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Paix et révolution | Le Devoir

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Il y a 100 ans aujourd’hui, le 11 novembre 1918, était signé l’armistice qui mettait fin aux combats de la Première Guerre mondiale. Voici un éditorial écrit de la main du directeur du Devoir de l’époque, Henri Bourassa, qui analysait ce moment marquant de notre histoire.

L’armistice est signé — le Kaiser a abdiqué : tels sont, dépourvus des effusions d’un légitime enthousiasme ou du verbiage de commande, les deux événements dont le télégraphe confirme ce matin l’authenticité.

À l’heure où ces lignes sont tracées à la hâte, les termes de l’armistice ne sont pas encore promulgués. Des conditions, même simplement probables, de la paix qui suivra la cessation des hostilités on ne connaît rien. Selon toute apparence, ces conditions ne sont pas encore arrêtées entre les gouvernements des pays alliés. Du nouvel état de choses qui va s’établir en Allemagne et, généralement, en Europe et dans le monde, on peut tout dire, tout prévoir, le mieux ou le pire, et avoir toute chance de tomber juste ; on ne saurait rien prédire sans risquer de se faire apporter, par les événements qui se précipitent, les plus prompts et les plus déconcertants démentis.

À l’heure actuelle, comme à toute heure, du reste — une seule certitude reste aux esprits lucides et réfléchis : la toute-puissance de Dieu, qui se joue des calculs humains et commande les événements ; une seule règle de conduite s’impose à tous, gouvernants et peuples : implorer de Dieu les lumières, le courage, la force et l’endurance nécessaires pour remettre l’ordre dans le chaos des ruines morales et matérielles amoncelées par les folles passions des hommes.

Si la paix qui s’en vient s’inspire des pensées énoncées à plusieurs reprises par le souverain pontife et même, quoique à un moindre degré, par le président des États-Unis, alors ce sera vraiment la paix « juste et durable ».

Si la chute de l’Empire de fer, fondé par Bismarck sur les chairs pantelantes et déchiquetées de la France, marque la déchéance universelle du règne de la force brutale : si, à cet impérialisme tout païen, succède partout, chez les vainqueurs comme chez les vaincus, la renaissance de l’ordre chrétien des sociétés, basé sur le respect de chaque nation pour le droit des autres peuples, sur l’application aux communautés humaines de la règle évangélique, la seule vraie, la seule durable, la seule pratique : « ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu’il soit fait à vous-même » ; alors, oui, il y a lieu de se réjouir de ce qui arrive, d’espérer une ère de paix et de bonheur et, ce qui importe davantage, un relèvement moral et intellectuel des sociétés.

Si, par contre, les passions sauvages qui ont amené ce massacre effroyable ne font que changer de cours et d’objet ; si la paix porte l’empreinte des effroyables cupidités d’argent qui, plus encore que les ambitions de conquête, ont gouverné les rapports des peuples depuis cinquante ans et livré le monde au démon de la guerre, frère inséparable du démon de l’or, l’état de la société sera pire qu’auparavant et de plus horribles châtiments atteindront l’humanité qui n’aura pas su profiter des salutaires leçons de l’heure actuelle.

Si au règne de la force, incarné dans les empires […] militaires qui s’en vont, ne succède pas un ordre de saine liberté tempérée par l’exercice d’une autorité qui s’inspire de Dieu et s’appuie sur Dieu, alors les peuples de l’Europe et, rapidement, toute la chrétienté parjure et apostate, connaîtront les horreurs de la révolution sociale, le renversement de toute autorité, la contrainte de toutes les libertés, la plus cruelle et la plus stupide de toutes les tyrannies, celle des foules en délire. À la guerre des nations succéderont partout la guerre civile et la terreur révolutionnaire.

L’Allemagne victorieuse a voulu profiter des crimes du bolchevisme russe. Par un retour foudroyant des lois de l’équilibre moral, elle a absorbé le venin dont elle a voulu se servir pour se débarrasser de ses ennemis. Au moment même où elle paraissait le plus près du triomphe, elle tombe, terrassée par le mal intérieur, autant que par la force intrinsèque de ses adversaires. Que cette leçon nous serve d’exemple. Il y a quelques jours, deux des hommes d’État les plus lucides de l’Angleterre, lord Lansdowne et lord Milner, signalaient le danger de favoriser la propagande révolutionnaire en Allemagne au point d’y amener, comme en Russie, le règne du bolchevisme. Ce résultat, disaient-ils en substance, laisserait les Alliés en présence du néant, de l’anarchie, et les mettrait dans l’impossibilité de faire exécuter les conditions mêmes de l’armistice et celles du traité de paix. En toute apparence et malgré les cris des démagogues et des pêcheurs en eau trouble, cet avis salutaire ne sera pas perdu par les hommes appelés à jeter les bases de la pacification.

 

Un argument d’inspiration plus générale et de portée plus lointaine s’ajoute à celui, d’ordre immédiatement pratique, qu’invoquaient lord Lansdowne et lord Milner. Il est toujours dangereux de jouer avec les pires passions démagogiques. La révolution est un mal qui se gagne plus sûrement encore que la grippe. La coalition des rois qui a vaincu la France révolutionnaire, en 1815, n’a pu, malgré la Sainte-Alliance, empêcher les théories de la révolution de pénétrer dans tous les pays de l’Europe. Elles ont produit une première explosion en 1848. Elles ont continué à faire partout leur chemin dans les esprits et dans les coeurs, à pénétrer l’enseignement public, à s’emparer même, en maints pays, des soutiens du trône et de l’autel. La révolution s’est montrée plus forte que ceux qui l’ont combattue ; elle sera tôt maîtresse de ceux qui s’en servent, même contre leurs ennemis. Les chefs de la Prusse militaire ont cru pouvoir en jouer impunément pour désemparer les Russes : les voici renversés à leur tour par les passions qu’ils ont déchaînées. Espérons que les chefs de l’Entente sauront profiter de l’exemple et de la leçon. Par un concours de circonstances providentielles, ils semblent véritablement les maîtres de la situation. Ils ont, pour dicter les conditions de la paix, une latitude que les plus optimistes n’osaient espérer, il y a quinze jours à peine. À eux d’en profiter pour régler les conditions de l’Europe et du monde selon les règles de la justice, du bon ordre et du simple bon sens. Ils doivent se préoccuper de l’ordre moral, autant et même plus encore que de la paix matérielle.

Dans ces conjonctures si graves et si complexes, c’est le devoir élémentaire de tous, en chaque pays, ici comme en France ou en Angleterre, de ne rien faire, de ne rien dire, qui embarrasse l’action des gouvernants et leur rende plus difficile l’accomplissement du devoir si onéreux qui leur incombe. D’autre part, tous ceux qui peuvent exercer quelque influence sur l’opinion publique ont plus que jamais mission de rappeler gouvernants et gouvernés à la juste notion des principes éternels d’ordre social, sans lesquels aucune paix ne peut durer, aucune société guérir ses maux, se restaurer et se maintenir.

À tous les chrétiens, à tous ceux qui croient, d’une foi vivante et sereine, que Dieu mène le monde et les hommes, s’impose un devoir plus impérieux, plus général, plus immédiat, que celui d’aviser et d’enseigner : c’est de prier, de prier avec plus d’ardeur que jamais.

Remercions Dieu d’avoir fait taire la voix meurtrière des canons, c’est-à-dire la voix de l’orgueil, de la haine, de la force brutale et aveugle. Demandons-lui de faire parler plus haut que jamais la voix de l’humilité, du repentir, de la raison éclairée par Ia foi, de la vraie charité sociale. Supplions-le d’éclairer la conscience des peuples et l’esprit des gouvernants.

Tout au long de cette guerre effroyable, on a entendu les appels des théoriciens du droit divin des rois, les clameurs plus nombreuses et plus assourdissantes des tenants du droit souverain des peuples. Puisse la paix rappeler aux rois déchus et aux peuples châtiés la juste notion des droits imprescriptibles de Dieu. C’est dans le rétablissement des droits de Dieu sur l’homme et les sociétés, et là seulement, que les chefs de nation retrouveront la base de l’autorité et les peuples le secret de la véritable liberté.

Publié le 11 novembre 1918

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Même les jeunes RÉPUBLIQUES se lassent du capitalisme, selon les sondeurs américains — RT USA News

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Moins de la moitié des jeunes Américains ont une vision positive du capitalisme, selon un nouveau sondage. Même les jeunes républicains sont de plus en plus sceptiques – mais ne vous attendez pas à ce que l’Amérique devienne complètement socialiste pour l’instant.

Un sondage Axios publié vendredi a révélé qu’aux États-Unis capitalistes, seulement 49% des Américains âgés de 18 à 34 ans soutiennent réellement le capitalisme. Et 51% déclarent avoir une vision positive du socialisme.

Depuis plusieurs années, les sondages ont trouvé un soutien au socialisme croissant parmi les démocrates et les jeunes. En conséquence, les démocrates qui se présentent sur des plateformes explicitement socialistes – comme les membres des Democratic Socialists of America Alexandria Ocasio-Cortez (D-New York) et Rashida Tlaib (D-Michigan) – ont traduit ce mécontentement en succès électoral.

Cependant, le dernier sondage a révélé que les jeunes républicains, généralement des défenseurs infatigables du capitalisme de libre marché, en ont marre du système qu’ils ont l’habitude de défendre. Parmi les républicains âgés de 18 à 34 ans, environ 66% ont désormais une vision positive du capitalisme, contre 81% en 2019. Mais 56% des jeunes républicains souhaitent que le gouvernement se concentre sur la réduction des inégalités de richesse, contre seulement 40% en deux ans. depuis.https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?us_privacy=1—&client=ca-pub-5390986774482540&output=html&h=280&adk=180704450&adf=4168993513&pi=t.aa~a.2874080257~i.7~rp.4&w=1092&fwrn=4&fwrnh=100&lmt=1628065615&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=5987108905&psa=1&ad_type=text_image&format=1092×280&url=https%3A%2F%2Fnews-24.fr%2Fmeme-les-jeunes-republiques-se-lassent-du-capitalisme-selon-les-sondeurs-americains-rt-usa-news%2F&flash=0&fwr=0&pra=3&rh=200&rw=1092&rpe=1&resp_fmts=3&wgl=1&fa=27&dt=1628065633854&bpp=2&bdt=2280&idt=-M&shv=r20210729&mjsv=m202108030101&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3D5bc0ba73a725e77e-2207b6abaeca00da%3AT%3D1628065618%3ART%3D1628065618%3AS%3DALNI_MbfJtFs3LXLAMzQhf9X_KnK26CNWQ&prev_fmts=0x0%2C1092x280%2C1092x280%2C1092x280&nras=3&correlator=4582349290288&frm=20&pv=1&ga_vid=188329949.1628065617&ga_sid=1628065633&ga_hid=1441312153&ga_fc=0&u_tz=330&u_his=4&u_java=0&u_h=720&u_w=1280&u_ah=680&u_aw=1280&u_cd=24&u_nplug=0&u_nmime=0&adx=85&ady=1595&biw=1263&bih=567&scr_x=0&scr_y=416&eid=20211866&oid=3&pvsid=4333132958230926&pem=75&eae=0&fc=1408&brdim=-7%2C-7%2C-7%2C-7%2C1280%2C0%2C1295%2C695%2C1280%2C567&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=128&bc=31&ifi=5&uci=a!5&btvi=3&fsb=1&xpc=dqEjBFITRH&p=https%3A//news-24.fr&dtd=358

Axios attribue cette augmentation au fait que davantage d’Américains voient le « avantages tangibles de niveaux d’intervention gouvernementaux sans précédent » pendant la pandémie de coronavirus. En effet, le président de l’époque, Donald Trump, a critiqué les deux partis au Congrès pour avoir accepté d’envoyer « ridiculement bas » chèques de relance de 600 $ en décembre, au lieu des 2 000 $ qu’il a réclamés – une critique qui aurait été étrangère à un président républicain au cours des dernières décennies. Tout aussi rarement, Ocasio-Cortez et Tlaib étaient tous deux d’accord avec Trump sur la question.

Pourtant, l’abandon par la droite du capitalisme sans entraves est en cours depuis avant que la pandémie ne frappe. L’animateur de Fox News, Tucker Carlson, l’animateur de nouvelles du câble le plus regardé aux États-Unis et une influence sur Trump pendant son mandat à la Maison Blanche, a soutenu les propositions des démocrates visant à briser les monopoles technologiques de la Silicon Valley et a condamné « républicain grand public » se concentrer sur le « religion » de « capitalisme de marché ».

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« Aucune crise climatique ne causera la fin du capitalisme ! »

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Andreas Malm est un très sympathique quadragénaire suédois, militant de longue date contre le réchauffement climatique. Invité à Paris par son éditeur, La Fabrique, à l’occasion de la publication en France de son dernier ouvrage, il a par conviction traversé l’Europe en train, au départ de Malmö. Géographe spécialisé en écologie humaine de l’université de Lund, en Suède, il propose notamment une analyse du mouvement climat au sein de la vie politique suédoise (longtemps sous hégémonie sociale-démocrate), lui qui est originaire du même pays que Greta Thunberg. En septembre dernier, il a publié La Chauve-souris et le capital. Stratégie pour l’urgence chronique.

Andreas Malm est par ailleurs membre du collectif Zetkin, composé de chercheurs, d’enseignants et d’activistes de plusieurs nationalités œuvrant à la préservation du climat et de la biodiversité. Ce groupe s’intéresse notamment aux discours sur l’écologie politique de l’extrême droite européenne ou américaine. Malm a ainsi dirigé l’ouvrage collectif Fascisme fossile. L’extrême droite, l’énergie, le climat, qui met au jour la longue tradition de dénégation des enjeux climatiques due à l’engouement de l’extrême droite pour un développement fait de croissance économique constante grâce aux énergies fossiles.

Plus largement, il analyse ici la crise climatique, qu’il conçoit aujourd’hui comme intrinsèquement liée à la conjonction entre la crise sanitaire due au covid-19, source d’un effondrement de l’expansion capitalistique, et la destruction de la biodiversité, permettant la dispersion géographique des zoonoses. Le tout dans un mouvement incessant. En attendant la prochaine pandémie…

On parle généralement d’urgence climatique. Pourquoi lui préférez-vous celui d’« urgence chronique » ?

Andreas Malm : J’ai repris ce terme d’une étude de plusieurs scientifiques qui ont analysé la crise du covid-19 (notamment ses causes) et la crise climatique. Il traduit l’idée que ces deux désastres sont en train de devenir permanents, et non plus temporaires, l’un après l’autre : l’urgence apparaît donc comme chronique. Et la seule voie pour nous en sortir, c’est désormais d’agir contre les causes de ces crises, d’en modifier les conditions de développement.

Vous écrivez que le capitalisme, « survivant à tous ses hôtes », a longtemps semblé un « parasite qui ne meurt jamais », mais qu’il pourrait bien aujourd’hui avoir rencontré des « limites naturelles » à son « espérance de vie ». Que voulez-vous dire ?

Le capitalisme rencontre de réels problèmes, en raison de ce qu’il faut appeler ses « limites naturelles ». Toutefois, je ne crois pas que les problèmes environnementaux puissent causer son déclin avant qu’il ne parvienne à entraîner l’effondrement de la planète tout entière. Si le capitalisme a la possibilité de continuer ainsi dans la voie incontrôlée dans laquelle il se trouve, sans aucune régulation ni limitation, il ne pourra certainement causer – sans possibilité de retour – qu’un processus croissant vers une destruction incommensurable du climat, de la biodiversité et de tout le reste…

Je ne distingue aucune autre voie que la coercition pour obtenir des entreprises qu’elles changent leurs comportements.

Certains marxistes pensent que les problèmes environnementaux pourront être la cause d’une crise majeure du capitalisme et entraîner, à terme, sa chute. Même s’ils ne disposent pas vraiment de preuves à l’appui de cette thèse, on peut bien sûr interpréter le covid-19 (et la crise économique qu’il entraîne) comme un exemple potentiel de ce processus : celui d’un phénomène environnemental causant une maladie zoonotique ayant eu pour conséquence une crise économique majeure au début de la décennie 2020. Toutefois, le covid-19 n’a certainement pas tué le capitalisme. Et je ne pense pas que quelque chose puisse annihiler le système capitaliste, sauf certains processus sociaux précis par lesquels de nombreuses forces humaines s’organisent pour travailler ensemble dans les mêmes directions contre ce système. Mais je ne crois pas qu’une crise environnementale parviendra jamais à elle seule à causer la fin du capitalisme !

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Innovation : le capitalisme « responsable », faux problème et vraie diversion

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La critique du capitalisme est une sorte de passage obligé pour un homme politique en difficulté en France. Elle est pratique parce qu’elle séduit sur un assez large spectre, de gauche à droite. On pourrait donc considérer cette déclaration comme un simple exercice de rhétorique sans grande importance, mais ce faisant on commettrait une erreur, car cette expression révèle beaucoup sur la grande difficulté de l’Europe et surtout de la France à établir un diagnostic pertinent sur leur déclin accéléré.

En se trompant de diagnostic, on s’interdit de résoudre le problème. L’exercice se révèle donc dangereux.

L’appel à un capitalisme « responsable » par le président de la République est bien sûr avant tout une tactique politique. Nous sommes en période électorale et il s’agit probablement pour lui de parler à la gauche en essayant de faire oublier son image libérale, c’est de bonne guerre.

En critiquant un capitalisme devenu « fou », il est certain de marquer des points, même si cela ne repose sur aucun fait tangible. Mais au-delà d’agiter de vieux épouvantails, cette déclaration pose deux problèmes : le premier, c’est qu’elle sert à faire diversion sur les dysfonctionnements de l’État, et le second c’est qu’elle traduit un diagnostic erroné sur l’état du capitalisme en Europe.

Exiger un capitalisme « responsable », une diversion

Prôner un capitalisme responsable, c’est tenter de faire diversion pour éviter de poser la question de la responsabilité de l’État. Rappelons que celui-ci a abordé la crise de la Covid en ayant détruit les stocks de masques, puis a officiellement expliqué aux Français que le port du masque était inutile, et que de toute façon ils étaient trop bêtes pour savoir en mettre un.

Il a ensuite fallu près d’une année à cet État pour mettre en place une campagne de tests systématiques et les débuts de la campagne de vaccination ont été une série d’humiliants dysfonctionnements très largement constatés sur lesquels il n’est pas utile de revenir. La seconde vague a été abordée sans qu’aucune capacité supplémentaire n’ait été créée en réanimation, ce qui a nécessité un nouveau confinement pour éviter l’engorgement des services.

Après 18 mois de Covid, le collège public de mes enfants n’a pas organisé une seule heure d’enseignement à distance via un logiciel de téléconférence, et son application d’espace numérique de travail date visiblement des années 1990 ; elle s’est d’ailleurs effondrée dès les premiers jours d’arrêt des cours présentiels. Dès les premiers jours du confinement, la Poste a quasiment cessé de fonctionner.

Et ce ne sont là que les défaillances directement liées à l’épidémie. On comprend que le chef de l’État souhaite parler d’autre chose que la réforme de l’État, et faire diversion… Au Moyen-Âge, quand les choses tournaient mal, on brûlait des sorcières. En France, on brûle le capitalisme, éternel bouc émissaire.

Cette critique est particulièrement mal venue aujourd’hui, car si la crise de la Covid a montré une chose, c’est que le capitalisme est profondément responsable, au sens le plus large qu’on puisse donner à ce terme. Après des semaines de blocage résultant d’une gestion catastrophique des masques, et alors que des professionnels de santé mouraient de leur absence, l’État s’est finalement résolu à ouvrir leur approvisionnement et leur distribution au secteur privé, bref, au capitalisme, et la pénurie a disparu en moins de deux semaines.

Capitalisme irresponsable ? Quand est arrivé le confinement, tout le monde a craint les pénuries et certains n’ont pas hésité à prophétiser l’effondrement du système. Rien ne s’est effondré et il n’y a eu aucune pénurie. La grande distribution, victime traditionnelle des discours bien-pensants, a nourri la France malgré des conditions extrêmes.

Capitalisme irresponsable ? Puis à partir de décembre 2020, Pfizer, BioNTech et Moderna, purs produits du capitalisme spéculatif que l’on se plait à décrier, ont sauvé des millions de vies humaines avec leurs vaccins et permis à nos économies de repartir, un exploit que quelques mois auparavant, les bien-pensants – encore eux- au premier rang desquels notre Président, jugeaient impossible.

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