne peuvent pas voyager.»
Mme Rousseau a affirmé qu’elle espère conserver certains des volets en ligne dans les années à venir, mais qu’elle souhaite également organiser un festival plus important l’année prochaine.
«On est vraiment content d’avoir fait un festival cette année, ça nous prépare pour l’année prochaine, a-t-elle déclaré. Cela nous donne l’ambition d’être prêts à recevoir plus de monde, plus de performances et une expérience complète.»
Certains des grands festivals d’été de Montréal, dont le Festival international de Jazz de Montréal, ont été repoussés au mois de septembre. Mme Rousseau a toutefois soutenu qu’elle n’avait jamais envisagé de retarder l’édition de cette année du festival Nuits d’Afrique.
«C’est vraiment important d’être là pendant l’été. Il n’y avait aucun doute que nous allions le faire», a-t-elle déclaré.
Francis Bouchard, un porte-parole de Tourisme Montréal, un organisme à but non lucratif qui fait la promotion du secteur touristique de la ville, a indiqué qu’avec les événements reportés, la période des festivals durera jusqu’en octobre de cette année. Il est encourageant, a-t-il dit, de constater que des festivals et des événements qui ont été reportés ou annulés l’année dernière soient de retour cet été et cet automne.