Publié le 07/12/18 par Camille Demaury

GAGGENAUjpg

Photo : Joy Forgas Deplanche

Dernier lauréat de l’International Gaggenau Sommelier Awards qui s’est déroulé à Pékin en octobre, le jeune Rennais de 29 ans, déjà consacré meilleur jeune sommelier d’Australie en 2017, n’en garde pas moins les pieds sur terre.

Assistant chef sommelier, « un poste clé »,  depuis mars, au Dorchester, le restaurant d’Alain Ducasse, à Londres, après y avoir été chef sommelier du Gril, Grou se réjouit d’avoir eu l’opportunité d’être confronté à des acteurs de haute volée dans son domaine, qu’il s’agisse des juges ou des autres compétiteurs. « C’est un événement culturel autour du vin dont le point d’orgue est l’attribution de ce titre.

La compétition est exigeante, et il a évidemment été question de champagne. Et, comme nous étions à Pékin, nous avons parlé de bulles chinoises. » Serge Dubs, de l’Auberge de l’Ill, à Illhaeusern, et, entre autres, meilleur sommelier du monde en 1989, qui le connaît depuis ses débuts au restaurant Le Cinq de l’hôtel George V à Paris, s’enthousiasme : « Mikaël est un garçon extraordinaire, il est très travailleur, il garde son envie d’apprendre. Il intellectualise joliment et d’une manière très poétique son approche du vin, quitte à s’emballer parfois. » Et, assure-t-il, grâce à son expérience dans les concours, il a appris à maîtriser ses envolées. Son autre force, aux yeux de son mentor, c’est qu’il a déjà voyagé dans le monde entier et que, dans sa pratique, il laisse de plus en plus parler sa passion, son coeur. « C’est un pro déjà aguerri, il sera un beau sommelier fidèle à la tradition, et ce qui est touchant, c’est qu’il a gardé les yeux qui pétillent. » 

Retrouvez l’intégralité de F, Art de vivre sur le kiosque du Figaro.

le_F